Cette présentation par Freddy Bossy nous fait plonger dans un passé récent (150 ans) et ravive la mémoire d’une dure réalité : celle des enfants abandonnés.
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Enfants abandonnés - orphelins
Articles
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1844 - 1851 - Les colonies agricoles en Charente-Inférieure : présentation du thème
18 novembre 2010, par Freddy Bossy -
Le comte Jean de Luc alias frère Théodore (1797-1867), un personnage très controversé
16 décembre 2010, par Nicolas, RazineAprès lecture d’un grand nombre de documents d’archives, d’ouvrages comme celui de Marie Rouanet, "Les enfants du bagne", l’exploitation des travaux de Freddy Bossy, nous avons pu reconstituer les grandes lignes de la vie du Comte de Luc. Nous vous invitons à la découvrir, en lien avec les articles consacrés à l’histoire des colonies agricoles de la Vallade et de la Ronce, puis de Medjez-Amar en Algérie.
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1738 – Supplique de la veuve Drouet, nourrice, à l’Intendant de la Généralité de la Rochelle
20 novembre 2010, par PierreLa veuve Drouet est nourricière depuis 4 ans d’une enfant trouvée. Celle-ci a maintenant sept ans, et les allocations royales ont pris fin. L’état de santé de l’enfant ne lui permet pas d’aller mendier pour assurer sa subsistance. La veuve Drouet demande à l’Intendant la prolongation des allocations. Le résultat de sa requête est inconnu.
Les enfants trouvés atteignant l’âge de sept ans restaient souvent dans leur famille nourricière, mais devaient assurer par eux-mêmes leur subsistance par le travail ou par la mendicité. -
1740 - Enfants abandonnés : P. Orry, Contrôleur général des Finances à l’intendant de la Généralité de La Rochelle
20 novembre 2010, par PierreQue fait-on des enfants abandonnés placés en famille nourricière lorsqu’ils atteignent l’âge de sept ans ? Jusqu’à cet âge, le budget public verse des allocations aux familles d’accueil. Après, ils sont mis dans des hôpitaux où ils meurent en grand nombre, ou viennent grossir les rangs des mendiants. Le ministre Orry demande à Mr Barentin, intendant de la Généralité de La Rochelle, de lui faire part de ses réflexions sur ce sujet de société.
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1741 – Trudaine à l’intendant de la Rochelle : le marquage des enfants abandonnés de Rochefort
20 novembre 2010, par PierreComme les galériens et les forçats, les enfants abandonnés devaient être marqués dans leur chair. Le maire de Rochefort suggère de leur attacher une boucle à l’oreille. Trudaine préconise plutôt de les tatouer.
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1742 - Enfants abandonnés : l’évêque de Saintes ne veut pas payer pour le Roi
20 novembre 2010, par PierreQui doit payer la charge publique de la nourriture et de l’entretien des enfants abandonnés ? La répartition doit elle se faire selon le lieu de naissance ? selon le lieu d’abandon ? Problème complexe dans l’organisation de l’Ancien Régime. Quoi qu’il en soit, l’évêque de Saintes ne veut pas payer à la place du roi. Il écrit à l’entourage royal pour défendre sa cause.
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1777 - Enfants abandonnés : Necker lance une enquête nationale
20 novembre 2010, par PierrePour la Nième fois, le pouvoir royal questionne les provinces sur le problème des enfants abandonnés, et forme le projet d’une organisation destinée à juguler ce fléau.
Découvrons ici le questionnaire reçu par l’intendant de la Rochelle, puis les réponses envoyées par les responsables des élections de Saint Jean d’Angély (17) et de Cognac (16). -
1778 – Enfants abandonnés : Mr de Bonnegens (St-Jean d’Angély) répond à l’enquête de Necker
20 novembre 2010, par PierreEn 1777, le ministre Necker lance une enquête nationale sur les établissements capables d’accueillir des enfants abandonnés. Son questionnaire est transmis par voie hiérarchique aux intendants des Généralités (équivalent moderne : préfecture), puis aux subdélégations (équiv. : sous-préfecture). Les réponses permettent de se faire une idée d’un problème de société déjà ancien, mal résolu.
Les réponses à l’enquête de Necker par de Bonnegens, administrateur de l’élection de Saint-Jean d’Angély, quelques années avant la Révolution. Un document un peu long et ampoulé, sur un problème de société révélateur d’une mauvaise conscience collective. On y trouve matière à réflexion :
sur la misogynie ambiante (ces enfants, « preuve de la faute des mères »),
sur l’hypocrisie du clergé (« De leurs réponses, il semble résulter que la dissolution dont on se plaint tant, ne règne point dans ce pays cy, que tous les habitans y vivent dans la plus grande innocence, et ne doivent tous leur origine qu’à l’alliance la plus légitime. »),
sur la courte vue d’un administrateur, plus soucieux de l’intérêt économique de sa ville que d’une véritable solution du problème social. Cependant, les propositions de De Bonnegens sur le mode de recrutement des nourrices (question n° 9) ne manquent pas d’intérêt.
sur l’absence totale de statistique sur le nombre d’enfants exposés, résultat d’un silence unanime des acteurs concernés. -
1778 - Enfants abandonnés : Cognac répond à l’enquête de Necker
7 décembre 2010, par PierreEn 1777, le ministre Necker lance une enquête nationale sur les établissements capables d’accueillir des enfants abandonnés. Son questionnaire est transmis par voie hiérarchique aux intendants des Généralités (équivalent moderne : préfecture), puis aux subdélégations (équiv. : sous-préfecture). Les réponses permettent de se faire une idée d’un problème de société déjà ancien, mal résolu .
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1782 – Inventaire des enfants abandonnés placés en nourrice dans l’arrondissement de Rochefort
7 décembre 2010, par PierreEn juin 1782, François Lamotte est chargé par l’Intendant de la Généralité de la Rochelle de faire l’inventaire des enfants abandonnés placés chez des nourrices de l’arrondissement de Rochefort. Une tâche plus compliquée qu’il n’y paraît et il lui faudra un mois bien rempli pour accomplir sa tâche. Les obstacles semblent s’accumuler : difficultés pour informer les nourrices, surtout celles de la campagne, réticences de ces dernières pour répondre à l’injonction, sous divers prétextes (manque d’information, distance, température dangereuse pour les enfants, coût du transport, perte de salaire, etc.). Accompagné par la dame Martin, leveuse de la « boëte » où les parents abandonnent leurs enfants à l’hospice de Rochefort, il inventorie 218 garçons et filles placés auprès de 160 nourrices, les marque d’une plaque de plomb numérotée avec la mention « bâtard » et paye la pension trimestrielle des nourrices. Des extraits significatifs de son procès-verbal sont présentés ici.