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1699 - Cartographie des productions la Généralité de la Rochelle d’après le Mémoire de l’intendant Bégon

mercredi 22 octobre 2008, par Christian, 6991 visites.

Mettre en cartes le rapport de l’intendant Bégon (1699) pour offrir une vision synthétique de l’économie régionale au XVIIème siècle : la passion des rédacteurs d’Histoire Passion se cache derrière cette page exceptionnelle.

Source : Mémoire sur la Généralité de La Rochelle, par l’intendant Michel Bégon - Archives Historiques de Saintonge et d’Aunis - Tome II - 1875 - En ligne sur BNF Gallica

 Réduction en cartes du Mémoire de Bégon - L’économie régionale à la fin du XVIIème siècle

Nous sommes sans doute nombreux à avoir cherché ce que pouvait nous apprendre de notre village l’état de la généralité de La Rochelle dressé sous la direction de Bégon en 1699. Peut-être certains ont-ils eu comme moi la surprise de constater, par exemple, l’absence ou la rareté de vignes là où elles sont encore, ou étaient naguère, abondantes. Peut-être ont-ils pu dater, à partir d’autres sources, la formation de ce vignoble et confirmer ainsi l’exactitude de cette première statistique. Peut-être encore ont-ils cherché dans celle-ci les communes voisines pour voir si la situation n’y était pas la même. Mais ils n’ont probablement pas poussé l’enquête plus loin. En tout cas, je ne connais pas de tentative d’exploitation systématique de ces 50 pages. Un jour, j’ai eu l’idée (malheureuse) de les synthétiser sous forme d’un ensemble de cartes en espérant, sinon en tirer une image de l’économie saintongeaise et aunisienne à la toute fin du XVIIe siècle, du moins donner un contexte aux informations relatives à chaque collecte. Entreprise hasardeuse, l’intérêt de son résultat étant incertain alors même qu’elle est longue et fastidieuse, puisqu’elle suppose de reporter quatre, cinq ou six fois quelque 700 renseignements en adaptant le découpage de 1699, en collectes, au découpage actuel, en communes. Je me suis simplifié la tâche en considérant a priori que les limites étaient sensiblement les mêmes, sauf information contraire collectée un peu au hasard. Ce biais importe toutefois assez peu tant qu’il s’agit de noter des regroupements, de constater que des zones plus ou moins étendues sont vouées à la même production. Il est plus gênant s’il s’agit d’étudier la répartition de la taille – et il faudra donc y revenir le moment venu.

Fidèle à l’esprit de ce site d’archives, j’ai limité les commentaires au strict minimum : il ne s’agit que de fournir un instrument de travail commode. Le fond de carte utilisé étant celui du Poitou-Charentes, les collectes de l’actuelle Dordogne se trouveront éliminées, à l’exception de la première carte : il s’agit de Parcoul (p. 104) et de Saint-Aigulin-le-Petit, rattaché depuis à La Roche-Chalais (p. 115).

 L’adaptation au découpage actuel

Pour dessiner les cartes qui suivent, il a bien sûr fallu commencer par retrouver dans l’état chacune des communes actuelles. Or, pour cela, il ne suffit pas de chercher, dans les 5 élections successivement, leurs noms dans l’ordre alphabétique. Il faut surmonter quelques difficultés dont les notes de Georges Musset et du comte de Bremond d’Ars permettent presque toujours de triompher, mais que j’énumérerai dans la mesure où cela peut faciliter une recherche ponctuelle.

La Généralité de la Rochelle et ses 5 élections

Liens vers le texte du Mémoire en ligne à la BNF
- La Rochelle, p. 78 ;
- Saintes, p. 90 ;
- Cognac, p. 129 ;
- Saint-Jean d’Angély, p. 148 ;
- Marennes, p. 168 ;
- Ile de Ré, p. 172.

Nombre de communes actuelles figurent dans la liste sous le nom de la paroisse, du saint patron :
Agudelle (Saint-Eutrope d’), Allas-Bocage (Saint-Martin d’Allas), Archiac (Saint-Pierre d’), Bors (Saint-Vivien de), Breuillet (Saint-Vivien de), Cabariot (Saint-Clément), Cercoux (Saint-Nazarien de Cercoul), Chenac (Saint-Martin de), Clion (Saint-André de), Etaules (Notre-Dame de l’Isle), Gript (Saint-Aubin de), Juicq (Saint-Pierre de Juits), L’Eguille (Saint-Martin de), La Garde [unie ensuite à Montlieu] (Saint-Vivien de Champons), La Vallée (Saint-Vivien de), Le Vergeroux (Saint-Hippolyte du), Lussac (Saint-Michel de), Meux (Saint-Martin de), Mons, près Aigre (Notre-Dame de), Mornac (Saint-Pierre de), Mortagne (Saint-Etienne de), Nancras (Notre-Dame de), Nuaillé (Saint-Martin de), Orignolles (Saint-Pierre d’), Ozillac (Saint-Michel d’), Seigné (Notre-Dame de). A l’inverse, on trouvera Saint-Pierre d’Amilly à « Amilly ».
La Gripperie-Saint-Symphorien est simplement « Saint-Siphorien ».

Dans quelques cas, c’est un autre lieu-dit qui donnait son nom à la paroisse ou qui avait la prééminence sur le chef-lieu actuel. C’est ainsi qu’il faut chercher :
Bédenac sous « Cierzac et Bédenac » - Boisredon sous « Piperou et Boisredon » [élection de Cognac] - Chamouillac sous « La Houguette et Chamouillac » - La Grève sous « Villeneuve et Nyon » - Mirambeau sous « Saint-Martin de Niort » - Montguyon sous « Vassiac » - Port d’Envaux sous Saint-Sorlin de Seschaux - Saint-Agnant sous « Montierneuf et Saint-Aignan ».

Ce peut être aussi la forme phonétique ou graphique du mot qui aura varié. On se limitera ici aux variantes qui retentissent le plus sur l’ordre alphabétique. En sus des Saint-Martial apparaissant sous la forme Saint-Marsaud ou Marsault, de Saint-Félix écrit « Saint-Phélix » et de Saint-Sigismond de Clermont rebaptisé Saint-Simon, on mentionnera :
Ambleville (Embleville), Anais (Asnay), Anville (Enville), Arvert (Alvert), Auvert (Le Vert), Eraville (Eslaville), Gensac (Jansac), Genté (Janté), Haimps (Ains), Jauldes (Gaudes)., Le Gicq (Augie), Luxé (Lucé et La Terne), Meursac (Mursac et Les Epaux), Moëze (Moyse), Mosnac (Moignac), Puyréaux (Pireral et Chastelars), Saint-Loup (Saint-Luc), Saint-Ouen (Saint-Houen), Sausais (Sanzay), Yviers (Esviers)

D’autre part, il arrive que des toponymes soient déterminés par un nom commun tel que VILLE, VILLAGE, ENCLAVE….
Balanzac (« Les habitants de »), Barbezieux (« La ville et paroisse de »), Brossac (« La terre et seigneurie de Brossac »), Châteauneuf (« La ville de »), Fleurac (« L’enclave de »), Gondeville (« L’enclave de »), Jarnac (« La ville et faubourg de »), Jurignac (« L’enclave de »), Les Métairies [de Jarnac] (« L’enclave de »), Louzac (« L’enclave de »), Marcillac[-Lanville] (« L’enclave de Marsillac »), Montboyer (« La terre et seigneurie de Montbouyer »), Parcoul, 24 (« La ville de »), Pisany (« Le marquisat de »), Pons (« La ville de »), Royan (« La ville et paroisse de »), Salignac-sur-Charente (« L’enclave de »), Sireuil (« L’enclave de Cireuillle »), Talmont (« Les paroisses de la châtellenie de »).
On n’a pas cité ici les chefs-lieux d’élection, qu’on trouvera facilement en tête de chacune des listes.

Même après tout cela, il reste des blancs sur la carte, certaines communes ne trouvant pas leur répondant dans l’état. C’est que des scissions de territoires sont intervenues. Pons a été amputé de Mazerolles. Saint-Nazaire a été diminué de Port des Barques, Marennes de Bourcefranc, Saint-Sornin de Nieulle-sur-Seudre, les « paroisses et châtellenie de Talmont » de Barzan et, dans Oleron, La Brée et le Grand Village sont issus respectivement de Saint-Georges et de Saint-Trojan. Le Pin s’est détaché de Chatenet et, de même, cités ensemble, Saint-Amand-de-Grave et Angeac-Charente, Saint-Bris des Bois et Saint-Césaire (« Saint-Assaire ») forment maintenant des communes séparées, tout comme La Ronde et Taugon, Fouras et Saint-Laurent de la Prée, Mons et Aigre (cf. supra). Ce sont donc chaque fois deux communes qui devront partager les données recueillies par Bégon.

N. B. Saint-Hilaire de Villefranche a purement et simplement été oublié cependant qu’on n’a que le montant de la taille pour « Montierneuf et Saint-Aignant ».

Mais, plus souvent, il y a eu fusion. Certaines communes en gardent la trace dans leur nom, composé : Antezant-La Chapelle (La Chapelle-Bâton), Auge-Saint-Médard, Authon-Ebéon, Bernay-Saint-Martin, Boresse-et-Martron, Boutiers-Saint-Trojan, Chenac-Saint-Seurin d’Uzet (« Saint-Martin de Chenac »), Cherves-Richemont, Criteuil-La Magdeleine, Gensac-La Pallue (« L’enclave de La Pallu »), Lignières-Sonneville, Louzac-Saint-André, Montlieu-La Garde, Plassac-Rouffiac, Pommiers-Moulons, Poursay-Garnaud, Ranville-Breuillaud (« L’enclave de Breuillaud »), Saint-Georges-Antignac (Saint-Georges de Cubillac et Antignac), Salles d’Angle. Dans ces cas, il faut chercher les deux noms – et, si les ressources sont différentes, le noter à l’aide de pastilles, qu’on a placées en général sans rechercher la position exacte dans la commune.

Ce travail achevé, il reste dans l’état quantité de noms dont on n’aura rien fait : maintes collectes ne sont plus que des hameaux des communes actuelles. Voici la liste de ces dernières avec, entre parenthèses, les noms de ces hameaux rattachés – dont quelques-uns ont d’ailleurs été un moment des communes :
Aumagne (+ Villepouge), Barbezieux (+ Saint-Hilaire + Saint-Surin et Avignac + Xandeville), Beauvoir (+ La Revétizon), Belluire (+ Saint-Seurin de Clerbize), Bernay-Saint-Martin (les deux + Breuillet), Bessines (+ Chanteloup), Beurlay (+ Saint-Thomas du Bois), Bougneau (+ Montignac), Bresdon (+ enclaves de Bresdon et de Bourdelène), Chalais (+ Sérignac + Sainte-Marie), Chambon (+ Le Cher : « Aucher »), Châteauneuf (+ Saint-Surin), Chatignac (+ Saint-Cyprien), Cherves-Richemont (les deux + Saint-Georges de Richemont, dans l’élection de Saintes), Cognac (+ Crouin + Saint-Martin, en partie ; cf. ci-après), Coulgens (enclave de Sigonnes), Courant (+ Ligueil), Courbillac (+ Herpes), Dompierre (+ Orlac), Granzay (+ Saint-Aubin de Gript), Hiers (+ Brouage), La Genétouze (+ Aumont et Ravignac + Cressac), La Roche-Chalais, 24 (Saint-Aigulin le Petit), La Rochelle et Puiboreau (+ Cognehors + Saint-Maurice + Laleu), La Vallée (St-Vivien de +Saint-Denis de Lhoumée), Landrais (+ Saint-Jean du Breuil/ « Le Breuil Saint-Jean »), Le Chay (+ Les Lignes et l’Herce) , Le Gua (+ Dercie + Favaud + l’Ilatte + Monsanson), Le Gué d’Alleré (+ Milescu), Les Nouillers (+ Le Pinier), Lignières-Sonneville (les deux + Saint-Palais l’Abattu), Macqueville (+ enclave de Macqueville), Mareuil (+ enclave du Plessis), Marignac (+ Hussaux [Usseau]), Migron (+ enclave de Migron rattachée à Saint-Sulpice de Cognac), Montendre (+ Chardes + Vallet), Montignac (+ enclave du Tapis + Saint-Etienne + Chébrac), Montlieu-La Garde (Montlieu + Chalaux, « Challos » + Le Roc, « Saint-Laurent du Roch » + Saint-Vivien de Champons), Pont-l’Abbé d’Arnoult (+ Saint-Michel de l’Annuelle + La Chaume), Réaux (+ L’Hôpital de la Grandvaux et l’Hôpital neuf), Rouillac (+ enclaves de Rouillac + du Temple), Saint-Aulais (+ La Chapelle), Saint-Clément (= Cabariot + Candé), Saintes (+ Le bourg de Saint-Eutrope + Les villages de Saint-Eutrope + Saint-Palais + Saint-Vivien), Saint-Georges du Bois (+ Curé), Saint-Hilaire la Pallud (+ Mazin), Saint-Jean d’Angle (+ Saint-Fort et Malaigre), Saint-Mard (+ Charentenay), Saint-Martial-sur-le-Né (+ Saint-Pierre du Petit-Juillac), Saint-Pierre d’Amilly (+ Courdault), Saint-Saturnin (+ Tarsac, « L’enclave de Tiersac »), Saint-Savinien (+ Agonnay + Coulonges), Saint-Sornin (+ Broue), Saint-Symphorien (+ Crespé), Saint-Thomas de Conac (+ Sainte-Radegonde), Saujon (+ Les villages du Pas et du Breuil + Les villages des Rongeards et des Perches), Soubise (+ Les Epaux + Saint-Martin des Lauriers), Surgères (+ Saint-Pierre de Surgères), Taillebourg (+ Saint-Savin du Port), Thairé (+ Mortagne), Trizay (+ Monthérault), Tugéras Saint-Maurice (Tugeras + Saint-Martin de Laurensannes), Verrières (+ enclave de Massolières, « Massociés »), Vignolles (+ Saint-Paul), Villemorin (+ Saint-Coutant), Vindelle (+ Guissalles), Virson (+ Saint-Vincent de Chaumes), Yves (+ Voultron).
Matha est ici l’addition de Saint-Hérye et Marestay.
Là encore, on a procédé le cas échéant à un « pastillage ».

Un cas délicat est celui des hameaux dépendant en 1699 et aujourd’hui de communes/paroisses différentes. Ainsi Les Maries, actuellement dans Saint-Sulpice de Royan, étaient rattachées à Médis ; Roumette, lié à Burie, se trouve aujourd’hui dans Saint-Bris des Bois ; Dirée est passée des Mathes (« Les Mattes ») à Arvert, le Grand-Mélac de Sauvignac à La Genétouze, Pont-à-Brac de Viville à Nonaville.

Enfin, la partie charentaise rassemble beaucoup de difficultés liées à des modifications de limites.
- On trouve, dans l’élection de Saintes, Louzac et Javrezac (p. 107) mais aussi, dans celle de Cognac, Crouin et Javresac (p. 134 ; Crouin a depuis été rattaché à Cognac) et « l’enclave de Louzac » (p. 137). Et, depuis, la commune de Louzac a été réunie à celle de Saint-André (p. 143). Par ailleurs, Saint-Martin (p. 145) a été partagé entre Cognac et Châteaubernard… Sept collectes et, aujourd’hui, quatre communes.
- « L’enclave de Migron », rattachée à Saint-Sulpice et de ce fait sans données propres, dépendait de Cognac, cependant que « Migron » appartenait à l’élection de Saint-Jean d’Angély (pages 146 et 160).
- Chassors, unie à Nercillac (p. 133), a depuis été diminué de Julienne. Mais on trouve aussi Nercillac seul, p. 140. Deux collectes et trois communes.
- A Viville (p. 148) est rattaché Pont-à-Brac qui reviendra à Nonaville (p. 141).

Mais le même problème se pose par exemple entre La Rochelle, Dompierre, Lagord et Puiboreau, qui se partagèrent Cognehors et virent leurs limites modifiées. Dans tous ces cas, lorsque la question se posera, la seule solution raisonnable paraît être de considérer chaque groupe de communes comme un ensemble, quitte à « pastiller ».

 Carte du blé

Les données sont passablement rudimentaires et monotones : la production n’est quantifiée que par « (un) peu » ou « en quantité », et on a le sentiment que, les trois quarts du temps, l’information se résume à « blé et vin » – pour s’en tenir aux cultures à façon. Le blé, en tout cas, n’est que rarement absent. Mais le terme est générique et recouvre sans doute aussi bien le froment que l’orge et l’avoine, alors même que la région est partagée entre ces différentes céréales ou entre diverses associations (cf. F. Julien-Labruyère, Paysans charentais, Rupella, 1982, I, p. 281 : le fleuve Charente comme frontière entre l’avoine et l’orge).

Généralité de La Rochelle : carte de la production de blé

On peut toutefois identifier quelques paroisses sans blé et d’autres qui sont des sortes de greniers.

L’abondance semble réservée à l’élection de Saintes : Romégoux tout au nord ; un bloc Chaniers-Saint-Sauvant-Chérac ; Rétaud ; Médis et les Maries ; Mosnac et Plassac ; enfin, isolé tout au sud, Aumont (La Genétouze). Mais, sans se distinguer par sa production propre, la grande ville du blé est Marans, à l’extrême nord : « Commerce de blé et de farine par la rivière qui descend de Niort et de Fontenay à la mer » (p. 85). « C’est le plus gros bourg et le plus riche d’Aunis. Il y a toutes les semaines un marché qui fournit des farines et des blés pour toute la province. C’est de là qu’on tire le fin minot de Bagnaux qu’on croit être la meilleure farine du royaume… » (p. 53) mais blés, farines et bois y « descendent de Niort, de Fontenay et de tout le Poitou » par la Sèvre avant d’être transportés par barques « dans tous les ports du voisinage » (p. 21-22).

Absence de céréales (du nord au sud et de l’ouest à l’est) : outre les villes (La Rochelle, Rochefort et Saintes), 4 des 6 paroisses de l’île de Ré ; Candé (Cabariot) ; Hiers et Brouage à cause des marais, salants et gâts ; Le Douhet (« vin et bois ») ; Vibrac, « très méchant fonds » ; Virollet et Boisredon, territoires de landes voués à l’élevage.

Les zones de faible production, dispersées, sont surtout nombreuses au sud (vers Montendre et entre Neuvicq et Chalais) et à l’est (régions de Rouillac et de Saint-Amant-de-Boixe). Mais en Aunis, Dompierre, Bourgneuf, Saint-Rogatien, La Jarne et, un peu à l’écart, Croix-Chapeau voient le vin l’emporter sur le « peu de blé ».

Certains manuscrits (3 et 4, cf. p. 19) donnent, au lieu de « blé », peu de blé ou beaucoup de blé. On a noté ces variantes par des « + » ou des « - » (des tildes pour les hameaux). Les premiers tendent à se concentrer près de Rétaud et au sud du bloc Chaniers-Chérac, confortant la situation apparemment privilégiée de la région immédiatement au sud de Saintes. Les seconds dessinent une sorte d’éventail dans l’élection de Saint-Jean d’Angély, principalement entre Saintes, Chervettes et La Jarrie-Audouin.

Il est possible également que le couplage entre blé et vin dise plus. Dans l’état de l’élection de Saint-Jean d’Angély dressé en 1686, ces deux spéculations sont de même associées comme si elles étaient solidaires : à la différence des bois et pacages, elles exigent une façon, des labours ; elles sont en outre recensées ensemble comme si elles avaient vocation à se partager les terres arables, soit à parité, soit plus rarement dans un rapport de 2/3 à 1/3. On peut dès lors se demander s’il ne faut pas, dans l’état Bégon, lire « blé et vin » comme impliquant un partage à égalité et « blé, peu de vin », par exemple, comme un déséquilibre qui ferait une place plus belle aux céréales – réserve éventuellement faite des pâturages et des bois qui peuvent réduire la surface laissée à ces productions ; « blé » tout seul signifierait alors un monopole des céréales sur toute la surface arable (c’est le cas de Marans, de Taugon-La Ronde, du Vergeroux, de Genouillé, de Surgères, de Geay, de Saint-Porchaire, de Saint-Ciers du Taillon et de Sainte-Gemme, pour citer au hasard). Cela étant, il ne s’agit que d’une hypothèse…
On a mis à profit le relatif dépouillement de cette carte pour y porter quelques éléments supplémentaires :

Le commerce. Les marchés sont particulièrement nombreux au nord, dans l’Aunis au sens large. Dans l’élection de La Rochelle, « ville de commerce et port » dont les spécialités seraient « sel, vins, eaux-de-vie et chevaux » (p. 25), on trouve : Marans, dont on a déjà parlé ; Saint-Xandre (« marché tous les jeudis ») ; Mauzé (79, « bourg où il y a un marché tous les jeudis ») ; La Jarrie (« marché le mercredi ») ; Surgères (« marché tous les samedis et douze foires dans l’année ») ; Ciré-d’Aunis (« gros bourg et bon, où il y a foires et marchés »). Dans l’élection de Saint-Jean d’Angély, on en compte deux : Tonnay-Charente (« foires et marchés ») et Saint-Jean même (« commerce de vin et d’eau-de-vie, et un marché toutes les semaines », mais la ville était également riche en moulins, dont la production était écoulée par la Boutonne : cf. p. 21), mais aucun dans celle de Cognac. Celle de Saintes a Cozes, Mortagne (« lieu de commerce dont les habitants sont aisés »), Montendre (« terres ingrates… mais foires et marchés ») et surtout Pons (« commerce d’eau-de-vie, de serges, étamines et autres étoffes qui se font sur les lieux, et un marché toutes les semaines »).

Aisance et pauvreté : On aura relevé au passage quelques brevets d’aisance, mais la mention contraire est bien plus fréquente même si l’on ne constate aucune véritable « poche » de pauvreté. Sont concernés, en Charente, Villejésus et Cellettes, Saint-Martin de Cognac, Châteauneuf et Malaville (« les deux tiers des habitants »), Voulgézac, Brossac et Sauvignac ; en Charente-Maritime, les deux petites paroisses de Saint-Germain de Lusignan et de Sémillac. Mais il faudrait peut-être ajouter à cette liste les « maigres fonds » que nous énumérerons plus tard, et, d’après la première partie du mémoire (p. 60), Saint-Jean d’Angély même, « qui n’est presque plus remplie que de pauvres gens ».

Le stationnement et le passage de soldats (Saintes, Corme-Ecluse, Cravans, Archiac, Jonzac, Mirambeau et ses voisines Saint-Bonnet et Saint-Martial, Saint-Palais de Négrignac) constituent un autre handicap, propre à l’élection de Saintes. « Elle est sujette à des logements continuels de gens de guerre, ce qui a causé la désertion de plusieurs habitants », est-il écrit de Saintes même.

Mais à Jarnac, c’est « à cause de la religion » que les deux tiers des habitants « ont abandonné ».

 Carte du vin

Elle est nettement plus contrastée. Surtout, la comparaison avec une carte IGN de « la part de la vigne dans la SAU » (1999) fait apparaître de considérables changements en trois siècles exactement. Certes, la vigne était très présente dans la champagne de Segonzac, mais elle l’était, semble-t-il, tout autant – marais exceptés – dans l’actuelle zone des « bois ordinaires », d’où elle a pratiquement disparu depuis, en dehors des îles. Pour simplifier, on dira qu’alors qu’elle disposait de larges espaces au nord d’une diagonale La Rochelle-Saintes-Jonzac-Barbezieux, l’élection de Saintes n’ayant qu’un vignoble déchiqueté, elle a vu son territoire se restreindre fortement pour se limiter quasiment aux anciennes élections de Cognac et… Saintes-sud, et aux îles.

Généralité de La Rochelle : carte du vin

Quelques paroisses se distinguaient par l’abondance et/ou la qualité de leur production sur la rive droite de la Charente moyenne : d’ouest en est, Chaniers (« blé et vin en quantité »), Saint-Sauvant (« blé et vin en grande quantité »), Chérac (« vin en quantité ») – soit le bloc déjà favorisé pour les céréales –, Louzac et Javrezac (« excellent vin »), Chassors (« bon vin en quantité ») avec Chassors et Nercillac (« bon vin rosé »), Champmillon (« bon vin »). Bégon signale en outre le « vin rose » de Mérignac.
Cela n’empêche pas la présence d’une assez vaste zone sans vin, dans le « pays bas », juste au nord de Cognac – dont Cherves, aujourd’hui dans les Borderies.
S’agissant de Ré, il est précisé que son vin est « médiocre, mais excellent pour faire de l’eau-de-vie et de la fenouillette ». Aucun vin n’est mentionné pour les paroisses d’Oleron, mais l’introduction contredit ce silence : « le blé, le vin et le sel y sont très-bons » (p. 69).

 Carte du bois

…du bois-produit, et non des bois, comme cela apparaît si on utilise pour fond une carte des forêts actuelles. D’une part, quelques paroisses pourvues de la mention se trouvent aujourd’hui à l’écart des zones boisées et devaient être dans le même cas il y a trois cents ans – ainsi Marans, dont on sait qu’elle accueillait des bois venus du nord (cf. supra), et Bégon parle à propos du haut pays d’Aunis de bois à brûler » (p. 23). D’autre part et surtout, l’état n’attribue pas de bois à maintes collectes de la Double, non plus qu’à Arvert qui, pourtant, produisait déjà « beaucoup de pins et d’arbres toujours verts » (p. 65).
Autre matériau : la pierre de taille extraite à Crazannes et Saint-Même.

Généralité de La Rochelle : carte du bois

 L’élevage ; la mer et les marais

Il ne faut pas penser qu’aux bovins. Bégon insiste d’ailleurs davantage (p. 23) sur l’élevage de chevaux : « on peut compter tous les ans sur 2,000 poulains au moins. »

« Pacages » (rarement « prairies » : cf. Marans) et « foin » sont associés au sein des mêmes paroisses dans deux regroupements assez nets : l’un correspondant au marais poitevin (rive gauche de la Sèvre et vallée du Mignon) ; l’autre le long de la basse vallée de la Charente (rive droite surtout). On observe la même conjonction, le plus souvent, autour de Cognac. En revanche, elle est plutôt l’exception dans l’élection de Saintes, où les zones de pacage s’effilochent – d’où le parti d’un double marquage pour le foin.

La ressource est notée comme particulièrement abondante ou bonne en quatre endroits : Ardillières (« foin et pacages en grande quantité, attendu que la plus grande partie des terres sont inondées toute l’année »), Romégoux (« de très bon foin, et les pacages y sont admirables et bons pour toutes sortes de bestiaux »), Pessines, près de Saintes (« beaucoup de blé et beaucoup de foin, très-fertile en pacages », manuscrit 3), Montils (« bons foins »).

Généralité de La Rochelle : carte de l’élevage et des produits de la mer

A ces deux termes, il faut ajouter les « misottes » d’Esnandes et les « cabannes » (marais desséchés) de Taugon-La Ronde et de Saint-Jean de Liversay, au moins une partie des marais gâts (Beaugeay et Hiers), ainsi que certaines landes et brandes : sur les 12 paroisses concernées – Taillant, Champagne, Sablonceaux, Cherves, Saint-Simon de Pelouaille, Virollet, Saint-Romain-sur-Gironde, Boisredon, Souméras, Corignac, Baignes et Brie-sous-Chalais –, l’élevage est mentionné trois fois : à Cherves, Virollet et Boisredon.

Les marais salants ont souffert, pour un tiers, de la concurrence bretonne (p. 24 et 73) : d’où les marais gâts de Beaugeay, Soubise, Saint-Jean d’Angle, Hiers et Brouage. Si l’on en juge d’après le revenu (p. 73), Brouage compte pour plus de la moitié, la Seudre pour presque 20 % et les îles pour 28 % – Ré l’emportant légèrement sur Oleron.

S’agissant des marais desséchés, on en trouvera une énumération plus étendue p. 73-74.

Bégon cite six ports : outre La Rochelle et Rochefort, Saint-Martin de Ré, Brouage, La Tremblade et Tonnay-Charente (p. 20). La pêche n’est mentionnée, dans l’état, qu’à Esnandes et Fouras & Saint-Laurent ; les moules à Esnandes – mais l’introduction n’oublie ni les sardines de Royan (p. 27), ni les huîtres de Marennes (p. 64), ni les coquillages d’Oleron (p. 69).

La chasse – aux oiseaux – est signalée à Charron (dans l’état) et à Marans (dans l’introduction, p. 27-28). Le gibier semble également abondant à Oleron (p. 69).

On pourrait ajouter une carte supplémentaire pour signaler les voies navigables (p. 21-23) et les industries :
- militaires : elles sont concentrées à Rochefort – fonderie de canons, manufacture d’armes, chantiers navals (p. 45-48) – mais Bégon cite aussi les moulins à poudres de Saint-Jean d’Angély (p. 21 et 47), « qui ne travaillent que pour Rochefort ».
- pour le textile, serges et étamines, etc. de Pons ; toiles de Barbezieux (p. 28) et, pour les voiles, de Rochefort (p. 47).

 Carte des principaux fiefs

Cette carte n’est qu’indicative : on n’a pas systématiquement distingué entre paroisses entières et parties de paroisse, et, répétons-le, les limites ne coïncidaient pas toujours avec celles des communes actuelles. En outre, pour que le résultat reste à peu près lisible, on n’a pas fait figurer des possessions éparpillées, telles que celles des Chesnel d’Ecoyeux, des Poussard, de l’évêque d’Angoulême, etc. On en trouvera une liste à la fin.
Les noms des titulaires sont ceux qu’indiquent dans leurs notes Georges Musset et Théophile de Bremond d’Ars.

Généralité de La Rochelle : les principaux fiefs

 fiefs ecclésiastiques :
EVEQUE DE SAINTES (Guillaume du Plessis de Gesté de la Brunetière, 1676-1702) – : Saintes, avec St-Palais ; Fontcouverte, Chaniers, La Jard, Les Gonds, Montpellier, Colombiers, Brossac, Lozay.

ABBESSE DE SAINTES (Charlotte de Caumont-Lauzun, sœur d’Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun) : Saint-Pallais, Pont-l’Abbé et St-Sulpice d’Arnoult (St-Michel), Beurlay, Sainte-Radegonde, Nancras, Marennes, Saint-Sornin, Broue, Le Gua, Corme-Royal, St-Julien de l’Escap, St-Denis d’Oleron

CHAPITRE DE SAINTES : Chaniers, La Chapelle-des-Pots, Chérac, Chermignac, St-Césaire, St-Sauvant, Rouffiac, Montils, Brives, Berneuil, Migron, Louzac & Javrezac, Loiré-sur-Nie, Gibourne, Le Gicq

ABBE DE SAINT-JEAN D’ANGELY : Saint-Jean d’Angély, Antezant-La Chapelle, Néré, Pérignac

BENEDICTINS DE ST-JEAN D’Y : St-Denis-du-Pin, Asnières, La Benâte, Mazeray, Garnaud, St-Pierre de Juilliers, Cherbonnières, St-Marsault, Haimps, Dompierre, Charentenay, Nachamps, St-Jean-du-Breuil, Jarnac-Champagne, Muron, Priaires.

PERES DE L’ORATOIRE de la rue Saint-Honoré, à Paris : l’île de Ré moins Ars.

 fiefs laïcs (dans l’ordre alphabétique) :

AIGUILLON : Marie-Thérèse de Richelieu (1636-1705), « Mlle d’Agenais », fille de François de Vignerot, marquis de Pont-Courlay, neveu de Richelieu ; devenue en 1675 duchesse d’Aiguillon au décès de sa tante, Marie-Madeleine de Vignerot. Baronne de Saujon.

(à Arvert) Marie-Charlotte de La Porte-Mazarin, mariée à Louis-Armand Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d’Aiguillon (1654-1730), neveu de la précédente.

AUBETERRE : Pierre d’Esparbès de Lussan, comte d’Aubeterre et de Jonzac, marquis d’Ozillac, ép. en 1678 Julie-Michelle de Sainte-Maure, comtesse de Jonzac.

(à Saint-Martin de la Coudre) Louis d’Esparbès de Lussan, marquis d’Aubeterre, ép. en 1679 Henriette-Dorothée Bouchard d’Aubeterre, dame de Saint-Martin de la Coudre et de Gémozac. Cousin du précédent, neveu du suivant.

(à Chadenac) Léon d’Esparbès de Lussan, fils de François et d’Hippolyte Bouchard, dit le chevalier d’Aubeterre (1620-1707), chevalier de Malte, lieutenant général des armées. Oncle des deux autres.
BLENAC : Un des enfants de Charles de Courbon-Blénac et d’Angélique de La Rochefoucauld.

BOURDEILLE : Claude, comte de Matha, marquis d’Archiac, baron de la Tour-Blanche (1640-1704) ; ou Henri et François de Bourdeille, enfants de sa seconde femme, Marie Boutet.

BOURGON : Claude de la Barre, veuve de François de Bourgon, seigneur de La Motte-Fraigneau et de Cramahé.

CHALAIS : Jean de Talleyrand, comte de Grignols et prince de Chalais, ép. en 1676 Julie de Pompadour-Laurière. Mort en 1731. Connu dans sa jeunesse comme « abbé de Périgord ».

CHATELAILLON : Pharamond Green de Saint-Marsault, baron de Châtelaillon, seigneur du fief dominant de la Salle-d’Aytré, ép. en 1663 Judith-Ysabeau d’Aitz de Mesmy.

CHEUSES : Renée de Lozeré (ou Lauzeray), héritière de Rochefort, veuve de Jacques Henri, seigneur de Cheuses dans la commune de Sainte-Soulle. Avait quitté la France à la révocation de l’édit de Nantes.

EPINOY : Jeanne-Pélagie de Chabot-Rohan, dame de Montlieu, veuve depuis 1679 d’Alexandre-Guillaume de Melun, prince d’Epinoy ; morte subitement à Versailles en 1698. Sa sœur est dame de Soubise.

JARNAC : Guy-Henri Chabot, comte de Jarnac, marquis de Soubran, seigneur de Clion, Semoussac, Semillac, etc., mort en 1691, laissant de sa seconde femme, Charlotte-Armande de Rohan, Guy-Armand (1689-1707) et Henriette-Charlotte (1690-1769).

LA ROCHEFOUCAULD : François VII, duc de La Rochefoucauld (fils de l’auteur des Maximes), prince de Marcillac, duc de La Roche-Guyon, marquis de Lancourt, baron de Verteuil (1634-1714).
(MARCILLAC) : son fils, le futur François VIII (1663-1728) ?

LOUVOIS : Camille Le Tellier, abbé de Louvois (1675-1718), fils de François Le Tellier, marquis de Louvois.

MARSAN : Charles de Lorraine (1648-1708), comte de Marsan, prince de Mortagne, veuf depuis 1692 de Marie-Françoise d’Albret qui avait elle-même épousé en premières noces son cousin Charles-Amanieu d’Albret, sire de Pons.

MASSAY : Anne de Cugnac de Dampierre, mariée vers 1660 à Jean-Louis de Béon du Massès, marquis de Bouteville (peut-être).

MONTENDRE : Louis-Charles de La Rochefoucauld, marquis de Montendre, seigneur de Montguyon et d’Aguré (1640-1711).

NAVAILLES : Suzanne de Baudéan de Parabère, morte en 1700, et veuve depuis 1684 de Philippe de Montaut, duc de Navailles, maréchal de France.

NUAILLE : Marie-Anne Tuffet, veuve de Claude Le Mastin, marquis de Nuaillé, seigneur de Courçon, Ferrière.

PARDAILLAN : Henri d’Escodéca de Pardaillan, ép. Elisabeth Brétinauld de Saint-Seurin.

RICHELIEU : Jean-Armand Vignerot du Plessis, duc de Richelieu et de Fronsac, prince de Mortagne et pair de France (1629-1715) – frère de la duchesse d’Aiguillon.

ROCHECOURBON : Eutrope-Alexandre de Courbon, marquis de la Roche-Courbon et de Saint-Sauveur, baron de Cozes, colonel d’un régiment d’infanterie, ép. en 1686 Marie d’Angennes.

SOISSONS : Louis-Thomas de Savoie (1657-1702), comte de Soissons, fils d’Eugène-Maurice de Savoie et d’Olympe Mancini, frère aîné du prince Eugène. Marié en 1682 à Uranie de la Cropte de Beauvais, comtesse de Marennes par sa mère Charlotte de Martel.

SOUBISE : François de Rohan, prince de Soubise, seigneur de Frontenay (1631-1712), ép. en 1663 Anne Chabot, dame de Soubise (1648-1709).

SURGERES : Charles-François de La Rochefoucauld, marquis de Surgères (1663-1714), ép. Françoise Chabot, tante de Gui-Henri, comte de Jarnac.

TREMOILLE : Charles-Belgique-Hollande, duc de la Trémoille, duc de Thouars, pair de France (1665-1709).

VAUGUYON : Nicolas de Quélen d’Estuer de Caussade, comte de La Vauguyon, marquis de Saint-Maigrin, ép. en 1703 Madeleine de Bourbon-Busset.

 autres domaines de quelque importance :

LE ROI : Rochefort, Merpins et, en partie, La Rochelle, Saintes, Saint-Jean d’Angély, enclave de Salignac, Le Breuil-Magné.

EVEQUE D’ANGOULEME : Torxé, Marsac, Touvre, Vars, Guissalles.

CHAPITRE D’ANGOULEME : Mansle, Charmant & Juillaguet, Puyréaux, Saint-Fort, Juillac.

ANGUITARD (Saint-Simon de Bordes, Sainte-Lheurine, Allas-Champagne, Moings, Segonzac) : Auguste Poussard, comte du Vigean, marquis d’Airvault, baron de Moings, fils d’Auguste, marquis d’Anguitard, et de Jeanne de Saint-Gelais.

BREMOND (Ars, Angeac-Champagne, Gimeux, Boutiers – Orlac, Javrezac, Crouin, Saint-Fort – Coulonges, Salignac, Echebrune) : Jean-Louis II de Bremond, comte et marquis d’Ars, capitaine des vaisseaux du roi, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Coulonges, Rochâve (en Echebrune), etc., fils de Jacques, marquis d’Ars et seigneur de la Garde-Merpins en Pérignac ; ép. en 1692 Judith-Huberte de Sainte-Maure-Jonzac. Seigneur d’Angeac(-Champagne) par sa mère, Marie de La Tour-Saint-Fort, morte en 1693.

(pour Orlac, Javrezac & Crouin, et Saint-Fort) Marie-Antoinette de Verdelin, veuve depuis 1694 de Jean-Louis de Bremond, seigneur d’Orlac, son cousin germain (et oncle du précédent). Morte en 1723.

(pour Saint-Fort) Jacques-François de Bremond, seigneur de Saint-Fort (Orlac, 1675-1740), fils de la précédente. Décédé célibataire, ayant cédé tous ses droits à son frère Jacques-René, sgr d’Orlac qui se qualifiait aussi de sgr de Saint-Fort et du Fresne en Juillac-le-Coq, ép. en 1700 Marguerite-Mélanie du Bourg de Porcheresse.

CHATILLON (Royan, Saint-Palais de Phiolin, Le Parc du Breuil en Saujon, Saint-Augustin) : Paul-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Châtillon, souverain de Luxe ; marquis de Royan et comte d’Olonne par son mariage en 1696 avec Marie-Anne, fille unique et héritière de François de la Trémouille.

ECOYEUX (Cherves et Mesnac, Ecoyeux, Fouras et Saint-Laurent) : Louis Chesnel, seigneur d’Ecoyeux, fils de Josias Chesnel et de Marie de Polignac, ép. Marie-Elisabeth de Joigny de Bellebrune.

LESCOURS (Bernay-Saint-Martin, Le Pin et Châtenet, Puyrolland, Montroy, Saint-Médard d’Aunis) : François-Louis de Lescours, seigneur de Paransay, ép. Elisabeth Green de Saint-Marsault.

LONZAC (Lonzac, Lignières, Celles, Saint-Martial-sur-le-Né, Coulonges) : Marie-Thomase de Boismorin, veuve de René Gruel, comte de Lonzac, remariée à Guy-Louis de Pons, marquis de Thors – mais, plus vraisemblablement, la fille de René Gruel et d’Antoinette d’Albret, Renée-Antoinette, dame de Lonzac, veuve d’Antoine d’Aydie, vicomte de Ribérac.

MONTIGNY (Burie, Villars, Saint-Laurent, Bréville) : Anne Guinaudeau, fille de Pierre et d’Anne Chesnel, mariée en 1665 à Joseph-Roch Châteigner, comte de Saint-Georges. Veuve en 1698.

PONS (Thors, Prignac, Louzignac, Mons, Le Douhet, Genouillé) :
(Le Douhet) enfants de Renaud de Pons, marquis de Thors, ép. Judith de La Rochefoucauld, dame du Douhet.

(à Thors) Isaac-Renaud (« Renaud ») de Pons, marquis de la Caze et baron de Thors, ép. en 1670 Constance Foucault du Dognon, dame de Dampierre. Mort en 1721. Le même que le précédent, de fait.

(Genouillé) [héritiers d’]Antoine-Aimar de Pons, vicomte d’Aulnay, qui se qualifiait de sgr de Genouillé en 1670, frère du précédent (peut-être).

SAINT-GEORGES (Saint-Georges de Rex, Amuré, Mazin, Le Seure) : Louis-François Chasteigner, marquis de Saint-Georges, mort en 1707.

SAINT-QUENTIN (Plassac, Guitinières, Lorignac, Saint-Genis) : Jean-François de Bigot, marquis de Saint-Quentin, maréchal de camp, ép. en 1661 Anne de Pontac.

SAINT-SEURIN (Saint-Seurin d’Uzet, Chenac, Cognehors, Guizengeard, Epargnes) : Henri Bretinauld, baron de Saint-Seurin, seigneur de Pontsoreau (en Epargne), de Plassay, Forêt, Chaillevette et Beauregard, ép. Claude de Saint-Légier de Beauregard, puis Henriette-Angélique de Verteuil.

SAINT-VALLIER (Saint-Vallier, Chatignac, Sainte-Souline, Bardenac) : Abraham du Verdier, seigneur de Saint-Vallier et de Coiron, ép. en 1679 Marie Duriou.

UZES (Pisany, Pessines, Villages Saint-Eutrope à Saintes) : Marie-Julie de Sainte-Maure, dame de Pisany par sa mère Julie-Lucie d’Angennes-Rambouillet. Fille de Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, mort en 1690. Dame de Talmont. Veuve depuis 1692 d’Emmanuel de Crussol, duc d’Uzès, gouverneur de Saintonge et d’Angoumois.

VALENÇAY (Saint-Georges Antignac, Clam, Saint-Germain de Lusignan) : François-Henri d’Etampes, marquis de Valençay et de Fiennes, mort en 1711 ; fils cadet de Dominique d’Etampes, marquis de Valençay, et de Marie-Louise de Montmorency-Bouteville.

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