Cette étude ne comprend que deux siècles, et ces deux siècles ne sont pas les plus calamiteux de notre histoire, mais ce sont les seuls sur lesquels j’aie pu réunir des documents sinon complets, du moins assez étendus et assez précis pour donner une idée à peu près suffisante des souffrances du passé. Ainsi commence l’étude en tous points remarquable d’Auguste-François Lièvre, dans le Bulletin de la SAHC de 1886. Nous la publions ici intégralement.
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Misère et épidémies à Angoulême aux XVIe et XVIIe siècles, par A.-F. Lièvre
Misère, épidémies, guerres : trois tristes sœurs qui se sentent si bien ensemble.
Auguste-François LIEVRE, était Bibliothécaire-archiviste de la ville de Poitiers, correspondant du Ministère de l’Instruction publique. Il a été président de la SAHC en 1879-81, et en 1885-86.
Un remarquable travail de recherche, Etre archiviste, cela aide, mais ne fait pas tout.
Articles
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La misère et les épidémies à Angoulême aux XVIe et XVIIe siècles. Introduction et table
19 février 2009, par Pierre -
1502 - Angoulême (16) : Peste et disette. Les malades expulsés. La peur chasse les notables
19 février 2009, par PierreL’ennemi qu’on redoute et qui s’approche par la Rochelle, Niort, Poitiers, Saint-Jean-d’Angély, Cognac, la Rochefoucauld, Agris, Vouzan, Brie, le Pontouvre et Roffit, c’est la peste.
Premier volet de l’étude d’Auguste-François Lièvre, en 1886. -
1505-1523 - Angoulême (16) : La voirie. Nouvelle peste. Le corps de ville et la magistrature en fuite. Disette. Révolte.
19 février 2009, par PierreLes épidémies, si elles n’ont pas leur principe même dans des conditions hygiéniques défectueuses, y trouvent du moins leurs agents de propagation les plus actifs, et on n’en comprendrait ni l’intensité ni la fréquence dans les siècles passés si on ne savait pas ce qu’était alors une agglomération d’habitations comme Angoulême.
Deuxième volet de l’étude d’Auguste-François Lièvre, en 1886. -
1529-1549 - Angoulême (16) : Police de la ville. La lèpre. Misère et vagabondage. La peste. Révolte de la Gabelle
19 février 2009, par PierreLes épidémies, en dépeuplant et ruinant la ville à des intervalles si rapprochés, rendirent ses administrateurs de plus en plus attentifs aux soins de la voirie. Les Statuts et ordonnances sur le fait de la Police promulgués le 27 mars 1529 contiennent à ce sujet quelques prescriptions fort sages, mais qui, par contre, nous laissent entrevoir l’intérieur de la cité sous un assez fâcheux aspect.
Troisième volet de l’étude d’Auguste-François Lièvre, en 1886. -
1573-1582 - Angoulême (16) : Disette. Mortalité. Misère générale. Bilan de la guerre civile.
20 février 2009, par PierreEn 1582, les habitants énumèrent leurs souffrances depuis vingt ans : à les en croire, ils sont réduits à une « impuissance et pauvreté telles qu’il ne s’en peut trouver en aucune province et contrée de ce royaume de semblables ni plus grandes. »
La plume a peut-être appuyé un peu fort sur le papier, mais la misère, après tant d’années de guerre civile, est une cruelle réalité en Angoumois. -
1583-1588 - Angoulême (16) : Misère du peuple. Indigence de la municipalité. Grande peste ; les malades expulsés ou enfermés sous peine d’être arquebusés. Règlement des aumônes.
20 février 2009, par PierreA Angoulême, le nombre des malades augmenta en automne [1583]. La ville, obligée d’avoir deux hommes pour enterrer les victimes de l’épidémie, donnait à chacun cinq écus par mois, une demi-barrique de vin et le chauffage. Ce prix élevé et la quantité de vin exigée témoignent de la peur qu’on avait de la contagion.
Il s’agit probablement de la plus importante épidémie de peste qu’ait connu la ville d’Angoulême au XVIe siècle : elle dura 5 ans. -
1590-1598 - Angoulême (16) : Misère, épidémie et brigandage. La fin du siècle.
20 février 2009, par PierreLa guerre et la contagion laissèrent derrière elles la misère et la disette. Le prix des denrées était si élevé que le maire crut devoir en fixer lui-même le taux ... Le nombre des pauvres était effrayant et celui des malades toujours considérable, quoique rien n’indiquât une constitution épidémique, un effet de contagion.
Sixième volet de l’étude d’Auguste-François Lièvre, en 1886. -
1603-1626 - Angoulême (16) : Menaces de contagion. La voirie. Prospérité momentanée. Le fisc ; la misère ; mortalité
16 mars 2009, par PierreLe bruit se répand « qu’il y a de la contagion ès ville de Poitiers, Niort, Bélat, Jonzac et autres circonvoisines ». Les membres du conseil invitent alors le maire « à faire mettre à chacune porte de la ville l’un de ses sergents pour empêcher que les pauvres étrangers n’entrent en icelle ».
Les sergents contre la contagion ! -
1629-1630 - Angoulême (16) : La grande peste. Le maire Jean Guérin.
16 mars 2009, par PierreLa peste faisait de tels ravages que tous ceux qui possédaient une ferme ou pouvaient trouver un asile à la campagne s’empressaient de quitter la ville. Presque tous les échevins, les conseillers et les pairs, les magistrats de la sénéchaussée, la plupart des bourgeois, et une partie des congrégations religieuses, n’écoutant que la peur, étaient partis avant la fin du mois d’août.
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1630 - 1633. — Angoulême (16) : Décroissance et suites de la peste. La ville obérée. Misère
4 avril 2009, par PierreA ce moment, on se préoccupait plus de la misère que de la peste ; mais si, depuis l’entrée de l’hiver, l’épidémie était en décroissance, le danger pourtant n’avait pas tout à fait disparu.
Les maisées se tenaient, comme précédemment, au couvent des Cordeliers, « à cause du mal contagieux qui avait été ci-devant en la maison commune »
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