Accueil > Chronologie de l’histoire locale > Chroniques et chronologies > 355 - 1410 - Conciles et synodes catholiques en Saintonge, Angoumois et (...)
355 - 1410 - Conciles et synodes catholiques en Saintonge, Angoumois et Poitou (chronologie)
mardi 27 novembre 2012, par , 1302 visites.
41 conciles et 11 synodes catholiques se sont tenus du IVème au XVème siècle dans la région Poitou-Charentes actuelle (provinces de Saintonge, Angoumois et Poitou). Les sujets traités lors de ces réunions d’évêques et d’abbés révèlent d’une part les imbrications entre les pouvoirs civils et religieux, et d’autre part les difficultés de fonctionnement de l’église catholique : elle ne manque pas d’effectifs, mais il y a des dérives redoutables. Les clercs et les fidèles sont difficiles à gouverner.
Les "canons" décidés par ces conciles et synodes sont aussi riches d’informations sur le mode de vie de l’époque.
Source : Dictionnaire universel et complet des conciles tant généraux que particuliers, des principaux synodes diocésains et des autres assemblées ecclésiastiques les plus remarquables.... - M. l’abbé A.-C. Peltier – Petit-Montrouge – 1846 – BNF Gallica
Voir aussi cet article : 1238 - 1263 - Conciles de Cognac - Halte aux abus des clercs et des fidèles
Année | Lieu | Sujet et décisions | Sources | |
---|---|---|---|---|
355 | POITIERS | (Concile de), Pictaviense, l’an 355. | v. GAULES, même année. | |
355 | GAULES | (Concile tenu dans les), Gallicanum, l’an 355. | Saint Hilaire, évêque de Poitiers, fit assembler plusieurs conciles dans les Gaules pour défendre la foi contre les ariens. Dans celui qui fut tenu peu de temps après celui de Milan, sans qu’on sache en quelle ville des Gaules, saint Hilaire et les autres évêques catholiques qui y assistèrent, se séparèrent de la communion de Saturnin , de Valens et d’Ursace. C’est de ce concile que saint Hilaire veut parler dans son Livre contre Constance, que l’on croit être le même ouvrage que sa lettre écrite, l’an 360, aux évêques d’Orient, comme le tient le P. Jérôme Duprat, prêtre de l’oratoire de Vérone, dans le Ier tome de son édition des Œuvres de Sulpice Sévère, publiée à Vérone en 1741, in-4° | Mansi, Suppl. tom. I, col. 219. |
562 ou 563 | SAINTES | (Concile de), l’an 562 ou 563. | Léonce, archevêque de Bordeaux, assembla ce concile des évêques de sa province, où il déposa Emérius, évêque de cette ville. Les raisons de destituer cet évêque paraissaient justes. Il avait été ordonné sans les suffrages du clergé et du peuple, et obtenu un décret du roi Clotaire pour être sacré sans le consentement du métropolitain, qui était absent. L’un et l’autre était contre la discipline ecclésiastique établie dans le dernier concile de Paris. A la place d’Emérius les évêques élurent Héraclius, prêtre de l’église de Bordeaux, et ils envoyèrent au roi Charibert le décret d’élection souscrit de leurs mains. Le prêtre qui en fut chargé, étant arrivé à Tours, raconta à l’archevêque Euphronius ce qui s’était passé, le priant de souscrire aussi le décret. Euphronius le refusa ouvertement, prévoyant le scandale que cette élection causerait. Le prêtre, arrivé à Paris, dit au roi : Seigneur, le siège apostolique vous salue. C’était le style du temps de nommer apostoliques tous les sièges épiscopaux, principalement les métropolitains, et tous les évêques papes. Mais Charibert, feignant de ne pas l’entendre, dit au prêtre : Avez-vous été à Rome pour me saluer de la part du pape ? Il répondit : C’est votre père Léonce qui vous salue avec les évêques de sa province, vous faisant savoir qu’Emérius a été déposé de l’évêché de Saintes, qu’il avait obtenu par brigues contre les canons. C’est pourquoi ils vous ont envoyé leur décret pour en mettre un autre à la place, afin que le châtiment de ceux qui violent les canons attire la bénédiction sur votre règne. A ces mots le roi commanda qu’on l’ôtât de sa présence, qu’on le mît dans une charrette pleine d’épines, et qu’on l’envoyât en exil, et ajouta : Penses-tu qu’il ne reste plus de fils de Clotaire qui maintienne ses actions, pour chasser ainsi sans notre ordre un évêque qu’il a choisi ? Il envoya aussitôt des ecclésiastiques pour rétablir Emérius dans le siège de Saintes, et des officiers de sa chambre qui firent payer à l’archevêque Léonce mille sous d’or, et aux autres évéques du concile à proportion de leurs facultés. C’est ainsi, dit saint Grégoire de Tours, que Charibert vengea l’injure faite à son père. |
Hist. des aut. sacr. et eccl. t. XVI. |
579 | SAINTES | (concile de). l’an 579. | Ce concile recommanda à la miséricorde de l’évêque Héraclius le comte Nantinus qu’il avait excommunié, et qui lui demandait l’absolution : l’évêque l’accorda. | M. de Mas L. |
589 ou 590 | POITIERS | (Concile de), l’an 589 selon le P. Richard, ou 590 selon Labbé. | Ce concile fut tenu au sujet de Basine et de Chrodielde, religieuses de l’abbaye de Sainte-Croix de Poitiers, qui s’étaient révoltées contre leur abbesse, nommée Leubouère, et qui furent excommuniées en punition de leur révolte. | Greg. Tur. Hist. l. X, c. 8. |
937 | POITIERS | (Synode de), l’an 937. | Dans ce synode, qui fut diocésain, l’évêque Alhoin fit restituer aux moines du couvent de Saint-Cyprien un certain droit de dîmes qu’on leur avait usurpé. | Schram, ad hunc annum. |
1003 | POITIERS | (Concile de), l’an 1003. | Guillaume V, surnommé le Grand, comte de Poitiers et duc d’Aquitaine convoqua ce concile l’an 1000, ou l’année précédente 999. Il s’y trouva cinq évêques, Séguin de Bordeaux, Gislebert de Poitiers, Hilduin de Limoges, Grimoard d’Angoulême, Islo de Saintes, et douze abbés dont les noms ne sont pas marqués. Le motif de cette assemblée fut de rétablir la paix, la justice et la discipline de l’Eglise. On y fit trois canons. Le premier porte que les différends touchant les dommages causés cinq ans avant la tenue de ce concile, ou dans la suite, seront terminés par les juges des lieux, devant qui les parties seront obligées de comparaître ; qu’en cas de refus, le prince ou le seigneur du lieu assemblera les seigneurs et les évêques qui ont assisté au concile ; qu’ils marcheront contre le rebelle, et l’obligeront, même en faisant le dégât chez lui, de se soumettre à la raison. Le duc Guillaume et les seigneurs présents au concile promirent d’observer le canon sous peine d’excommunication, et donnèrent des otages. On renvoya au concile de Charroux de l’an 989, pour l’imposition des peines qu’encourraient ceux qui, à l’avenir, rompraient les portes des églises, ou en enlèveraient quelque chose. Le second canon défend aux évêques et aux prêtres d’exiger des présents pour la pénitence ou pour la confirmation mais il permet de recevoir ce qu’on offrira volontairement. Le troisième défend, sous peine d’excommunication et de dégradation, aux prêtres et aux diacres d’avoir des femmes chez eux. |
Lab. IX, Hard. VI. |
1023 | POITIERS | (Concile de), l’an 1023 | au sujet de l’apostolat de saint Martial de Limoges, sur lequel il ne fut rien décidé. | Pagi, ad hunc annum. |
1027 | POITIERS | (Synode capitulaire de), entre l’an 1027 et 1031. | Nous croyons pouvoir rapporter à cette époque reculée quinze statuts extraits par D. Martene d’un manuscrit de l’église de Poitiers touchant les cérémonies de l’office divin telles qu’elles se pratiquaient dans cette église insigne de l’ancienne Gaule. | Thes. nov. anecd., t. IV, p. 1071 et seq. |
1030 ou 1031 | POITIERS | (Concile de), l’an 1030 selon le P. Richard, ou 1031 selon M. de Mas Latrie, ou 1032 selon Labbe. | On y traita de la foi catholique, et l’on y condamna ceux qui s’empareraient des biens d’églises ou d’abbayes. | Marten. Thes. t. IV, Masl. |
1035 ou 1036 | POITIERS | (Concile de), l’an 1036 ou 1035 selon D. Bouquet | sur la paix et la discipline. | Labb IX ; Rer. Franc. script. XI |
1027 ou 28 | CHARROUX | (Concile de), l’an 1027 ou 1028 | contre les erreurs des manichéens, qui se répandaient dans les Gaules, et pour la confirmation de la paix. |
|
1067 | POITIERS | (Concile de), l’an 1067. | Les savants auteurs du Recueil des historiens de France, t. XI, se bornent, d’après la chronique de l’abbaye de Saint-Aubin d’Angers, à faire mention de ce concile, en le rapportant à cette époque, mais sans nous dire quel en fut l’objet. |
|
1073 | POITIERS | (Concile de), l’an 1073 | au monastère de Moutier-Neuf, par le légat Amé, et Gosselin archevêque de Bordeaux avec plusieurs de ses suffragants, pour obliger Guillaume VI comte de Poitiers, à quitter Hildegarde de Bourgogne, sa femme, pour cause de parenté quoiqu’il en eût déjà trois enfants. Ce concile était à peine commencé qu’Isambert, évêque de Poitiers étant survenu, par ordre du comte avec une troupe de soldats rompit les portes du monastère, et chassa tous les prélats sur quoi le pape saint Grégoire VII écrivit une lettre fulminante (l. I, ep. 1) à l’évêque de Poitiers, pour le citer en sa présence : le comte satisfit le pape, en renvoyant Hildegarde après avoir inutilement demandé de la garder jusqu’à ce que la validité du mariage fût décidée dans un synode. Son obéissance lui valut une lettre de félicitation que saint Grégoire lui écrivit (1. II, ep. 3). A l’égard de l’évêque de Poitiers le pape l’ayant interdit de ses fonctions, s’il ne comparaissait au jour marqué, chargea l’archevêque de Bordeaux du spirituel de l’église de Poitiers, et, par un exemple inouï, confia le temporel au comte de Poitiers. Cette affaire eut pour résultat d’assurer la validité d’un mariage jusque-là soupçonné d’être illégitime. La prétendue parenté de Guillaume et d’Hildegarde ne fut point prouvée. Le comte reprit sa femme, et le pape leva l’interdit prononcé contre l’évêque de Poitiers. | |
1074 | POITIERS | (Concile de), l’an 1074. | Giraud, évêque d’Ostie et légat du saint-siège, tint ce concile, le 13 janvier. On y agita la matière de l’eucharistie avec tant de chaleur que Bérenger qui y était présent et qui niait la présence réelle, pensa y être tué. Le Père Pagi, qui met ce concile en 1075, et les éditeurs des conciles, qui l’ont suivi, n’ont pas fait attention que Giraud légat du saint-siège, était de retour à Rome en 1074. |
|
1074 ou 1075 | SAINTES | (Concile de), l’an 1074 ou 1075 | par Gosselin, archevêque de Bordeaux, pour la confirmation de la fondation de l’abbaye de Saint-Etienne-de-Vaux. | Mansi. t. II |
1075 | SAINT-MAIXENT | (Concile de), l’an 1075. | Ce concile, qui fut tenu dans le monastère de Saint-Maixent, apud coenobium sancti Maxentii, eut pour objet la dissolution d’un mariage incestueux. |
Mansi, II, col. XIII. |
1076 | POITlERS | (Concile de), l’an 1076. | Le P. Labbe croit que ce concile, qu’il rapporte sur la foi de l’auteur anonyme de la chronique de Saint-Maixent, n’est pas le même que celui qui paraît avoir été tenu en 1078. Mais il nous semblerait plutôt devoir être confondu avec celui que nous avons mis nous-même, avec le P. Richard, sous la date de l’an 1074. | Labb. X |
1078 | POITIERS | (Concile de), l’an 1078. | Hugues, évêque de Die et légat du saint-siège, assembla ce concile, malgré le-roi Philippe Ier qui avait écrit au comte de Poitiers et aux évêques du royaume, de ne pas souffrir que le légat tint des conciles. Le premier jour le concile s’assembla dans l’église de Saint-Pierre, et le second jour, dans celle de Saint-Hilaire. On y jugea plusieurs affaires qui regardaient presque toutes la déposition d’évêques convaincus de simonie ; et l’on y fit les dix canons suivants :
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Baronius et Binius rapportent au concile tenu l’an 1100, dans la ville de Poitiers, les dix canons qu’on vient de lire ; mais ils se trompent en cela, au jugement de Noël-Alexandre et de D. Ceillier. |
Hist. des aut. t. XXIII. Hist. Ecc. Saec. XI, cap. III, art. 7. |
1080 | CHARROUX | (Concile de), l’an 1080 ou environ. | L’abbé de Saint-Maixent y porta plainte devant le légat Amé, évêque d’Oléron [1], contre l’abbé de Moutier-Neuf, à qui le comte Gui Geoffroy avait donné des biens qu’il avait enlevés à Saint-Maixent. |
|
1080 | SAINTES | (Concile de) l’an 1080. | Neuf évêques assistèrent à ce concile, avec plusieurs abbés. II y fut décidé que le monastère de la Réole, nommé alors Squirs, que l’évêque de Bazas prétendait lui appartenir, dépendrait de l’abbaye de Fleury. | Hist. des aut. sacrés t. XXIII. |
1081 | SAINTES | (Concile de), l’an 1081. | On cite un concile tenu à Saintes en 1081, en présence des deux légats, Hugues de Die et Amé d’Oléron [2], où Guillaume, comte de Poitiers et duc d’Aquitaine, remit le monastère de Saint-Eutrope à Hugues, abbé de Cluny, pour y rétablir le service de Dieu, négligé pendant que les laïques le possédaient. Le duc exempta en même temps le monastère de toutes charges, à la réserve de cinq sous qu’il devait payer à l’église cathédrale. | Hist. des aut. sacrés t. XXIII. |
1081 | SAINTES | (Concile de), l’an 1081. | On trouve ce concile placé à l’an 1080 dans les collections ordinaires ; mais le docte Mansi prouve qu’il doit être renvoyé à l’an 1081, puisque les lettres du pape saint Grégoire VII, qui commet à ses légats dans la Bretagne la discussion de l’affaire qui en est l’objet, sont datées du mois de mars 1080, et que le concile de Saintes dans lequel les légats terminèrent cette affaire, est daté du mois de janvier, ce qui ne peut s’entendre que du mois de janvier 1081. Il s’agissait du droit de métropole sur les évêchés de la basse Bretagne, que l’église de Dol disputait à celle de Tours, et qui fut adjugé, dans ce concile, a la dernière. | Mansi, Suppl. tom II col.41 ; Anal. des conc. t. V. |
1082 | CHARROUX | (Concile de), l’an 1082. | La chronique de Maillezais mentionne ce concile, sans dire ce qui s’y est fait : on croit que Boson, évêque de Poitiers, y fut déposé par le légat Amé, évêque d’Oléron [3]. |
Lenqt. du Fr. |
1083 | SAINTES | (Concile de), l’an 1083 | où Ramnulfe fut ordonné évêque de Sens, à la place de Boson, qui avait été déposé l’année précédente, au concile de Charonne ou Charroux. Voy. CHARROUX. l’an 1082. | Hist. des aut. sacr. et eccl. t. XXIII. |
1088 | SAINTES | (Concile de), l’an 1088 | en faveur de l’abbaye de Saint-Maixent. | Gall. Chr. t. II p. 806. |
1089 | SAINTES | (Concile de), l’an 1089. | Amé, évêque d’Oléron [4], y fut nommé archevêque de Bordeaux. | Hist. des aut. sacr. et eccl. t. XXIII |
1096 ou 1097 | SAINTES | (Concile de), l’an 1096, selon le P. Richard, ou 1097, selon M. de Mas Latrie. | Le pape Urbain II tint ce concile le 2 mars. On y ordonna aux fidèles de jeûner toutes les veilles des fêtes d’apôtres. | Lab .X ; Hard. VII. |
1100 | POITIERS | (Concile de), l’an 1100. | Ce concile s’assembla dans l’église de Saint-Pierre, le 18 novembre sous la présidence des cardinaux Jean et Benoît, légats du pape Pascal II. Geoffroi le Gros marque, dans la Vie de saint Bernard de Tiron qu’il s’y trouva cent quarante Pères ; Hugues de Flavigny dit qu’il y en eut seulement quatre-vingts, évêques ou abbés. Nortgaud, évêque d’Autun, déjà suspendu de ses fonctions au concile de Valence, s’y rendit avec l’évêque de Châlons et celui de Die que Hugues archevêque de Lyon, envoya en sa place, pour défendre la cause de Nortgaud. Trente-cinq chanoines s’y rendirent aussi pour l’accuser : on renouvela donc les accusations portées au concile de Valence, et on tâcha d’y répondre fort au long. Le concile résista encore aux légats, et soutint les usages de l’Eglise gallicane sur l’appel au saint-siège, et la permission qu’on devait accorder à l’accusé de se purger par serment. Les légats ne voulurent jamais consentir à l’appel qui donnait atteinte à leur autorité. Mais ils se relâchèrent sur l’autre article et donnèrent permission à Nortgaud de se purger par serment avec des personnes convenantes et cela sur-le-champ. On excepta l’évêque de Châlons et celui de Die dont les témoignages ne furent pas admis. Les partisans de l’évêque d’Autun demandèrent pour lui un délai : il lui fut refusé. L’archevêque de Tours, l’évêque de Rennes et quelques autres offrirent d’abord de jurer pour lui. Mais les chanoines d’Autun les prièrent aussitôt de ne pas jurer pour la défense d’un prélat dont ils ne connaissaient pas la vie, ajoutant même que si malgré leurs remontrances, ils allaient faire ce serment, eux tous, tant qu’ils étaient de chanoines, les convaincraient de parjure par la raison, par serment et par l’épreuve du feu. Cette menace arrêta ces deux évêques. L’évêque d’Autun, qui s’était retiré près de l’autel, ne trouvant personne qui voulût jurer pour lui, on le pressa de rendre son étole et son anneau. Il refusa de les rendre et de revenir au concile : ainsi il fut déposé et suspendu de toutes fonctions épiscopales et sacerdotales. Ce prélat ne se tint pas pour légitimement déposé, et garda les marques de sa dignité ; mais les chanoines d’Autun administrèrent quelque temps les biens de l’évêché. Nortgaud fut enfin reçu à se purger par serment, et rétabli malgré son clergé. C’est ce qui empêcha Hugues de recouvrer son abbaye de Flavigny. Car Nortgaud était son persécuteur, et il avait soulevé contre lui ses moines, si nous en croyons Hugues lui-même, qui fait une peinture bien triste des violences qu’il eut à essuyer de la part de ce prélat ; mais on peut se défier un peu de ce qu’il dit dans sa propre cause. Le concile de Poitiers était convoqué pour une affaire plus importante, savoir, au sujet du mariage du roi Philippe avec Bertrade. Ce prince avait bientôt oublié les promesses qui avaient engagé le pape Urbain II à lever l’excommunication dont il était frappé, et peu de temps après il avait rappelé Bertrade à sa cour pour se replonger dans ses désordres. Urbain II, qui avait tant d’autres affaires sur les bras, avait dissimulé ce scandale ; et l’on avait murmuré même en France contre sa mollesse. Dès que Pascal II eut été élevé sur la chaire de saint Pierre, il songea efficacement à remédier à un désordre si public. C’était le principal objet de la légation des cardinaux Jean et Benoît. Immédiatement après le concile de Valence ces légats allèrent trouver le roi, pour l’exhorter à renoncer à son péché. Il ne leur donna aucune espérance de changement ; c’est pourquoi ils refusèrent de communiquer avec lui, et résolurent de procéder contre lui au concile qu’ils avaient indiqué à Poitiers. Mais quand on parla dans le concile d’excommunier le roi, Guillaume, comte de Poitiers, qui se sentait coupable des mêmes crimes, conjura instamment les légats de ne pas faire cet affront au roi son seigneur, et quelques évêques se joignirent a lui. Ils ne purent cependant rien gagner sur les légats qui parurent inflexibles. Le comte, voyant ses remontrances inutiles, sortit du concile et fut suivi de quelques évêques et d’un grand nombre d’ecclésiastiques. Les autres n’en montrèrent que plus de courage ; et l’on prononça en effet l’excommunication contre le roi et contre Bertrade, sa concubine. Après cette action, on commençait les prières pour la conclusion du concile, lorsque quelqu’un des laïques qui étaient dans les jubés jeta d’en haut une pierre sur les légats. Il ne les atteignit pas ; mais il cassa la tête à un ecclésiastique qui était à leur côté et qui tomba à la renverse, arrosant de son sang le pavé de l’église. Ce fut comme le signal d’un grand combat que les laïques, tant ceux qui étaient dans l’église que ceux qui étaient à la porte, livrèrent aux Pères du concile, en faisant pleuvoir de toutes parts une grêle de pierres sur eux. Dans le premier mouvement de frayeur, quelques prélats prirent la fuite et se sauvèrent comme ils purent ; mais la plupart des autres demeurèrent comme des colonnes immobiles, et ils ôtèrent même leur mitre pour recevoir plus sûrement les coups, s’estimant trop heureux de sceller de leur sang la sentence qu’ils venaient de prononcer. Robert d’Arbrissel et saint Bernard, alors abbé de Saint-Cyprien, et depuis abbé de Tiron, étaient à ce concile, et ils y firent éclater leur courage par l’intrépidité avec laquelle ils affrontèrent la mort. Le comte de Poitiers parut avoir honte de sa violence, et il fit excuse aux légats et aux évêques de ce qui s’était passé. C’est ainsi que finit le concile de Poitiers. On y traita aussi du rétablissement de Robert, abbé de Saint-Remi de Reims, qui avait été chassé de son monastère, où l’abbé Burcard avait été mis à sa place. Le concile trouva injuste l’expulsion de l’abbé Robert ; et l’on penchait à le rétablir, lorsqu’on eut quelque doute sur les lettres qu’il produisait pour montrer que son élection avait été approuvée par le pape. Les légats ne reconnurent point la forme du parchemin de Rome, ni le style romain dans ses lettres, surtout à cause de Valete, qui était à la fin, et dont les papes ne se servaient point, dit Hugues de Flavigny. Cependant il y a quelques lettres de Pascal II qui sont terminées par cette formule. Cette difficulté fit renvoyer au pape l’affaire de l’abbé Robert, qui ne recouvra pas son abbaye. Mais Burcard ne la garda pas non plus ; et Azenaire de la Trémouille en fut pourvu. On termina dans le même concile plusieurs autres différends pour les bénéfices, sur les plaintes de quelques particuliers, et on y dressa les seize canons suivants : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Labb. X ; Hard. VI. |
1104 | POITIERS | (Concile de), l’an 1104 | sur quelques possessions disputées entre le chapitre de Saint-Maixant et quelques monastères. | Gall. Christ., t. II, col. 344 ; Append. Mansi, t. II, col. 215. |
1106 | POITIERS | (Concile de), l’an 1106. | Ce concile fut tenu le 26 mai, en présence de Boémond, prince d’Autriche. On y publia solennellement la croisade, et l’on y traita de diverses matières ecclésiastiques. | Labb. X ; Hard. VII. |
1109 | POITIERS | (Concile de), l’an 1109. | Robert d’Arbrissel y soumit à l’évêque de Poitiers les monastères de son nouvel ordre. | Jean de la Mainferme, Clypeus Fontebr. t. 1. |
1117 | ANGOULÊME | (Concile d’), Engolismense, l’an 1117. | Ce concile fut tenu au sujet d’une dispute entre les religieux de l’abbaye de Redon et ceux de Quimperlé, en basse Bretagne, touchant un lieu appelé Belle-Isle, qui avait été donné à l’abbaye de Quimperlé, dès sa fondation, par Alaix, comte de Cornouailles, son fondateur, et que les papes saint Léon IX et saint Grégoire VII avaient transféré à l’abbaye de Redon. Gérard, évêque d’Angoulême, et légat du saint-siège, qui présida à ce concile, ordonna que l’abbaye de Redon. restituerait Belle-Isle à celle de Quimperlé, sous peine d’excommunication. | Mansi, tom. II, col. 319. |
1118 | ANGOULÊME | (Concile d’), tenu l’an 1118 | pour la confirmation de l’archevêque de Tours et de deux autres évêques. | Labb. X, Hard. VII. RICH. |
1170 | ANGOULÊME | (Concile d’), tenu l’an 1170 | pour une donation faite à l’abbaye de Saint- Amand-de-Boisse. |
Ibid. |
1170 | BOISSE | (Concile de), Buxiense, l’an 1170 | pour la dédicace de l’église de l’abbaye de Saint- Ainand de Boisse, au diocèse d’Angoulême. |
|
1186 | CHARROUX | (Concile de), l’an 1186. | Henri de Sully, archevêque de Bourges, cardinal et légat du Saint-Siège, tint ce concile, qui fit quelques règlements de discipline. | |
1238 | COGNAC | (Concile de), apud Copriniacum seu Campinacum, l’an 1238. | Gérard, archevêque de Bordeaux, assembla ce concile de Cognac en Angoumois, le lundi d’après l’octave de Pâques, et y publia trente-neuf règlements. - 1. On excommunie diverses sortes de personnes , telles que celles qui font usage de fausses lettres ou qui s’adonnent aux sciences vaines et superstitieuses. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() - 36. Les curés qui ont des paroissiens en commun seront obligés d’en faire le partage. ![]() ![]() Ce règlement regarde les évêques et les patrons qui, craignant que ceux qu’ils ordonnaient ou qu’ils présentaient à un bénéfice ne leur fussent à charge dans la suite s’ils venaient par quelque événement à manquer du nécessaire, ne voulaient ordonner ou présenter personne à moins qu’on ne leur prêtât serment qu’on ne leur demanderait rien. ![]() |
Anal. des Conc. |
1258 | COGNAC | (Concile de), Copriniacense, l’an 1258. | Gérard de Malemort, archevêque de Bordeaux, tint ce concile, et y fit trente-neuf statuts. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Lab. t. XI ; Hard. t. VII. |
1260 | COGNAC | (Concile de), l’an 1260. | Pierre de Roscidavalle ou Roncevaux, qui succéda l’an 1259 à Gérard de Malemort, dans l’archevêché de Bordeaux, tint ce concile, où les statuts suivants furent publiés.
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|
1262 | COGNAC | (Concile de), Copriniacense, l’an 1262. | Pierre de Roscidavalle ou Roncevaux, archevêque de Bordeaux , tint ce concile avec les évêques de sa province, et y publia les sept règlements qui suivent.
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
An. des Conc. |
1280 | POITIERS | (Synode de), l’an 1280. | Gautier de Bruges, évêque de Poitiers, y fit douze règlements, dont quelques-uns sont propres à nous apprendre certains usages de ce temps-là : par exemple, la défense faite aux juges ordinaires de sceller des actes sans signature, ou des papiers en blanc. C’est que l’écriture était peu connue des laïques. Le sceau en tenait lieu, « matière à beaucoup d’inconvénients pour le spirituel et le temporel. » Ce sont les termes du 1er statut. Le choix des confesseurs est limité par le 4° : les prélats et supérieurs du diocèse, tant séculiers que réguliers, ne peuvent se confesser qu’à l’évêque, ou à ses pénitenciers, ou à des confesseurs qu’il aura désignés ; on défend d’en choisir d’autres. Ces supérieurs, qui ont charge d’âmes, n’ont point pour leurs sujets les cas réservés à l’évêque, sans son agrément. Le 5° corrige un abus singulier : les diacres écoutaient les confessions, et se croyaient en droit d’absoudre comme les prêtres. Le 11° montre qu’on citait devant les juges ecclésiastiques ceux qu’on soupçonnait d’être lépreux, pour juger si le soupçon était fondé ou non. On borne la liberté de faire ces citations déshonorantes : il faut des lettres du chapitre, ou du doyen, ou de l’archiprêtre, pour assurer que le soupçon est notoire et mérite un examen. C’est que l’Église avait pris les lépreux sous sa protection, et l’on en abusait quelquefois pour rendre suspects de lèpre ceux qui ne l’étaient pas. |
Histoire de l’Eglise Gallicane, liv. XXXIV. |
1280 | SAINTES | (Synode de), l’an 1280. | L’évêque Geoffroi de Saint-Brice y fit des règlements de discipline. | |
1282 | SAINTES | (Synode de), l’an 1282. | Cette année, le même évêque assembla un synode, où il s’agit, principalement dans deux articles, de la sépulture des excommuniés. Le synode défend de les enterrer ou dans les cimetières, ou si près comme il se pratiquait qu’on ne pouvait les distinguer des fidèles. Il veut qu’on les éloigne des lieux sacrés au moins de deux arpents, et qu’on ne les mette jamais en même lieu plus de deux de peur que ce terrain n’ait l’air d’un cimetière destiné aux fidèles. Défense de mettre en terre sainte ceux qui ont soutenu l’excommunication jusqu’à la mort quoiqu’absous. Le dernier des cinq statuts regarde les testaments. Ordre aux curés ou vicaires de les envoyer à l’évêque deux mois après la mort des testateurs, pour éviter l’abus des héritiers ou des exécuteurs qui les celaient, afin de s’emparer des legs pieux. Défense sous peine d’excommunication, à ceux qui se chargent, par une espèce de fideicommis, des biens du défunt, de s’en approprier la moindre partie. Même peine contre ceux qui font eux-mêmes le testament d’un mourant en délire ou hors d’état de dicter si volonté. Le synode fait voir que ces abus. dictés par la cupidité n’étaient pas rares. | Hist. de l’Egl. Gall. liv. XXXI |
1284 | POITIERS | (Synode de), l’an 1284. | Gautier de Bruges tint cette année un autre synode, dans lequel il défendit, par cinq statuts particuliers :
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Hist. de l’Egl. Gallic., liv. XXXIV. |
1294 | PONS | (Concile de), apud Pontes, l’an 1294 | au diocèse de Saintes, et aujourd’hui de la Rochelle, dont les évêques y ont établi leur petit séminaire. Le concile dont il s’agit eut pour objet d’accorder une décime à Philippe le Bel. | |
1298 | SAINTES | (Synode de), l’an 1298. | Gui, évêque de Saintes, y publia six statuts synodaux assez remarquables. On y défend aux curés, sous peine d’excommunication de porter des chaussures ou souliers magnifiques. On décerne la même peine contre ceux qui donneront leurs cures à ferme, sans la permission de l’évêque. On recommande aux mêmes la résidence, excepté le cas des études, avec la permission de l’évêque. On ordonne aux réguliers de ne point quitter l’habit de leur ordre : excommunication contre les coupables en cette matière. On menace ceux qui ont perçu ou percevraient, sans permission de l’évêque ou des curés, les dîmes des novales dans les paroisses étrangères. On réitère les censures contre les excommuniés pour cause de testaments, si dans l’intervalle de vingt jours il ne conste de leur absolution. On déclare que les usurpateurs des biens et des droits ecclésiastiques encourent l’excommunication ipso facto. | Hist. de l’Egl. Gall., liv. XXXv. |
1298 | PONS | (Concile de), l’an 1298. | Gall. Chr. t II, col. 1076. | |
1304 | POITIERS | (Synode de), l’an 1304 | sous l’évêque Gautier de Bruges. | Gall. Christ. t. II, col.1187. |
1393 | POITIERS | (Synode de), l’an 1393 | sous Thierry de Montreuil. | Mas L. |
1405 | POITIERS | (Synode de), l’an 1405 | sur la discipline ecclésiastique. | Mas L. |
1410 | POITIERS | (Synode de), l’an 1410 | tenu par l’évêque de Poitiers, cardinal de Reims, qui prescrivit de fulminer les sentences d’excommunication, qui sans cela n’auraient pas d’effet. | Thes. nov. anecd., t. IV, p. 1076. |
Glossaire
Bénéfice, s. m. (Droit canoniq.) office ecclésiastique auquel est joint un certain revenu qui n’en peut être séparé. Ce nom vient de ce qu’au commencement les évêques donnoient quelquefois aux ecclésiastiques qui avoient long-tems servi, quelque portion des biens de l’Eglise pour en joüir pendant un tems, après lequel ce fonds revenoit à l’Eglise.
...
Les bénéfices sont ou séculiers ou réguliers. Les séculiers sont l’évêché, les dignités des chapitres ; savoir, la prevôté, le doyenné, l’archidiaconné, la chancellerie, la chantrerie ; les charges d’écolâtre ou capricol, ou théologal, de thrésorier, de chefcier, & les canonicats, qui sont des places de chanoines, ou sans prébende, ou avec prébende, ou avec semi-prébende. Les autres bénéfices séculiers, les plus ordinaires, sont les simples cures, les prieurés-cures, les vicairerics perpétuelles, les prieurés simples, & les chapelles.
Les bénéfices réguliers sont l’abbaye en titre ; les offices claustraux qui ont un revenu affecté, comme le prieuré conventuel en titre, les offices de chambrier, aumônier, hospitalier, sacristain, célérier & autres semblables. Les places de moines anciens & non-réformés, sont regardées presque comme des bénéfices. On ne donne pourtant proprement ce nom qu’aux offices dont on prend des provisions.
On divise encore les bénéfices en bénéfices sacerdotaux, bénéfices à charge d’ames, & bénéfices simples. Les bénéfices sacerdotaux sont des bénéfices ou dignités ecclésiastiques, qu’on ne peut posséder sans être prêtre, ou en âge de l’être du moins dans l’année. Les bénéfices à charge d’ames sont ceux dont le pourvû a jurisdiction sur une certaine portion de peuple, dont l’instruction est confiée à ses soins ; tels sont les évêchés & les cures. Enfin les bénéfices simples sont ceux qui n’ont ni charge d’ames, ni obligation d’aller au chœur, & qui par conséquent n’obligent point à résidence ; telles sont les abbayes ou prieurés en commende, & les chapelles chargées seulement de quelques messes, que l’on peut faire célébrer par d’autres.
Source : Encyclopédie - 1751
Excommunication : (Théologie.) peine ecclésiastique par laquelle on sépare & prive quelqu’un de la communication ou du commerce qu’il étoit auparavant en droit d’avoir avec les membres d’une société religieuse.
... Le premier effet de l’excommunication est que l’excommunié est séparé du corps de l’Eglise, & qu’il n’a plus de part à la communion des fideles. Les suites de cette séparation sont que l’excommunié ne peut ni recevoir ni administrer les sacremens, ni même recevoir après sa mort la sépulture ecclésiastique, être pourvû de bénéfices pendant sa vie ou en conférer, ni être élû pour les dignités, ni exercer la jurisdiction ecclésiastique. On ne peut même prier pour lui dans les prieres publiques de l’Église.
Source : Encyclopédie - 1751
Fulmination, (Jurisprud.) est une sentence d’un évêque ou d’un official ou autre ecclésiastique qui est délégué par le pape à cet effet ; laquelle sentence homologue, c’est-à-dire ordonne l’exécution de quelques bulles, dispenses, ou autres rescrits de cour de Rome.
La fulmination de ces sortes d’actes doit être faite dans le diocèse où l’on veut s’en servir.
On dit aussi, fulminer une excommunication, c’est-à-dire la prononcer. Suivant le pontifical, l’évêque qui la prononce est en habits pontificaux, & accompagné de douze prêtres en surplis : après que la sentence est prononcée, ils jettent à terre les cierges qu’ils tenoient allumés.
Source : Encyclopédie - 1751
Novale, (Jurisprud.) novalis, novalia, c’est une terre nouvellement défrichée. On regarde comme telles celles qui ont été défrichées depuis quarante ans en-çà.
Les dixmes novales sont celles qui se perçoivent sur ces terres nouvellement défrichées. On les appelle aussi quelquefois novales simplement.
Source : Encyclopédie - 1751
Prébende, s. f. (Jurisprud.) est une certaine portion des biens d’une église cathédrale ou collégiale, qui est est assignée à un ecclésiastique titulaire de cette prébende, pour sa subsistance.
Une prébende n’est, comme on voit, autre chose qu’un bénéfice établi dans une église cathédrale ou collégiale.
Source : Encyclopédie - 1751
[1] NDLR nous pensons qu’il faut comprendre Oloron (Pyrénées-Atlantiques), qui fut siège d’un évêché. Il n’y a jamais eu d’évêché dans l’île d’Oléron. Le nom Oloron est très souvent écrit "Oléron" dans les archives.
[2] Voir note année 1080
[3] Voir note année 1080
[4] Voir note année 1080
Messages
1. 355 - 1410 - Conciles et synodes catholiques en Saintonge, Angoumois et Poitou (chronologie), 15 janvier 2014, 09:08, par Francoise CORPRON
Bonjour Pierre, Bonjour à tous,
qui pourrait m’expliquer ce que signifie la phrase "Avez-vous été à Rome pour me saluer de la part du Pape ?", phrase prononcée par le Roi Charibert suite au concile de 562 ?
Sait-on qui est l’évèque à qui Charibert s’adresse ?
Si Charibert refuse Héraclius et réinstalle Emerius dans es fonctions, comment se fait il que 17 ans plus tard l’évèque soit tout de même Héraclius ?
Enfin, si tous les évêques sont appelés papes à cette époque, cela signifie que l’archevèque est plus élevé dans la hiérarchie que ceux que l’on dits Papes. Non ?
Merci
Françoise CORPRON
1. 355 - 1410 - Conciles et synodes catholiques en Saintonge, Angoumois et Poitou (chronologie), 16 janvier 2014, 15:57, par Christian
Selon le TLF, le mot "pape", "emprunté au lat. eccl. papa (gr. eccl. , ds DU CANGE Graec.) « père », titre d’honneur donné aux évêques (IIIe s. ds BLAISE Lat. chrét.), puis dès le VIe s. de préférence à l’évêque de Rome (ibid.) auquel il est pratiquement réservé dès le IXe s. (v. NIERM.)". Pour Niermeyer, voir ici.
Caribert - au VIe siècle, au moment où l’appellation se spécialise ! - croit ou feint de croire que le terme ne désigne que l’évêque de Rome ; son interlocuteur aurait été "le prêtre en question (nuncupatus)", c’est-à-dire Héraclius lui-même, selon Grégoire de Tours ; cf. texte latin (p. 158).
Bien après la mort de Caribert, vers 577, Héraclius serait devenu évêque d’Angoulême dont Nantinus était comte : cf. cette liste, page 311.
2. 355 - 1410 - Conciles et synodes catholiques en Saintonge, Angoumois et Poitou (chronologie), 17 janvier 2014, 22:10, par Francoise CORPRON
Merci Christian,
cordialement,
Françoise CORPRON
2. 355 - 1410 - Conciles et synodes catholiques en Saintonge, Angoumois et Poitou (chronologie), 15 janvier 2014, 15:43, par Francoise CORPRON
Bonjour,
le mariage incestueux dont on débat en 1075 ne serait-il pas le même que le mariage dont on débat en 1073 : fallait il casser le mariage de Guillaume et Hildegarde pour degré de parenté ?
Françoise CORPRON