Durant toute l’année 1844, les autorités qui confiaient des enfants trouvés ou abandonnés à la Vallade se montrèrent bienveillantes quant au mode de fonctionnement de la colonie. Ne fallait-il pas encourager le Comte de Luc dans son entreprise puisque l’État ne pouvait assurer seul la gestion de tous ces enfants ? Jusqu’à l’automne, il semble que de Luc n’ait pas été critiqué mais plutôt sollicité pour recevoir davantage d’enfants issus des hospices de Charente Inférieure. En 1845, le discours commence à changer et l’administration après plusieurs inspections commence à se poser des questions.
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Enfants abandonnés - orphelins
Articles
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1845 - Colonie agricole de la Vallade (17 Rétaud) : de l’euphorie aux premières interrogations
16 décembre 2010, par Pierre, Razine -
1846 - Colonie agricole de la Vallade (17 Rétaud) : l’apogée de l’établissement - Archives
17 janvier 2011, par PierrePour l’administration départementale, l’établissement créé par Jean de Luc à La Vallade (Rétaud) est la meilleure réponse possible à la question des enfants trouvés. Il y a cependant, parmi les administrateurs des hospices civils, des voix un peu discordantes. Sont-elles justifiées ou l’effet de la jalousie envers un établissement privé qui obtient des subventions publiques ?
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1846 - La Charente-Inférieure va-t-elle envoyer en Algérie des enfants abandonnés ?
11 avril 2016, par PierreLe courrier adressé par le Comte de Montigny au Préfet, le 19 mars 1846, est le premier épisode, pour ce département, d’une histoire étonnante qui va faire des enfants abandonnés de la Charente-Inférieure, malgré eux, des acteurs de la colonisation de l’Algérie.
Celle-ci a commencé en 1830, il y a moins de 16 ans. La guerre contre l’émir Abd-el-Kader est en cours, et l’insécurité règne dans une grande partie du pays.
Monsieur de Montigny aimerait bien pouvoir emmener sur sa concession, près d’Oran, une quinzaine d’enfants abandonnés.
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1846 - La colonie agricole de la Vallade se développe avec une fausse note
17 janvier 2011, par RazineAu cours de l’année précédente (1845), l’administration avait adressé à plusieurs reprises des remarques au Comte de Luc sur la mauvaise tenue de la colonie agricole de la Vallade, recevant les enfants trouvés ou abandonnés. En 1846, le cas de l’enfant Tabourin, retiré de la colonie pour raisons de santé, soulève de nouvelles questions et révèle les suspicions des hospices du département sur les conditions d’accueil des enfants. Le Préfet, quant à lui, continue de se réjouir d’une institution privée qui ôte à la collectivité, pour un coût modique, une sérieuse épine du pied.
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1846 - Le Conseil Général de la Charente-Inférieure et les enfants abandonnés - Archives
21 janvier 2011, par PierreLe nombre d’enfants abandonnés augmente de façon alarmante. Le Conseil Général est aussi démuni que ses prédécesseurs pour traiter la question : "en 1846, malgré la suppression du tour, vingt-trois enfants ont été déposés à l’hospice de Saint-Jean d’Angély, et malgré que l’on ait pris les mesures les plus promptes et les plus humanitaires pour les transporter à l’hospice de Saintes, la presque totalité de ces enfants est morte". La mesure proposée par la Commission comme devant être la plus efficace est le rétablissement des tours d’abandon, pour des raisons humanitaires.
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1847 - Colonie Agricole de la Vallade (17 Rétaud) : maltraitance des enfants ou cabale politique ? - Archives
22 janvier 2011, par PierreUne pluie de critiques s’abat sur la Colonie Agricole du Comte de Luc, La Vallade à Rétaud. L’administration départementale de la Charente-Inférieure ne sait plus où donner de la tête, tant les élus et les responsables des hospices sont unanimes à pointer du doigt une institution qui n’est pas à l’abri de tout reproche, et dont le fondateur, le Comte Jean de Luc, est absent. Mais où est-il donc passé ?
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1847 - Pluie de critiques sur la colonie agricole de la Vallade (17 Rétaud)
13 février 2011, par Pierre, RazineAvec un effectif de 83 enfants, la Colonie agricole de la Vallade, fondée en 1844 à Rétaud (17) par Jean de Luc, alias frère Théodore a encore début 1847, le vent en poupe. La Vallade bénéficiant des aides de l’État et du Département, cette fondation participe apparemment de façon satisfaisante au règlement du problème récurrent des enfants abandonnés. Mais les pressions exercées par le Préfet de la Charente-Inférieure sur les hospices du département pour envoyer de nouveaux enfants, provoquent un tollé chez les élus et les administrateurs, dénonçant des conditions de vie préjudiciables aux enfants. Le sous-préfet de Saintes sans les dénier, conteste leur gravité et face à des critiques pourtant bien étayées, le Préfet s’en tient à la version officielle : « les enfants sont mieux à la Vallade que chez les nourriciers de la campagne ».
Cependant, la gestion de la colonie confiée aux collaborateurs du Comte de Luc va se se révéler désastreuse, les absences fréquentes de son directeur n’étant pas étrangères à la situation. Mais où est donc passé M. de Luc ? -
1848 – La colonie agricole de la Vallade (Rétaud 17) sous surveillance
18 mars 2016, par Pierre, RazineL’année 1848 est une année difficile pour la colonie agricole de La Vallade. Dans un contexte politique troublé par la chute du régime de Louis-Philippe, la petite colonie agricole survit difficilement. Le Comte de Luc sollicite de nouveau une aide financière, mais le Préfet a changé et les plaintes enregistrées au cours des années précédentes ont terni la réputation de la colonie. L’administration se montre méfiante. Le ministre de l’Intérieur s’interroge : de Luc aurait-il des arrière-pensées spéculatives ? La surveillance se resserre autour de la Vallade.
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1848 – La colonie agricole de la Vallade (Rétaud 17) sous surveillance - Archives
18 mars 2016, par Pierre, RazineL’année 1848 est une année difficile pour la colonie agricole de La Vallade. Dans un contexte politique troublé par la chute du régime de Louis-Philippe, la petite colonie agricole survit difficilement. Le Comte de Luc sollicite de nouveau une aide financière, mais le Préfet a changé et les plaintes enregistrées au cours des années précédentes ont terni la réputation de la colonie. L’administration se montre méfiante. Le ministre de l’Intérieur s’interroge : de Luc aurait-il des arrière-pensées spéculatives ? La surveillance se resserre autour de la Vallade.
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1849 - La colonie agricole de la Vallade continue contre vents et marées
19 mars 2016, par Pierre, RazineL’année 1848 s’était terminée sous le signe du désordre pour la colonie agricole de La Vallade. A la suite de différents rapports adressés au Préfet l’Administration est partagée. Certes, La Vallade rencontre des difficultés sur le plan de l’organisation mais il convient de soutenir l’initiative privée, l’assistance publique ne pouvant à elle seule gérer le trop plein de ces enfants déshérités. L’action de de Luc se doit d’être encouragée. Cependant, La Vallade est désormais sous surveillance.