Lorsqu’en 1844, Jean de Luc (alias Frère Théodore) propose de recevoir dans son institution de la Vallade près de Rétaud (17) des enfants orphelins ou abandonnés du département de la Charente-Inférieure, l’administration accueille avec bienveillance sa demande. Les institutions publiques regorgent de petits pensionnaires qui végètent dans les hospices ou sont confiés à des nourrices puis à des familles mercenaires à la campagne où on les exploite dès qu’ils sont capables de travailler. Ils sont parfois si maltraités ! Aussi la solution de placer les enfants dans une colonie agricole où ils seraient élevés dans le respect de l’ordre moral tout en leur inculquant les rudiments d’un métier, apparaît-elle comme une expérience intéressante. Pour le Préfet de Charente-Inférieure, il est incontestable que les enfants de la patrie y seront mieux traités que chez des nourriciers.
Une affirmation qui ne tardera pas à trouver ses limites.
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17 Retaud - La Vallade
Articles
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1844 - La création de la colonie agricole de La Vallade à Rétaud (17)
7 décembre 2010, par Razine -
1844-1851 Les colonies agricoles, de la Charente-Inférieure à l’Algérie
10 juillet 2022, par PierreCette étude sur le sort des enfants abandonnés de la Charente-Inférieure de 1844 à 1851 a été un grand moment pour l’équipe des rédacteurs du site Histoire Passion.
Les années ont passé, et une relecture a fait apparaître un besoin de rendre plus facile la navigation à l’intérieur du dossier.
Ce plan vous aidera à découvrir ou redécouvrir cette page d’histoire.
Plan de l’étude 1844-1851 – Les colonies agricoles du Comte de Luc : de la Charente-Inférieure à (...) -
1845 - Colonie agricole de la Vallade (17 Rétaud) : de l’euphorie aux premières interrogations
16 décembre 2010, par Pierre, RazineDurant toute l’année 1844, les autorités qui confiaient des enfants trouvés ou abandonnés à la Vallade se montrèrent bienveillantes quant au mode de fonctionnement de la colonie. Ne fallait-il pas encourager le Comte de Luc dans son entreprise puisque l’État ne pouvait assurer seul la gestion de tous ces enfants ? Jusqu’à l’automne, il semble que de Luc n’ait pas été critiqué mais plutôt sollicité pour recevoir davantage d’enfants issus des hospices de Charente Inférieure. En 1845, le discours commence à changer et l’administration après plusieurs inspections commence à se poser des questions.
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1846 - La colonie agricole de la Vallade se développe avec une fausse note
17 janvier 2011, par RazineAu cours de l’année précédente (1845), l’administration avait adressé à plusieurs reprises des remarques au Comte de Luc sur la mauvaise tenue de la colonie agricole de la Vallade, recevant les enfants trouvés ou abandonnés. En 1846, le cas de l’enfant Tabourin, retiré de la colonie pour raisons de santé, soulève de nouvelles questions et révèle les suspicions des hospices du département sur les conditions d’accueil des enfants. Le Préfet, quant à lui, continue de se réjouir d’une institution privée qui ôte à la collectivité, pour un coût modique, une sérieuse épine du pied.
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1847 - Pluie de critiques sur la colonie agricole de la Vallade (17 Rétaud)
13 février 2011, par Pierre, RazineAvec un effectif de 83 enfants, la Colonie agricole de la Vallade, fondée en 1844 à Rétaud (17) par Jean de Luc, alias frère Théodore a encore début 1847, le vent en poupe. La Vallade bénéficiant des aides de l’État et du Département, cette fondation participe apparemment de façon satisfaisante au règlement du problème récurrent des enfants abandonnés. Mais les pressions exercées par le Préfet de la Charente-Inférieure sur les hospices du département pour envoyer de nouveaux enfants, provoquent un tollé chez les élus et les administrateurs, dénonçant des conditions de vie préjudiciables aux enfants. Le sous-préfet de Saintes sans les dénier, conteste leur gravité et face à des critiques pourtant bien étayées, le Préfet s’en tient à la version officielle : « les enfants sont mieux à la Vallade que chez les nourriciers de la campagne ».
Cependant, la gestion de la colonie confiée aux collaborateurs du Comte de Luc va se se révéler désastreuse, les absences fréquentes de son directeur n’étant pas étrangères à la situation. Mais où est donc passé M. de Luc ? -
1849 - La colonie agricole de la Vallade continue contre vents et marées
19 mars 2016, par Pierre, RazineL’année 1848 s’était terminée sous le signe du désordre pour la colonie agricole de La Vallade. A la suite de différents rapports adressés au Préfet l’Administration est partagée. Certes, La Vallade rencontre des difficultés sur le plan de l’organisation mais il convient de soutenir l’initiative privée, l’assistance publique ne pouvant à elle seule gérer le trop plein de ces enfants déshérités. L’action de de Luc se doit d’être encouragée. Cependant, La Vallade est désormais sous surveillance.