« Les administrateurs du district de Saintes informent le Conseil que Barère, détenu dans cette commune, a profité d’une nuit obscure pour échapper de sa prison ; en sautant par une fenêtre, il est tombé dans un enclos où l’on n’a pu le retrouver. On est maintenant à sa poursuite ; on a transmis son signalement aux différents corps de gendarmerie. »
Après Robespierre le 9 thermidor, c’est le tour de Barère, de Collot d’Herbois et de Billaud-Varenne d’être décrétés d’accusation, le 22 mars 1795. À la suite de l’insurrection du 12 germinal (1er avril), la Convention interrompt leur procès et décide qu’ils seront déportés en Guyane sans jugement. Manquant de peu d’être écharpés dans Paris, les voici embarqués chacun dans une berline pour l’île d’Oléron, d’où des bateaux séparés doivent les emmener à Cayenne. À chaque ville traversée, ils craignent le lynchage.