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1578 - 1830 - Les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit en Saintonge, Aunis et Angoumois

lundi 2 juillet 2007, par Pierre, 6105 visites.

L’ordre du Saint-Esprit fut créé par Henri III en 1578.
Faire partie de ce cercle très sélectif composé de 100 chevaliers était la distinction suprême pour les membres de la noblesse.
La liste des promus ayant des attaches (fiefs, fonctions, etc) en Saintonge, Aunis et Angoumois, histoire et anecdotes.

Pour en savoir plus sur les ordres de chevalerie européens

Liste des chevaliers du Saint-Esprit appartenant à la Saintonge

Si l’on voulait ne faire que la liste des chevaliers vraiment Saintongeais, elle serait courte. Mais on peut appartenir à nos provinces de Saintonge et d’Aunis de plusieurs façons, par la naissance, l’habitation, les propriétés, les charges. Nous allons donc essayer d’indiquer tous ceux qui leur appartiennent d’une de ces manières , sans avoir la prétention d’être complet. Combien de La Rochefoucauld, de La Trémoille, de Rochechouart, ne faudrait-il pas nommer, puisqu’ils ont été plus ou moins possessionnés dans notre contrée ?

L’ordre du Saint-Esprit fut créé par Henri III. Nous n’avons pas à en faire l’histoire, à en décrire les usages et les cérémonies, ni les règlements ; ces détails se trouvent dans les dictionnaires et dans les ouvrages spéciaux.

Sources :
- Bulletin de la Société des Archives Historiques de Saintonge et d’Aunis - Tome V - Année 1885
- Œuvres complettes De M. de Saint-Foix, historiographe des Ordres du Roi – Paris – 1778 (textes encadrés)

La première promotion eut lieu le 31 décembre 1578.

Ce fut au mois de Décembre 1578 , que Henri III institua son Ordre sous le nom & à l’honneur du S. Esprit ; parce que le jour de la Pentecôte 1573, il avoit été élu Roi de Pologne, & qu’à pareil jour en 1574, il avoit succédé à la Couronne de France. Quelques Historiens, Favin, l’Etoile, la Colombiere, ont ajouté, & parce qu’il étoit aussi né le jour de la Pentecôte  ; & même les Cordeliers de Paris firent mettre sur la principale vître du chœur de leur Église, derriere le grand autel , cette inscription :

Hocce die, quo almus cœlo descendit al alto

Spiritus, inflammans pectora Apostolica,

Erricus Franco ter maximus ortus in orbe est ;

Electus populi Rex quoque Sarmatici ;

Et Rex Francorum Carlo successît amori,

Ipse amor , & Franci-deliciae populi.
II est bien singulier que tout un Couvent de Moines, au milieu de Paris, ignorât dans quel mois étoit né le Prince sous le regne duquel ils vivoient. Henri III naquit le 19 de Septembre 1551 ; jamais la fête de la Pentecôte ne peut se trouver dans ce mois.

Le 31 Décembre 1578 , & le premier & le 2 de Janvier 1579, il fit avec beaucoup de pompe & de magnificence, les premières cérémonies de son nouvel Ordre, dans l’Eglise des Grands-Augustins de Paris. Comme elles sont encore aujourd’hui les mêmes, ainsi que la façon d’y être habillé , je n’entrerai, quant à prêtent, en aucuns détails à cet égard ; je dirai seulement que s’étant mis à genoux, & ayant fait le serment sur les saints Evangiles, comme Chef & souverain Grand-Maître, il reçut le grand manteau & le collier des mains de Jacques Amiot, Commandeur né de ce nouvel Ordre, suivant les Statuts, par sa place de Grand-Aumônier de France. Henri III avoit nommé pour grands Officiers, & pour Hérault & Huissier, ceux qui l’étoient déja de l’Ordre de S. Michel.

Après avoir fait prêter le serment & donné le grand manteau au Chancelier, au Prévôt & au grand Trésorier (le Secrétaire étoit absent), il commença à recevoir les Chevaliers. On prétend que cette premiere promotion fut de quarante ; il est certain qu’il n’y en eut que vingt-sept de reçus : Ce Prince, disent les Historiens, ne voulut pas remplir le nombre de cent porté par les Statuts, afin de laisser a plusieurs Seigneurs l’espérance de participer à cet honneur ; & pour attirer par cet appât les principaux Gentilshommes du Royaume, A l’égard des Commandeurs Ecclésiastiques, ils firent des difficultés sur le serment qu’ils devoient prêter, & ne furent reçus que l’année suivante, le premier Janvier 1580.

La haine des Ligueurs contre leur Roi étoit si acharnée, que tandis qu’il dînoit avec ses nouveaux Chevaliers dans une salle du Couvent des Grands Augustins, on afficha contre lui , à la porte de l’Eglise, un placard fort insolent ; c’étoit une mauvaise application du premier chapitre d’Isaïe : Ecoutez la voie du Seigneur, Tyrans de son Peuple, Princes qui imitez les Rois de Sodome ; je hais vos solemnités, &c. …

Jacques, Comte de Crussol, duc d’Uzès


Pair de France , Seigneur de Levis, d’Assier, de Florensac , &c. Conseiller au Conseil d’Etat & Privé, Capitaine de cent Hommes-d’armes des Ordonnances.

Du vivant de son frere aîné , il s’appella le Baron d’Assier. Il avoit embrassé la Religion Calviniste, & fut un ses principaux Chefs des Protestans. Il étoit si renommé parmi eux, dit le Laboureur, qu’il eut le crédit de mettre sur pied, en 1568, plus de vingt mille hommes de la meilleure milice du Royaume, avec lesquels il releva son Parti que l’on croyait terrassé au point, qu’on demandait par raillerie s’il y avoit encore des Huguenots en France, hors de la Rochelle.

N’ayant pu arriver assez tôt pour se trouver & combattre à la bataille de Jarnac , il se présenta si fièrement, avec un Corps de trois mille hommes, devant les troupes victorieuses du Duc d’Anjou, qu’il les arrêta, & donna le tems à l’Amiral de Coligni de recueillir & de rassembler les débris de son armée. Il reçut deux blessures très-considérables au siège de Poitiers, & fut fait prisonnier à la bataille de Montcontour.

S’il se distingua par ses talens militaires, il ne fut pas moins recommandable par son humanité, sa probité & l’honnêteté de son âme, dans ces tems affreux , où il sembloit qu’on ne se croyoit pas déshonoré par les actions les plus barbares, les perfidies les plus noires & les plus lâches trahisons. M. le Duc de Montpensier, dit Brantôme, haïssoit si mortellement les Huguenots, que quand il les prenait à composition, il ne la leur tenait nullement, disant, par le conseil du P. Babelot, son Directeur, qu’on n’étoit pas obligé de tenir sa parole à des Hérétiques. Il faisoit pendre les hommes ; à l’égard des belles femmes & filles il ne leur disoit autre chose, sinon , « Je vous recommande à mon Guidon ; qu’on les lui mene » : or, ce Guidon, continue Brantôme, étoit M. de Montoiron, de l’ancienne Maison de l’Archevêque Turpin, & qui en portoit le nom ; très-beau Gentilhomme, de haute taille, & à qui la nature avait merveilleusement prodigué [1] tous les dons du Dieu des Jardins … Cette punition pouvait paroître très-douce aux femmes, mais non pas d’abord aux jeunes filles.

Le Baron d’Assier écrivit au duc de Montpensier : « J’ai repris Bergerac ; personne n’y a été tué de sang-froid & qui n’eût les armes à la main ; les femmes & les filles s’étoient retirées dans une Eglise ; je leur ai dit de retourner dans leurs maisons, & qu’elles y seroient en toute sûreté ;. j’en ai seulement choisi vingt parmi les plus belles ; je vous les envoie pour que vous jugiez si elles n’étoient pas très-propres à tenter d’user de représailles ; elles vous diront qu’elles n’ont essuyé aucun opprobre. Vous êtes dévot ; vous avez un Directeur ; votre table est toujours garnie de Moines ; vous entendez chaque jour deux ou trois Messes ; & vous vous confessez fréquemment : je ne me confesse qu’à Dieu ; je n’entends point de Messes ; je n’ai que des Soldats à ma table ; l’honneur est mon seul Directeur ; il ne me conseillera jamais d’ordonner le viol, de faire tuer un ennemi désarmé , & de manquer à la parole que j’aurai donnée »

Son frere aîné, Antoine de Crussol, Duc d’Uzès, étant mort sans enfans le 15 Août 1573, il hérita de ses biens & de ses dignités ; quelque temps après, il abjura la Religion Calviniste, & se fit Catholique.

Outre Amyot, Jacques de Crussol d’Uzès, Jean de Chourses de Malicorne, gouverneur du Poitou, René de Villequier, Claude de Villequier, nous y trouvons les suivants :

- 1578, 31 décembre.

  • Charles, cardinal de Bourbon, archevêque de Rouen, légat d’Avignon, évêque de Saintes en 1544, proclamé roi par la Ligue sous le nom de Charles X, mort le 9 mai 1590 à Fontenay-le-Comte ; commandeur du Saint-Esprit.
  • Charles de La Rochefoucauld, seigneur de Barbezieux, capitaine de cinquante hommes d’armes, conseiller au conseil d’état et privé, lieutenant général au gouvernement de Champagne et Brie, grand sénéchal de Guyenne, mort en 1583. Le père ANSELME, IX, 55, et IV, 438.

CHARLES DE LA ROCHEFOUCAULT , Seigneur de Barbezieux, de Linieres , &c.


Chevalier des Ordres du Roi, Capitaine de cinquante Hommes-d’armes des Ordonnances, Conseiller au Conseil d’État & Privé , Lieutenant-Général au Gouvernement de Champagne & de Brie, Grand-Sénéchal de Guyenne. Henri III l’ayant nommé Chevalier de l’Ordre du S. Esprit, & lui ayant demandé un état de ses services, il lui en remit un. « Je ne vois là, lui dit ce Prince , que les sieges & les batailles où vous vous êtes trouvé sous les regnes de mon pere & de mon grand-pere ». « Sire, lui répondit-il , nous combattions alors contre les Espagnols ou les Angleis. Contre qui avons-nous combattu depuis ? Quelles batailles, quels ennemis à S. Denis, à Dreux, à Jarnac, à Moncontour ! J’y ai vu quatre-vingt mille François, séparés en deux armées, sous les plus braves & les plus habiles Chefs de l’Europe, s’élancer les uns contre les autres, & s’égorger ! Peut-on mettre au rang de ses services le massacre de ses parens, de ses amis, de ses compatriotes ! »

Il étoit fils d’Antoine de la Rochefoucault, Seigneur de Barbezieux , Gouverneur de Paris & de l’Isle de France, Lieutenant Général pour le Roi sur terre & sur mer, & qui commandoit en chef dans Marseille, en 1536 , lorsque Charles-Quint en fit & fut obligé d’en lever honteusement le siège.

  • Antoine, sire de Pons, comte de Marennes, chevalier de l’ordre du roi, capitaine de la seconde compagnie des cent gentilshommes de sa maison, par provisions du 21 septembre 1578, conseiller d’état, lieutenant pour le roi au gouvernement de Saintonge, mort l’an 1580 ; fils aîné de François, sire de Pons, comte de Marennes et autres, et de Catherine de Ferrières, il épousa : 1° Anne de Parthenay, fille de Jean l’Archevêque, seigneur de Parthenay et de Soubize ; 2° Marie de Mont-chenu, dame de Guercheville. Du premier lit sortirent : François de Pons, comte de Marennes, mort jeune ; Anne, femme de François Martel, seigneur de Lindebœuf ; et Jeanne, abbesse de Crisenon : et du second : Henry de Pons, mort jeune ; Pontus, tué à Rome, sans avoir été marié ; Antoinette, dame de Pons, femme de Henry d’Albret, baron de Miossens ; autre Antoinette, marquise de Guercheville. ANSELME, IX, 57.

ANTOINE, Sire DE PONS, Comte de Marennes


Chevalier de l’Ordre du Roi, Capitaine de la seconde Compagnie des cent Gentilshommes de sa Maison, Lieutenant pour Sa Majesté au Gouvernement de Saintonge.

Il s’étoit jetté, en 1568, dans fa Ville de Pons assiégée par une armée de Calvinistes, commandés par Armand [2] de Clermont, Baron de Piles. Au bout d’un mois, obligé de capituler, faute de poudre & de balles : « Monsieur, lui dit le Baron de Piles, on a bien vu à la vigoureuse défense que vous avez faite, que c’étoit votre bien que vous défendiez ». « Monsieur, lui répondit-il , depuis deux ans j’ai défendu cinq Places qui ne m’appartenaient pas ; & j’y ai prouvé que mon bien, ma famille, mon honneur , sont par-tout où la patrie est attaquée.

Son oncle, Jacques de Pons, Marquis de Mirambeau , fut le Fondateur de la Ville de Brouage, qu’on appelle d’abord de fon nom de baptême, Jacopolis.

Pons est une Sirauté fort ancienne, de laquelle relevent deux cens cinquante Fiefs, & dont le Seigneur s’est toujours qualifié Sire de Pons. Cette Sirauté ne releve que du Roi ; & la maniere dont les Sires de Pons lui rendoient leur hommage, est assez singuliere. Le Sire de Pons , armé de toutes pieces , ayant la visiere baissée, se présentoit devant le Roi, & lui disoit : « Sire, je viens à vous, pour vous faire hommage de ma Terre de Pons, & vous prier de me maintenir en la jouissance de mes privilèges ». Le Roi, après avoir reçu son hommage, le gratifioit de l’épée qu’il avoit ce jour-là au côté.

Antoinette de Pons, Marquise de Guercheville, étoit fille du Sire de Pons dont je parle dans cet article ; elle ne fut pas moins célebre par sa beauté, que par le rare exemple qu’elle donna. Tous les attraits de l’amour & de l’ambition ne purent la séduire. Voici comment en parle la Princesse de Conti [3], dans son Histoire des Amours de Henri IV : « Ce Conquérant qui servoit si souvent de conquête à l’Amour, se promenant vers les frontieres de Normandie, passa par la maison d’une Dame veuve, qui tenait un grand rang ; elle étoit très-belle, & encore jeune, & parut si aimable aux yeux de ce grand Roi, qu’il oublia entièrement la Comtesse de Guiche ; sa passion alla même si loin, qu’il parla de mariage, voyant qu’elle ne voulait point l’écouter autrement. » D’autres disent que la Marquise de Guercheville, lorsqu’il lui proposa de l’épouser, lui repondit qu’elle étoit trop reconnoissante de l’honneur qu’il vouloit lui faire, pour en accepter l’offre. En effet, dans quels nouveaux embarras ce mariage ne l’auroit-il pas jetté ? « Ayant été obligé de la quitter pour poursuivre ses ennemis, continue la Princesse de Conti, & ayant mis le siege devant Paris, il y prit de nouvelles chaînes, & devint amoureux de la belle Abbesse de Montmartre ..... Dans la suite, ayant épousé Marie de Médicis, il plaça aupres d’elle Madame de Guercheville, qu’il avoit trouvée plus vertueuse qu’il n’auroit voulu, & à qui il dit que puisqu’elle avoit été véritablement Dame d’honneur, elle le seroit de la Reine sa femme.

- 1580, 31 décembre.

  • René de Rochechouart, baron de Mortemart, de Montpipeau, de Tonnay-Charente, de Vivonne & de Lussac

RENÉ DE ROCHECHOUART , Baron de Mortemart, de Montpipeau, de Tonnay-Charente, de Vivonne & de Lussac


Capitaine de cinquante Hommes d’armes des Ordonnances.

Il avoit la foiblesse de croire aux songes. La nuit qui précéda la bataille de Moncontour, il rêva qu’il avoit été tué , & que deux soldats le transportoient de dessus le champ de Bataille. Il y combattit avec la plus grande valeur, attaqua, avec son escadron, celui de d’Autricourt qui commençoit à faire plier le Vicomte de Martigues, le mit dans une entiere déroute, & tua de sa main d’Autricourt. Le soir, un de ses parens à qui il avoit conté le matin son rêve , lui demanda s’il croiroit encore aux songes. « Je ne comprends pas, répondit-il pourquoi j’ai eu celui-là , & continua d’avoir toute sa vie la même foiblesse.

Guy VI, Vicomte de Limoges, ayant fait prisonnier, disent tous les Historiens , Grimoard, Evêque d’Angoulême, avec qui il avoit des contestations au sujet de l’Abbaye de Brantome, cet Evêque, dès qu’il fut sorti de prison , l’ajourna devant le Pape Sylvestre II. Guy se rendit à Rome. L’affaire fut plaidée le jour même de Pâques 1003. Le Pape le condamna, en réparation d’avoir mis & retenu un Evêque en prison, à être trainé à la voirie, attaché par les pieds à la queue d’un cheval indompté ; & suivant la coutume de ce tems-là, en attendant l’exécution qui devoit se faire le lendemain , on le donna en garde à l’Evêque dont le cœur s’attendrit, & qui l’ayant fait sortir secrètement de Rome pendant la nuit , l’emmena bien vite en France où ils vécurent depuis dans une parfaite réconciliation. Les personnes qui avoient été chargées de l’éducation de René de Rocbechouart, en .l’entretenant des actions des Vicomtes de Limoges, ses ancêtres, lui avoient apparemment raconté ce trait ; il lui avoit fait une telle impression dans un âge tendre, que lorsqu’on prononçoit le nom de Pape devant lui, il lui prenoit un saisissement dont il ne put jamais se rendre entièrement le maître ; il n’en était pas moins bon Catholique.

- 1582, 31 décembre

  • Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d’Epernon, colonel général de l’infanterie française, seigneur de Plassac, gouverneur d’Angoumois et Saintonge, mort en 1642.
  • Charles de Belleville, comte de Cosnac, lieutenant général en Saintonge, promu sans avoir été reçu.

- 1583, 31 décembre. - Jean de Vivonne, marquis de Pisany, sénéchal de Saintonge, ambassadeur à Rome, en Espagne, mort en 1599, et enterré à Saint-Pierre de Saintes. Voir Jean de Vivonne, par M. Guy de Bremond d’Ars.

- 1585, 31 décembre. - David Bouchard, vicomte d’Aubeterre, gouverneur du Périgord, fils de François Bouchard ; il épousa (1579) Renée de Bourdeille, fille d’André et de Jacquette de Montberon.

- 1586, 31 décembre. Charles de Vivonne, seigneur de La Chasteigneraye, sénéchal de Saintonge.

- 1591, 31 décembre. - Charles de Gontaut, baron de Biron, maréchal de France. ANSELME, VII, 362.

- 1595, 7 décembre.

  • François d’Espinay, seigneur de Saint-Luc, grand maître de l’artillerie de France, gouverneur de Brouage. Voir Laine, Archives de la noblesse de France, ix.
  • Henri d’Albret, comte de Marennes, baron de Miossens et de Pons, marié à Antoinette de Pons. ANSELME, VI, 219, et COURCELLES, IV, 350.

- 1597, 5 janvier. - Gilbert de La Trémoille, marquis de Royan, comte d’Olonne, sénéchal de Poitou. BEAUCHET-FILLEAU, II, 755.

- 1604. - Bernard de Béon du Massés, lieutenant général au gouvernement de Saintonge et d’Angoumois, enterré à Saint-Pierre de Saintes (Voir Epigraphie santone, page 318), et Jean de Gontaut, baron de Biron. seigneur de Brisambourg, tous deux non reçus.

- 1612. - François d’Esparbez de Lussan, marquis d’Aubeterre, maréchal de France, et Isaac de La Rochefoucauld, baron de Montandre, morts avant d’avoir été reçus.

- 1615. - Louis de Montberon, seigneur de Fontaine-Chalendray, mort sans avoir été reçu.

- 1619, 31 décembre.

  • Henri de Bourdeille, marquis d’Archiac, gouverneur du Périgord.
  • Timoléon d’Espinay, seigneur de Saint-Luc, gouverneur de Brouage, maréchal de France.

- 1633, 14 mai.

  • Henri de La Trémoille, duc de Thouars, prince de Tarente et de Talmont, comte de Benon et de Taillebourg, baron de Didonne. BEAUCHET-FILLEAU, Dict. du Poitou, II, 755.
  • Jean de Galard de Béarn, comte de Brassac, gouverneur de Saintonge et d’Angoumois.
  • Claude de Rouvroy, dit le marquis de Saint-Simon, gouverneur de Blaye, seigneur du fief Saint-Louis à La Rochelle, et des marais de Saint-Simon au comtau de Blaye.
  • Gabriel de Rochechouart, duc de Mortemart, prince de Tonnay-Charente.

- 1661, 31 décembre.

  • Philippe-Julien Mazarini-Mancini, duc de Nevers, gouverneur du Nivernais et du pays d’Aunis.
  • César-Phoebus d’Albret, sire de Pons, prince de Mortagne, maréchal de France, gouverneur de Guyenne.
  • Gaston-Jean-Baptiste de Comminges, seigneur de Saint-Fort-sur-Brouage, de Fléac, ambassadeur en Portugal et en Angle¬terre, fils de Charles et de Marie de Guip. Voir ses Lettres (1657-1659) dans le t. XIII des Archives, et ANSELME, II, 665.
  • Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, marquis de Pisany, comte de Talmont-sur-Gironde, pair de France, gouverneur du dauphin, né au château de Montausier, paroisse de Baignes-Sainte-Radégonde, en Angoumois.
  • Léon de Sainte-Maure, comte de Jonzac, marquis d’Ozillac, lieutenant général des pays de Saintonge et d’Angoumois, pays d’Aunis, ville et gouvernement de La Rochelle, gouverneur de Cognac, mourut le 22 juin 1671. ANSELME, IX, 204, et v, 199.
  • Jacques de Stuer, comte de La Vauguyon, marquis de Saint-Maigrin et grand sénéchal de Guyenne, mort au château de Saint-Maigrin en Saintonge, le 18 août 1671, âgé de 83 ans. ANSELME, IX, 204, et II, 235.
  • François de Crussol, duc d’Uzès, premier pair de France, gouverneur de Saintonge et d’Angoumois, mort le 14 juillet 1680, âgé de 80 ans. Il était arrière petit-fils de Charles de Crussol et de Jeanne de Genouillac, fille de Jacques de Genouillac, grand maître de l’artillerie de France, qui fit construire l’église de Lonzac. ANSELME, IX, 186, et III, 771 ; Archives, t. IV, p. 370 [4].

- 1688, 31 décembre.

  • Charles de Lorraine, comte de Marsan, sire de Pons, baron de Miossens, prince de Mortagne, mort en 1708, fils de Henri, comte d’Harcourt, et de Marguerite du Camboust ; il avait épousé : 1° Marie-Françoise d’Albret ; 2° Catherine-Thérèse de Goyon-Matignon. ANSELME, III, 502.
  • Philibert, comte de Gramont, gouverneur du pays d’Aunis et de La Rochelle (1687).
  • Emmanuel de Crussol, IIe du nom, duc d’Uzès, pourvu du gouvernement de Saintonge et d’Angoumois (28 avril 1673) sur la démission du duc de Montausier, son beau-père, et de celui du château d’Angoulême (avril 1674) ; mort à Paris le 1er juillet 1692, fils de François et de Marguerite d’Apchier. Il avait épousé Marie-Julie de Sainte-Maure, fille de Charles de Sainte-Maure et de Julie-Lucie d’Angennes, marquise de Rambouillet et de Pisany. ANSELME, IX, 218 ; III, 772.
  • Armand-Jean de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc de Fronsac, prince de Mortagne, comte de Cosnac, baron de Barbezieux, de Cozes et de Saujon, né en 1629, mort en 1715.
  • Charles d’Aubigné, dit le comte d’Aubigné, seigneur de Surineau, gouverneur de Belfort en Alsace, d’Aigues-Mortes en Languedoc, de Cognac en Angoumois et de la province de Berry, mort à Vichy en mai 1703, âgé de 69 ans. ANSELME, IX, 235.
  • Charles-Belgique-Hollande, sire de La Trémoille, duc de Thouars, pair de France, prince de Tarente, comte de Taillebourg, mort en 1709.

- 1705, 2 février. - Noël Bouton, marquis de Chamilly, maréchal de France, commandant en chef dans les provinces de Poitou, Aunis et Saintonge, décédé à Paris en 1715.

- 1724, 3 juin.

  • Charles de Lorraine, comte de Marsan, sire de Pons, prince de Mortagne, fils de Henry, comte d’Harcourt, et de Marguerite-Philippe du Camboust, mort le 13 novembre 1708. ANSELME, IX, 264 ; III, 502.
  • Charles-Louis de Lorraine, prince de Mortagne, sire de Pons, fils de Charles, comte de Marsan, sire de Pons, et de Catherine-Thérèse de Matignon. ANSELME, IX, 265 ; III, 502.
  • Jean-Charles de Crussol, duc d’Uzès, fils d’Emmanuel et de Julie de Sainte-Maure, pourvu du gouvernement de Saintonge et d’Angoumois après la mort de Louis, son frère aîné, en 1693, gouverneur particulier des villes et châteaux de Saintes et d’Angoulême. ANSELME, IX, 265 ; m, 773 [5].
  • François VIII, duc de La Rochefoucauld et de La Rocheguyon, pair de France, prince de Marcillac, marquis de Barbezieux. ANSELME, IV, 430.
  • Louis-Jean-Baptiste Goyon de Matignon, gouverneur et lieutenant général des pays d’Aunis, ville et gouvernement de La Rochelle, îles de Ré, Brouage, Oleron, etc. (1710).
  • Louis de Rochechouart, duc de Mortemart, pair de France, prince de Tonnay-Charente. ANSELME, IV, 682.
  • Pierre Bouchard d’Esparbez de Lussan, comte d’Aubeterre et de Jonzac, marquis d’Ozillac, lieutenant général des armées du roi, etc. ANSELME, VII, 458.

- 1728, 2 février. - Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, gouverneur de Blaye, grand d’Espagne, pair de France, ambassadeur, seigneur du fief Saint-Louis à La Rochelle, l’auteur des Mémoires.

- 1729, 1er janvier. - Louis-François-Armand du Plessis Richelieu, comte de Cosnac, prince de Mortagne, baron de Barbezieux, de Cozes, de Saujon, gouverneur des ville et château de Cognac, ambassadeur, membre de l’académie française. ANSELME, IV, 372.

- 1744, 1er janvier. - Louis-Antoine de Gontaut-Biron, pair et maréchal de France.

- 1745, 6 janvier. - Armand de Rohan, cardinal de Soubise.

- 1745, 2 février. - Jean-Charles de Sennectaire, marquis de Pisany, ambassadeur à Turin, maréchal de France, commandant en chef dans le pays d’Aunis et de Saintonge, 1er novembre 1755 et 1756 sur les cotes de Poitou et de Saintonge.

- 1746, 2 février. - Louis-César, comte d’Estrées, maréchal de France, gouverneur et lieutenant général du pays d’Aunis, ville et gouvernement de La Rochelle, îles de Ré, Brouage, Oleron (17 octobre 1747).

- 1753, 2 février.

  • Antoine-Paul-Jacques de Quelen, comte de La Vauguyon, marquis de Saint-Mégrin, gouverneur de Cognac.
  • Louis de Conflans, marquis d’Armentières, maréchal de France, prince de Didonne, baron de Saujon et d’Arvert.

- 1756, 2 février.

  • Camille-Louis de Lorraine, sire de Pons, prince de Mortagne, lieutenant général des armées du roi.
  • Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d’Aiguillon, pair de France.

- 1757, 2 février.

  • Charles-Antoine-Armand de Gontaut-Biron.
  • Joseph-Henri Bouchard d’Esparbez de Lussan, marquis d’Aubeterre, ambassadeur en Espagne, maréchal de camp.

- 1776, 1er janvier. - Charles-Eugène de Lorraine, prince de Lambesc, pair et grand écuyer de France.

- 1776, 26 mai. - François-Emmanuel de Crussol, duc d’Uzès, premier pair de France, lieutenant général des provinces de Saintonge et Angoumois.

- 1784, 1er janvier.

  • Paul-François de Quelen, duc de La Vauguyon, marquis de Saint-Maigrin, pair de France, ambassadeur en Espagne, gouverneur de Cognac.
  • Louis-Auguste de Rohan-Chabot, duc de Chabot ; lieutenant général des armées du roi.

- 1825, 30 mai. - Casimir-Louis-Victurnien de Rochechouart-Mortemart, pair de France, lieutenant général, prince de Tonnay-Charente.

- 1826, 14 mai. - Charles-Bretagne-Marie-Joseph, duc de La Trémoille, prince de Tarente, pair de France.

- 1830, 31 mai. - Louis-Gabriel, marquis de Conflans, pair de France, maréchal de camp.

L’ordre n’est plus composé (en 1885) que d’un chevalier français, Mgr le duc de Nemours.

A.


[1J’ai tâché de voiler, autant qu’il m’a été possible, les expressions un peu trop naturelles de Brantôme.

[2A l’horrible journée de la S. Barthelemi, cet Armand de Clermont, un des plus généreux & des plus braves Hommes de France , fut massacré, comme tant d’autres , dans la Cour du Louvre , où Catherine de Médicis leur avoit fait dire de descendre & de se promener , & qu’elle les feroit bientôt appeller.

[3Histoire des Amours du grand Alcandre, par Louise-Marguerite de Lorraine , Princesse de Conti, fille de Henri de Guise, tué à Blois en 1588,& morte le 30 Avril 1631

[4Il est inutile de remarquer, on l’a déjà pu voir, que nous ne faisons qu’indiquer les noms et quelques titres, et renvoyer à deux ou trois ouvrages. Outre Anselme, Courcelles, on peut consulter aussi, pour la plupart de ces personnages, Lachenaye Desbois, Laine, d’Hozier, Beauchet-Filleau, etc.

[5Arcère, Histoire de La Rochelle, II, 575, a fait chevalier des ordres du roi, bien qu’on ne le trouve sur aucune liste, Pierre-Gaspard de Clermont, marquis de Gallerande, commandant en chef des provinces de Poitou, Aunis. Saintonge, 24 novembre 1751 et 25 avril 1755, mort à La Rochelle le 27 octobre 1756, et inhumé dans le chœur de Notre-Dame. COURCELLES, Dictionnaire des généraux français, IV, 319.

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