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1511 - Angoulême - Requête des serruriers pour obtenir leurs privilèges
mardi 1er mai 2007, par , 1183 visites.
Source : Registre coté A. (BB. 1), « trois cent quinze », Archives communales d’Angoulême. - Cité dans Bulletins et Mémoires de la Société Archéologique et Historique de Charente - Année 1894
Aux termes d’une note inscrite au bas de cette pièce, par Motgon, secrétaire du Conseil de Ville, il fut décidé que lesdits serruriers soumettraient au Maire leurs articles projetés. « A l’assemblée, au son de la cloche, en la maison et eschevinage d’Angoulesme », « le lundy quart jour d’aoust l’an mil V° et unze », la susdite requête fut exposée a MM. de céans.
En somme, les serruriers étaient, à ce moment-là, préoccupés de rédiger leurs statutz ; ils visaient eux aussi, les intrus, à l’exemple « de ceux des bonnes villes jurées », ils voulaient surtout les forcer de se mettre en règle.
REQUESTE DES SARRURIERS DE LA VILLE D’ANGOULESME (1511). A Messieurs les Maire, Eschevins, Conseilhers et Pers de la ville d’Angoulesme.
Supplient humblement Philippon Queffier et Arnault Dupuy, sarruriers de la ville d’Angoulesme, que come il soyt avisé que ledict mestier de sarrurier soyt ung mestier moult dangiereux et subtil, ouquel se peult commectre mains abbuz et tromperies au moyen de ce que plusieurs larrecins et roberies se peuvent faire et commectre ; Parquoy plusieurs inconveniens en pourroient advenir qui fort et pourroyt estre en grand détriment de la chose publicque et du bien commun et public ; à quoy on ne pourroit ne peult l’en bonnement obvier, sinon qu’il y ayt maistres jurez en ceste Ville et faulxbourgs d’icelle, et qu’il plaise à vos bénignes grâces [tache d’encre] à ce que les dictz suppliantz et autres tenans bouticque en ceste Ville puissent obtenir lectres et provision du Roy nostre sire et de Madame [1] chascun les privilèges, tout ainsi suivant la sorte et manière que ont ceulx de Poictiers, Bourdeaulx, La Rochelle et autres bonnes villes jurées ; et ce que faisant ferez bien et justice.
[1] Louise de Savoie.