Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

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1244 - 1247 - Royan (17) : Geoffroi de Tonnay abandonne ses droits sur les redevances du port

lundi 31 août 2009, par Pierre, 870 visites.

Geoffroi de Tonnay-Charente a des dettes envers Renaud de Pons. Pour s’en acquitter, il lui cède ses droits de coutume, c’est à dire les redevances qu’il percevait sur le port de Royan. Qui paye ses dettes s’enrichit, dit-on. Ici la transaction aura eu probablement pour effet d’enrichir Renaud de Pons.

Source : Histoire de Royan et de ses environs, précédée de l’histoire générale de la Saintonge (moeurs, coutumes, langage, religion, etc., etc.) - Gaston Noblet - Fontenay-aux-roses - 1905 - BNF Gallica

1244 - 1247 Abandon par Geoffroi de Taunay, seigneur dudit lieu et de Didonne à Renaud, seigneur de Pons, de ses droits sur la coutume du Port de Royan.

Vidimus original en parchemin délivré le 28 août 1461 par Jean Gilart, clerc-garde du scel royal établi aux contratz en la ville de Saint-Jean-d’Angély pour le roi de France, de (deux petites lettres attachées ensemble d’un lacz de fil de chanvre et soubz aucun scel lequel, en cere blanche, est choit et tombé saines et entières et sans aucune suspection avoir en elles... desquelles la teneur s’ensuit.) ;

Texte originalTraduction
Gaufridus de Talniaco [1] dominus ejusdem loci et de Dydonnia, omnibus presentes litteras inspecturis salutem.

Cum debeamus nobili viro Reginaudo, domino de Ponte [2], et suis, sepites viginti et octo libras turonenses de arrerragiis, quadraginta librarum annui redditus, quas debet annuatim percipere in portu de Roiano jure hereditario quas per manum servientes nostri incipit recipere in crastiuum Pentecostis annuatim et quicquid provenit de portu continue recipit, donec habuerit dictam summam XLa librarum, et preterea debeamus eidem nobili centum libras turonenses quas debebat dominus Hugo de Talniaco defunctus, quondam frater noster, burgensibus suis de Ponte, nos pro hac pecunia supradicta bradidimus eidem portum nostrum de Roiano tenendum in hune modum, videlicet quod serviens dicti R de Ponti per manum servientes nostri tam diu continue et sine aliqua diminucione recipiet quidquid proveniet de cosdumpna dicti portus, donec de tota dicta peccunia integre sit paccatus et interim serviens dicti R. erit ad exponsas nostras. Nichilominus preter dictam summan debet paccari de XLa libris quas in dicto portu debet percipere in instanti festo Pentecostes. Hec pacta predicta debemus servare inviolabiliter et tenere. Et Oudonius de Lorvila, miles noster, et Villelmus Arribat, serviens noster, juraverunt in anima nostram pro his pactis inviolabiliter observandis. In cujus rei testimonium prefato nobili has nostras dedimus patentes litteras nostro sigillo sigillatas. Facta autem solutione tocius peccunie surpadicte debent littere iste reddi nobis vel de mandato nostro, et ex tunc littere he nullius erunt valoris.

Actum die veneris ante Privicarnium, anno Domini MCCXLIIII.

S’ensuit la teneur de l’autre lettre dont dessus fait mencion.

Die veneris ante Purifficacionem anno Domini MCCXL° septimo, interfuerunt apud Gemondac pro domino Gaufrido de Talniaco, dominus Gaufridus Vigerii de Faia, dominus Oudonius de Lorvilla, et pro domino R. de Ponte, Lambertus et Willelmus Aymo, et fuit ita computatum inter eos, de mandato dictorum nobilium, quod illa die debebat dictus Gaufridus de Talniaco, domino R de Ponte, de arreragiis XLa librarum annui redditus quas dictus R. habet in portu de Roiano et de centum libris quas dibebat dominus centum et XXti VIIem libras et VII solidos. Huic computacioni interfuerunt, dominus Hélias Tizos de Rossilio, dominus P. Gilberti, Rigaudus de Bello, Aymo de Didona milites, Hélias Paliers, Villelmus Mornellus, Stephanus Juliani, burgenses de Ponte, Richardus Anglicus.

(Chartrier de Thouars), Taillebourg.
Goeffroy de Taunay, seigneur dudit lieu et de Didonne : à tous ceux qui les présentes lettres verront, salut.

Comme nous devons à noble homme Renaud, seigneur de Pons, et aux siens, sept vingt et huit livres tournois d’arrérages, quarante livres de rente annuelle à percevoir sur le port de Royan par droit héréditaire qu’il a commencé à recevoir des mains de notre serviteur le lendemain de la Pentecôte chaque année et tout le produit du port, il l’a reçu constamment jusqu’à concurrence de ladite somme de quarante livres et nous devons en outre audit noble homme cent livres tournois que devait monseigneur Hugues de Taunay, décédé, jadis notre Père, à ses bourgeois de Pons, nous, pour cet argent susdit, nous lui avons donné notre port de Royan qu’il tiendra de cette manière, c’est à savoir que le serviteur dudit Renaud do Pons recevra par les mains de notre serviteur, aussi longtemps, continuellement et sans aucune diminution, tout ce qui provient de la coutume dudit port, jusqu’à ce que dudit argent il soit intégralement payé et cependant le serviteur dudit Renaud sera a nos frais. Néanmoins, outre ladite somme, il doit être payé des quarante livres qu’il doit percevoir sur ledit port, à la prochaine fête de la Pentecôte. Nous devons garder inviolablement la présente convention. Et Oudon de Lorville, notre écuyer et Guillaume Arribat, notre serviteur, ont juré sur notre âme d’observer inviolablement ce présent pacte. En témoignage de quoi, nous avons donné audit noble nos lettres patentes scellées de notre sceau. Payement fait de toute la somme susdite, ces lettres doivent nous être rendues ou à notre ordre et dès lors, elles deviendront de nulle valeur.

Fait le vendredi, avant le carême de l’an 1244.

S’ensuit la teneur de l’autre lettre dont dessus fait mencion.

Le vendredi avant la purification de l’an du seigneur 1247, furent présents à Gemondac pour Monseigneur Geoffroy de Taunay, le seigneur Geoffroy viguier de Faye, le seigneur Oudon de Lorville et pour monseigneur Renaud de Pons, Lambert et Guillaume Aymon et fut ainsi convenu entre eux, du mandat desdits nobles que ledit jour ledit Geoffroy de Taunay devait à Monseigneur Renaud de Pons des arrérages de quarante livres de rente annuelle que ledit Renaud a sur le port de Royan et des cent livres que devait son père Hugues de Taunay, six cent vingt-sept livres et sept sols. A ce compte assistèrent seigneur Hélie Tizon, de Rossel seigneur P. Gilbert, Rigaud de Bel, Aimon de Didonne écuyer, Hélie Paliers, Guillaume Mornel, Etienne Julien, bourgeois de Pons, Richard l’Anglais.

[1Geoffroy de Didonne, second fils d’Hélie de Didonne, eut deux filles, Jeanne et Marguerite. La première épousa en 1251 Aimery IX vicomte de Rochechouart, qui fut la souche des princes de Tonnay-Charente de ce nom. La seconde épousa Geoffroy, vicomte de Thouars.

[2La généalogie et l’Histoire des sires de Pons n’existe nulle part, ou bien existe avec des fautes déplorables. Le donjon du château qui existe encore, est mentionné dans une charte du 28 août 1083. La sirerie de Pons comprenait 36 paroisses relevant directement et 11 relevant médiatement, c’est-à-dire dont les seigneurs devaient l’hommage. L. DE RICHEMONT (Archives départementales.)

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