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1612 - 1789 - Terres et fiefs relevant de l’Evêché d’Angoulême - 3ème partie

samedi 1er août 2009, par Pierre, 5505 visites.

Dans un long document, Edouard Sénemaud, archiviste méthodique, publie un inventaire des terres et fiefs dressé de 1612 à 1640 par Jean Mesneau, chanoine de la cathédrale d’Angoulême. Puis il prolonge la succession des propriétaires jusqu’à la Révolution, à partir de documents tirés de la série G des Archives Départementales de la Charente.

On regrette que les cotes de ces documents ne soient pas mentionnées, car cet inventaire aurait pu constituer une très solide base de recherche. Mais l’ensemble mérite la visite.

Source : Revue nobiliaire, héraldique et biographique - Angers & Paris - 1865 et 1866 - BNF Gallica

En raison de sa taille, ce document est réparti sur plusieurs pages :

Première partie Deuxième partie Troisième partie

Principaux patronymes cités dans cet article

1ère partie : Acarie, Amboise, Arnaud, Aydie, Barbezières, Bareau, Barry, Belcier, Bochard, Brosse, Bureau de la Rivière, La Charlonie, La Châtaigneraye, Châtillon-Saint-Paul, Chauvigny, Craon, Craon-Châteaudun, Guez de Balzac, Guy, Lambertye, Livenne, Lusignan, Montespan, Nesmond, Normand de la Tranchade, Polignac, la Porte, Rancon, Robuste, Rochefoucauld, Rouault, Saint-Gelais, Sainte-Maure, Taillefer, Talleyrand, Thouars, Tizon d’Argence, Vivonne
2ème partie : Abzac de la Douze de Mayac, Aiguechave, Arnaud, Bardonin, Chapiteau de Guisalle et de Rémondias, Chasteigner, Curzay, Fornel de Limérac, Fornel de Minzac, Gourville, Hauteclaire, Lentilhes, Pérusse d’Escars, Prévost de Sansac, Redon, Regnaud, Valleteau de Chabrefy.
3ème partie : Arnauld, Balathier, Boisson, Broglie, Chambes ou Jambes, Chérade, Corlieu, Damas, Damas de Cormaillon, Goullard, Jaubert, Loménie de Brienne, Mareuil, Montalembert, Montbron, Montmorency, Le Musnier de Lartige, Perry de Saint-Auvent, Pons, Prévost de Sansac, du Puy-Montbrun, La Roche-Chandry, Rochechouart, Rohan, des Ruaux, Saint-Gelais, Sainte-Hermine, de Sault ou Dussaux, du Tillet, Tison d’Argence, Vigier, Vivonne, Voyer de Paulmy d’Argenson

- XXXIV. Fief de Vilhonneur.

M. de Labalud.

Le fief de Vilhonneur était possédé au XIIe siècle par une des plus anciennes familles de l’Angoumois, la famille de Jambes, d’origine chevaleresque.

Les de Jambes, appelés aussi de Chambes, du nom que prit au XVe siècle la branche établie en Anjou, paraissent pour la première fois dans l’histoire de l’Angoumois, vers 1051, dans la personne de Pierre de Jambes, premier du nom.

David de Jambes, fils du précédent, fut père de deux enfants, que lui donna Pétronille de Vitré : 1° Landry, chevalier, 2° Guilloto.

Landry se signala dans les premières guerres contre l’Angleterre. Guilloto fut seigneur de Vilhonneur. Il épousa N. de La Rivière, dont il eut Pierre, qui suit.

Pierre de Jambes, deuxième du nom, mourut à Vilhonneur, où il fut enterré en 1256. On y voyait encore dans ces dernières années le mausolée élevé au chevalier de Jambes, placé derrière le chevet de l’église. La pierre tumulaire sur laquelle le chevalier est représenté couché tout armé, avec le casque, l’épée et la cotte d’armes semée de fleurs de lys se trouvait exposée à toutes sortes de dégradations et avait déjà subi quelques mutilations. J’ai pu dans l’été de 1862, comme délégué de la Société archéologique et historique de la Charente, obtenir l’autorisation de la faire enlever pour être transportée au musée de la ville d’Angoulême où elle se trouve actuellement. Elle porte encore l’inscription suivante reproduite par M. l’abbé Michon dans sa Statistique monumentale de la Charente, page 331.

(Hic) Jhambis dictus Petrus est tellure relictus
Quem si Xriste placet tibi virgo piissima placet
Praeteriens poscat Xristum quod pace quiescat
Cum sanctis anima nec inferni sciat yma. Amen.

Pierre de Jambes fut père de Geoffroy de Jambes, chevalier, qui était marié en 1295 avec Laurette de Vivonne. De ce mariage vint Pierre de Jambes, troisième du nom, qui s’allia en 1314 avec Marie de Rohan. Leur fils, Jean de Jambes, premier du nom, chevalier, seigneur de Vilhonneur, fut tué en 1356 à la bataille de Poitiers. Il avait épousé Jacquette de Craon, dont Héliot de Jambes, marié en 1395 à Marie d’Estoute ville. Le fils issu de cette union, Bernard de Jambes, chevalier, décéda le 24 janvier 1435. Il avait épousé Sybille de Montenay.

La famille de Jambes se divise au onzième degré en deux branches principales. Le chef de la branche seule mentionnée par les généalogistes, Jean de Jambes, deuxième du nom, seigneur de Fauquernon, ambassadeur à Rome et en Turquie, devint par alliance avec les Chabot, baron de Montsoreau. Cette branche, dite de Chambes-Montsoreau, finit dans la dernière moitié du XVIIe siècle par deux filles, dont l’une, Marie-Geneviève, porta par mariage en 1664 le comté de Montsoreau dans la famille des Bouchet, marquis de Sourches.

La branche d’Angoumois, oubliée dans les Nobiliaires, conserva son nom primitif de Jambes, et après de nombreuses vicissitudes, cette famille qui possédait encore au commencement du XVIIIe siècle de nombreux fiefs dans la province, déchut rapidement pour finir en la personne du chevalier de Jambes qui comparut à rassemblée de la noblesse en 1789 et mourut dans les premières années de ce siècle.

En 1546, Antoine de Jambes, écuyer, seigneur de Vilhonneur, vendit une rente à Jean de Jambes, seigneur de Boisbaudrant.

En 1598, Pierre de Sault, écuyer, est dit seigneur de Villars et de Vilhonneur. Il était marié à Christine de Jambes, fille et héritière, ainsi que Jeanne sa sœur, de Pierre de Jambes, seigneur de Vilhonneur.

Un siècle plus tard, en 1698, le fief de Vilhonneur appartenait encore à la famille de Sault. En 1789, il était possédé par M. Labatud, qui comparut à rassemblée de la noblesse d*Angoumois.

Jambes. — D’azur, semé de fleurs de lys d’argent sans nombre, au lion de même, armé, lampassé et couronné de gueules, brochant sur le tout.

De Sault alias Dussaux.— d’argent, à trois chabots d’azur, 2 et 1.

- XXXV. Fief dans la paroisse de Blanzac.

- XXXVI. Fief dans la paroisse de Juignac.

- XXXVII. Fief dans les paroisses de Mainfonds et de Pérignac.

Je ne connais point le nom du fief assis dans la paroisse de Blanzac.

Il est souvent question dans divers aveux de 1257 à 1481 d’un fief de Froubeville dont le nom a dû disparaître au XVIe siècle et qui a probablement été démembré. Ce fief fut possédé par Bertrand de Froubeville, Bertrand, deuxième du nom, Hélie Gombaud, écuyer, seigneur d’Aulagne, Marie Séchaude, dame de Botiers, veuve d’Ithier Tournier, et Thérot Tournier.

Le 5 avril 1289, Bertrand de Froubeville, chevalier, rendait son aveu à l’évêque Guillaume de Blaye, sous hommage-lige et achaptement de trois sols pour tout ce qu’il possédait ou autres sous lui dans la paroisse de Juignac, diocèse de Périgueux,excepté les hommes appelés Equis ; plus pour tout ce qu’il avait ou autres sous lui, à Montmoreau, dans les paroisses de Bournet, Saint-Amand et ailleurs au dit diocèse ; plus, à Blanzac et aux environs, dans les terres qui sont au lieu appelé Vieilles-Fourches, à Pierrefont, Maine Deschamps et de Fontmarzelle avec leurs appartenances en la paroisse de Péreuil ; plus, à Juignac, Chadurie, Etriac, tant en dîmes qu’en terrages et autres droits ; plus, tout ce que le sieur de Lameirac, chevalier, et Ithier Audouin, valet, tenaient de lui, en quoi que consistassent leurs fiefs ; plus, tout ce qu’il possédait ou autres sous lui dans les paroisses d’Angeduc, de Ladiville et de Mainfonds ; plus, trois hommages militaires que tenaient de lui au chef du Né et à La Faurie, Guillaume Milet, chevalier, Ithier de Lameirac et Guillaume Audouin.

Cet aveu se trouvait rapporté au feuillet 90 d’un ancien cartulaire de l’évêché, et au lieu du mot Equis, écrit ci-dessus, il était dit li chavau, en langue vulgaire.

En 1789, le marquis de Montalembert (Marc-René), né à Angoulême, le 16 juillet 1714, mort à Paris le 29 mars 1800, doyen des généraux et des membres de l’Académie des sciences, était seigneur de Maumont, Juignac, Saint-Amand de Montmoreau, La Vigerie et Forgeneuve. J’ignore si le fief de Maumont se trouvait dans la mouvance de l’évêché.

En 1267, Hélie de Mainfonds rendit hommage à l’évêque d’Angoulême pour ce qu’il possédait au mas Batheraut, en la paroisse de Mainfonds.

Montalembert. — D’argent, à la croix ancrée de sable,

- XXXVIII. Terre et seigneurie de Rouffiac.

M. de Rouillac.

La terre de Rouffiac fit autrefois partie du domaine de la famille Vigier. Elie Houlier, maire d’Angoulême en 1638, la posséda plus tard avec le fief de la Pouyale. De son mariage avec Catherine de Paris, qui lui porta le Cluseau, il n’eut qu’une fille Marguerite Houlier, riche héritière, qui fut mariée le 8 mai 1650, à René Voyer de Paulmy, marquis d’Argenson, issu d’une ancienne famille de Touraine, maître des requêtes, conseiller d’État, ambassadeur à Venise. Le 25 janvier 1654, le roi érigea en sa faveur en comté la terre de Rouffiac. René de Voyer mourut en 1700.

Son fils aîné, Marc-René de Voyer de Paulmy, né à Venise le 4 novembre 1652, fut tenu sur les fonts de baptême au nom de la république. Il fut reçu avocat au parlement de Paris le 12 novembre 1669, lieutenant-général au présidial d’Angoulême le 9 août 1679, procureur général de la commission des prises, procureur général de la commission pour la recherche des usurpateurs de la noblesse, en 1696, lieutenant-général de police de la ville, prévôté et vicomte de Paris le 29 janvier 1697, et conseiller d’état en 1709. Il devint garde des sceaux de France le 28 janvier 1718, fut élu membre de l’Académie française le 2 avril suivant et mourut le 8 mai 1720.

Marc-René avait vendu en 1703 la seigneurie et comté de Rouffiac à son cousin Jean-Elie des Ruaux, premier du nom, chevalier, seigneur du Breuil et de Moussac, conseiller du roi, juge magistrat en sa sénéchaussée et siège présidial d’Angoumois.

La famille des Ruaux qui obtint des lettres de chevalier héréditaire au mois d’avril 1719, est distinguée par ses alliances et ses services militaires. Elle a pour auteur noble homme François des Ruaux, premier du nom, écuyer, seigneur de Moussac, mari de demoiselle Françoise de Montalembert, qu’il avait épousée le 3 janvier 1586, et père de François des Ruaux, 2e du nom, écuyer, seigneur de Moussac, conseiller avocat du roi au siège présidial et aux eaux et forets de la ville d’Angoulême. Parmi les descendants de cette maison, on distingue trois conseillers avocats du roi ou juges magistrats en la sénéchaussée et siège présidial d’Angoumois, cinq capitaines qui se sont trouvés à plusieurs batailles, notamment à celles de Senef et de la Marsaille, en 1674 et 1693, où deux de ces officiers furent tués ; deux des trois autres moururent des suites des blessures qu’ils avaient reçues dans des batailles précédentes.

Jean-Elie des Ruaux, l’acquéreur de la terre de Rouffiac, avait épousé par contrat du 11 juillet 1701, Marie-Thérèse Nadaud, fille de François Nadaud, écuyer, sieur de Nouhères et de Neuillac, et de Marie-Madeleine de Tours ; il en eut trois fils et une fille. L’aîné, Jean-Elie des Ruaux, 2e du nom, chevalier, seigneur, comte de Rouffiac, maréchal de camp en 1759, avait épousé le 31 octobre 1732, Elisabeth Gandillaud, fille de Marc-René Gandillaud, seigneur de Fontguyon, du Chambon, et de Julie Vigier.

Vigier. — D’argent à trois fasces de gueules.

Voyer de Paulmy d’Argenson. — Ecartelé aux 1 et 4 d’azur, à deux léopards d’or couronnés de même, armés et lampassés de gueules, qui est de Voyer ; aux 2 et 3 d argent à la fasce de sable, qui est d’Argenson, et sur le tout, par concession de la république de Venise, le lion de Saint-Marc, ailé, assis, d’or, tenant l’épée nue et le livre ouvert d’argent, sur lequel sont écrits ces mots : Pax tibi Marce.

Des Ruaux. — De sable, semé d’étoiles d’or, et sur le tout un cheval d argent, effaré et cabré.

- XXXIX. Terre et seigneurie de Saint-Laurent-de-Belzagot et Peudry.

M. Eon.

Ithier de Peudry, écuyer, est cité dans un titre de 1273. Le lundi après les octaves de la Pentecôte, en 1288, Ithier de Peudry, chevalier, sa femme Hermengarde et leur fils Ithier de Peudry, écuyer, vendirent à Guillaume Charles le mainement de la Vigerie, sis en la paroisse de Saint-Amand et tenu de l’évêque d’Angoulême.

- XL. Terre et seigneurie de La Roche-Chandry.

Mme de Rouffiac.

La terre de La Roche-Chandry, qui a porté le titre de baronnie, était une des vieilles roches d’Angoumois. Elle relevait de la baronnie de la Pesne, unie à l’évêché et s’étendait dans toute la paroisse de Mouthiers, dans partie de celles de Voulgezac et de Vœil. Les appels du juge ressortissaient à Saint-Jean d’Angely, et de là au parlement de Bordeaux [1].

Les seigneurs de La Roche-Chandry, en rendant l’hommage pour leur châtellenie, reconnaissaient qu’ils devaient porter l’évêque par le premier pied droit de leur chaire ; ils lui reconnaissaient encore le droit de passer dans leur château deux mois de l’année, août et septembre, avec une suite modérée ; ils s’engageaient enfin à garder les prisonniers de l’évêque, avec promesse de l’indemniser, si par leur faute ou celle des gardiens, les détenus parvenaient à s’échapper. Divers aveux et hommages du XIIIe et du XIVe siècle, rappellent cette servitude qui fut rachetée plus tard par une somme de vingt livres tournois que s’engageait à payer le baron de La Roche-Chandry.

Le premier seigneur connu est Guillaume de La Roche-Chandry, qui par une charte de 1094 fit donation à l’abbé de Saint-Martial de Limoges de son église de Mouthiers et des terres qui en dépendaient. D’autres titres de 1233 et de 1287, mentionnent divers seigneurs du nom de Guillaume. Après Guillaume et son fils Bertrand vinrent Guillaume, vivant en 1390, et Jean son fils qualifié du titre de seigneur, baron de la châtellenie et baronnie de La Roche-Chandry, seigneur de Vernon, Coulonges et autres lieux, qui épousa Renée du Bec dont il eut deux fils et une fille ; l’aîné Philippe, fut baron de La Roche-Chandry.

Philippe, marié à Jeanne de Beaumont-Bressuire, eut deux filles ; l’aînée, Jeanne, épousa en 1545 Louis de Saint-Gelais, seigneur de Lansac, qui mourut en 1589 après avoir été marié deux fois. De sa première femme Jeanne, il laissa une fille, Claude, femme du baron de Lusse en Basse-Navarre, et un fils, Guy de Saint-Gelais, ambassadeur en Pologne au temps de l’élection du duc d’Anjou et plus tard ministre de France en Espagne.

Des Saint-Gelais, la terre de La Roche-Chandry passa dans la maison des Tison d’Argence et vers la fin du XVIe siècle dans celle de Lavedan de Forgues, famille issue d’une ancienne noblesse de Béarn.

Raymond de Forgues, seigneur de La Roche-Chandry était conseiller du roi et grand maître général réformateur des eaux et forêts de France au département des provinces et gouvernements de Guienne, Angoumois, Poitou et Saintonge.

Un fils qu’il eut de Catherine de Redon, mourut fort jeune dans un duel qu’il eut avec le sieur de Chilloux. Il laissait deux fils de Marie Patras de Campaigno ; l’aîné, Bernard, lui succéda dans la seigneurie de La Roche-Chandry ; l’autre, Raymond, devint chanoine de l’église d’Angoulême et prieur du prieuré de Mouthiers.

Bernard, marié avec Marguerite Gandillaud, eut pour fils Henri de Forgues, qui dissipa au jeu son patrimoine et fut obligé de vendre sa terre en 1711, à Etienne Chérade, lieutenant général au présidial d’Angoumois et maire perpétuel d’Angoulême, déjà possesseur de plusieurs belles terres dans la province et en Poitou.

De la famille Chérade, la terre de La Roche-Chandry passa dans celle des Le Musnier de Lartige qui la possédaient à l’époque de la Révolution.

Cinq fiefs relevaient de la terre de La Roche-Chandry : La Faye, Forges, Boisbelet, le Ménadeau et les Rousselières [2].

La Roche-Chandry. — Losange de losanges de gueules et de losanges bandés d argent et d’azur de quatre pièces.

Saint-Gelais. — Avant d’avoir fait preuve de descendance de la maison de Lusignan : D’azur, à la croix alaizée d’argent, et depuis : écartelé aux 1 et 4 d’azur à la croix alaizée d’argent, qui est de Saint-Gelais : au 2e burelé d’argent et d’azur de dix pièces, qui est de Lusignan : au 2e burelé de même, au lion de gueules, couronné et lampassé d’or.

Tison d’Argence. — D’or à deux lions passants de gueules, posés l’un sur l’autre, et au lambel de trois pendants d’azur.

Lavedan. — D’argent à trois oiseaux de sable,

Chérade. — d’azur, à trois losanges d’or, 2 et 1.

Le Musnier de Lartige.— d’azur, au chevron d’or, accompagné de trois poissons de même, dits musniers, posés 2 et 1.

- XLI. Terre et seigneurie de Montmoreau.

M, de Saint-Auvent.

Au XIIIe siècle, la seigneurie de Montmoreau relevant partie du comté d’Angoulême, .puis de la couronne, partie de l’évêché, était possédée par une famille du nom d’Alo de Brémond qui a fourni jusqu’après 1366 quatre seigneurs du même nom. Elle passa ensuite, mais je ne saurais dire si c’est par vente ou par alliance, dans Ja maison des Mareuil de Villebois. Entrée dans la famille des Montbron de la branche d’Auzances, issus des Montbron de Fontaines et de Chalandray par suite de la donation qu’en fit à Jacques de Montbron, Jean de Mareuil son oncle maternel, cette terre fut apportée par une alliance dans la maison Prévost de Sansac. A la mort de Jean Prévost de Sansac, arrivée en 1591, elle se trouvait passée par voie d’échange dans la famille de Rochechouart, et enfin dans les premières années du XVIIIe siècle, elle entrait par suite de mariage dans celle de Perry qui l’a possédée jusqu’à la Révolution.

Au mois de février 1273, Alo, seigneur de Montmoreau, fournit à l’évêque d’Angoulême son aveu sous hommage lige à cause de la succession de sa mère pour tout ce qu’il avait au diocèse de Périgueux, dans la justice de ladite terre de Montmoreau et dans celles d’Aubeterre et de Villebois, excepté la haute justice. Le même Alo faisait encore hommage pour tout ce que Foulques de Montendre et ses frères et sœurs tenaient de lui au bourg et paroisse d’Aube ville, diocèse d’Angoulême.

Le seigneur de Montmoreau était l’un des quatre barons tenus de se trouver au jour de l’entrée solennelle de l’évêque d’Angoulême pour le porter chacun par un pied de sa chaire, depuis l’église de l’abbaye de Saint-Ausone jusque dans son église cathédrale.

A l’exemple du seigneur de La Rochefoucauld et comme tenta plus tard de le faire le seigneur de La Roche-Chandry, Alo de Montmoreau voulut s’affranchir de ce devoir. Appelé à Angoulême pour l’intronisation de l’évêque Galhard de Fougères, il prit le pied droit de derrière de la chaire de l’évêque, mais au lieu de marcher avec les autres barons, il tira le pied violemment en arrière, et dans ses efforts pour arrêter la marche de l’évêque, il déchira le drap de soie qui couvrait le dais. L’évêque Galhard condamna le seigneur récalcitrant à cent livres d’amende pour ce fait, et comme Alo n’avait pas rendu son dénombrement dans les quarante jours fixés par la coutume quoiqu’il eût rendu l’hommage pour son fief, l’évêque, par lettre du vendredi après la Circoncision de l’année 1320, manda aux chapelains des paroisses de Saint-Denis de Montmoreau, de Saint-Laurent-de-Belzagot et autres, qu’ils eussent à avertir ledit Alo et Adhémar de La Faye, de venir lui donner leurs fiefs par écrit sous peine d’excommunication, le samedi après la fête de l’Épiphanie. Alo était en outre prévenu qu’il avait à payer l’amende de cent livres à laquelle il avait été condamné pour sa conduite le jour de l’intronisation du prélat.

Alo de Montmoreau ne tarda pas à se soumettre. Une charte du lundi avant la fête de la Nativité de la Vierge nous apprend qu’il rendit son aveu à l’évêque avec l’hommage lige, en déclarant l’avoir fait cette fois pour toutes les choses qu’il avait ou autres sous lui ou qui devaient être tenues de lui, tant à cause de la seigneurie de Montmoreau qu’autrement dans le diocèse de Périgueux, soit qu’elles fussent dans la justice de Montmoreau, soit au château et dans la justice d’Aubeterre, soit au château et dans la justice de Villebois, et généralement pour tout ce qu’il avait et devait avoir dans ledit diocèse de Périgueux, excepté la haute justice.

Il avouait encore pour la cinquième partie de la dîme appelée de Saint-Eparche, soit dans la paroisse de Saint-Eparche (St-Cybard), proche Montmoreau, ou dans la paroisse de Saint-Auban, dans celle de Saint-Amand ou autres paroisses, soit en blé, vendange, laine, lin, chanvre. Il reconnaissait de plus tenir dudit seigneur évêque, tout ce que Alo de Montendre avait ou devait avoir de l’avouant au bourg et paroisse d’Aubeville, diocèse d’Angoulême, pour raison desquelles choses il avait fait ledit hommage lige audit seigneur évêque, et prêté le serment de fidélité. Il promettait enfin de faire et observer tout ce qu’un homme lige doit faire et observer envers son seigneur.

La famille Alo, je l’ai dit, n’apparaît plus à dater de 1366, du moins ne l’ai-je plus trouvée mentionnée dans les chartes que j’ai pu consulter. C’est à cette époque que le dernier des seigneurs de ce nom, Alo IV ? fit plusieurs ventes de rentes en argent et autres à Guillaume Géraud, natif de Montmoreau et habitant la cité d’Angoulême [3].

Raymond de Mareuil devint ensuite seigneur de Montmoreau. Il est mentionné dans un titre de la veille de Noël 1397 ; il vivait encore en 1402.

Le 2 janvier 1472, Jeanne d’Archiac, veuve de Guy de Mareuil, seigneur dudit heu de Mareuil, de Villebois et de Montmoreau, fournissait à l’évêque Raoul un aveu en tout semblable à celui de 1322, en qualité de tutrice de ses enfants.

Le 8 mars 1496, Jean de Mareuil, baron de Montmoreau, fils de Jeanne d’Archiac, rendait son aveu et dénombrement à Octavien de Saint-Gelais, et le 3 septembre 1503 il faisait hommage à l’évêque Hugues de Bauza pour ses maisons, châtel et baronnie de Montmoreau et dépendances, situés tant au diocèse d’Angoulême qu’au diocèse de Péri gueux. Le même Jean de Mareuil est encore mentionné dans un titre du 10 décembre 1525, pour l’aveu qu’il fournit à l’évêque Antoine de Labarre.

Madeleine de Mareuil, dame de Montmoreau, fille de Jean de Mareuil, baron de Montmoreau et en partie de Villebois, et de N., du Fou du Vigean, épousa Louis de Montbron, le premier de la branche des seigneurs d’Auzances, fils aîné de Louis, seigneur de Fontaines. Elle était veuve en 1534 et tutrice de ses enfants qui suivent :

  • 1° Jacques de Montbron, seigneur d’Auzances et plus tard baron de Montmoreau ;
  • 2° Jeanne de Montbron ;
  • 3° Louise de Montbron, qui épousa le 18 mars 1547, Louis Prévost, seigneur de Sansac, gouverneur d’Angoumois, père de Jean Prévost, baron de Sansac et de Montmoreau.

Jacques de Montbron, seigneur d’Auzances, devint seigneur de Montmoreau par la donation que lui en fit Jean de Mareuil, son oncle maternel, à condition de prendre ses nom et armes et de quitter ceux qu’il portait, mais il parait par titres du 28 avril 1550, du 23 mai 1552 et du 6 mai 1559, qu’il n’exécuta point cette condition, puisqu’il est nommé Jacques de Montbron. En 1552, Pierre Feydit, seigneur de Salles, son fondé de procuration, rendit hommage à Sébastien Bouthillier, sénéchal des terres et juridictions épiscopales d’Angoulême, pour raison du fief et seigneurie de Montmoreau. Jacques de Montbron était encore écuyer tranchant du roi, et en 1559 il fut nommé chevalier de l’ordre et gouverneur de Metz. Le 8 novembre 1548 il avait épousé Marie de Bony, l’une des demoiselles de la chambre de Catherine de Médicis, qui est nommée dans le contrat comme stipulant pour Marie de Bony, avec promesse de 27,000 livres.

Jean Prévost de Sansac, baron de Sansac et de Montmoreau, mourut au siège de Chartres en 1591, sans laisser d’enfants de Catherine de Maillé-Brézé, qu’il avait épousée le 17 décembre 1572. Sa mère, Louise de Montbron, mourut à l’âge de 70 ans, en 1595, à Cognac où elle vivait retirée depuis plusieurs années. Ses héritiers furent Jacques de Montbron, seigneur d’Usson, et Michel de Montbron, seigneur d’Auzances, ses neveux. Les biens de la maison de Sansac passèrent en partie aux comtes de Chabans qui lui étaient alliés.

Le 27 décembre 1585, par suite d’un acte d’échange passé entre Jean de Sansac et Louis de Rochechouart, la terre et baronnie de Montmoreau fut transportée audit seigneur de Rochechouart, à la charge par lui de payer cent mille livres de retour, ladite terre étant déclarée relever du roi ou de madame la duchesse d’Angoulême, et de l’évêché d’Angoulême. L’acte passé à Poitiers en l’hôtel de M. le président Salvert, après midi, le 27 décembre 1585, est signé à la minute : Sansat ; Rochechouart ; Marentin ; de La Combe ; Maichallai et Chauveau, ces derniers notaires royaux.

La terre donnée en échange par la vicomtesse de Rochechouart, était la seigneurie de Mauzé.

L’évêque de Bony donna le 20 mars 1587, quittance à Madeleine de Bouille des lods et ventes des deux tiers de la terre de Montmoreau.

Malgré les aveux et les hommages rendus à Diane, duchesse d’Angoulême, et à l’évêché, le vicomte de Rochechouart fut longtemps troublé dans la jouissance de la baronnie de Montmoreau. Il y eut une procédure longue et ruineuse, à la suite de laquelle intervint le règlement de la mouvance du roi et de l’évêque d’Angoulême sur cette même terre.

Je ne citerai que les actes principaux.
Le 11 janvier 1591, il y eut sentence rendue en la sénéchaussée d’Angoulême par laquelle il fut jugé que la partie de la terre de Montmoreau située dans le diocèse de Périgueux et la cinquième partie des dîmes inféodées des paroisses de Saint-Cybard, Saint-Aubin et autres paroisses de ladite baronnie relevaient de l’évêché, et le surplus de ladite terre et dîmes, du roi à cause du duché d’Angoulême.

Le 31 août 1592, un acte de ventilation de la terre de Montmoreau, dressé par des arbitres nommés par le procureur du roi contre M. Charles de Bony, évêque d’Angoulême, porte qu’un tiers de ladite terre relève de l’évêché et que les deux autres tiers relèvent du roi à cause de son duché d’Angoulême.

Dans un mémoire dressé à cette époque, on trouve que les rentes dues à la baronnie de Montmoreau étaient situées : 1° Dans la paroisse de Saint-Amand (Périgord) ; 2° Dans la paroisse de Saint-Denis de Montmoreau (Angoumois) ; 3° Dans la paroisse de Saint-Cybard (Angoumois) ; 4° Dans la paroisse de Saint-Eutrope (Angoumois) ; 5° Dans la paroisse de Nonac (Périgord) ; 6° Dans la paroisse de Perignac (Périgord) ; 7° Dans la paroisse de Puyperoux (Angoumois) ; 8° Dans la paroisse d’Aignes (Périgord) ; etc.

Le 16 décembre 1592, par sentence rendue en la sénéchaussée d’Angoulême, Louis, vicomte de Rochechouart, fut condamné à payer au roi et à madame la duchesse d’Angoulême (Diane de France), les deux tiers des lods et ventes de la terre de Montmoreau.

Le 28 avril 1596, Laurent Valette, receveur du domaine d’Angoulême pour madame la duchesse d’Angoulême, donna quittance d’une somme de 5,555 livres, payée pour les lods et ventes de l’acquisition faite par M. Louis vicomte de Rochechouart de ladite terre et baronnie de Montmoreau.

Enfin, en 1615 et le 17 juillet, un arrêt du parlement de Paris porta adjudication par décret de la baronnie de Montmoreau, sur Antoine de Chabans, héritier par bénéfice d’inventaire, de Jean de Sansac, à Jean et René de Rochechouart, moyennant cent trente-cinq mille livres.

Vers 1606, alors que le procès continuait, l’évêque d’Angoulême fit dresser un mémoire pour établir la distinction de ce qui relevait du roi dans la terre de Montmoreau, de ce qui relevait de l’évêché. J’en reproduis quelques articles qui ne manquent pas d’intérêt.

Par sentence, M. de Rochechouart fut condamné à payer 1,800 écus de supplément, sans compter ce qu’il avait payé précédemment pour le grand Maine, qui se montait à 1800 écus.

La recette de la terre de Montmoreau, pour ce qui était en Périgord, au fief de mon dit sieur l’évêque, se montait : froment, 980 boisseaux ; — seigle, 39 boisseaux ; — avoine, 792 boisseaux ; — argent, 66 livres 4 sols ; — chapons, 94 ; — gelines, 91 ; — huile, 13 pintes ; — tuiles creuses, 1000 ; — moutons pour leur toison, 2.
Pour ce qui tenait de madame la duchesse en Angoumois : froment et seigle, 797 boisseaux ; — avoine, 737 boisseaux ; — argent, 8 7 livres 7 sols ; — chapons, 111 ;— gelines, 114 ; — huile, 5 pintes.

Les moulins banniers devaient être communs, d’autant, est-il dit dans le mémoire, qu’ils étaient situés sur la Tude, rivière faisant la séparation des deux diocèses, et qu’ils avaient leurs meules du côté du Périgord.

Les prés étaient presque tous situés par delà la rivière en Périgord.

René de Rochechouart, dit le comte de Saint-Auvent et de Montmoreau, deuxième fils du second lit de Louis, vicomte de Rochechouart et de Madeleine de Bouille, mourut à Montmoreau le dimanche 26 décembre 1632. 11 avait épousé par contrat du 22 août 1625, Antoinette de Malinguehem qui lui donna trois enfants :

  • 1° Jacques de Rochechouart, qui suit ;
  • 2° Jean de Rochechouart, nommé abbé de Manlieu le 26 mai 1682, et qui mourut de la goutte en allant prendre possession.
  • 3° Anne de Rochechouart, morte sans alliance, en 1650.

Jacques de Rochechouart, chevalier, comte de Saint-Auvent et de Montmoreau, rendit à l’évêché le 28 avril 1670, un dénombrement dans lequel il est dit : « Laquelle baronnie fors ladite justice, je tiens du sieur évêque d’Angoulême. » Le 30 avril de la même année, son frère, Jean de Rochechouart abbé de Bournet, rendait hommage comme son fondé de pouvoir, à la chambre des Comptes pour cette même baronnie. Jacques de Rochechouart mourut à Montmoreau le 8 janvier 1695.11 avait eu de Marie Regnault qu’il épousa en 1654 :

  • 1° Jean de Rochechouart, dit le marquis de Montmoreau et de Saint-Auvent, marié deux fois, et mort sans enfants en 1709 ;
  • 2° Jean de Rochechouart, mort âgé de 8 ans ;
  • 3° Pierre de Rochechouart, dit le chevalier de Rochechouart, mort à 11 ans ;
  • 4° Anne de Rochechouart ;
  • 5° et 6° Gabrielle et Marie de Rochechouart, mortes eu bas âge ;
  • 7° et 8° Jeanne et autre Marie de Rochechouart, mortes religieuses à Fontevrault ;
  • 9° Jeanne de Rochechouart, religieuse de l’ordre de Fontevrault, au couvent de Fontaine.

Anne de Rochechouart, héritière de son frère, dame de Saint-Auvent et de Montmoreau, apporta ces deux seigneuries à Isaac de Perry, chevalier, seigneur de La Chauffie, de Pressignac et autres lieux, avec lequel elle avait été accordée par contrat de mariage du 29 juin 1681.

Isaac de Perry fut père :

  • 1° De François de Perry, qui suit ;
  • 2° De Jean de Perry, dit le marquis de Montmoreau, qui épousa le 7 juin 1724, dame Françoise-Suzanne Green de Saint-Marsault, de laquelle il eut : Louis Perry de Nieul, né en 1738, qui fit ses preuves pour les pages en 1749 ;
  • 3° Souveraine de Perry, mariée au marquis de Chabans.

François de Perry, chevalier, comte de Saint-Auvent, marquis de Montmoreau, seigneur de La Chauffie, épousa le 17 août 1723, Marie-Anne Frottier de la Coste-Messelière. Un jugement rendu en la sénéchaussée d’Angoulême, le 25 janvier 1736, le condamna à rendre hommage à M. Cyprien Bénard de Rézé, évêque d’Angoulême, pour sa terre de Montmoreau, fournir son dénombrement, le vérifier dans le temps de la coutume, et exhiber les contrats d’acquisition par lui faits dans la mouvance de l’évêché. Faute de ce, il était permis au seigneur évêque de saisir féodalement. Le seigneur de Montmoreau fut condamné aux dépens.

Un acte du 11 juin suivant relate l’hommage fait à l’évêque par messire François de Perry chevalier, seigneur comte de Saint-Auvent, Montmoreau et autres lieux, demeurant ordinairement en son château de Saint-Auvent, paroisse dudit lieu en Poitou, pour raison de sa baronnie de Montmoreau, située dans l’étendue de la sénéchaussée d’Angoulême, ses circonstances et dépendances, à cause de laquelle il a reconnu être tenu au jour de l’entrée solennelle des évêques d’Angoulême, de porter le pied droit de derrière de la chaire dudit seigneur, depuis l’église de Saint-Ausone jusqu’à l’église cathédrale, le tout en conformité des ancien » hommages rendus audit évêché.

François de Perry ne vivait plus le 24 janvier 1760, lorsque Marie-Anne-Gabrielle Frottier de La Coste, qualifiée sa veuve, régla les reprises qu’elle avait à exercer sur sa succession avec leurs enfants :

  • 1° Olivier-Isaac de Perry, qui suit ;
  • 2° Louis-Benjamin-Annet de Perry, brigadier des armées du Roi, le 4 août 1770 ;
  • 3° Jean-Olivier de Perry, lieutenant de dragons au régiment du Roi, puis capitaine réformé au même régiment ;
  • 4° François de Perry, chevalier de Saint-Louis, puis major dans le régiment Royal-Piémont, le 26 décembre 1768 ;
  • 5° Marie de Perry de Saint-Auvent.

Olivier-lsaac de Perry, chevalier, dit le marquis de Saint-Auvent, capitaine dans le régiment de Talleyrand, cavalerie, fit ses preuves de noblesse pour être reçu chevalier de Malte, le 18 avril 1752. Le 26 mai 1772, il rendit hommage par procureur, à l’évêque d’Angoulême, pour sa terre de Montmoreau. Dans l’acte d’hommage rendu par son fondé de pouvoir, M® André de Lahaure, échevin du corps de la ville d’Angoulême, il est ainsi qualifié :
Noble Olivier-Isaac Perry, chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, seigneur comte de Saint-Auvent, baron de Montmoreau, seigneur de La Chauffie, Maraval, Miliaguet, Saint-Cyr en partie, Saint-Martin-de-Jussac, le quartier de Saint-Pierre de la ville de Saint-Junien, le Mas Vicomteau et autres places.

Mareuil. — De gueules à un chef d’argent et un lion d’azur, lampassé, armé et couronné d’or, brochant sur le tout.

Montbron - Fascé d’argent et d’azur de dix pièces.

Prévost de Sansac — D’argent à deux fasces de sable accompagnées de six merlettes de même, posées 3, 2, 1.

Rochechouart.— Fascé, nébulé d’argent et de gueules de six pièces.

Perry de Saint-Auvent. — d’argent, à la bande de sable, accompagnée de deux lions de gueules, un en chef, l’autre en pointe.

XLII. Fief dans la paroisse de Fouquebrune.

M. Dutillet de Mézière.

Il existait encore au XVIe siècle dans la paroisse de Fouquebrune, divers fiefs mouvant de l’évêché. La plupart se trouvent démembrés dans les deux siècles suivants.

En 1276, Emery de Fouquebrune avoue tenir de l’évêque Guillaume de Blaye, sous l’achaptement d’éperons dorés, tout ce qu’il possède ou autres sous lui dans les paroisses de Fouquebrune, Dirac, Garat, Ladoux, Magnac, Touvre, Soyaux, Puymoyen, l’Isle d’Espagnac, l’Houmeau, Angoulême, Torsac, Angeac, Pranzac, et dans l’Anguienne.

En 1470, Pierre de Jambes était seigneur de Fouquebrune, et le 30 septembre de la même année, Guy de Mareuil, seigneur de Villebois, lui permettait de fortifier ses maisons de Fougères et Fouquebrune, la première, dans l’hommage dudit seigneur à cause du fief de Fougères et de Plambaux, et l’autre, sise au bourg de Fouquebrune, dans l’hommage de l’évêque.

Le 20 décembre 1472, Pierre de Jambes, fils de Jeanne Menuizier, fille et unique héritière d’Agnès de Fougères, sa mère, fournissait un aveu à l’évêque Raoul, pour les biens qu’il possédait dans les paroisses de Charmant, de Chadurie et de Fouquebrune, tenus à hommage plain et achaptement de gants blancs appréciés à six deniers.

Cet aveu était renouvelé en 1485 à l’évêque Robert de Luxembourg, par Pierre de Jambes, le 10 juillet 1490, ou même par Jean de Jambes, fils aîné de Pierre, et en 1519 à l’évêque Antoine d’Estaing, par Antoine de Jambes, fils de Jean.

Le 11 février 1594, un partage eut lieu entre François de Jambes, écuyer, seigneur de Fouquebrune, demeurant à Fougères ; Jean de Jambes, écuyer, sieur de Boisbaudrant, demeurant au lieu et bourg de Vilhonneur, en la chàtellenie de Montbron ; et Charles, écuyer, sieur de La Brousse, demeurant au même lieu que le précédent.

Le 1er septembre 1668, les biens de Pierre de Jambes furent partagés entre Pierre, sieur de Fougères, Pierre Jaubert, sieur des Valoux, et demoiselle Marie de Jambes. Pierre de Jambes eut dans son lot (le premier), le fief de Fougères avec la moitié du pré, appelé le pré de La Font du Buguet, distraction faite des acquêts de Jean de Jambes sieur du Roc, et des biens des héritiers de feu Martial Chaignaud à la charge d’une soulte de 650 livres pour le possesseur du troisième lot.

Marie de Jambes eut le second lot formé de la maison de Fouquebrune, du pré de Lit la joignant, d’un petit jardin par derrière, et d’un petit arrentement avec les articles de rente stipulés au nombre de vingt-et-un.

Le troisième et dernier lot, échu à Jaubert des Valoux, était composé en entier de la métairie du Terme, avec les prés et vignes, circonstances et dépendances, tout ainsi et de la même forme qu’en jouissaient les métayers et bordiers, sans aucune réserve, avec les bois taillis, haute futaie, qu’on appelait la Brande brûlée et bois de la Sale y attenant, une muraille entre deux, confrontant par un côté au bois de la métairie de Fougères.

Le 3 janvier 1696, fut passé un contrat portant démission de Louise Angibaud, veuve de Pierre Jaubert, écuyer, sieur des Valoux, et institution d’héritier universel dans tous les biens paternels et maternels, de Pierre Jaubert sieur du Terme, fils aîné, aux charges exprimées, entre autres, sous la réserve de l’usufruit du logis et métairie du Terme.

En 1705 et le 1er août, par suite d’une vente faite par Pierre Jaubert, sieur du Terme et Aimée Robinet, sa femme, au sieur du Tillet des Vergnes, et d’une transaction conclue en 1707, Gabriel du Tillet devint seigneur en partie du Terme.

Le 24 avril 1728 fut conclue une transaction entre M. Louis Jaubert des Valoux, dame Catherine Jaubert, épouse du sieur de La Place de La Tour Garnier, et Gabriel du Tillet, contenant entre autres choses, déport de la faculté de retirer le Terme et autres biens provenant de la succession de Pierre de Jambes, sieur du Terme et Aimée Robinet.

En 1756, M. de Montalembert de Cers est dit seigneur de Fouquebrune, résidant en son château du Groc.

Vers l’année 1770, par suite des démembrements opérés :
M. du Tillet, procureur du roi, possédait la prise du pontd’Estampes ;
M. le comte de Segonzac possédait la Leterie, paroisse de Chadurie ;
Puygut, paroisses de Fouquebrune et Chadurie, formait un fief appartenant à M. de Charras ;
Un M. du Tillet était propriétaire de la pièce des Combes ; M. de Mézières (du Tillet), conseiller, était dit sieur de chez Jamet.

M. de Montalembert (Jean-Charles), chevalier, seigneur du Groc, Fouquebrune et de Houlme, appartenait à la première branche dite de Cers. Fils de Jean de Montalembert et de Marie-Anne Brossard, il naquit vers 1711, et entra en 1727 dans la compagnie des cadets de Metz. Chevalier de Saint-Louis en 1758, il fut nommé la même année major et commandant des ville et château d’Angoulême. Il mourut en 1786. Son frère Pierre, né le 6 février 1714 et mort en 1758, fut l’auteur de la deuxième branche de Cers, à laquelle appartient Charles-Forbes de Montalembert, marquis et comte de Montalembert, né le 29 mai 1810, ancien pair de France, député aux assemblées nationales de 1848 et 1849, et membre de l’Académie Française.

Jambes. — d’azur, semé de fleurs de lys d’argent sans nombre, au lion de même, couronné, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout.

Jaubert. — D’azur, à la fasce d’or, accompagnée de six fleurs de lys de même, 3 en chef et 3 en pointe.

Montalembert. — D’argent, à la croix ancrée de sable.

Du Tillet : D’or, à la croix pâtée et alaisée de gueules.

- XLIII. Fief dans la paroisse de Champmilon.

- XLIV. Terre et seigneurie de Fa et Sireuil.

M. Trémeau.

« Le château ou la tour de Fa, connu aujourd’hui plus communément sous le nom de Sainte-Hermine (dit Vigier), a son aspect sur la Charente, a son midi dans une situation fort agréable ; un bois coupé de plusieurs allées y forme de belles issues. Le logement est commode et la maison passe pour une des plus jolies qui soient sur le fleuve. Cette tour a été placée sur une maçonnerie qu’on regarde comme un ouvrage des Romains... Cette terre est mouvante de l’évêché, et quoiqu’elle ne soit pas d’une grande étendue, elle est des plus jolies, tant par sa situation que par les droits de direction et de justice haute, moyenne et basse dont elle jouit, relevant immédiatement au sénéchal d’Angoulême. »

Les lettres de Fa et Sireuil sont restées pendant près de six siècles dans la maison de Sainte-Hermine, connue dans l’histoire d’Aunis et de Saintonge depuis le XIe siècle.

Hélie de Sainte-Hermine, chevalier, confirmait par une charte de l’an 1218, une donation de certains droits faite sur les églises du Fa et de Sireuil, à l’abbaye de la Couronne, par Hugues de Sainte-Hermine, son frère.
La terre de Fa et Sireuil tenue de l’évêché à hommage lige et au devoir d’un marabotin d’or, appartenait vers le milieu du XVIIIe siècle au marquis François de Sainte-Hermine, chef d’escadre des armées navales, qui la possédait comme aîné de sa maison, par succession de père en fils.

Sainte-Hermine. — D’hermine plein.

- XLV. Fiefs dans la paroisse de Jurignac et dans les paroisses voisines.

- XLVI. Terre et seigneurie de Thors, en Poitou.

Ebles de Rochefort était seigneur de Thors au XIIIe siècle. Il refusa de rendre l’hommage dû à l’évêque, pour son château de Thors. Alors Robert, évèque d’Angoulême (1252-1269), se rendit en Saintonge accompagné d’une suite nombreuse, et arrivé devant le château, il s’arrêta à l’entrée des fossés et ordonna au vassal récalcitrant de lui apporter les clefs de la place et de ses prisons, disant que toutes les fois que les évêques d’Angoulême étaient venus à Thors, ils avaient usé du droit de confier à leurs gens la garde du lieu et de se faire livrer les prisonniers qui s’y trouvaient détenus et qui auraient encouru la peine capitale. Ebles de Rochefort apporta lui-même les clefs à l’entrée du fossé, et l’évêque, après avoir usé de son droit qui fut reconnu par le seigneur, se retira hors du fossé et lui remit les clefs en lai disant ; « Je vous confie la garde de ce château jusqu’à ce que moi ou mes successeurs venions vous les redemander. »

Ebles de Rochefort laissa un fils, nommé Ebles comme lui, et une fille, Eschive, qui devint héritière de tous les biens de son père à la mort de son frère. Elle les porta par mariage dans la maison de Vivonne, en épousant, en 1299, Savary de Vivonne, chevalier. De ce mariage naquirent : 1° Savary ; — 2° Ebles, auteur de la branche d’Oulmes ; — 3° Hugues, qui forma la branche de Fors et de Saint-Gouard.

Savary de Vivonne, seigneur de Thors, fut conseiller de Philippe de Valois, qui le nomma sénéchal de Toulouse et de l’Albigeois vers 1334, et l’établit, en 1336, capitaine souverain es-parties du Poitou et de la Saintonge. Il fut envoyé, en 1344, en Espagne avec l’archevêque de Reims, et ils renouvelèrent, le 1er janvier 1345, l’alliance qui existait entre les deux royaumes. Le traité fut signé par l’archevêque de Reims, pour le seigneur de Thors, qui ne sçavoit pas écrire.

Savary mourut en 1367, après avoir été marié deux fois. De sa première femme, Mahaut de Clisson, dame des Essarte, il eut : l° Savary, qui suit ; — 2° Guillaume, qui épousa en 1355, Marguerite Chasteigner, et 3° Isabelle de Dinan.

Savary de Vivonne mourut en 1351, avant son père, laissant de Marie Chasteigner, sœur de l’épouse de Guillaume, son frère, Renaut, seigneur de Thors, qui fut sénéchal de Poitou en 1353, et lieutenant du roi en Poitou, Saintonge et Aunis. Il vivait encore en 1390. Son fils aîné, Savary, seigneur de Thors, accompagna en 1396, Jean de Bourgogne, duc de Nevers, contre les Turcs, et périt à la bataille de Nicopolis.

Savary, avait épousé Jeanne d’Aspremont, fille de Galois, seigneur de Ryé, d’Aizenay, qui lui donna quatre enfants : 1° Renaut qui mourut sans postérité ; —2° Savary ; — 3° Jeanne ; — 4* Isabeau, qui hérita de toutes les terres de son père et les porta à Charles de Blois, dit de Bretagne, seigneur d’Avaugour, son époux.

Au XVIe siècle, la terre de Thors se trouvait possédée par la maison de Montbron. Adrien de Montbron, baron d’Archiac, de Matha et de Thors, mourut en 1538 laissant de son mariage avec Marguerite d’Archiac plusieurs enfants. Jean de Montbron, son fils, devint seigneur de Thors, de Pérignac et de Blanzac. La fille de celui-ci, Jeanne de Montbron, porta la baronnie de Thors avec beaucoup d’autres seigneuries dans la maison de Pons, par son mariage avec Jacques de Pons, seigneur de Rochefort.

Le 29 décembre 1769, Louis de Pons, demeurant à Dijon, vendit sa terre de Thors à Jean-Marie-Joseph, vicomte du Puy-Montbrun, chevalier, seigneur de Montmirel, lieutenant au régiment du Roi-infanterie, demeurant à Besançon.

La vente de la terre et seigneurie de Thors et Prignat, consistant en château, autres bâtiments avec tous les meubles et ustensiles qui s’y pouvaient trouver, cours, issues, parc, jardins, terres, prés, bois et vignes, droits de justice haute, moyenne et basse, cens, rentes, agriers, complants, bans, corvées, lods et ventes et droit de prélation ou retrait féodal et censuel, mouvances, droits honorifiques profitables et casuels, fonds, tréfonds, droits, noms, raisons, actions rescindantes et rescisoires, et généralement tous les biens et droits dépendant de ladite terre, sans aucune exception ni réserve, avec cession sans garantie de tous droits et actions, dommages-intérêts qui peuvent en résulter à raison des détériorations ou dégradations commises par les fermiers de ladite terre, les régisseurs et autres déclarant n’avoir rien aliéné de ladite terre, située dans les paroisses de Thors, Prignat et circonvoisines, au ressort de Saint-Jean d’Angély, si ce n’est les moulins banaux de Monteil, paroisse de Prignat, consistant en trois roues de moulin, un blanc, un noir et un moulin à vent, arrentés à François Estourneau, futier, par acte passé devant Feniou, notaire royal à Matha, le 14 avril 1761, moyennant 400 livres de rente noble, quelques journaux de terre en chaume arrentés à plusieurs particuliers, etc., fut faite moyennant 180,000 livres, par acte passé par Bouchet, conseiller, notaire du roi à Dijon, notifié au greffe du siège royal de Saint-Jean d’Angély, le 30 mars 1770.

Par le contrat, l’acquéreur ne se trouvait chargé d’aucun hommage à rendre, le vendeur ne s’était point réservé de le rendre et il n’y avait eu aucune indication ou déclaration de seigneur dominant

Cependant l’évêque d’Angoulême fit valoir ses droits qui ne furent pas contestés ainsi qu’il est prouvé par cette quittance délivrée à l’acquéreur, par son fondé de pouvoir.

« Je, Jean Vigneron, chanoine de l’église cathédrale d’Angoulême, soussigné, fondé de procuration générale de M. de Broglie, évèque d’Angoulême, passée le 25 avril dernier, devant Crassac, notaire de la même ville, qui en a la minute, reconnais avoir reçu en ladite qualité de M. le vicomte du Puy-Montbrun, acquéreur de la terre et seigneurie de Thors, suivant le contrat ci-dessus et des autres parts, la somme de 50 livres, faisant avec celle de 1,200 livres qu’il a ci-devant payée à mondit seigneur de Broglie, dont il a reçu le denier vingt de vingt-cinq mille livres pour les lods et ventes de ladite somme de 25,000 livres à laquelle il a estimé le château et dépendances de ladite terre de Thors, qu’il a déclaré être tenue à hommage de mondit seigneur de Broglie, à cause de son évêché, faisant don et remise audit seigneur du Puy-Montbrun, du surplus desdits lods et ventes qui étaient dus au denier six suivant la coutume, sans néanmoins approuver aucune restriction de la mouvance de l’évèché, ni la licitation ou estimation ci-dessus, et à la charge par ledit seigneur acquéreur, de rendre incessamment l’hommage et fournir le dénombrement dont il est tenu, pour raison de ce, conformément à la coutume.
« Fait au château de Vars, le 30 juillet 1770.
« Signé : Vigneron, chanoine. »

En 1788, l’évêque d’Angoulême manda au seigneur de Thors, le vicomte du Puy-Montbrun, qu’il eût à lui rendre ses foi et hommage, aveux et dénombrements. M. du Puy-Montbrun répondit par la lettre suivante, que je reproduis textuellement.

« Paris, hôtel de l’Empereur, rue Tournon, ce 13 juin 1788.

« La lettre, monsieur, que vous avez pris la peinne dem’écrire le 1er de may, vient de m’ètre renvoyée ici, après avoir couru une partie du royaume, et avoir été présentée à plusieurs de mes parents portant le même nom que moy. Vous me dites dans cette lettre, monsieur, que M. l’évêque d’Angoulême désire que je luy rende mes foy, hommage, avœux et dénombrements pour mon fief de Thors ; j’ai tout lieux de croire, d’après les termes de cette demande, que vous n’avez sûrement pas bien examiné les titres relatifs à cet objet, attendu que je n’aye point de fief de Thors relevant de l’évêché d’Angoulême ni d’ailleurs ; je ne possède en Saintonge, que la baronie de Thors et la chatelainie de Prignac. Je scais que le château et baronie de Thors avec certaines dépendances, relèvent de l’évêché d’Angoulême ; mais cet objet n’est point un fief, c’est au contraire une terre titrée, avec haute, moyenne et basse justice et tous les droits possibles que les terres peuvent avoir dans la coutume de Saint-Jean d’Angély.

« Segondement si vous aves parcouru les titres de cette mouvence, vous aves deu y voire, que le seigneur de Thors, ne peut et ne doit rendre son hommage au seigneur évêque d’Angoulême, que sur le bord des premiers fossés du château de la baronie de Thors, ou le seigneur eveque est tenu de venir le recevoir en personne , vous voyés donc par la, que je ne peut être en retard vis à vis de M. l’eveque, a qui je ne peut rien fournir, qu’au preallable il ne soit venu recevoir son hommage sur les lieux même, comme le porte et l’exige les titres. Comme je suis pas dans cette terre, que le service du roy ne me permet pas de sçavoir au juste le moment ou j’aurés la faculté-de my rendre pour estre a porté d’y recevoir M. l’eveque, et de luy servir son hommage, je vous prie de lui faire part de ce que je vous mande icy et de luy adjouter que j’aurés l’honneur de le voire lorsque je serés en Saintonge, pour conférer avec luy sur cet objet, et qu’enfin je me ferés toujours un vraye plaisir de luy rendre tout ce que je pourés luy devoir à cet égard comme à tous autres, autent que les sirconstences pouront le permettre, sans compromettre nos droits respectifs ; voilla tout ce que je peut repondre dans le moment présent, en vous assurent des sentiments avec lesquels
« J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et obéissant serviteur,

Le Vicomte du Puy-Montbrun.

« Si vous désirés que vos lettres me parviennent promptement, il faut, monsieur, en souscrire l’adresse : A Mr le Vte du Puy-Montbrun, colonel d’infanterie. »

(Suscription) : A Monsieur Monsieur de Sain, avocat en parlement, au palais épiscopal d’Angoulême, à Angoulème.

Vivonne. — d’hermines au chef de gueules.

Montbron. — Fascé d’argent et d’azur de dix pièces.

Pons. — D’argent, à la fasce coticée d’or et de gueules de six pièces.

Du Puy-Montbrun.— d’or, au lion de gueules, lampassé, armé et patté d’azur.

- XLVII. Terre et seigneurie de Paizay-Naudouin.

M. le comte de Broglie.

La maison de Broglie est originaire de Piémont. Elle formait trois branches au xvui’ siècle. A la seconde appartenait Charles de Broglie, lieutenant général, ambassadeur de France en Pologne, né le 20 août 1719, seigneur du ci-devant marquisat de Ruffec, en Angoumois, dont il avait fait l’acquisition.

L’évêque d’Angoulême, Joseph-Amédée de Broglie, né à Arles, en 1710, nommé le 11 novembre 1753, sacré en 1754, et mort le 19 avril 1784, était de la troisième.

Broglie. — d’or au sautoir ancré d’azur, au franc-quartier de gueules, à la croix alézée d’or.

- XLVIII. Fief de Limérac.

M. de Limérac.

Voir pour les armes, l’art. XXIX.

- XLIX. Terre et seigneurie de Lisle.

M. de Lisle.

- L. Fief de La Prade et Puymartin, paroisses de Chebrac et Saint-Etienne de Montignac.

M. Dumas.

- LI. Terre et seigneurie des Gouffiers, paroisse de Péreuil.

M. de Balathier.

La terre des Gouffiers, autrement dit Malatrait, appartenait au xvi6 siècle au fils de Jean Arnauld, conseiller de la maison de ville d’Angoulême, et lieutenant-général en 1558, François Arnauld, qui épousa Gabrielle Feydit, dont il ne laissa qu’une fille, Hélène Arnauld. Hélène, qui était un parti considérable, fut recherchée en mariage par plusieurs seigneurs. Paul Damas, seigneur d’Anlezy et de Montigny, chevalier de l’ordre du Roi, d’une grande maison de Bourgogne, se battit en duel contre un de ses rivaux pour l’obtenir. Il l’épousa par contrat du 31 mai 1606. Il en eut cinq enfants dont 1° Antoine alias Charles, seigneur d’Anlezy ; — 2° François, auteur de la branche des comtes de Crux, seigneur des Gouffiers, capitaine sous-lieutenant des gendarmes de la Reine-mère, en 1649. Marié le 19 février 1648, à Louise de Pracomtal, il en eut : 1° Antoine-Louis ; — 2° Jean-François, présenté à l’ordre de Malte, en 1668.

Vers le milieu du XVIIIe siècle, le seigneur des Gouffiers était Pierre Damas, dit le comte de Cormaillon, marié à Marguerite-Agnès Damas d’Anlezy.

Arnauld. — d’azur, au croissant d’argent, surmonté d’une étoile d’or.

Damas. — D’or, d la croix ancrée de gueules.

Damas de Cormaillon. — d’argent, à la hie de sable, accompagnée de six roses de gueules.

Balathier. — De sable à la fasce d’or.

- LII. Terre et seigneurie de Montbron.

La terre de Montbron, érigée en comté en 1724, comprenait vingt-cinq paroisses. Cette seigneurie, en y comprenant la baronnie de Manteresse, valait alors 10,000 livres de revenu.

Les seigneurs de Montbron qui devaient l’hommage au roi et aux évêques d’Angoulême comptaient de nombreux vassaux soumis pour leurs fiefs à diverses sortes d’hommages et de devoirs. Roussines devait l’hommage-lige au devoir d’un éperon doré ; Lafaurie, l’hommage-lige au devoir d’une chouette vivante ; La Vacherie, le même au devoir d’une perdrix rouge vivante ; Le Gazon devait un éperon doré ; Ferrière, deux sols et six deniers ; Menet, l’hommage plain, sans achaptement ; La Fenêtre, avec l’hommage-lige, une épée émaillée, avec un florin d’or. Le fief de La Chevalerie était tenu d’offrir au seigneur, avec l’hommage-lige, une pie vivante, portée sur une charrette traînée par quatre bœufs [4].

La baronnie de Manteresse, l’un des fiefs principaux dépendant de Montbron, exerçait à son tour ses droits féodaux sur une partie de la ville de Montbron et sur les paroisses de Cherves, de Sceaux, du Chàtelars, de Mazerolles et de Rouzède.

Plusieurs familles ont possédé la seigneurie de Montbron, depuis le XIIe siècle jusqu’à la Révolution.

Le premier seigneur de Montbron cité par le P. Anselme, est Robert, qui vivait au temps de Wulgrin, comte d’Angoulême, en 1140.

Son fils Robert II, vivant en 1177, au temps de Guillaume IV, comte d’Angoulême, fut père de Robert III, sire de Montbron, qui vivait en 1218. Robert III fut enterré au prieuré de Montbron avec Jeanne, sa femme. Leurs enfants furent :

  • 1° Robert, évêque d’Angoulême, qui eut en 1259 et en 1265 de nombreux différends avec les Lusignan, comtes d’Angoulême.
  • 2° Robert IV, sire de Montbron, qui fit hommage au roi pour les terres de Montbron, de Rochebertier et de Rancogne, le dimanche, fête de la Toussaint, en 1276. Baluze dit qu’il épousa dans cette même année Isabeau de Ventadour, veuve du seigneur de Montgascon. Robert rendit aveu de la seigneurie de Montbron à l’évêque d’Angoulême, le 19 des calendes de janvier 1281. De sa seconde femme, Mahaud, fille d’Aimery, seigneur de La Rochefoucauld, il eut : 1° Robert, qui suit ; 2° Belote, femme de Guy de Chanac, en 1307.

Robert V fut mandé le 12 novembre 1318 pour se trouver à Paris aux octaves de la Chandeleur et marcher contre les Flamands. Il plaidait au mois de juin 1329 contre Guillaume de Chanac, archidiacre de Paris, et Guy de Chanac, son neveu.

Robert VI, fils du précédent et de Galienne de La Porte, servit sous le seigneur de Magnac en Gascogne, de 1336 à 1339, et en Poitou et en Saintonge en 1353, sous le sire de Mortemart avec cinq écuyers. Mariée en 1348 à Yolande de Mastas, dame de Boissec, veuve d’Ithier de Magnac et fille de Robert, seigneur de Mastas, il en eut plusieurs enfants, dont Jacques de Montbron, qui suit.

Jacques naquit vers 1350 au château de Montbron. En 1363, il perdit son père, et son tuteur, Robert de Mastas fournit son aveu et dénombrement au roi d’Angleterre pour la terre de Montbron et le bourg de Saint-Maurice, appartenant à son pupille. Jacques fit ses premières armes en Gascogne. En 1380, il assistait au sacre de Charles VI, en qualité d’homme d’armes ; en 1332, il suivit ce prince dans son expédition contre les Flamands.

L’année suivante le sire de Montbron était capitaine de quinze hommes d’armes et commandait en Angoumois. Le roi pour le récompenser de ses services le nomma sénéchal d’Angoulême à 500 livres de gages par an, par lettres-patentes du 9 août 1386. Jacques servit sous le maréchal de Sancerre (Louis de Champagne), qui le 13 mai 1386, avait reçu ses provisions de capitaine et gouverneur des châteaux de Cognac, Merpins et Châteauneuf. 11 alla guerroyer en 1387 en Gascogne, toujours sous les ordres du maréchal, avec lequel il continua de servir les années suivantes. Il entra depuis dans le parti bourguignon, devint chambellan de Jean-sans-Peur, et fut fait maréchal de France par nouvelle création, sous la régence de ce prince (27 juillet 1418) ; il prêta serment au Parlement, â l’occasion de cette nouvelle dignité, le 26 septembre suivant.

Le sire de Montbron fut destitué sous la régence du roi d’Angleterre, par lettres données à Saint-Faron de Meaux. Il mourut en 1422.

Le 27 avril 1389, il avait fait hommage-lige à Galhard, évêque d’Angoulême, pour tout ce qu’il avait ou autres sous lui en la haute et basse seigneurie : dîmes, hommages, cens, forêts, terres, prés et autres choses dans la paroisse de Saint-Maurice de Montbron et en plusieurs autres paroisses.

Il avait été marié deux fois : la première, à Marie de Maulevrier, qui lui donna quatre enfants :

  • 1° François, baron de Montbron ;
  • 2° Jacques, seigneur de Montbron, par donation que lui en fit son père en 1408 ;
  • 3° Catherine, mariée, à Renaud VII, sire de Pons ;
  • 4° Marguerite, qui épousa le 18 octobre 1418, Savary Bouchard, seigneur d’Aubeterre, de Pauléon, d’Ozillac et de Saint-Martin de La Coudre ;

La seconde, à Marguerite, comtesse de Sancerre, veuve, 1° du seigneur de Retz ; 2° de Béraud, deuxième du nom, comte de Clermont et dauphin d’Auvergne.

François, sire et baron de Montbron, de Maulevrier, d’Avoir, etc., mourut en 1470. De sa femme, Louise de Clermont, il eut onze enfants dont je citerai les suivants :

  • 1° François II, sire de Montbron, vicomte d’Aunay et de Mastas, baron de Maulevrier, chambellan du dauphin en 1443, qui mourut le 31 octobre 1476 ;
  • 2° Guicbard, auteur de la branche des seigneurs de Mortagne ;
  • 3° Louis, seigneur de Fontaines, qui a fait la branche des comtes de Fontaines et Chalandray.

François II aliéna la terre de Montbron le 16 septembre 1471 à Marguerite de Rohan, comtesse d’Angoulême, ce qui causa depuis de grands procès. La vente fut faite pour le prix de 10,000 écus avec réserve de quelques droits seigneuriaux seulement en faveur des héritiers de François II.

Devenue dame de Montbron, et à ce titre vassale des évêques d’Angoulême, Marguerite rendit la même année ses foi et hommage et prêta le serment dé fidélité dus pour la partie de la terre de Montbron qui rélevait de l’évèché. L’hommage fut rendu par son procureur, Baud de Saint-Gelais, écuyer, sénéchal d’Angoulême.

On connaît encore un acte du 7 octobre 1489 portant que Marguerite, comtesse d’Angoulême, « a fait à Robert de Luxembourg, évèque de la dite ville, les hommage-lige, foy, baiser et serment de fidélité qu’elle était tenue pour raison des choses qu’elle tenait dudit évêché à Montbron et ailleurs, et qu’elle a payé et rendu ce devoir, à savoir, que par son procureur elle a fait porter ledit évêque à sa première entrée à Angoulême par le pied senestre de derrière de la chaire, avec injonction à elle de rendre son dénombrement dans le temps dé la coutume à peine de saisie. »

Marguerite de Rohan mourut en 1497.

Réunie au comté d’Angoulême, la seigneurie de Montbron fut donnée en 1525 à Madeleine de Savoie, qui épousa le connétable de Montmorency. Gabriel, fils du connétable, porta le nom de Montbron. Il fut tué à l’âge de 20 ans à la bataille de Dreux.

La baronnie de Montbron, passée ensuite dans la famille de Luxembourg, fut achetée en 1624, par M. Loménie de Brienne, secrétaire d’État, au prix de 240,000 livres. Elle fut alors érigée en comté. Henri-Louis de Loménie, chevalier, comte de Brienne et de Montbron, en était seigneur en 1675. Cette terre fut vendue en 1699 à Etienne Chérade, maire perpétuel, secrétaire du roi, lieutenant-général en la sénéchaussée d’Angoulême, qui en 1712, acquit encore les seigneuries de Marthon, Blanzac, La Roche-Chandry, en Angoumois, et Clervaux en Poitou.

Etienne Chérade mourut le 23 octobre 1714. Son fils, Etienne-Adrien, lui succéda. Cette famille fut dépossédée par la Révolution. Le dernier comte de Montbron, Chérade (Etienne-Louis), né à Grassac, près de Montbron, en 1762, était en 1789, exempt des Cent-Suisses de la garde de Monsieur.

Montbron. — Fascé d’argent et d’azur de dix pièces.

Marguerite de Rohan. — De gueules à neuf macles d’or.

Montmorency. — D’or à la croix de gueules, cantonnée à chaque quartier de quatre alérions d’azur.

Loménie de Brienne. — D’or, à l’arbre de sinople, sur un tourteau de sable, au chef d’azur, chargé de trois lozanges d’argent.

Chérade. — D’azur, à trois lozanges d’or, 2 et 1.

- LIII. Fief de Frégeneuil [5].

M. des Forges et les dames de Marsais.

Les Gérauds étaient anciennement seigneurs de divers fiefs dans la paroisse de Dirac, particulièrement du fief de Podia, vulgairement appelé la Peuhe, dans la même paroisse, ainsi que de celui de Dontrome, plus tard appelé Frégeneuil, dans la paroisse de Soyaux et ailleurs. Ils en servirent cinq divers hommages consécutifs aux évêques d’Angoulême : à Robert, le 6 novembre 1457 ; à Raoul, le 18 décembre 1472 ; à Robert, le 31 août 1481 ; à Octavien de Saint-Gelais, le 13 août 1495 ; à Hugues de Bauza, le 17 décembre 1504.

Ces fiefs, par l’alliance des Géraulds et des Tisons furent partagés ; La Peuhe, en Dirac, passa aux Tisons, et Frégeneuil demeura aux Géraulds, avec toutes les dépendances sises à Soyaux et ailleurs. Ils en restèrent possesseurs jusqu’au moment où le descendant de ces Gérauds le vendit au sieur Guillaume qui parait n’avoir été que le prête-nom de Léonard de Montargis.

Le 12 février 1667, messire Robert Guillaume, conseiller du Roi, receveur des tailles d’Angoumois, subrogé aux droits de Léonard de Montargis, fit hommage à l’évêque François de Péricard pour la seigneurie de Frégeneuil.

- LIV. Fief de Rocheraud.

Cette ancienne et belle seigneurie était une des quatre roches d’Angoumois dont il dépendait quantité de rentes et d’autres droits seigneuriaux qui furent plus tard démembrés.

La terre de Rocheraud avait justice haute, moyenne et basse ressortissant à Angoulème. On ne possède pas sur l’histoire de ce fief de documents antérieurs au XIVe siècle. Il appartenait en 1306 à Alain de l’Isle, damoiseau. Après avoir appartenu au XVIe siècle aux Corlieu, il passa en 1700 dans la famille Goulard, branche de La Ferté et Laléard, parle mariage de Marie-Rose Boisson avec Jacques-Alphée Goullard, seigneur de Saint-Hilaire, Villefranche, La Hoguette, etc., dit le marquis de Vervant, mort le 1er février 1760.

Jacques-Charles Goullard, marquis de Goulard, fils aîné du marquis de Vervant, seigneur de Roullet et de Rocheraud en Angoumois, chevalier de Saint-Louis et mestre-de-camp de cavalerie, naquit le 26 février 1704. Il commanda la noblesse de Saintonge à la dernière convocation. Le 23 décembre 1766, il avait épousé Louise-Françoise-Elisabeth Avril, fille de François, écuyer, seigneur du Breuil-Auvigier et d’Elisabeth Dexmier et mourut en 1778, laissant :

  • 1° Louis-Antoine, qui suit ;
  • 2° Marie-Anne-Louise-Frédérique, née le 11 mars 1771 et morte le 16 octobre 1779.

Louis-Antoine, marquis de Goullard, baron de Rocheraud, seigneur de Laléard, de La Ferté, de Roullet, de La Motte-d’Anville, de La Giraud, naquit le 31 juillet 1769. Il épousa : 1° le 16 juin 1788, Aimée-Agathe-Aimable de Nossay, comtesse-chanoinesse du chapitre noble de l’Argentière, qui mourut le 15 juin 1791 ; 2° le 8 août 1800, Marie-Anne-Françoise de Bourdeille-Montanceys, fille de Jean-Jacques, ancien mestre-de-camp de cavalerie, et de Marie de Roussel. De cette alliance est issue Marie-Antoinette-Delphine , dernier rejeton de la branche de Laléard, mariée le 27 septembre 1819 à Jean-Gustave-François Senigon de Rousset de Rommefort du Cluseau, ancien garde-du-corps du Roi.

« Cette ancienne maison du Poitou est représentée par les branches d’Arsay et du Rétail. A celle d’Arsay appartiennent :

  • 1° Louis de Goullard d’Arsay, ancien officier, marié le 28 mai 1845 à Marie-Isaure de Bremond d’Ars ;
  • 2° Charles, marié à Catherine de Savignac des Roches ;
  • 3° Eulalie, mariée à Emmanuel de Grimouard ;
  • 4° Louise.

Ils sont tous les quatre issus du mariage d’Amateur-Gabriel de Goullard d’Arsay et de Renne-Eulalie-Solange Brochard de La Rochebrochard. —A la branche du Rétail appartient : Charlotte-Aimée-Marie de Goullard, veuve de Charles-Lubin Baudry d’Asson. » (L. de La Morinerie, La noblesse de Saintonge et Aunis.)

Corlieu. — Aux 1 et 4 de sinople, au chevron d’argent, chargé de trois quintefeuilles de gueules ; aux 2 et 3 d’argent, au lion de gueules, lampassé, armé et couronné d’or.

Boisson. — D’or, à trois sapins terrassés de sinople.

Goullard. — D’azur, au lion rampant d’or, couronné, armé et lampassé de gueules.

La branche de Tourailles qu’on trouve établie en Champagne ; dès le commencement du XVIe siècle, portait, d’après l’armoriai de la province : de sable, au lion rampant £ argent, armé, lampassé, couronné d’or, accompagné de cinq fleurs de lys de même, posées 2, 2 et 1.

Ed. Sénemaud, Archiviste des Ardennes.

Première partie Deuxième partie Troisième partie

[1Vigier, Histoire de l’Angoumois.

[2Notice sur les seigneurs et le château de La Roche-Chandry, par M. Paul Sazerac de Forge (Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, t. 1er, 1845) ; — Mémoire Ms. de M. Debresme.

[3Ce Guillaume Géraud est l’auteur de la famille dee Géraud fort connue en Angoumois jusqu’au XVIIe siècle. Les ventes de rentes faites par Alo donnèrent naissance à de grands procès eu la cour de la sénéchaussée d’Angoulême, entre les seigneurs de Montmoreau et le sieur de La Mothe-Charente (au XVe siècle), possesseur desdites rentes et autres sises en ladite chàtellenie de Montmoreau et dont jouissaient les seigneurs de La Mothe comme seigneurs de Chabreville.

[4Marvaud, Notice sur les seigneurs de Montbron. Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, t. V de la 1ère série.

[5Le premier paragraphe de l’article III, concernant Frégeneuil, doit être reporté au présent article LIII.

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