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Inventaire des sources de l’hagiographie angoumoisine, par Eusèbe Castaigne (1845)

lundi 31 mars 2008, par Pierre, 1554 visites.

Eusèbe Castaigne, Bibliothécaire de la ville d’Angoulême, Secrétaire et fondateur de la Société Archéologique et Historique de la Charente, fait un inventaire détaillé et critique de l’hagiographie angoumoisine. L’auréole ne fait pas le saint ...

Source : Bulletins et Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente - Année 1845

C. — Vies et Miracles des saints personnages.

52.- MS. – Incipit Ordinarium officii beati Ausonii martiris et primi Engolisme episcopi, necnon et aliorum Sanctorum quorum corpora féliciter in ecclesia et abbatia ipsius beati martiris requiescunt, videlicet ejusdem Ausonii martiris et episcopi, Aptonii episcopi Engolismensis, Cesarii beati Ausonii et ecclesie Engolismensis archidiaconi, Eparchii abbatis, Calfagie virginis  ; pet. in-4°.

Manuscrit sur papier, paraissant remonter au quinzième siècle. Ce n’est en réalité que le Propre du monastère de Saint-Ausone ; mais on doit considérer le texte des légendes qu’il contient comme l’une des plus anciennes rédactions des Vies des principaux Saints de notre diocèse.

Ce volume fait partie de la bibliothèque de M. Alexis Callaud, négociant à Angouléme.


53.- Officia propria festorum Sanctorum Episcoporum, diœcesis Angolismensis, et aliorum Sanctorum almi Monasterii Sancti Ausonii, civitatis Angolismensis, ad ritum et formam officii novi Breviarii à Concilio Tridenlino reformati, redacta ; Parisiis, apud Franciscum Huby, via Iacobœa, sub signo viridis Foliculi, ch. cVI, (1606)  ; in-8 » de 51 feuillets chiffrés, plus un autre qui ne l’est pas. Les quatre premiers feuillets sont paginés au lieu d’être foliotés, ce qui fait que les chiffres 5, 6, 7 et 8 se trouvent répétés.

Ce volume n’est autre chose que l’imprimé du manuscrit qui fait le sujet de l’article précédent ; mais les légendes y ont déjà subi des retranchements considérables. Il est rare ; je n’en connais que deux exemplaires en mauvais état, celui de M. l’abbé Guigou , chanoine de la cathédrale d’Angoulême, et le mien.


54. – Proprium Sanctorum Ecclesiœ et Diœcesis Engolismensis, auctoritate reverendissimi in Christo D. D. Antonii de La Rochefoucauld, praedictae Ecclesiae Episcopi, nec non Dominorum ejusdem Ecclesiae Capituli ordinatum, et ad formam Breviarii Romani accommodatum ; Engolismae, apud Claudium Rezé, Régis et urbis Typographum, MDCXXXIII  ; in-8° de deux feuillets préliminaires et 40 pages à deux colonnes, imprimé en noir et en rouge, avec l’écusson d’Antoine de La Rochefoucauld sur le titre, au revers duquel se trouve la table des fêtes des Saints du diocèse. Une Lettre latine du prélat à son Clergé occupe le second feuillet.

On trouve plusieurs copies manuscrites de ce Propre des Saints, dont l’imprimé est devenu fort rare ; M. l’abbé Guigou en possède un exemplaire, relié à la suite du volume décrit dans l’article précédent. Du reste, les légendes des Saints, qui conservent encore une certaine étendue dans le Propre de Saint-Ausone de 1606, sont, ici tout-à-fait écourtées.


55. - Saint Ausone.

Le monument le plus ancien où se trouve le nom d’Ausone (Ausonius), est un passage de certain écrit de notre évêque Hugues I, composé sur la fin du dixième siècle et cité le 18 novembre 1051 au second concile de Limoges, par un clerc d’Angoulême qui y accompagna l’évêque Rohon et y prit chaleureusement la défense de l’apostolat de saint Martial contre l’opinion d’un autre clerc de notre diocèse (Nova Biblioth. manusc. lib. du P. Labbe, tome II, p. 775). Pas un seul des historiens et des hagiographes antérieurs à cette époque ne mentionne le saint martyr que nous regardons comme notre premier évêque, et son nom ne figure ni dans les écrits de Grégoire de Tours, ni dans ceux d’Adémar lui-même, moine de Saint-Cybard. Ce silence de l’histoire ne laissant place qu’aux raisonnements hypothétiques d’une foi traditionnelle, je ne m’arrêterai point à discuter sérieusement, à l’instar de nos trop crédules historiens, l’époque où saint Ausone pourrait avoir vécu ; les légendes, auxquelles je renvoie pour tout le reste, nous le donnent comme disciple de saint Martial.

Voici la liste des Vies de saint Ausone, nommé quelquefois en langue vulgaire Ausony ou Ozony :
- 1°- Vetus Legenda apocrypha sancti Ausonii .—Dans les Acta Sanctorum de J. Bollandus et autres, Anvers, 1645-1794, 55 vol. in-fol., au 22 mai. C’est la légende qui se trouve dans l’Ordinarium manuscrit de Saint-Ausone (voir Art. 52), et qui a été reproduite en partie dans les Officia propria de 1606 du même monastère (voir Art. 55) et, avec une traduction, dans la Chronique des Evêques de M. l’abbé J.-H. Michon (voir Art. 55 et 51). Dom Rivet (Hist. littér. de la France, tome VI, p. 228) croit cette Vie du dixième siècle, et il se fonde sur ce que l’écrivain, « faisant souvent mention de saint Martial, ne lui donne jamais le litre « d’Apôtre. » Cette raison, jointe au passage cité par le clerc d’Angoulême au concile de Limoges, pourrait donner à penser que Hugues est l’auteur de cette légende, si les anachronismes et les absurdités dont elle fourmille, comparés à l’exactitude de la Petite Chronique d’Angoulême que je crois de lui, ne venaient s’opposer à cette opinion. Toujours est-il que l’écrit allégué n’était ni cette Petite Chronique, ni une Vie de saint Martial ; et j’ajouterai que la citation faite par notre clerc a beaucoup de rapport, si non dans les expressions qui ont pu être modifiées par l’orateur, mais du moins dans le sens et la forme de la phrase, avec le passage de la légende qui est relatif à l’état florissant de la ville de Limoges lors de l’arrivée de saint Martial.
-  Divi Ausonii Vita (auctore Francisco Corleo) . — C’est la Vie arrangée par Corlieu, dont j’ai déjà parlé (voir Art. 28). Dans sa préface et dans son récit, l’auteur fait de vains efforts pour rendre vraisemblables les choses extraordinaires qu’il nous raconte dans un style de rhéteur, bien éloigné de la crédule naïveté du vieux légendaire. Cette nouvelle Vie de saint Ausone a été réimprimée, avec un commentaire de Daniel Papebroeck, dans les Acta Sanctorum des Bollandistes, au 22 mai.
-  Vie de saint Ausone , par Courlay, 1636, in-8°. — Cette Vie, mentionnée dans la Bibliothèque historique de la France (tome I, n° 8,285), n’est sans doute qu’une traduction de la Vie latine arrangée par Corlieu, dont le nom se trouverait ici dénaturé.
-  La Vie de sainct Ausonin ou Ausone . — Dans les traductions françaises qui ont été faites de la Fleur des Vies des Saints du jésuite espagnol Ribadeneyra, parmi lesquelles il faut distinguer celle des PP. Gaultier et Bonnet, Paris, 1641, 2 vol. in-fol., fig.

On peut consulter aussi les Vies des Saints d’Adrien Baillet, Paris, 1701, 4 vol. in-fol. et autres éditions, ainsi que plusieurs autres recueils du même genre.

L’église d’Angoulême célèbre la fête de saint Ausone le 22 mai ; et si sa légende est placée dans quelques recueils au 11 juin, cette erreur provient de ce qu’on aura confondu ce jour avec le 11 des calendes de juin.

En 1118, l’évêque Gérard II fit transporter les restes qu’on vénérait pour être ceux de saint Ausone, du lieu où ils étaient d’abord, près la porte de l’église du monastère, au lieu où ils furent découverts par les Protestants, c’est-à-dire derrière le grand autel. Cette translation était célébrée le 30 mars.

Quant à la prétendue identité de notre saint avec le poète Ausone, en voici l’origine. Quelques manuscrits du poète lui donnent les prénoms de D. Magnus, et certains savants de la fin du quinzième siècle interprétèrent le D par Divus au lieu de Decius ; ce qui, réuni à diverses pièces chrétiennes qui figurent parmi -les œuvres d’Ausone, le fit bientôt regarder comme un chrétien, et même comme un saint évêque de Bordeaux (Trithemius, Script, eccles.). Cette opinion prévalut pendant longues années, et l’édition d’Ausone donnée par Etienne Charpin (Lugduni, 1558, in-8°) porte sur son frontispice un médaillon représentant le poète consulaire en capuchon de moine, avec ces mots D. AVSONIVS EPS BVRDEG. Mais notre compatriote Élie Vinet, dans la Vie qu’il a publiée à la tête de son édition de cet auteur (Burdigalae, 1573-80, in-4°), fait remarquer avec justesse que ce n’est point parmi les évêques de Bordeaux, mais parmi ceux d’Angoulême, qu’il faut chercher un Ausone ; et il en conclut un peu légèrement que le poète, à raison de sa grande réputation, a pu être appelé dans notre ville à l’épiscopat : potest Ausonius Burdigalensis è Santonico suo [agro) ad summum Engolismam sacerdotium accitus fuisse. Élie Vinet désigne ici la maison de campagne qu’Ausone possédait dans le pays des Santons, probablement pour se rapprocher du sens de la légende qui fait naître saint Ausone à Mortagne (Mauritania), en Saintonge. L’opinion du savant commentateur ne me semble pas mieux appuyée que tout ce qu’on a écrit sur notre saint, et il me serait difficile d’admettre qu’un monastère de vierges eût été fondé sous l’invocation de l’auteur du Centon nuptial.

On connaît un tiers de sou d’or des temps mérovingiens, frappé à Saintes SANTONIS, avec le nom du monétaire AVSONIVS (voir p. 195 et pl. 5 des Antiq. de la ville de Saintes et du département de la Charente-Inférieure, par M. le Baron Chaudruc de Crazannes, Paris, 1820, in-4°). Ce monétaire était-il de la famille du poète, ou de la famille du saint ?....


56. — Saint Aptone ou Aptony (Aptonius, Aphtonius ou Altonius), frère et successeur de saint Ausone ; — saint Césaire (Cesarius ou Cœsarius), archidiacre ; — sainte Calfagie ou Caléfagie (Calfagia ou, Calefagia) > vierge ; — et Caliague (Caliaga), vierge, sœur d’un prétendu Garrulus, gouverneur d’Angoulême.

Aucune donnée historique ne vient confirmer l’existence de ces saints personnages, qui n’a d’autre base que les légendes conservées dans l’Ordinarium de Saint-Ausone (voir Art. 32).


57. — Saint Germer.

Saint Germer ou Germier (Germerius ou Geremarus), passe pour être né à Angoulême du temps des Visigoths Ariens, sous leur chef Évaric. Il devint évêque de Toulouse dans le sixième siècle, mourut après plusieurs années d episcopat, et fut inhumé à Muret (ad Murellum oppidum).

Sa Vie (Vita sancti Germerii, episcopi Tolosani, cum commentario Danielis Papebrochii) se trouve dans les Acta Sanctorum des Bollandistes, au 16 mai, et en partie dans le tome III (pag. 585 et suiv.) du Recueil des Historiens de Dom Bouquet.

Il est dit dans cette légende que Clovis fit venir saint Germer auprès de lui, pour l’entendre parler des choses de Dieu. — Interrogavit autem Rex : « quis es tu ? unde ? et quod nomen habes ? » — Tunc respondit : « Germerius à baptismo vocor, natus in civitate Incolismis, in territorium Tolosanum ad discendas litteras in pueritia missus, in Sanctonica civitate subdiaconus factus, in termino Yconio (lieu inconnu qu’on a cru reconnaître, peut-être à tort, dans Jonzac , anciennement Yonssac) diaconus ordinatus, in civitate Arisitand (lieu inconnu, peut-être Arsat ou Arsac, ancien prétendu évêché du Rouergue, d’autres lisent Parisitana episcopali munere inunctus, quamvis indignus ; tamen in Deo confido. Tune respondit Rex : « omnis qui se exaltat humiliabitur, et qui se humiliat exaltabitur. Bonus es tu, et Spiritus Dei loquitur in te. » — Invitavit autem illum ut accumberet mensae, etc....

Les savants bénédictins, auteurs de l’Histoire générale du Languedoc (Paris, 1730-42, 4 vol. in fol.), semblent avoir prouvé (tome I, note LXIX, p. 672) que celte Vie de saint Germer, qu’on attribuait à son disciple Pretiosus, n’est pas antérieure au onzième siècle. Ils sont dans la vérité, surtout en ce qui regarde la partie de ce document relative aux miracles du saint ; mais il me serait impossible de me ranger de leur avis lorsqu’ils prétendent qu’on doit lire, dans le fragment cité plus haut, Jerosolymis, au lieu d’Incolismis. Ils se fondent sur un endroit où il est dit que Germer, partant d’Angoulême, traversa la mer pour se rendre à Toulouse, transito mari, Tolosanis partibus venit ; mais, sans admettre avec le commentateur Bollandiste qu’on ait voulu désigner ici le passage de la Gironde, ne peut-on pas considérer ces mots transita mari comme ayant été interpolés par un copiste ignorant ? Et puis, s’il est vrai que saint Germer ait été envoyé dès son enfance pour étudier à Toulouse et qu’il ait été fait sous-diacre à Saintes, il doit avoir pris naissance plus probablement à Angoulême qu’à Jérusalem.

Le culte de saint Germer fut renouvelé au dix-septième siècle par Charles de Montchal, archevêque de Toulouse, qui avait été chanoine d’Angoulême et abbé de Saint-Amand-de-Boixe. — Voir aussi sur saint Germer les Vies des Saints de Baillet, au 16 mai.


58. — Saint Éparche ou saint Cybard.

Saint Éparche ou Éparque (Eparchius ou Eparcus), Chipart ou Cybard (Séparons), natif du Périgord, vint dans le sixième siècle à Angoulême, où il mourut, d’après le moine Adémar, du temps de Childebert I, fils de Clovis , mais mieux, d’après Grégoire de Tours, du temps de Childebert II, fils de Sigebert.

Grégoire de Tours parle longuement de saint Cybard dans son Historia ecclesiastica Francorum (lib. VI, cap. VIII), où, entr’autres miracles, il lui attribue la résurrection d’un pendu ; mais je dois faire remarquer que le Chapitre relatif à notre saint ne se trouve pas dans tous les manuscrits. Le même auteur consacre un article spécial à saint Cybard, dans son livre de Gloria Confessorum (cap. CI), où est raconté un miracle du même genre, qui n’a lieu qu’après la mort du saint, par son intercession (S. Gregorii, ep. Turon. Opera, édit. de Dom Ruinart, Paris, 1699, in-fol., et dans le tome II (p. 74 et suiv.) du Recueil des Historiens de Dom Bouquet).

Voici la liste des Légendes de saint Cybard :
- 1°— Vita et Miracula sancti Eparchii confessoris, item de Virtutibus ejusdem sancti Eparchii : — dans le recueil de Surius de probatis Sanctorum Historiis, Col. Agrip., 1371-76, 6 vol. in-fol., au 1er juillet (Surius en a retouché le style à sa manière) ; — dans les Vitae SS. Patrum, etc., ad appendicem, Lugd., 1625 , in-fol., de Gonon (d’après le Bréviaire et d’anciens manuscrits de l’abbaye de Saint-Cybard, mais avec des retranchements ) ; — dans le tome I (p. 267 et suiv.) des Acta Sanctorum ordinis S. Benedicti, Parisiis, 1668-1701, 9 v. in-fol., de J. Mabillon ; — dans le tome II (p. 519-25) de la Nova Bibliotheca MSS. Librorum, Parisiis, 1657, 2 vol. in-fol., du P. Ph. Labbe (d’après le Sanctoral de Bernard Guidonis et d’autres MSS.) ; — et enfin, cum commentario J.-B. Sollerii, dans les Acta Sanctorum des Bollandistes, au 1er juillet.

Quelques critiques regardent cette Vie comme authentique, parce que l’auteur s’exprime ainsi dans son préambule : cum haec quae dixero sub oculis omnium fuerint peracta ; mais on sait que c’est une façon de parler souvent employée par les légendaires du moyen-âge, pour donner un certain air de vérité à leurs récits extraordinaires. Pour moi, je crois tout simplement, et j’oserais presque l’affirmer contre l’opinion de Dom Rivet (Hist. littér. de la France, tome III, p. 407 et suiv, et tome VI, p. 495 et suiv.), que cette Vie est celle que l’Historien de nos évêques et de nos comtes (voir Art. 18) nous apprend avoir été composée par notre prélat Hugues I : dicitur etiam de praedicto pontifice quod Vitam beati Eparchii scripserit. Elle me paraît du moins être sortie de la même main que la légende de saint Ausone que j’ai cru devoir lui attribuer plus haut (voir Art. 55).

Les Leçons [Lectiones] de l’Ordinarium du monastère de Saint-Ausone (voir Art. 51), relatives à saint Eparche, sont à peu près composées de phrases et de lambeaux empruntés à Grégoire de Tours et à la légende que je viens de mentionner ; mais il y a dans le Cartulaire manuscrit de l’abbaye de saint Cybard un fragment d’une Vie de notre saint (Vita beati Eparchii) que je ne retrouve ni dans l’Ordinarium de Saint-Ausone, ni dans la légende imprimée.

- 2° — La Vie de sainct Éparche, in-4° de 16 pages, sans date, sans nom de lieu ni d’imprimeur, mais paraissant imprimée dans la première moitié du dix-septième siècle.

Comme je n’ai vu que l’exemplaire qui appartient à M. John Bolle, avocat à Angoulême, je ne puis affirmer si cet opuscule doit avoir un frontispice pour être complet ; mais rien ne parait l’indiquer. La vie commence ainsi : St Eparchius, vulgairement Cybard, etc. ; elle remplit 15 pages, et elle est suivie de quatre Hymnes latines et d’une Oraison aussi en latin en l’honneur du Saint, ainsi que d’une Hymne sur saint Martin. Paul Thomas a composé à la louange de saint Éparche une autre

Hymne latine, qui ne se trouve pas ici. Voir Pauli Thomae Engolismensis poemata, Angoulême, 1640, in-8°, et éditions antérieures.

- 3° — Vie de S. Éparése (lisez Éparche), vulgairement S. Cybar d’Angoulême ; Paris, 1642, in-4°.

Cette Vie , citée dans la Biblioth. hist. de la France (tome IV, suppl, n° 12,592), est peut-être la même que la précédente.

Saint Cybard est mentionné dans le Martyrologe d’Usuard (Martyrologium Usuardi monachi, édit. de J.-B. Sollier, Anvers, 1714, in-fol.) ; et sa Vie se trouve, au 1er juillet, dans le recueil des Vies des Saints du P. Fr. Giry, Paris, 1719, 5 vol. in-fol., dans celui d’Adrien Baillet, et dans d’autres ouvrages du même genre.

Le monastère de Saint-Cybard se vantait de posséder , parmi ses nombreuses reliques, celles de saint Grauld (Gradulfus ou Gratulfus), jeune homme que, d’après la légende, saint Éparche aurait ressuscité.


59. — Saint Amand.

Saint Amand (Amantius ou Amandus), natif de Bordeaux, disciple de saint Cybard, se serait retiré, dit-on, dans la forêt de Boixe (de Buxia), où il serait mort vers l’an 600. Grégoire de Tours et les anciens Matyrologes n’en font aucune mention.

L’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe, conservait sans doute sur son patron quelque légende particulière que je ne connais pas ; je me contenterai donc de renvoyer aux Histoires générales de la Province et du Diocèse, et au Propre de 1655 (voir Art. 54).


60. — Saint Salve et Saint Supéri.

Saint Salve, Sauve ou Sauge (Salvius), évêque d’Angoulême, et saint Supéri ou Exupéri (Superius), son disciple, furent assassinés à Valenciennes, vers l’an 801. Il est parlé de saint Salve dans Usuard (Martyrol. Usuardi, Antuerp., 1714, in-fol.) et autres matyrologistes, et dans le chroniqueur Sigebert (Sigeberti Gembl. Chron., Parisiis, 1515, in-4°). Mentionnons les deux pièces suivantes :
- 1° — Vita sancti Salvii episcopi (Engolismensis) et martyris, cum Commentario Godefridi Henschenii ; — dans les Acta Sanctorum des Bollandistes, au 26 juin, et en partie dans le tome III (p. 646 et suiv.) du Recueil des Historiens de Dom Bouquet.
- 2° — De sancto Salvio et Superio ejus discipulo, apud Valencenas, — dans les Acta Sanctorum, au même jour.


61. — Saint Gautier.

Saint Gautier (Walterius, Gualterius on Galterius), premier abbé de Lesterps en 1052, mourut le 11 mai 1070.

Sa Vie fut écrite immédiatement après sa mort : Vita beati Gualterii abbatis et canonici Stirpensis, auctore Marbodo, Andegavensi archidiacono (postea Redonensi episcopo). Elle figure dans les Acta Sanctorum des Bollandistes, au 11 mai.

On trouve aussi une Vie de saint Gautier dans l’Histoire sacrée de la vie des Saints principaux, etc. du diocèse de Limoges, par J. Collin, Limoges, Martial Barbon, 1672, in-12, et une autre dans l’ouvrage du même auteur intitulé : Florilegium sacrum Lemovicense, Lemovicis, 1675, in-16. Voir encore les Vies des Saints d’Adrien Baillet, au 11 mai, et autres recueils du même genre.
[Comme je ne connais aucune pièce particulière de. quelque authenticité et de quelque importance à signaler sur les autres Saints de notre province, je me contenterai de renvoyer à la Tablette hagiologique donnée par M. l’abbé Michon (Statist. monument, de la Charente, p. 105), ainsi qu’aux traditions locales qui pourraient la compléter.]


62.— Personnages morts en odeur de sainteté.

On n’a pas manqué dans tous les temps de faire passer un certain nombre de personnages, et entr’autres notre comte Jean, dit le Bon, comme étant morts en odeur de sainteté. Mon intention n’est pas d’en donner ici la liste, et je ne fais cet article que pour avoir l’occasion de cataloguer les deux ouvrages suivants :

- 1 — Vie de Victorine de Galard-Terraube, décédée à Paris, en odeur de sainteté, le 8 février 1856 ; Paris, 1858, in-12, et nouv. édition, ibid. 1840, in-12. — Cette demoiselle a vécu plusieurs années à Angoulême, où son père a été le dernier Gouverneur de l’École royale de Marine , de 1825 à 1850.
- 2°— Vie de Rose-Françoise Gilbert des Héris, morte (à Angoulème) en odeur de sainteté le 6 janvier 1840, suivie de Lettres spirituelles et de Notices écrites par elle-même, par M. l’abbé Michon, supérieur (alors) de l’École de La Valette ; Paris (Angoulême, impr. de Reynaud), 1841, in-12.

EUSEBE CASTAIGNE, Bibliothécaire de la ville d’Angoulême, Secrétaire de la Société Archéologique et Historique de la Charente.

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