Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

Accueil > La boite à outils du chercheur et du curieux > Glossaires > Glossaire des mots oubliés

Glossaire des mots oubliés

jeudi 6 juillet 2006, par Freddy Bossy, Pierre, 61861 visites.

Les mots, comme les êtres, naissent, vivent, meurent et tombent dans l’oubli.

En leur redonnant vie, vous allez mieux comprendre le passé et expliquer le présent.

Tous les mots de ce glossaire proviennent des documents d’archives présentés sur ce site, et dont l’usage s’est perdu ou raréfié.

La colonne "Document du" contient le siècle du document présenté sur ce site où le mot a été trouvé. Il ne signifie donc pas que le mot ait été employé seulement à cette époque.

Les définitions signées (ML) sont tirées du Dictionnaire du monde rural - Les mots du passé - de Marcel Lachiver (voir bibliographie)

Pour retrouver le mot dans son contexte, saisissez-le dans le moteur de recherche interne du site.

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

A

A voir dans ... Document du
adhiré ou adiré vieux terme de pratique [notariale], synonyme à égaré (Encyclopédie) 18e s
agrier Synonyme des mots terrage et champart : ’Encyclopédie pour le mot terrage s. m. (Gram. & Jurisprud.) est une redevance annuelle qui se paye en nature sur les fruits que la terre a produit.

Quand il tient lieu du cens il est seigneurial.

Quand il est dû à un autre qu’au seigneur, il n’est considéré que comme une rente fonciere.

Ce droit est la même chose que ce qu’on appelle ailleurs champart, ou agrier. Voyez ci-devant CHAMPART, & les coutumes de Mantes, Berry, Chartres, Orléans, Blois, Ponthieu, Boulenois, Cambray, Aire, Hesdin, &c.


L’agrier est variable selon les produits, les lieux, les seigneurs et les périodes : le taux le plus élevé est généralement 1/6e. Les plus courants sont le 1/10e et le 1/12e.
Mot présent dans de nombreux textes de ce site 16e s, 17e s, 18e s
aiguille bâtière aiguille pour coudre les bâts, selles des chevaux 18e s
allaigne vraisemblablement pour alène, poinçon de fer dont on se sert pour percer et coudre le cuir (ML) 18e s
annates Créé par Clément V (1305-1314, premier pape d’Avignon) en 1306, cet impôt perçu sur les habitants du lieu concerné avait pour valeur une année (etym. de annates) de revenus d’un bénéfice ecclésiastique, déduction faite des charges de gestion et d’entretien. Il était dû après le décès du bénéficiaire ou le transfert de propriété du bénéfice.

A l’exemple des papes, dans plusieurs diocèses, les évêques, les chapitres et les archidiacres établirent des annates sur les cures.

L’histoire des annates en France fluctue selon le rapport de forces qui existe entre le Roi et le Pape. Plusieurs rois les interdisent, d’autres, comme François 1er, les autorisent.

Les annates étaient toujours en vigueur en 1789, et de nombreux cahiers de doléances demandent l’abolition de cet impôt qui a toujours été mal vécu, et devenu tout à fait impopulaire avec la montée du gallicanisme au XVIIIe siècle. Ils ont été abolis en 1789

Cahiers de doléances de 1789

Article sur ce sujet
18e s
appillé pour apilé, c’est à dire empilé 18e s
archal (fil d’) Encyclopédie : Le fil de fer est nommé communément fil d’archal : la raison de cette dénomination est peu connue. M. Menage, célebre étymologiste, tire ce nom de filum & aurichalcum ; mais d’autres plus versés dans les matieres de commerce, prétendent que Richard Archal fut le premier inventeur de la maniere de tirer le fil de fer, & qu’il lui donna son nom.

Il y a aussi du fil d’archal depuis 1/2 pouce jusqu’à 1/10 de pouce de diametre. Les plus petits sont employés dans les instrumens de Musique, principalement pour les clavecins.

La Suede fournit beaucoup de fil d’archal aux autres nations.

Le premier fer qui coule de la mine lorsqu’on la fond, étant le plus doux & le plus fort, est conservé pour en faire du fil d’archal. Chambers.

Contrat pour la fabrication des orgues d’Angoulême 17e s
ardivelle (Saintonge) : penture de volet (ML) 18e s
asse
différentes sortes d’asses
Source de l’image : Site "Les métiers d’autrefois" Visiter ce site

herminette, outil de tonnelier en forme de coquille perpendiculaire au manche pour dresser le bois et tailler les chanfreins (ML)

18e s
auditoire ou parquet employé comme synonyme à tribunal, ne se dit que du siége de juges subalternes (Encyclopédie). Ici, c’est le lieu où le juge seigneurial tient ses audiences. 18e s
aulne ou aune mesure de longueur pour les tissus, à peu près standard en France, valant au 18ème siècle 1,949 m 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

B

A voir dans ... Document du
badebet Nigaud, ahuri (dép. 16 & 17). On trouve aussi bade-bec : personne qui reste bouche bée, qui est dans la lune. Nigaud (dép. 16 & 79) - Glossaire des parlers populaires de Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois.

Dans Rabelais (v. 1483-1553), Badebec est le nom de la femme de Gargantua, la mère de Pantagruel.
Procès en 1598 à Brie-sous-Matha 16e s
baillarge orge de printemps (ML) 18e s
baille ou cuvotte cuve de bois qui sert à fermenter le raisin, souvent de la forme d’un tonneau coupé en deux (ML) 18e s
baillotte petite baille, vase de bois appelé aussi baquet 18e s
banace probablement variante de banastre, s. f. panier d’osier 18e s
banlieue Encyclopédie : terme de Jurisprudence, est une lieue à l’entour de la ville, au-dedans de laquelle se peut faire le ban, c’est-à-dire les proclamations de la ville, & jusqu’où s’étend l’échevinage & justice d’icelle. Coutumes de Saintonge (1522) 16e s
barrique fût pouvant contenir, selon les lieux, de 200 à 500 l 18e s
basane peau passée par le tan, qui n’est pas corroyée (ML) 18e s
basse (Saintonge) récipient de vendange, en bois cerclé, ayant un méplat latéral, qui se place par paire sur le flanc des bêtes de somme. La basse contenait de 45 à 50 l (ML) 18e s
bassie auge dans laquelle on donne à manger aux porcs 18e s
bassiot petit baquet employé pour la distillation de l’eau-de-vie (ML) 18e s
batte-pavé une variété de canes 18e s
bazin sorte de futaine fine et à poil, étoffe croisée dont la chaîne est de fil et la trame de coton (ML) 18e s
bédochon (Saintonge) large bèche à deux dents (ML) 18e s
béliste à volaille Bélître, en Saintonge ou belite, blite, blitte, blie : mue pour les volailles, sorte de cage à claire-voie (en forme de calotte) sous laquelle on retient en plein air une poule qui a des poussins, ceux-ci pouvant franchir les barreaux de la cage. (ML) 18e s
bête asine terme employé par les notaires pour désigner un âne, ce dernier mot étant au XVIIIème siècle considéré comme trivial. 18e s
bieuf écrit pour bœuf 18e s
bled blé 16e, 18e s
bœuf de fer
Tête de boeuf en bronze de fer servant à décorer un billot

tête de bœuf en fonte de fer servant généralement à décorer un billot

18e s
bois à savonnette  ? Il existe à la Guadeloupe un arbre appelé "bois-savonnette", dont les feuilles moussent si on les frotte sous l’eau. Il ne semble pas que cette définition convienne dans le texte où cette expression a été trouvée. 18e s
boisson piquette, généralement destinée aux domestiques 18e s
bonne grâce les petits rideaux qui étaient des deux côtés du lit, et qui ne se repliaient pas (ML) 18e s
bossettes  ? 18e s
botte et contrebotte  ? outils de tonnelier indéterminés 18e s
boucaud ou boucaut futaille. En Saintonge, grande futaille de la contenance de 3 barriques. 18e s
boutillon panier tressé à deux anses souples et couvercle 18e s
bouveté passé au bouvet, rabot dont se sert le menuisier pour faire les rainures et les languettes au moyen desquelles on assemble les planches en panneaux (ML) 18e s
boyard brancard, civière. Un boyard à quatre bâtons 18e s
brande sorte de bruyère à balais qui croît dans les terres incultes (ML) 18e s
brasse mesure qu’on prend avec les deux bras étendus, d’un bout à l’autre, et qui correspond à peu près à 5 pieds, soit environ 1,62 m (ML) 18e s
bricole partie du harnais du cheval qui s’applique à son poitrail et qui remplace le collier 18e s
brin la variété de fil de chanvre le plus long et le meilleur, que l’on tire de la tige principale (ML) 18e s
broise en crin  ? 18e s
bujour (Poitou & Saintonge) : cuvier à lessive en terre cuite, de forme ronde. La selle est son support pour le tenir stable

bujée : la lessive (patois charentais)
Le bujour et la bujée
Photo : P. Collenot - 2007 à Montpellier de Médillan (17)
18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

C

A voir dans ... Document du
cadis gros drap bourru, sorte de serge de laine non peignée, de bas prix, du genre des bureaux, mais dont il différait surtout par la variété des couleurs (ML) 18e s
canette mesure de liquide restée en usage pour la bière, tenant un litre (ML) 18e s
caparaçon espèce de housse ou de longue couverture plus ou moins ornée, s’étendant quelquefois jusqu’à le tête, et destinée à protéger le cheval contre le froid, la pluie, les insectes (ML) 18e s
carcan cadre de bois formé de feux pièces fermant par une charnière en métal et un cadenas, dans lequel on enfermait le cou et les poignets des condamnés, pour les attacher avec une chaîne au poteau de la seigneurie, avec un écriteau indiquant le motif de leur condamnation L’encyclopédie donne la définition suivante :"un poteau planté en terre, avec un collier de fer attaché à hauteur d’homme, à quoi on attache par le cou des malfaiteurs qu’on ne juges pas dignes de mort, pour les punir d’un délit qui marque la bassesse d’ame, par la confusion. La plûpart de ceux qu’on attache au carcan, ont été auparavant fustigés par le bourreau, & marqués d’un fer chaud, & sont souvent ensuite ou bannis ou envoyés aux galeres". 18e s
carrelet lime douce 18e s
cassette sorte de puisette dotée d’une queue creuse qui sert de fontaine (ML) 18e s
cassotte (Saintonge) : sorte de sébile emmanchée ou de cuiller à pot dont le manche est creux ; elle est constamment posée sur le seilleau et sert à puiser l’eau quand on veut boire ou se laver les mains, un petit filet d’eau s’écoulant par le manche quand on a rempli la sébile (ML) 18e s
catelonne, catelogne ou catalogne Marcel Lachiver donne : couverture de laine, sans doute appelée ainsi à cause de son origine. Un visiteur du site (voir forum) signale la version de Musset et fait le commentaire suivant : le nom ne vient pas de son origine ; c’est le même mot que cotelonne (cf. Musset), qui désigne une couverture piquée, un couvre-pieds. Etymologie : latin culcita, coussin. A cette même famille de mots issue de ’culcita’ appartient ’coite’ (lit de plumes) ainsi que le 1er élément de ’courtepointe’, en saintongeais ’contrepointe’, cité en 1406 sous la forme ’coyte pointe’ dans un inventaire des Registres de l’échevinage de St-Jean d’Angély (A.H.S.A., tome 26 p. 246). 18e s
catollon (incertain) déformation de caquelon ? 18e s
cédule Encyclopédie : s. f. (Commerce) parmi les marchands, banquiers, négocians, signifie souvent le morceau de papier sur lequel ils écrivent leurs promesses, lettres de change, billets payables au porteur, rescriptions & autres engagemens semblables qu’ils prennent entr’eux par actes sous seing privé, pour le fait de leur négoce, & particulierement pour le payement de l’argent. Ils appellent aussi porte-cédule, le porte-feuille dans lequel ils renferment ces sortes de papiers.

Affiche, avis
Coutumes de Saintonge (1522) 16e s
chagrin cuir grenu fait d’ordinaire d’une peau de mulet ou d’âne. Peau de chagrin (ML) 18e s
chalatte ou chalasse (Saintonge) : planche mince pour les toitures, ou chanlatte (ML) 18e s
chaleuil
un chaleuil

(Saintonge) ou caleil, calel, et plus anciennement croissel, lampe à huile suspendue, en métal. Pour tout savoir sur le chaleuil charentais

18e s
chanterelle se dit des oiseaux qu’on met en cage pour en attirer d’autres dans les pièges qu’on leur tend (ML) 18e s
chapuze ou chapuse : charpente (vieux français) - A l’origine du mot et patronyme Chapuis, menuisier Procès en 1598 à Brie-sous-Matha 16e s
chardonnette ou cardonnette espèce d’artichaut sauvage, dont la fleur sert à faire cailler le lait (ML) 18e s
chartis ou chartil le corps d’une charrette, la partie haute et amovible, sans l’essieu, les roues et les ridelles 18e s
chemier nom donné, surtout en Poitou, à l’aîné mâle des co-héritiers d’u fief, ordinairement chargé de prêter foi et hommage pour tous ses co-héritiers et partageurs, qu’on appelle aussi parageurs.

Le chemier jouissait du droit de chemérage (droit d’ainesse en vertu duquel les puinés tenaient de l’aîné leur portion de fief en parage, c’est à dire sous son hommage). M. Lachiver
Coutumes de Saintonge (1522) 16e s
chêvre Appareil de levage, généralement formé de poutres réunies en pyramide et qui porte à son sommet une poulie. La chèvre permet de soulever de lourdes charges. Une chèvre de charpentier, de maçon. Une chèvre d’échafaudage. Support permettant d’appuyer solidement une pièce de bois pour la façonner ou la scier. (Dict. de l’Académie) Synonyme : chevalet 18e s
chien levier muni d’une tige de fer mobile, à angle droit, terminée par un crochet, dont le tonnelier se sert pour faire entrer les derniers cercles à l’extrémité des tonneaux, ce qui s’appelle chienneter les cercles (ML) 18e s
chenelle de bujour (Saintonge) : cannelle, c’est à dire robinet formé d’un morceau de bois ou de métal creusé, qu’on met dans le cuvier pour couler la lessive 18e s
chopine récipient, ici en étain, correspondant à une mesure pour les liquides, de capacité variable selon les lieux. La chopine de Paris valait 0,465 litre 18e s
cigogne (Saintonge) : grande perche qui permet de tirer l’eau d’un puits sans le secours de corde ou de chaîne, uniquement par contrepoids (ML) 18e s
ciseau à points  ? outil de tonnelier indéterminé 18e s
civière (Saintonge) : brouette 18e s
cloux d’escot  ? peut-être s’agit-il de clous d’esclots, c’est à dire sabots 18e s
coitte ou couette lit de plumes. Au 17ème siècle, couette ne se disait que du lit des pauvres gens qui n’avaient pas les moyens d’enfermer la plume dans du coutil et qui n’y mettaient que de la toile (ML)

Etymologie : voir le mot "Catalogne".

18e s
colombe
colombe
Source de l’image : Site "Les métiers d’autrefois" Visiter ce site

billot de bois carré sur lequel les tonneliers joignent et rabotent les fonds (ML)

18e s
commitimus (droit de) Encyclopédie : s. m. (Jurisp.) Ce mot latin, qui signifie nous commettons, est consacré dans le style de la chancellerie & du palais, pour exprimer un droit ou privilége que le Roi accorde aux officiers de sa maison & à quelques autres personnes, & à certaines communautés, de plaider en premiere instance aux requêtes du palais ou de l’hôtel, dans les matieres pures-personnelles, possessoires, ou mixtes, & d’y faire renvoyer ou évoquer celles où ils ont intérêt, qui seroient commencées devant d’autres juges, pourvû que la cause soit encore entiere, & non contestée à l’égard du privilégié. On entend quelquefois par le terme de committimus, les lettres de chancellerie qui autorisent à user de ce droit, & que Loyseau, dans son traité des offices, appelle l’oriflamme de la pratique.

Le droit de committimus a beaucoup de rapport avec ce que les Jurisconsultes appellent privilegium fori, aut jus revocandi domum : ce privilége consistoit à plaider devant un juge plus relevé que le juge ordinaire, ou devant un juge auquel la connoissance de certaines matieres étoit attribuée. Ainsi chez les Romains les soldats avoient leurs causes commises devant l’officier appellé magister militum. Il y avoit un préteur particulier pour les étrangers ; un autre qui ne connoissoit que du crime de faux, un autre qui ne connoissoit que des fidéi-commis.
...

L’origine des committimus en France est fort ancienne. Comme l’établissement des maîtres des requêtes de l’hôtel est beaucoup plus ancien que celui des requêtes du palais, l’usage du committimus aux requêtes de l’hôtel est aussi beaucoup plus ancien que pour les requêtes du palais. Les maîtres des requêtes avoient anciennement le droit de connoître de toutes les requêtes qui étoient présentées au roi ; mais Philippe de Valois, par une ordonnance de 1344, regla que dans la suite on ne pourroit plus assigner de parties devant les maîtres des requêtes de l’hôtel, si ce n’étoit de la certaine science du roi, ou dans les causes des offices donnés par le roi, ou dans les causes purement personnelles qui s’éleveroient entre des officiers de l’hôtel du roi, ou enfin lorsque quelques autres personnes intenteroient contre les officiers de l’hôtel du roi des actions purement personnelles, & qui regarderoient leurs offices ; ce qu’il prescrivit de nouveau en 1345.

La chambre des requêtes du palais ne fut établie que sous Philippe-le-Long, vers l’an 1320, pour connoître des requêtes présentées au parlement, comme les maîtres des requêtes de l’hôtel du roi connoissoient des requêtes présentées au roi.
Chronologie de la Saintonge
complant Encyclopédie : complant, s. m. (Jurisprud.) est la concession que l’on fait à quelqu’un d’un héritage, à la charge d’y faire quelque plantation d’arbres & sur-tout des vignes, moyennant la redevance d’une portion des fruits qui se perçoit dans le champ, comme le terrage ou champart.
Quand le complant est fait par le seigneur de l’héritage, la redevance est seigneuriale. On comprend aussi sous le terme de complant, le droit même que le bailleur s’est reservé de percevoir une portion des fruits.
Il est fait mention de ce droit dans la coûtume de Saint-Jean d’Angely, art. 18. & dans celle de Poitou, art. 82. (A)
Coutumes de Saintonge (1522) 16e s
confiture (confection) d’hyacinthe Un remède contre la peste. La Confection d’Hyacinthe est un électuaire liquide & cordial, composée d’Hyacinthe, de Corail rouge, de bol de Levant, de terre sigillée de chacun quatre onces & demie, de graine d’Ecarlate, de Diċtame de Candie, de racine de Tormentille, de semence de Citron mondé , de Safran, de Mirrhtryée, de Roses de Provins, de Santaux, d’os de cœur de Cerf, de raclures de corne de Cerf, d’Ivoire, de semence d’Oseille & de Pourpier, de chacun dix gros ; deux scrupules de Saphir rouge, d’Emeraude, de Topaze, de Perles fines, de soye cruë, de feuilles d’or & d’argent, de chacun seize scrupules qui valent cinq gros & un scrupule de musc ; d’ambre gris de chacun quarante grains, qui font un demi-gros & quatre grains ; de toutes ces drogues bien pulverisées, les pierres ou fragmens bien broyés sur un porphir, du tout ensemble, on en composera un électuaire liquide avec le sirop de limon ou d’oeillet, ainsi qu’il est marqué dans plusieurs Pharmacopées (Histoire générale des drogues simples et composées. - par le sieur Pomet, marchand épicier et droquiste - Paris - 1785 - Google livres) 1630 - Comment les pères Jésuites combattaient les épidémies dans leur collège d’Angoulême 17e s
coquemar
Un coquemar en cuivre (du XVe s. est.)
Dans bulletin de la SAHC - 1910 - p. LIII

espèce de chaudron sur pied, à anse et à couvercle, fait de terre vernissée ou de cuivre, dans lequel on fait chauffer l’eau (ML)

18e s
cornard sens incertain dans le contexte, où le mot semble désigner un meuble. 18e s
coucou ciseau à écheniller 18e s
couroir  ? peut-être pour courroie 18e s
courtepointe couverture de lit faite d’une étoffe double piquée point contre point, et dont l’intérieur est garni de coton, de ouate ou de laine (ML) 18e s
couteau à deux manches
une plane
Source de l’image : Site "Les métiers d’autrefois" Visiter ce site

outil de tonnelier ? Il s’appelle une plane. Cet outil fontionne un peu comme un rabot ; il sert à arrondir les angles d’un morceau de bois carré, et ce à main levée. Il était utilisé par de nombreux métiers du bois

18e s
couteau à pied
Couteau à pied - Outil de bourrelier
Source de l’image : Site "Les métiers d’autrefois" Visiter ce site

outil de bourrelier, aussi appelé guillotine, pour la mise en forme et l’affinage du cuir

18e s
coutil toile serrée, croisée et lissée, en fil de coton, propre à envelopper les matelas, des oreillers (ML) 18e s
couverte couverture 18e s
crible ou grelle tamis de peau tendue ou de fer pour nettoyer le grain (ML) 18e s
croissant ou goyard ou volant instrument en fer en forme d’arc, emmanché à l’extrémité d’un longbâton, qui sert à tondre les charmilles, les haies, et à ployer et entrelacer les branches épineuses dans les haies pour mieux assurer leur clôture (ML) 18e s
croupière partie du harnais qui, passant par-dessous la queue du cheval, vient se rattacher à la selle ou à la sellette par-dessus le croupe (ML) 18e s
culeron partie de la croupière qui passe sous la queue du cheval (ML) 18e s
cuvotte voir baille 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

D

A voir dans ... Document du
damas nom que l’on donnait au 18ème siècle à une sorte de linge ouvré, qui se manufacturait en Basse-Normandie (ML). Damas fus-gallet : ? 18e s
davier barre de fer qui, attachée par des crampons à la pièce que l’on veut forger, permet de la transporter sur l’enclume (ML) 18e s
décharge ouverture permettant la vidange de la fouloire 18e s
déguerpir, déguerpissement voir GUERPIR
doloire
une doloire
Source de l’image : Site "Les métiers d’autrefois" Visiter ce site

hache de tonnelier dont le manche, très gros, est déporté pour faciliter le travail de l’ouvrier. On s’en sert pour aplanir le bois et tailler les cerceaux (ML)

18e s
douaire Encyclopédie (Jurisprud.) est une espece de pension alimentaire pour la femme qui survit à son mari ; & dans la plûpart des coûtumes, c’est aussi une espece de légitime pour les enfans qui survivent à leurs pere & mere, & ne sont point héritiers de leur pere.

Quelques auteurs ont défini le doüaire, praemium defloratae virginis : définition qui n’est point juste, puisque le doüaire est accordé aux veuves qui se remarient, aussi bien qu’aux filles ; ce seroit plûtôt, praemium delibatae pudicitiae.

En effet autrefois la femme ne gagnoit son doüaire qu’au coucher, c’est-à-dire après la consommation du mariage. Il y a encore quelques coûtumes qui y apposent cette condition : celle de Chartres, art. 52, dit que le doüaire s’acquiert dès la premiere nuit que la femme a couché avec son mari : celle de Normandie, art. 367 ; de Clermont, art. 259 ; Boulonnois, art. 98, s’expriment de même : celle de Ponthieu, art. 32, requiert seulement que la femme ait passé les piés du lit pour coucher avec son mari : celle de Bretagne, art. 450, dit que la femme gagne son doüaire ayant mis le pié au lit après être épousée avec son seigneur & mari, encore qu’il n’ait jamais eû affaire avec elle, pourvû que la faute n’en advienne par impuissance naturelle & perpétuelle de l’un ou l’autre des mariés, pour laquelle le mariage ait été déclaré nul.

Mais dans le plus grand nombre des coûtumes, le doüaire est acquis à la femme du moment de la bénédiction nuptiale, quand même le mariage n’auroit pas été consommé, & que la femme n’auroit pas couché avec son mari.

Ce droit est qualifié de dot en quelques coûtumes, comme dans celle d’Angoumois, art. 81 ; & dans la basse latinité, il est appellé dotarium, doarium, dotalitium, vitalitium.
Les deux objets pour lesquels il a été établi, savoir d’assûrer à la femme une subsistance honnête après la mort de son mari, & aux enfans une espece de légitime, ont mérité l’attention de presque toutes les lois ; mais elles y ont pourvû différemment.

Le doüaire n’est usité que dans les pays coûtumiers, & n’a point lieu dans les pays de droit écrit, à moins que ce ne fût en vertu d’une stipulation expresse portée par contrat de mariage.


La Saintonge, pays de droit écrit, fait exception au principe indiqué ci-dessus, puisque le douaire est inscrit dans le texte de la coutume.

Mot dérivé : douairière = veuve
Coutumes de Saintonge (1522) 16e s
douille pour ouiller le vin douille ?. Ouiller signifie remplir un tonneau jusqu’à la bonde ou œil, pour que le vin ne soit pas en contact avec l’air (ML) 18e s
douloir ou doloir, du latin dolore le verbe douloir en vieux français est attesté dès le Xème siècle.

Douloir = souffrir, être affligé.

Se douloir = se plaindre (Dict de l’Académie 1694, qui indique que l’expression est presque obsolète)

Se condouloir = souffrir avec

C’était un des verbes les plus irréguliers - et instable - du français d’autrefois.

En voici quelques formes :

- Infinitif : doloir (douloir)
- Présent : je dueil (deul), tu deus (dueu, dieus ou deus), il-elle deult (duelle, dueut), nous dolons, vous dolez, ils-elles deullent (duellent, duelent, dueuent).
- Imparfait : doloie, douloit
- Futur simple : je daurai, tu daurois, il dauroit
- Passé simple : dolui, dolus, dolu(t)
- Participe présent : dolant (doulant)
- Participe passé : dolu (doulu)

Mots dérivés :
- deuil, deuillants
- douliance (participe de douloir), doliants, doillant, doliance, doléance = tristesse, affliction ; cahiers de doléances
- condoléances

Expressions :
- Je tant me duelle (Chrétien de Troyes 11ème siècle)
- Le coeur ne veut douloir ce que l’œil ne peut veoir (Prov.)
Coutumes de Saintonge (1522) 16e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

E

A voir dans ... Document du
eau impériale Un remède contre la peste. On appelle eau impériale la composition suivante :
Prenez de la canelle quatre onces : de la noix muscade & de l’écorce de citron, de chaque deux onces : du gérofle, du calamus aromaticus, du santal citrin & de la racine de pivoine, de chaque une once ; des feuilles de laurier, des sommités d’hysope, de marjolaine, de thym , de sariette ; des fleurs de sauge, de romarin & de lavande, de chaque, une poignée.
On concassera toutes ces drogues, on les mettra dans une grande cucurbite de verre ou de grès, on versera dessus quatre livres de vin blanc, quatre livres d’eau de mélisse distillée & une demi-livre d’eau de fleurs d’orange distillée : on couvrira la cucurbite de son chapiteau, on y adaptera un récipient, on lutera exactement les jointures, & après vingt-quatre heures de digestion on fera distiller la liqueur au bain-marie, on aura l’eau impériale.
Elle est bonne pour les maladies du cerveau, de l’estomac & de la matrice : on s’en sert pour exciter les mois aux femmes pour faciliter l’accouchement : la dose en est depuis deux dragmes jusqu’à une once.
(Le grand vocabulaire françois, vol 14 - 1770 - Google livres)
1630 - Comment les pères Jésuites combattaient les épidémies dans leur collège d’Angoulême 17e s
eau thériacale Un remède contre la peste. Voir "thériaque" dans ce glossaire. Produit obtenu par la distillation d’un grand nombre de substances végétales aromatiques et de la thériaque (Littré). 17e s
egrettes souffrées dites allumettes le mot allumette ne demande pas de définition, mais le mot égrette indique que ces allumettes soufrées étaient faites avec la partie ligneuse de la tige de chanvre. 18e s
éguille flèche des charrettes 18e s
élection Encyclopédie : (Jurisprud.) ce sont des jurisdictions royales, ainsi nommées à cause des élûs qui y connoissent en premiere instance des contestations qui s’élevent au sujet des tailles, de toutes matieres d’aides, & autres impositions & levées des deniers du roi, tant aux entrées des villes que des fermes du roi, à l’exception des domaines & droits domaniaux, droits de gabelle, capitation, dixieme, vingtieme, cinquantieme, & deux sous pour livre, lorsque ces impositions ont lieu.

Ils connoissoient cependant aussi autrefois des gabelles ; mais depuis longtems il y a des juges particuliers pour cet objet, excepté dans quelques endroits où les greniers à sel sont unis aux élections.

Il y a aussi en certains endroits des juges des traites foraines, & des juges pour la marque des fers.

Avant l’institution des élûs c’étoient les maire & échevins des villes qui se mêloient de faire l’assiete & levée des impositions, ils en étoient même responsables ; mais dans la suite ne pouvant vaquer à cette levée, & étant occupés à d’autres affaires de la commune, on fit choix dans le peuple d’autres personnes pour prendre soin de l’assiette & levée des impositions, & ces personnes furent nommées élûs à cause qu’on les établissoit par élection.

L’origine des élections est la même que celle des élûs ou juges, dont ces tribunaux sont composés.

Quelques-uns rapportent ce premier établissement des élûs à celui des aides du tems du roi Jean ; il est néanmoins certain qu’il y avoit déjà depuis long-tems des élûs pour veiller sur les impositions ; mais comme il n’y avoit point encore d’impositions ordinaires, & que nos rois n’en levoient qu’en tems de guerre ou pour d’autres dépenses extraordinaires, la commission de ces élûs ne duroit que pendant la levée de l’imposition.

Il y a présentement 181 élections dans le royaume, qui sont distribuées dans les provinces & généralités, qu’on appelle pays d’élection.
1699 - Un audit de la Généralité de la Rochelle par l’intendant Michel Bégon. 16e s
enchère cuve d’enchère, celle qui sert à recevoir le vin qui s’écoule du pressoir 18e s
encoignure ou encognure meuble aux fonctions multiples et dont les formes varient selon l’emplacement pour lequel il a été prévu, l’angle formé par deux murs ou deux cloisons dans lequel il va venir s’adapter. Comme pour tous les petits meubles, c’est au XVIIIème et au XIXème siècle que l’on trouvera le nombre le plus important de modèles variés. 18e s
entraves liens qu’on met aux jambes des chevaux pour les maintenir, les empècher de ruer pendant le ferrage, par exemple (ML) 18e s
essée (Saintonge) : large pioche pour défoncer les parcelles destinées à la plantation des vignes (ML) 18e s
étoc  ? peut-être s’agit-il d’une enclume portative pour battre la faux, qu’on appelle aussi forge en Saintonge 18e s
étoupe la partie la plus grossière de la filasse de chanvre, obtenue après teillage et peignage (ML) 18e s
étrille brosse de fer, pour les animaux 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

F

A voir dans ... Document du
faix d’osier (Saintonge) faisceaux d’osier. Synonymes, une molle ou botte d’osier fendu dont se servent les vanniers et les tonneliers ; en général, l’osier était vendu à 4 pieds de longueur (1,30 m) (ML) 18e s
feuillet espèce de scie tournante du tonnelier (ML) Feuillet à poing 18e s
fief Encyclopédie : (Jurisprud.) en latin feudum, & quelquefois anciennement feodum, est un immeuble ou droit réel qui est tenu & mouvant d’un seigneur, à la charge de lui faire la foi & hommage, quand il y a mutation & changement de personne, soit de la part du seigneur dont releve le fief, soit de la part du vassal, qui est le possesseur du fief.

Il est aussi ordinairement dû des droits en argent au seigneur, pour certaines mutations ; mais il n’y a que la foi & hommage qui soit de l’essence du fief : c’est ce qui le distingue des autres biens.

...

Tous les héritages & droits réels réputés immeubles, sont tenus en fief, ou en censive, ou en franc-aleu.

Les fiefs sont opposés aux rotures, qui sont les biens tenus en censive ; ils sont aussi différens des franc-aleux, qui ne relevent d’aucun seigneur.

Dans le doute, une terre est présumée roture, s’il n’appert du contraire.

La qualité de fief doit être prouvée par des actes de foi & hommage, par des aveux & dénombremens, par des partages, ou par des jugemens contradictoires, & autres actes authentiques.

Un seul dénombrement ne suffit pas pour la preuve du fief, à moins qu’il ne soit soûtenu d’autres adminicules : la preuve par témoins n’est point admise en cette matiere.

On peut tenir en fief toutes sortes d’immeubles, tels que les maisons & autres bâtimens, cours, basse-cours, jardins, & autres dépendances, les terres labourables, prés, vignes, bois, étangs, rivieres, &c.

...

On peut aussi tenir en fief toutes sortes de droits réels à prendre sur des immeubles tels que le cens, rentes foncieres, dixmes, champarts, &c. les propriétaires de ces droits sont obligés d’en faire la foi au seigneur dont ils les tiennent.

Les justices seigneuriales sont aussi toutes tenues en fief du roi, & attachées à quelque fief corporel dont elles ne peuvent être séparées par le possesseur.
Ce mot est présent dans de nombreuses pages de ce site
fléau barre de bois ou de fer qui tournant par le moyen d’un bouton de fer, tient fermé un vantail (ML) 18e s
foncé pour un lit, ou pour un tonneau, etc, qui a un fond 18e s
fonsure  ? 18e s
forces (paire de) sorte de grands ciseaux à ressort d’une seule pièce faite de deux fers tranchants réunis par un demi-cercle. On s’en servait pour tondre les moutons, les draps, pour couper les étoffes (ML) 18e s
fouloire sorte de cuve, ici en pierre, où l’on foule le raisin avant de le porter au pressoir 18e s
franc-fief (droit de) Le franc-fief est un droit acquitté par tout roturier détenteur d’un bien noble en compensation de l’abrègement ou diminution que subissait par là ce fief. Cette redevance correspond à une année de revenus payable à chaque transaction. La noblesse est hostile à ce droit parce qu’il nuit à la vente des terres ; le Tiers État le considère comme une charge et une humiliation. Cahier de doléances de la paroisse de Brie-sous-Matha
friquet (ouest) écumoire (ML) 18e s
furet petit animal du genre des martres, voisin du putois, dont on se sert pour la chasse des lapins de garenne. Prendre les lapins au furet (ML) 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

G

A voir dans ... Document du
garde gardienne Encyclopédie : ce sont des lettres accordées par le roi à des abbayes, chapitres, prieurés, & autres églises, universités, colléges, & autres communautés, par lesquelles le roi déclare qu’il prend en sa garde spéciale ceux auxquels il les accorde, & pour cet effet leur assigne des juges particuliers, pardevant lesquels toutes leurs causes sont commises ; le juge auquel cette jurisdiction est attribuée, s’appelle juge conservateur de leurs priviléges. Ceux qui ont droit de garde - gardienne peuvent, en vertu de ces lettres, attirer leur partie adverse qui n’a point de privilége plus éminent, hors de la jurisdiction naturelle, soit en demandant ou défendant, pourvû que les lettres de garde - gardienne ayent été vérifiées au parlement où le juge conservateur ressortit.

On entend quelquefois par le terme de gardegardienne, le privilége résultant des lettres d’attribution.

L’usage des gardes - gardiennes est fort ancien, surtout pour les églises cathédrales, & autres de fondation royale, que nos rois ont toujours prise sous leur protection ; ce que l’on appelloit alors simplement garde ou sauve - garde, ou bien garde royale. Dans la suite on se servit du terme de garde - gardien - ne, soit parce que cette garde étoit administrée par un gardien ou juge conservateur, ou bien pour distinguer cette espece particuliere de garde, de la garde royale des enfans mineurs qui a lieu en Normandie.

Les priviléges de garde - gardienne furent confirmés par l’article 9 de l’édit de Cremieu, qui veut que les baillifs & sénéchaux ayent la connoissance des causes & matieres des églises de fondation royale, auxquelles ont été & seront octroyées des lettres en forme de garde - gardienne, & non autrement.

Cet article a été confirmé par l’article 3 d’un édit du mois de Juin 1559, qui restraint cependant les priviléges des gardes - gardiennes, en ce qu’il ordonne qu’il n’y aura que ceux qui sont du corps commun de l’église à laquelle elles ont été accordées, qui en jouiront, & qu’elles ne s’étendront pas aux bénéfices étant de sa collation.
Chronologie de Saintonge
gède ou gédot (Saintonge) panier de paille long ou rond que le boulanger utilise pour façonner et porter le pain au four (ML). Autre signification : jatte, récipient en bois, souvent de vergne (aulne) 18e s
gesse il s’agit vraisemblablement ici de la gesse cultivée (lathyrus sativus), légumineuse à longues tiges simples et à folioles se terminant en vrilles. On la semait au printemps avec de l’avoine ou de l’orge pour la ramer, et elle donnait un bon fourrage, vert et sec, qui était un bon aliment pour les moutons. Sa graine, farineuse, aplatie et à peu près carrée, était aussi consommée verte, comme les petits pois ou les fèves, ou sèche, en purée (ML) 18e s
godelon voir passe-partout 18e s
goujat Valet de soldat Ordonnance de Henri III 1579 16e s
grelle crible. Il existe des grelles pour tamiser la farine, d’autres pour le tamiser le sable pour faire le mortier 18e s
grelure (Saintonge) résidu de ce qui a été grelé, le déchet qui reste après le passage au tamis appelé grelle (ML) 18e s
guerpir Encyclopédie : v. act. (Jurisp.) se disoit anciennement pour ensaisiner, transférer, mettre en possession, du mot allemand verp ou guerp, qui signifie possession ou l’héritage dont on est vêtu, & ensaisiner : de-là on a fait déguerpir, qui est opposé à guerpir, pour dire quitter la possession d’un héritage. Dans la suite on a quelquefois dit guerpir pour déguerpir ; comme guerpir l’hommage du roi, dans la chronique de Flandre, chap. xcviij. c’est refutare feudum regium. Voyez Loyseau, traité du déguerpissement, liv. I. chap. ij. n. 4. & DEGUERPISSEMENT. (A) Titres de l’Hôtel de Ville de Cognac 18e s.
guimbelet sorte de tarière à l’usage des tonneliers, vrille pour percer une barrique. En Saintonge, les tonneliers étaient appelés guimbeletiers (ML) 18e s
guindre ou châtelet dévidoir à axe vertical sur lequel on met les écheveaux de fil pour les dévider en bobines (ML) 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

H - I - J

A voir dans ... Document du
hachereau petite cognée de bûcheron qu’on peut manier d’une main (ML) 18e s
hallier ou allier filet à grandes mailles, tendu sur deux bâtons, dont on se sert pour prendre les cailles ou les perdrix (ML) 18e s
inquiétude sens inconnu qui semble désigner un type de siège 18e s
jaud (Saintonge) robinet de barrique (ML) 18e s
jocteur (Saintonge) celui qui porte les basses (voir ce mot) en vendange (ML) 18e s
jointée quantité de grain qui peut être contenue dans le creux des deux mains jointes (ML) 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

L

A voir dans ... Document du
landier Encyclopédie : s. m. (Gramm. & Cuisine) grand chenet de cuisine. On ne sait d’où vient le proverbe, froid comme un landier, si ce n’est que cet épais instrument, quoique toujours dans le feu, n’est presque point échauffé. 18e s
laron un tuyau qui est utilisé pour tirer le vin d’une barrique non équipée d’un robinet. On introduit le laron par la bonde et on aspire pour amorcer l’écoulement. (définition proposée dans le forum par Jacques Marchegay) 18e s
lettres de cachet Encyclopédie : Appellées aussi autrefois lettres closes ou clauses, lettres du petit cachet ou du petit signet du roi, sont des lettres émanées du souverain, signées de lui, & contresignées d’un secrétaire d’état, écrites sur simple papier, & pliées de maniere qu’on ne peut les lire sans rompre le cachet dont elles sont fermées ; à la différence des lettres appellées lettres patentes qui sont toutes ouvertes, n’ayant qu’un seul repli au-dessous de l’écriture, qui n’empêche point de lire ce qu’elles contiennent.

On n’appelle pas lettres de cachet toutes les lettres missives que le prince écrit selon les occasions, mais seulement celles qui contiennent quelque ordre, commandement ou avis de la part du prince.

La lettre commence par le nom de celui ou ceux auxquels elle s’adresse, par exemple : Monsieur *** (ensuite sont le nom & les qualités) je vous fais cette lettre pour vous dire que ma volonté est que vous fassiez telle chose dans tel tems, si n’y faites faute. Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte & digne garde.

La suscription de la lettre est à celui ou ceux à qui ou auxquels la lettre est adressée.

Ces sortes de lettres sont portées à leur destination par quelque officier de police, ou même par quelque personne qualifiée, selon les personnes auxquelles la lettre s’adresse.

Celui qui est chargé de remettre la lettre fait une espece de procès-verbal de l’exécution de sa commission, en tête duquel la lettre est transcrite ; & au bas, il fait donner à celui qui l’a reçûe une reconnoissance comme elle lui a été remise ; ou s’il ne trouve personne, il fait mention des perquisitions qu’il a faites.

L’objet des lettres de cachet est souvent d’envoyer quelqu’un en exil, ou pour le faire enlever & constituer prisonnier, ou pour enjoindre à certains corps politiques de s’assembler & de faire quelque chose, ou au contraire pour leur enjoindre de délibérer sur certaine matiere. Ces sortes de lettres ont aussi souvent pour objet l’ordre qui doit être regardé dans certaines cérémonies, comme pour le te Deum, processions solemnelles, &c.
lettres patentes Encyclopédie : sont des lettres émanées du roi, scellées du grand sceau & contresignées par un secrétaire d’état.

On les appelle patentes, parce qu’elles sont toutes ouvertes, n’ayant qu’un simple repli au bas, lequel n’empêche pas de lire ce qui est contenu dans ces lettres, à la différence des lettres closes ou de cachet, que l’on peut lire sans les ouvrir.

On comprend en général sous le terme de lettres patentes toutes les lettres scellées du grand sceau, telles que les ordonnances, édits & déclarations, qui forment des lois générales ; mais on entend plus ordinairement par le terme de lettres patentes celles qui sont données à une province, ville ou communauté, ou à quelque particulier, à l’effet de leur accorder quelque grace, privilege ou autre droit.
limonneau synonyme ou diminutif ( ?) de timon ou limon, pièce de bois longue, fixée au milieu de la volée d’une voiture, et par l’intermédiaire de laquelle les boeufs ou les chevaux retiennent et soutiennent le poids de la partie antérieure (ML) 18e s
linceux ou linceul drap 18e s
linçoir pièce de bois, dans un plancher qui, d’un bout est scellée dans un mur, et de l’autre est assemblée dans un chevêtre, ce qui permet le passage d’une cheminée dans un plancher (ML) 18e s
listeau liteau, tringle de bois fixée à un mur, pour porter une tablette (ML) 18e s
lit à la duchesse lit à baldaquin avec ciel. La différence avec le lit à quenouille ou à colonnes est que pour le lit à la duchesse le ciel est fixé au mur, et il doit donc être adossé à un mur, ce qui n’est pas nécessaire pour le lit à quenouille. 18e s
lods & ventes Définition de l’Encyclopédie : (Jurisprud.) sont le droit que l’on paye au seigneur féodal ou censier pour la vente qui est faite d’un héritage mouvant de lui, soit en fief ou en censive. Les lods & ventes, ou lods simplement, sont dûs pour les mutations par vente ou par contrat équipolent à vente. Ils se perçoivent à proportion du prix porté par le contrat ; si le seigneur trouve ce prix trop foible, il peut user du retrait féodal, si c’est un fief ; ou du retrait censuel, si c’est une roture, & que le retrait censuel ait lieu dans le pays. La quotité des lods & ventes est différente, selon les coûtumes. Dans le pays de Droit écrit, les lods sont communément du sixieme plus ou moins, ce qui dépend des titres & de l’usage, il y a des cas où il n’est dû qu’un milod. Les commentateurs des coûtumes ont la plûpart traité des lods & ventes sur le titre des fiefs & censives.

La coutume de Saintonge (1520) traite de ces droits de mutation, appelés ici "ventes & honneurs" et en fixe ainsi la quotité :"Pour droitz de ventes & honneurs, le seigneur plus proche du fons prend le sixte", c’est à dire 16,66%. Comme élément de comparaison, en 2006, les droits de mutation sont de l’ordre de 5% sur les terrains à bâtir, 4,89% sur les bois (hors frais de notaire).
18e s
losse outil de fer du tonnelier, acéré et tranchant, fait comme un demi-cône, coupé du haut en bas dans l’axe, et concave au dedans, emmanché comme une vrille. L’outil ressemble assez à une cuiller allongée et pointue. Il sert à percer les bondes des barriques (ML) 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

M - N - O

A voir dans ... Document du
madre (Saintonge) : plat de bois 18e s
mail gros maillet avec lequel on enfonce les coins pour fendre du bois. Masse (ML) 18e s
maltôte Source TILF : Étymol. et Hist. 1. [1056 lat. médiév. malatolta « impôt, tribut » (ds DU CANGE, s.v. tolta) ; 1096 (Cartul. d’Uzerche ds NIERM.) ; 1214 maltolta (Charte de Philippe Auguste ds DU CANGE, loc. cit.) ; 1222 malatosta (Lettres du Comte de Chartres, ibid.)] 1262 [copie de 1529] la mautoste de Coignac « impôt, redevance perçue » (Franchises concédées par Gui de Lusignan à la ville de Cognac ds A. GIRY, Établissements de Rouen, t. 2, p. 130 ; var. mautouste, copie du mil. XIVe s.) ; 1296 malestautes (A.N. J 1124, pièce 37 ds GDF. Compl.) ; 1340 malletoste (Cartul. de Corbie ds DU CANGE, loc. cit.) ; ca 1340 en mauvaise part maletoute (Bâtard de Bouillon, 3755 ds T.-L.) ; 2. 1721 « corps des maltôtiers, des gens d’affaires » (Trév.). Maltôte « impôt extraordinaire, indûment perçu », spéc. nom donné par les contemporains à l’impôt indirect d’un denier par livre perçu par Philippe le Bel sur les transactions et les contrats de 1292 à 1297, pour subvenir aux dépenses de la guerre menée en Guyenne et en Flandre (J. FAVIER, Ph. le Bel, 1978, p. 189-190) Titres de l’Hôtel de Ville de Cognac 18e s.
mannequin Dic. Acad 1762. s.m. Sorte de panier long, & étroit, dans lequel on apporte des fruits ou de la marée au marché. Mannequin de marée. Mannequin de fruits. 18e s
massonne maçonnerie 18e s
mazarine (Saintonge) : grand plat en terre cuite qui va sur le feu (ML) 18e s
mellet couleur de poil pour les animaux. Peut-être de couleurs mélangées ? 18e s
meloir (Saintonge) corbeille peu profonde pour faire mèler les fruits (raisins, tranches de pommes, prunes...), c’est-à-dire les faire sécher pour les conserver. On le plaçait souvent sur un toit, au soleil 18e s
merrain bois fendu, en planches, ici de chêne, propre à différents usages, en particulier pour faire des douves (douelles) et fonds de tonneaux (ML) 18e s
mestier Un mot qui, jusqu’au 16ème siècle était employé avec deux significations bien différentes :
- a- dans le sens actuel du mot métier
- b- dans l’expression oubliée si mestier [est] , qui signifie si besoin est. Cette signification du mot mestier est tombée en désuétude au 17ème siècle.
1567 - Statuts et privilèges des savetiers de Saintes b :jusqu’au 16e s
met (Saintonge) ou maie, huche, pétrin domestique dans lequel on prépare et conserve la pâte à pain 18e s
méture ou méteil mélange de froment et d’autres céréales comme escourgeons et baillage (orge de printemps) (ML) 18e s
meules frettes on rencontre le plus souvent "moles de frette". La frette est une branche de châtaignier fendue, généralement en deux, pour être utilisée comme cercle de barrique, seille... Elle est vendue courbée en cercle. C’est pourquoi on parle de "meule", localement "mole". Dans les documents présentés sur le site, la frette est dite faisant 10 pieds de long, soit environ 3 m 30. Le diamètre du cercle fait environ 1 mètre. (J. Duguet) 18e s
milh mil (noter la graphie "milh", avec lh marquant un l mouillé) 18e s
millier synonyme de 1 millier de livres, soit un peu moins de 500 kg (ML) 18e s
minelle (Saintonge) panneton, corbeille en tresse de paille et d’écorce de ronce que les paysans faisaient à la veillée et qui servait à conserver les grains, les fruits secs (ML) 18e s
moislon moellon 18e s
montoir grosse pierre ou gros billot, dont on se sert pour monter plus aisément à cheval 18e s
mus museau 18e s
nid de pigeon bouteille clissée ? 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
oizy (Saintonge) osier 18e s
opiat de Salomon composé de racines d’acorus, aunée, fraxinelle, contra-yerva et gentiane, de bois d’aloès, de cascarille, de cannelle blanche, d’écorce de citron, de macis, de petit cardamome, de girofle, de graines de chardon bénit, santoline et citron, de feuilles de dictame de Crète, de roses rouges, de sucre rosat, de conserves de fleurs de buglosse, romarin et œillet, de thériaque, d’extrait de genièvre, et de sirop de limon. Dictionnaire des termes de médecine, art vétérinaire, pharmacie - Collectif - Paris - 1823 - Google livres) 1630 - Comment les pères Jésuites combattaient les épidémies dans leur collège d’Angoulême 17e s
orillet sans doute pour oreiller 18e s
ouillette entonnoir 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

P

A voir dans ... Document du
palot la partie large de la pelle, en métal ou en bois 18e s
papessards vieux papiers 18e s
passe-partout ou godelon scie pour couper le bois à deux (ML). Les spécialistes distinguent le passe-partout du godelon, en indiquant que le godelon a une lame tendue par un morceau de bois assez fort, en forma d’arc, que n’a pas le passe-partout 18e s
pelle à ferrer  ? 18e s
pendail (Saintonge) ou pendoir : ustensile en fer ou en bois, aux extrémités repliées en crochets, pour pendre les grosses pièces de viande que les bouchers veulent dépecer (ML) 18e s
pente bande d’étoffe autour des rideaux et du ciel de lit (ML) 18e s
pezillon (incertain) variété de pois 18e s
picotin mesure pour donner l’avoine aux chevaux, de valeur approchant 1/4 de boisseau, soit 3,25 l 18e s
pierre de bézoard Un remède contre la peste. Le bézoard (du persan پادزهر, pādzahr, « qui préserve du poison »), aegagropile ou égagropile est un corps étranger que l’on trouve le plus souvent dans l’estomac des humains ou des animaux ruminants.
Considéré comme un antidote, il a également servi d’objet décoratif chez les collectionneurs de curiosités des XVIIe et XVIIIe siècles. (Wikipédia)
1630 - Comment les pères Jésuites combattaient les épidémies dans leur collège d’Angoulême 17e s
pilules de Rufin Un remède contre la peste. "Il usoit aussi parfois des pilules de Rufin, contre la Peste : & advint par ce moyen que pas un de ses domestiques ne fut surprins de la peste"
(La maison champestre et agriculture d’Elie Vinet, Xaintongeois - 1607 - Google livres)
Nous n’avons pas trouvé la composition de ces pilules de Rufin.
1630 - Comment les pères Jésuites combattaient les épidémies dans leur collège d’Angoulême 17s
pistole monnaie de compte qui se disait de 10 livres tournois. Il n’y a pas de pistoles métalliques en France. Le terme s’est même employé au 19ème siècle pour la valeur de 10 francs 18e s
pistolets d’arçon petits pistolets qui peuvent se placer dans l’arçon, pièce de bois cintrée qui fait partie de la selle (a donné "désarçonner") 18e s
plumail aile de volaille utilisée comme plumeau 18e s
pochée le contenu d’un sac, d’une poche. Contenance : la pochée vaut 3 boisseaux mesure de Saintes 18e s
pompe  ? outil de tonnelier indéterminé 18e s
poteau de la seigneurie c’est toute piece de bois posée de bout, qui est de différente grosseur, selon sa longueur & ses usages. Le mot poteau vient de postellum, qui signifioit un gros pieu de bois fiché en terre de bout, où l’on attache un carcan dans un carrefour. (Encyclopédie) 18e s
pouillé [synonyme : polyptique] s. m. (Jurisprud.) appellé dans la basse latinité polypticum, terme dérivé du grec , d’où l’on a fait par corruption politicum, poleticum, puleticum, puletum, signifie en général un registre où l’on écrivoit tous les actes publics & privés, mais particulierement un registre où l’on écrivoit les noms de tous les censitaires & redevables, avec une note de ce qu’ils avoient payé.

On a de même appellé pouillé les registres dans lesquels on écrivoit les actes concernant les églises & la description de leurs biens. [Nota : c’est cette acception du mot "pouillé" que l’on rencontre sur le site Histoire Passion]

Mais, dans le dernier usage, on entend par ce terme un catalogue de bénéfices, dans lequel on marque le nom de l’église, celui du collateur & du patron, s’il y en a un, le revenu du bénéfice, & autres notions.

Il y a des pouillés généraux, & d’autres particuliers.

Le pouillé le plus général est celui des archevêchés & évêchés du monde chrétien, orbis christianus.

On appelle aussi pouillés généraux ceux qui comprennent tous les archevêchés & évêchés d’un royaume, ou autre état.

Le meilleur ouvrage que nous ayons pour la connoissance des églises de France, est le Gallia christiana de MM. de Sainte-Marthe, que l’on peut regarder comme un commencement de pouillé, mais néanmoins qui ne comprend pas toutes les notions qui doivent entrer dans un pouillé proprement dit. (Encyclopédie)

président à mortier
Le mortier, c’est le couvre-chef du président

L’office de président à mortier est l’une des charges les plus importantes de la justice française de l’Ancien Régime. Ce sont les magistrats principaux des institutions de justice les plus hautes : les parlements qui sont le degré suprême d’appel.

Au nombre de onze en 1789, les Parlements s’organisent en plusieurs chambres rassemblant d’une part des conseillers qui jouent le rôle d’assesseurs de justice, d’autre part des présidents destinés à présider les séances.

La plus importante de ces chambres est la Grand’Chambre. Ses présidents, pour marquer leur préeminence vis-à-vis des présidents des autres chambres, prennent le titre de « présidents à mortier », du nom de leur coiffure, une toque de velours noir rehaussée de deux galons dorés.

La charge de président à mortier est vénale, c’est-à-dire achetable et héritable librement, sous la condition de payer un droit de mutation au souverain. Néanmoins, pour exercer réellement la charge, il faut être agréé par le parlement sous la forme d’un examen juridique. L’office est donc théoriquement réservé au titulaire de grades universitaires en droit. La charge confère au bout de vingt années d’exercice la noblesse héréditaire, mais le système de la vénalité fait qu’elle n’est exercée que par des personnes déjà nobles.

Les présidents sont normalement sous l’autorité d’un « premier président », qui lui n’est pas possesseur d’un office vénal, mais est nommé par le roi, d’où de continuelles tensions.

1520 - Coutumes de Saintonge 16è s
preuve pour eau-de-vie  ? 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

Q

A voir dans ... Document du
quartaut ou quartaud ou carteau mesure de capacité pour le vin représentant 1/4 de barrique, de 50 à 125 l selon la capacité locale de la barrique 18e s
quenouille de lit les colonnes, les piliers qui se trouvent aux 4 coins du lit et qui supportent le ciel de lit et les rideaux 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

R

A voir dans ... Document du
rabot anglais
rabot de tonnelier
Source de l’image : Site "Les métiers d’autrefois" Visiter ce site

pour rabot, pas besoin de définition, mais avec le qualificatif anglais ?

18e s
ramelle (Saintonge) anse de panier, de seau, de marmite (ML) 18e s
râpe ou rafle la tige égrenée du raisin, utilisée en vinification 18e s
ras étoffe croisée et unie, de laine ou de soie, dont le poil ne paraît pas (ML) 18e s
ratissoire soit râteau, soit instrument composé d’une lame de fer tranchante fixée un peu de biais, tenue et tirée parallèlement à la surface du terrain, et manoeuvrant à une petite profondeur (3 cm environ), pour couper les plantes au-dessous du collet (ML) 18e s
raze, rase ou radoire baguette ou règle pour raser (rader) le grain sur le boisseau. Cette règle a une face carrée et l’autre ronde. Les grains et les farines se rasent (radent) avec la face ronde (ML) 18e s
receveur "c’est un officier titulaire dont la fonction est de recevoir des deniers dont le payement est ordonné. Il y a autant de différentes sortes de receveurs que de causes différentes, d’où provient l’obligation de payer les deniers dont ils sont receveurs. Ainsi l’on dit receveur des tailles, receveur des décimes, receveur des restes de la chambre des comptes, &c. Il y en a une infinité d’autres." (Encyclopédie). 18e s
recoux ou recoupe deuxième farine tirée du son séparé du gruau (ML) 18e s
relevée ou remontée l’après-midi 1547 - 1548 - Soulèvements des Pitaux en Angoumois et Saintonge contre la gabelle 18e s
rets vulgairement appelés nappes filets servant à la chasse 18e s
ribaine s. f. querelle
"Cette ribaine fut incontinent apaisée" (Du Pinet, dans Cartes, cosm. et plantz de ville, p. 143, éd. 1561) Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, par Frédéric Godefroy (1881)
16e s
riotte lien de fagot constitué d’une branche souple tordue 18e s
rollon barreau (s’emploie, pour les échelles, râteliers, chaises, etc.) 18e s
roquille récipient, ici en étain, correspondant à une mesure pour les liquides, égale au quart d’une chopine, soit environ 12cl. Une roquille se subdivise en 2 canons 18e s
rouanne sorte de compas, dont un membre coupe, pour faire des ronds et former des lettres sur un tonneau, pour l’identifier (ML) 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

S

A voir dans ... Document du
sachot sac en toile pour contenir des matières en poudre (ML) 18e s
sanguin il s’agit vraisemblablement de branches de cornouiller sanguin. Un balai de sanguin 18e s
saute-en-barque (Saintonge) petit fagot (ML) 18e s
siamoise ancienne étoffe de soie et coton, imitée de celle que les ambassadeurs de Siam avaient offerte à Louis XIV, avec chaîne en soie écrue, trame en coton peint (ML) 18e s
seilleau (ouest) ou seille, seau en boissellerie (ML) Drap pour seille : juste bon à laver le sol 18e s
serviable qui peut servir. Inserviable : qui ne peut plus servir. 18e s
siège de fontaine planchette sur laquelle on installe une fontaine qui sert à se laver les mains 18e s
soufflet de fertatage  ? outil de tonnelier indéterminé 18e s
sous-ventrière longe de cuir, grande sangle qu’on passe sous le ventre d’un cheval attelé (ML) 18e s
subhastation , s. f. (Gramm. & Jurisprud.) est une vente d’un ou plusieurs héritages d’un débiteur, qui se fait au banc de cour de la justice des lieux où les héritages sont situés, après qu’ils ont été publiés & criés trois jours consécutifs audit banc de cour, & la troisieme & derniere de ces criées.

Ces ventes ont été ainsi appellées parce qu’elles tirent leur origine des ventes judicielles usitées chez les Romains qui se faisoient sub hastâ ; on plantoit une pique au lieu où la vente se faisoit à l’encan, pour marque de l’autorité, car cette vente ne se faisoit qu’en vertu d’une ordonnance du préteur.

Les subhastations sont usitées dans quelques provinces, comme Bresse, Bugey, Gex, & Valromey ; elles ont été confirmées dans cet usage par des lettres patentes de Novembre 1602, & par des déclarations des 3 Juillet & 6 Décembre 1702.
surannation Encyclopédie : LETTRES DE, s. f. (Gram. Jurisprud.) on entend par surannation le laps de plus d’une année qui s’est écoulé depuis l’obtention de certaines lettres de chancellerie. Les lettres de surannation sont celles que le roi accorde pour valider d’autres lettres qui sont surannées. Cet usage qui s’est conservé dans les chancelleries vient de ce qu’autrefois chez les Romains toutes les commissions étoient annales. Voyez le style de la chancellerie par Ducrot. (A) Titres de l’Hôtel de Ville de Cognac 18e s.
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

T

A voir dans ... Document du
table de marbre Encyclopédie : (Jurisprud.) est un nom commun à plusieurs jurisdictions de l’enclos du Palais, savoir la connétablie, l’amirauté & le siege de la réformation générale des eaux & forêts. Chacune de ces jurisdictions, outre son titre particulier, se dit être au siege de la table de marbre du palais à Paris. L’origine de cette dénomination, vient de ce qu’anciennement le connétable, l’amiral & le grand-maître des eaux & forêts tenoient en effet leur jurisdiction sur une grande table de marbre qui occupoit toute la largeur de la grand’salle du palais ; le grand chambrier y tenoit aussi ses séances. Cette table servoit aussi pour les banquets royaux. Du Tillet, en son recueil des rangs des grands de France, pag. 97. dit que le dimanche 16 Juin 1549, le Roi Henri II. fit son entrée à Paris ; que le soir fut fait en la grand’salle du palais le soupé royal ; que ledit seigneur fut assis au milieu de la table de marbre. Cette table fut détruite lors de l’embrâsement de la grand’salle du palais, qui arriva sous Louis XIII. en 1618. Titres de l’Hôtel de Ville de Cognac 18e s.
taillefond (Saintonge) petite doloire de tonnelier (ML) 18e s
tailloir  ? 18e s
tamisailles (Saintonge) petites traverses de la mée sur lesquelles va et vient le tamis (ML) 18e s
terrage Voir agrier
terre de bujour la terre qui sert à fabriquer les bujours (Poitou & Saintonge), cuviers à lessive, de forme ronde. 18e s
terre de brizard (Saintonge) sol dérivé des dépôts tertiaires et composé d’argile (ML) 18e s
terre sigillée Terre généralement utilisée en poterie dont on ne garde que les particules les plus fines qui vont vitrifier à la cuisson. Elle est de couleur rouge, en raison de la présence d’oxyde de fer. 1630 - Comment les pères Jésuites combattaient les épidémies dans leur collège d’Angoulême 17e s
thériaque Un remède contre la peste. La thériaque (appelée θηριακή par les Grecs) est un célèbre contrepoison rapporté à Rome par Pompée, puis complété par Andromaque, médecin de Néron.
A la fin du XIXe siècle, selon le Codex, la formule légale de la thériaque était la suivante :
Opium de Smyrne 120 g
gingembre 60 g
iris de Florence 60 g
valériane 80 g
acore aromatique 30 g
rapontic (rhubarbe) 30 g
quintefeuille (potentille) 30 g
racine d’aristoloche probablement Stephania tetrandra (en) à l’origine 10 g
racine d’asarum 10 g
racine de gentiane 20 g
racine de meum 20 g
bois d’aloès 10 g
cannelle de Ceylan 100 g
squammes de scille 60 g
dictame de Crète (marjolaine) 30 g
feuilles de laurier 30 g
feuilles de scordium (Teucrium scordium) 60 g
sommités de calament 30 g
sommités de marrubes (Marrubium vulgare) 30 g
sommités de pouliot des montagnes (peut-être une espèce de menthe ou de germandrée) 30 g
sommités de germandrée petit-chêne ("chamaedrys") 20 g
sommités de chamaepitys (un bugle soit Ajuga iva, soit Ajuga chamaepitys) 20 g
sommités de millepertuis 20 g
rose rouge 60 g
safran 40 g
fleurs de stoechas (lavande) 30 g
écorce sèche de citron 60 g
poivre long 120 g
poivre noir 60 g
fruits de persil 30 g
fruits d’ammi 20 g
fruits de fenouil 20 g
fruits d’anis 50 g
fruits de « séseli de Marseille » (Seseli tortuosum) 20 g
fruits de daucus de Crète (carotte) 10 g
fruits d’ers (Vicia ervilia 200 g
fruits de navet 60 g
fruits de petit cardamome 80 g
agaric blanc (champignon de Paris) 60 g
suc de réglisse 120 g
cachou 40 g
gomme arabique 20 g
myrrhe 40 g
oliban 30 g
sagapénum (gomme séraphique) 20 g
galbanum (extrait de férule) 10 g
opopanax 10 g
benjoin 20 g
castoréum 10 g
mie de pain 60 g
terre sigillée 20 g
sulfate de fer sec 20 g
bitume de Judée 10 g
On pilait toutes ces substances, convenablement desséchées, puis on les passait au tamis de soie de manière à obtenir une poudre très fine et à laisser le moins possible de résidus : c’était la poudre thériacale. On prenait alors 1 000 grammes de cette poudre, 50 grammes de térébenthine de Chine, 3 500 grammes de miel blanc et 250 grammes de vin de Grenache.

On liquéfiait dans une bassine la térébenthine, et on y ajoutait assez de poudre thériacale « pour la diviser exactement ». D’autre part on faisait fondre le miel et, tandis qu’il était assez chaud, on l’incorporait peu à peu au premier mélange ; on y ajoutait alors par petites quantités le reste de la poudre et du vin, ce qui devait donner finalement une pâte un peu molle, appelée électuaire.

Après quelques mois, on triturait de nouveau la masse dans un mortier pour la rendre parfaitement homogène.

La modification la plus importante fut, dans la seconde moitié du XIXe siècle seulement, l’abandon de la chair de vipère desséchée.
(Wikipédia)
1630 - Comment les pères Jésuites combattaient les épidémies dans leur collège d’Angoulême 17e s
tierçon fût d’environ 440 litres. Le tierçon fait de 60 à 62 veltes. La velte faisait environ 7,5 l 18e s
timbre grande auge de pierre, de forme quadrangulaire, servant généralement à faire boire le bétail 18e s
tin (Saintonge) morceaux de bois qui servent à surélever les fûts dans la cave ou le chai, pour qu’ils ne reposent pas par terre (ML) 18e s
tire bourre
un tire-bourre

habituellement, c’est un instrument servant à extraire d’un canon de fusil une balle non tirée. Il figure dans l’inventaire du château d’Ecoyeux parmi les outils du tonnelier. Son utilisation dans ce métier reste à préciser.

18e s
tire-en-arre peut-être pour tire à barre, outil servant à placer la barre qui soutient le fond des fûtailles 18e s
tire-fond vis emmanchée à un anneau de fer dont se sert le tonnelier pour ajuster la dernière pièce au fond d’un tonneau (ML) 18e s
tire-fretoc  ? outil de tonnelier indéterminé 18e s
toile de rousse  ? 18e s
traquenard piège à loups. La présence de cet piège indique qu’il pouvait y avoir des loups dans cette région au 18ème siècle. La présence de cet animal est encore signalée dans cette région jusque vers 1875. 18e s
trique ou trille (Saintonge) gros bâton, gros morceau de bois, parement de fagot 18e s
truite pour trutte, tuyau ou cannelle de cuvier à lessive 18e s
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Mot ou expression Définition

V

A voir dans ... Document du
vanette petit van en osier pour ôter la poussière de l’avoine (ML) 18e s
velours d’Utrecht velours chaîne réalisé principalement à partir de poil de chèvre et souvent décoré par frappage. Sert en ameublement. 18e s
velte mesure de capacité pour les liquides. La velte faisant environ 7,5 l, ce qui donnerait, pour une barrique de 27 veltes, environ 200 l . Voir aussi tierçon. 18e s
ventrière ou sous-ventrière longe de cuir, grande sangle qu’on passe sous le ventre d’un cheval attelé (ML) 18e s
verrine espèce de cloche de jardinier, formée de morceaux de verre assemblés avec des lames de plomb (ML) 18e s
vesce plante légumineuse fourragère. Mêmes usages que la gesse 18e s
vireberquin vraisemblablement vilbrequin 18e s
volant instrument à lame courbe avec un long manche qui tient de la serpe et de la faucille (ML) voir croissant 18e s
volette claie en osier 18e s

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Rechercher dans le site

Un conseil : Pour obtenir le meilleur résultat, mettez le mot ou les mots entre guillemets [exemple : "mot"]. Cette méthode vaut également pour tous les moteurs de recherche sur internet.