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Les châtellenies du duché d’Angoulême et de ses entours au XVIe siècle

Compilation et essai de cartographie

mardi 30 janvier 2018, par Christian, 2097 visites.

Les détenteurs de petits fiefs devaient aveu et dénombrement à des seigneurs châtelains, « à cause [de leur] château et châtellenie », mais cette dernière ne se résumait pas à une sorte d’échelon intermédiaire au sein du système féodal, juste en dessous du comte, duc ou roi : les châtellenies étaient, selon les termes de Jean Burias, « les cellules de l’organisation politique, administrative et judiciaire du comté ». Elles jouaient même un rôle économique non négligeable. En effet, « Celuy qui a droit de Chastellenie est fondé d’avoir chastel ou merc [1] de chastel ; grands chemins peageaux ; la cognoissance des delits faits en iceux chemins ; acquits ; branchieres [2] ; travers [3] ; prevostés ; foires ; marchez ; seaux de contracts [4] ; mesures à bled et à vin, dont il prend le patron à soy-mesme ; Et au merc du gibet de sa justice patibulaire peut mettre trois pilliers. / Le Seigneur Chastellain est fondé d’avoir toute Justice, haute, moyenne et basse… » (Nouveau coutumier général, 1724, t. IV, p. 533).

L’étendue de ces compétences comme la persistance d’une institution qui, apparue au cours du XIe siècle, s’est maintenue tant bien que mal jusqu’à la Révolution a certainement favorisé l’émergence, autour des châteaux, de petites villes dont beaucoup devinrent à la Révolution chefs-lieux de district (La Rochefoucauld, Confolens, Ruffec, Cognac et Barbezieux) ou au moins de canton (La Valette, Blanzac, Marthon, Montbron, Chabanais, Nanteuil, Verteuil, Marcillac, Jarnac, Aubeterre…), et il n’est donc pas sans intérêt d’essayer de cerner la zone d’influence de chaque châtellenie en exploitant quelques listes de paroisses – car telle était l’unité. Or, si pour l’Aunis, la Saintonge et même l’Angoumois occidental, on dispose de la carte de la généralité de La Rochelle dressée vers 1700 par Jean-Baptiste Nolin et qui, dédiée à l’intendant Bégon, forme un utile complément au mémoire de ce dernier malgré des distorsions d’échelle et un parti-pris de continuité territoriale, et si on peut également se reporter à la carte des châtellenies de la sénéchaussée de Saintonge au début du XVIe siècle qu’a dressée Marc Seguin dans son Histoire de l’Aunis et de la Saintonge (t. III, Geste éditions, p. 49), il n’existe à ma connaissance rien d’équivalent pour l’Angoumois. Gustave Dupont-Ferrier et Jean Burias ont bien produit tous deux une carte où chaque siège de châtellenie est relié par de menus filaments aux paroisses qui en dépendaient, mais celle du premier est incomplète et peu lisible tandis que l’ouvrage du second est épuisé – il comporte également une carte des contours du duché, plusieurs fois reproduite, mais appliquée sur le fond d’une carte des cantons de 1955. Il nous a paru que l’utilisation de la couleur donnerait une idée plus juste du territoire (“détroit”, de districtum) de chaque châtellenie et, surtout, des discontinuités même si certaines ne sont probablement qu’apparentes (lorsqu’une paroisse enclavée dans une châtellenie voisine est en fait mitoyenne de celle à laquelle elle se rattache). Cela oblige certes à se reporter aux listes de paroisses – que nous avons reproduites à la suite, et qui peuvent être plus précises que la carte–, mais cela permet aussi de vérifier si les châtellenies sont jointives ou non.
Cela étant, l’entreprise se heurte à plusieurs problèmes. André Debord (« Le mouvement de paix et la naissance des châtellenies », in Yves Guéna, Château et territoire. Limites et mouvances, Annales littéraires de l’Université de Besançon n° 595, 1995, p. 25) juge même que c’est « une tâche insurmontable que de définir et de cartographier les frontières d’une châtellenie », les listes pouvant admettre des paroisses où le seigneur châtelain possédait simplement quelque bien ou quelque arrière-fief. La notion même de châtellenie apparaît brouillée, ainsi concurrencée par celle de mouvance mais, surtout, par celle de juridiction : les pouvoirs de haute justice ont souvent été octroyés à des vassaux (Debord, carte de Barbezieux, art. cit., p. 24 ; quelques cas aussi dans la châtellenie de Cognac chez Dupont-Ferrier, op. cit., p. 142) cependant que le ressort de justice direct des châtellenies pouvait ne pas coïncider avec leur détroit (nombreux exemples dans Burias) [5].
Utiliser un fond de carte reprenant les divisions administratives actuelles accroît encore les difficultés car certaines de nos communes regroupent deux ou plusieurs anciennes paroisses, qui pouvaient appartenir à des châtellenies distinctes. Dans ces cas de partage et lorsque les paroisses absorbées apparaissent sous leur dénomination, on les a figurées par un carré – parfois, d’ailleurs, il ne s’agit que de hameaux. En revanche, on a recouru à des zébrures bicolores chaque fois que la même paroisse ou commune se trouve mentionnée dans deux châtellenies différentes.
Ensuite, même si on s’en est tenu ici, autant que possible, aux XVe-XVIe siècles [6], les listes exploitées sont de dates diverses, ce qui laisse place à des changements. Enfin, rien n’assure que ces listes soient toutes complètes. Toutefois, lorsque les châtellenies ainsi reconstituées sont parfaitement jointives, ce peut être l’indice que rien ne manque… à quelques hameaux près.
Pour résumer, ces deux cartes sont à considérer avec prudence et en tenant compte des précisions, notamment de date, dont les énumérations sont assorties. Ce travail éminemment amendable ayant surtout pour intérêt d’ouvrir la voie à des recherches complémentaires – par exemple sur la diversité des poids et mesures.

 I. LE DUCHÉ DE 1515-1531

La première énumération exploitée est celle de Gustave Dupont-Ferrier, dans sa thèse latine Quæ fuerint (…) in Engolismensi “apanato” comitatu instituta, 1445-1515 (Picard, 1902, p. 219-234). En principe, il ne traite que des institutions du comté, mais sa liste de châtellenies correspond à l’étendue du duché constitué par François Ier pour sa mère en février 1515 :

« Francoys... roy de France, Scavoir faisons... que Nous, ayant regard au long temps qu’il y a que nostre comté d’Angoulmois est en mains de nos prédécesseurs et par eulx tenue, c’est assavoir par feue de bonne et très recommandée mémoire, nostre ayeul le conte Jehan, auquel elle fut baillé par le duc d’Orléans, Charles, son frère, subsécutivement par feu nostre ...père, le conte Charles, son filz, et dernièrement par Nous, jusques à présent ; pareillement, à l’ancienneté dud. conté.... de laquelle (sic) sont tenues et mouvans plusieurs baronnyes et chastellenyes, terres et seigneuries et, entre autres, les principaultez de Coignac, Chabenais, les baronnyes de la Rochefoucault, Ruffect, Montbron, Villebois et Montmoreau... ; desirans... l’extoller et élever, en tiltre et dignité de duché et, pour plus la décorer, à icelle adjouster et adjoindre les chastellenyes, terres et seigneuries de Jarnac, Chasteauneuf, Montignac et Bassac, tenues et mouvans de Nous, qui sont près et contigues dudit conté, en les exumans des autres lieux desquels ilz sont tenuz et mouvans ; pour ces causes par ces présentes.... joignons... inséparablement au corps dud. conté d’Angoulesme lesd. chastellenies, terres et seigneuries de Jarnac, Chasteauneuf, Montignac et Bassac.... Nous avons icelluy conté d’Angoulmois avec lesd. adjunctions... érigé... et érigeons, par ces présentes, en tiltre et dignité de duché... Si donnons en mandement... »

– et peut-être même va-t-elle au-delà. C’est en tout cas ce que suggère Jean Burias, qui a repris pour l’essentiel les mêmes documents dans sa thèse Géographie historique du comté d’Angoulême (1308-1531) (reprise en 1957 dans les Mémoires de la société archéologique et historique de la Charente datés de 1955), mais qui juge douteuse l’appartenance au duché des châtellenies d’Archiac, de Barbezieux, de Montendre et de Montguyon, mouvant plutôt du château de Saintes. Comme notre propos ici déborde les limites du duché pour couvrir l’ensemble du territoire de la Charente actuelle, nous exploiterons toutes les données fournies par Dupont-Ferrier, enrichies des apports éventuels de Burias et d’autres (en petit damier sur la carte), puis, dans un deuxième temps, nous nous occuperons des châtellenies des entours, quitte même à déborder pour cela les frontières départementales, afin de conforter les bornes des châtellenies “charentaises” au moyen de leurs confrontations.

Carte n° 1

Composition des châtellenies, énumérées du nord au sud et d’ouest en est :

On a écrit en majuscules les noms des principales châtellenies ; les autres, notées par des étoiles sur la carte, sont en général issues de démembrements (des châtellenies dans les châtellenies) et ont un territoire restreint.

RUFFEC, Ruffacum, Ruffiacum, Roffiacum. « La chastellanie de Ruffec : la ville et faulx bourgs dud. lieu, la parr. de Paizay-Naudouyn, Saveilhes [Saveille dans Paizay-Naudouin], Bretes [Brettes], S. Gervais, le Boc Aujay [Bois Augeais, auj. dans Nanteuil-en-Vallée comme Saint-Gervais], Charmet [Charmé], Longré, Bouyn [Bouin, 79], Theuziec [Tuzie], la Croix-Geoffroy [auj. dans Courcôme], la Magdeleine, Villefaignen [Villefagnan, “excepté le territoire de l’évêque de Poitiers”, est-il précisé en 1450], S. Martin [du Clocher], Thoizet et Ézie [= Taizé-Aizie], Bernac, Souvigné, Tel-Rabier [Theil-Rabier], Longdigne [Londigny], les Ajotz [Les Adjots] et Puy chemyn [non identifié], Ambories [Embourie], Tessec [La Forêt de Tessé], Piusay [Pioussay, 79], Ray [Raix], Queue d’Ajasse [dans Lorigné, 79], Montalambert [79], Condac, Han [Hanc, 79], les Tousches [dans Barro ?], le Brueilh [le Breuil-Coiffault, dans Hanc, selon la liste citée par Burias, p. 320, ou Le Breuil dans Pioussay selon le même, p. 243, note 19], la Faye, Ampuré [Empuré], Narsay al. Meseix [Narçay, auj. dans Loubillé, 79, et/ou Messeux, auj. dans Nanteuil], Biussac [Bioussac], Villegast, Aigue-Pendante [dans Barro], Villiers [le Roux] et Mont Jehan [Montjean]. » (Dupont-Ferrier ne donne pas de date, mais J. Burias, p. 320, en reproduit une de 1494 identique à l’orthographe près).
Le même Burias cite en outre, d’après un aveu de 1450, Vieux-Ruffec, Moutardon et Pougné (ces deux dernières paroisses auj. dans Nanteuil-en-Vallée), Villesoubier (Villesoubis dans Juillé) et Salles (de Villefagnan), ainsi que Beauvoir (paroisse qu’il n’a pas identifiée mais qui est la seule manquante dans sa liste avec Montjean : La Magdeleine “de Belveario”). Pour Villesoubis, voir “Angoulême” et pour les autres paroisses, voir “Nanteuil”.
« Narsay al. Meseix » : on ne sait s’il faut retenir les deux noms ou un seul ; Narçay figurera dans les listes du XVIIIe siècle, mais Messeux est proche des autres paroisses de la future châtellenie, puis commune, de Nanteuil qui sont ici mentionnées. On peut se demander si, entre 1450 et 1494, les différences ne procèdent pas du fait que cette châtellenie était en cours de constitution, aux lisières orientale et méridionale de celle de Ruffec.
On a ajouté sur la carte la Chèvrerie, dont le territoire a été pris ultérieurement aux paroisses voisines.

Aizie, Aizia : « Jehan d’Estouteville, chevalier... tenons..., à cause du chastel et comté d’Angoulesme,.. de mgr le conte.., nostre chastel et chastellenie d’Aizie, avec la moitié de la ville, chastellenie et ressort de Rouffect... » (1465).
Cette sorte d’indivision ou de parage subsistera jusqu’en 1584 : voir cet article sur le site des cyber-généalogistes de Charentes-Poitou.

Empuré : « chastellenie d’Empuré » (1473), son titulaire tentant depuis 1450 environ de se détacher de la châtellenie de Ruffec pour rendre directement hommage au comte. Tout était rentré dans l’ordre en 1535.

Saveille (dans Paizay-Naudouin) : droit de châtellenie acheté en 1508. Voir E. Biais, BSAHC 1915, p. 9 et la base Mérimée.

VERTEUIL, Vertellum, Vertollium, Vertolium. « la chastellanie de Vertueilh : la parr. de S. Méart [Saint-Médard] dud. lieu, Chenon, Barro, Lichières [Lichères], Fontclaras [Fontclaireau], Montpable [Monpaple, dans Fontclaireau] et leurs enclaves, Fontenilhes [Fontenille], Poursac, Moutonneau, S. Jeurre, al. S. Jeure, S. Joure [Saint-Georges], Aunac, S. Suplice [Saint-Sulpice], S. Gourson, Valances [Valence], S. Front, Coulstures [Couture], Chenomet [Chenommet], la terre du Vivier Jussault [Le Vivier-Jusseau, dans Chives, 17], de Bayec [Bayers], Chasteau-Regnault [Châteaurenaud, dans Fontenille] » (1487).
En 1476, une autre liste citée par J. Burias précise que Valence n’est qu’en partie de la châtellenie, mais mentionne en outre Donnezac [Domezac dans Saint-Gourson] et Luxé, attribué en 1496 à Montignac.

Aunac, Alnacum, Alniacum : érigé en châtellenie par Charles d’Angoulême en 1477. Démembrement de Verteuil comprenant Aunac, Saint-Front, Lichères et Chenon (Ch. Dangibeaud, « Verteuil et Bayers », BSAHC 1898, p. 182) ou Chenommet (A. F. Lièvre, BSAHC 1881, p. 33-34).

Le Vivier-Jussault a été érigé en châtellenie en 1478 et aurait eu pour détroit, outre Sècheboue (également dans Chives), des parties de Saint-Fraigne, Souvigné, Longré et Couture-d’Argenson… (Ch. Dangibeaud, « Verteuil et Bayers », même page).

Bayers : autre démembrement, avant 1489 : voir Abbé Fl. Chevalier, « Étude sur le terrier de la baronnie de Verteuil », BSAHC 1905, p. 80. Détroit : Bayers et, à partir de 1529, Moutonneau.

Château-Renaud (dans Fontenille) : châtellenie mentionnée dès 1447 (Burias, p. 158 ; A. F. Lièvre, BSAHC, 1881, p. 59-60). Avec Saint-Groux.

La « terre » de NANTEUIL, temporel de l’abbaye, avait un statut à part (J. Burias, p. 90-91), mais figurera au nombre des châtellenies d’Angoumois au XVIIIe siècle ; son territoire comprendra alors la plupart des paroisses aujourd’hui réunies dans la commune de Nanteuil-en-Vallée (Messeux, Moutardon, Cellettes, La Fayolle, Saint-Gervais…), ainsi que Vieux-Ruffec, Ligné, Salles [-de-Villefagnan] et Touchimbert, et Lonnes ; or on retrouve presque tous ces noms dans un texte mentionnant les mansionarii (fermiers ?) de l’abbaye au XVe siècle (BSAHC, 1886, p. 207) – dont trois (Salles, Ligné – sous la forme Lempniaco – et Lonnes) sont absents des listes de Dupont-Ferrier. Faute d’autres attributions, on a donné sur la carte ces paroisses à Nanteuil tout en conservant les autres à Ruffec. À noter que les cartes du XVIIe siècle placent Nanteuil en Poitou…


CONFOLENS, Confluens, Confluentia. « La chastellanie de Confolant : la parr. de S. Mesme [Saint-Maxime], dud. lieu ; de S. Berthomé [S. Barthélémy], S. Michel [le tout auj. dans Confolens], Champbon [Chambon, auj. dans Saint-Maurice], Chirac-le-Bas, Aisse [Esse], S. Martin [de Bourianne, dans Ambernac], Lesterp [Lesterps], Aussac [Ansac-sur-Vienne], Espenède, Jesse [Hiesse], S. Maurice [des-Lions], S. Christofle, Saugont [Saulgond], Lesignac sur Gorre [sur Goire, dans Saint-Maurice], le village de Vestizons [dans Hiesse]. » (1487-1501)

LOUBERT, Laubertum. « La Chastellenie de Loubert : la parr. de Mannot [Manot], de Loubert [unie auj. à Roumazières], de Chanterac [Chantrezac, auj. dans Roumazières-Loubert], d’Ambernac, de Genoilhac [Genouillac], Romazières [Roumazières], La Plue, al. la Pluye [“= Laplaud vel la Pouillerie, prope Laubertum”, auj. dans Roumazières-Loubert], Seuris [Suris], la Peruze [La Péruse] » (1488-1499).
Territoire apparemment stable jusqu’en 1789 : voir, mais pour la justice ; Rempnoulx du Vignaux, « La motte féodale de Loubert », BSAHC 1895, p. 175.

CHABANAIS, Cabanesium, Chabannaeum : « La Chastellanie de Chabanoys ; la parr. de S. Pierre et de S. Michel, Grenort et S. Sebastien, le bourg de Grenort [tout cela auj. dans Chabanais], l’eau entre deux ; la parr. d’Estagnat [Étagnac], de Chirac, d’Exideuilh, de Chebrat [Chabrac], de Lésignac [Lésignac-Durand], Mouzon, Massignac, Chassenon, Pressignac, S. Quentin. »
Vigier (Les Coutumes du pais et duché d’Angoumois, Aunis et gouvernement de La Rochelle, 1720, p. 533) ajoutera Verneuil, deux villages de Videix (87) et parties de Saint-Maurice, Saulgond, Sauvagnac, Suris et Le Lindois ; selon la même liste, Chirac, Exideuil, Mouzon, Massignac, Chassenon et Pressignac n’appartiendraient pas non plus en totalité à la châtellenie. Après confrontation avec les châtellenies voisines du Poitou, il semble qu’on puisse ajouter Verneuil, ainsi que Sauvagnac en partie (au XVIIIe siècle, il aurait été partagé avec La Rochefoucauld selon Boissonnade). En revanche, on verra en II que Chassenon et Pressignac dépendaient au moins en partie de Rochechouart.


MONTIGNAC, Montinhacum, Montiniacum : « la Chastellenie de Montignac : Montignac, Asnès [Anais], S. Amand de Boisses [de Boixe], Nanclars, Vervant, Villoignon, Aussac, Jaudes [Jauldes], Coullonges, Sembes [Xambes], Sellettes [Cellettes], Sigoignes [Sigogne dans Coulgens], Terreboure [Terrebourg dans Saint-Angeau] et Villars [dans Saint-Ciers sur Bonnieure], Vouharte, Sonneville, Roulhac [Rouillac], Genac, S. Cybardeaulx, S. Amand de Nouères, S. Genis [d’Hiersac], Lussier et Laterne [Luxé et La Terne], Bignac. » (1496)
Neuvicq (17) relevait aussi de Montignac, au moins en 1566 (Recueil de la Commission des arts, 1891, p. 275). A. F. Lièvre (BSAHC, 1881, p. 66-72) rapporte que Mansle, Puyréaux et une partie de Nanclars étaient disputés en 1502 entre Montignac et le chapitre de Saint-Pierre d’Angoulême. Il mentionne également comme faisant partie de la châtellenie en 1490 Villesoubis, Villejoubert, Chebrac [dans Montignac] et Le Temple [dans Rouillac ou dans Brie ?] (ibid. p. 215). Il confirme que, même dotée de la haute justice (BSAHC, 1878-79, p. 212), Luxé dépendait de Montignac (BSAHC, 1883, p. 102). Quant à la châtellenie poitevine de Tourriers, dont relevaient Bourdelais, dans Saint-Front, Fontclaireau et Saint-Ciers, elle semble avoir été associée étroitement à celle de Montignac, si bien qu’on finit par parler au XVIIIe siècle de « baronnie de Montignac et Tourriers » : A. F. Lièvre,BSAHC, 1881, p. 54, 81 et 83 et Abbé Fl. Chevalier, Notes historiques sur la paroisse de Puyréaux, 1903, note 1, p. 88.

LA ROCHEFOUCAULD, Rupes Fucaldi, seu Fulcaudi. Avril 1528 : « érection de la baronnie de la Rochefoucauld en comté et union de la baronnie de Marthon et des chastellenies de Blanzac, Montignac, Verneuil, S. Laurent de Céris et de Cellefrouin, en faveur de François II, de la Rochefoucauld, chambellan et parrain du roy », Actes François Ier, 2953.
« La chastellanie de la Rochefoucauld, la ville et parr. de la Rochefoucauld et ses enclaves, la parr. de S. Prieufz, al. S. Prieuch [= S. Projet] et S. Constant, le village de Beaumont [village proche de Saint-Constant ; non cité par J. Burias], la parr. de Bunzac, de Pranzac, de Taponnat, Chasseneuilh / Lavaure [La Vaure, dans Les Pins], Ste Columbe, S. Mary, S. Claud, Négret [dans Saint-Claud], Lussac, S. Cierq [Saint-Ciers-sur-Bonnieure], la Rochette (aussi attribuée à Angoulême), S. Amand de Bonnyeure, S. Angeau, Agris [en partie], Rivières » (1488).
Ajoutés par J. Burias en date de 1486 : Mouton en partie, Olérat (auj. dans La Rochefoucauld), Marsac (dans Pranzac), Souliers (Solier, dans Sainte-Colombe, A. F. Lièvre, BSAHC 1881, p. 83 ?), Saint-Vincent, Saint-Adjutory et Vitrac. Mais Mouton, Saint-Vincent et Vitrac étaient réclamés par le Poitou.

MONTBRON, Mons Berulphi : « La chastellenie de Montberon : la ville et parr. de Montberon, Orgedueilh et Mazeroles ; la parr. de Voulton [Vouthon], de S. Sornyn, de Villehonnour, de Rancoigne excepté le lac d’Arilhac, de Marilhac, Yverac et leurs enclaves, Roussines, Cherves et Chastellar [Cherves-Châtelars], Mazières, Escuratz [Écuras], Soyaulx [Suaux], Rouzèdes, Lyndoys [Le Lindois], l’enclave du débat de la Rochefoucault et Montberon, le lac d’Arilhac » (1488 et sv.).
La baronnie de Manteresse ou Monteresses regroupait entre 1456 et 1528 Mazerolles, Rouzède, Cherves, Châtelars et Suaux (notice de F. Marvaud sur les seigneurs de Montbron, BSAHC, 1851-52, note 2, page 100 ; Daniel Touzaud, « Une seigneurie de plein air », BSAHC, 1902-03, p. 244-248 notamment).


COGNAC, Compiniacum, Compniacum, Compnacum, Cogniacum, Cognacum. « La chastellanie de Coignac ; la parr. de Boutiers, Cherves, S. Suplice [Saint-Sulpice], Mesnac, Angles et Chasteau-Bernard, Burie [17], S. Laurens, Ars, Salles [d’Angles], Richemont [auj. réuni à Cherves], Genté, Villars [17], Croign et Javersac [Crouin et Javrezac], Aumosnerie de Coignac, Puypérou et l’enclave de Boys-Redont (17) » (1487 et sv.). Voir infra Puyperoux.
L’enclave de Saint-Georges de Richemont dépendait du siège de Saintes « delà la rivière de Charente », auquel était également attribué Javrezac en 1590 (voir II).

MERPINS, Merpisium. « La chastellanie de Merpins ; la parr. de Gimeux, de Sallignac et le Prunelar [Le Prunelas en Salignac, 17], Gensac et Roissac, Bourg-Charente et le village de Molins-neufz [auj. Moulineuf], S. Bris [Saint-Brice], S. Trojan [auj. réuni à Boutiers], Dompierre [17, sans Orlac, auj. dans la même commune], S. André et l’enclave de Louzac » (1488 et sv.).
Jusqu’en 1494, lui sont rattachées les châtellenies de Montausier, Montendre, Montguyon, Saint-Aulaye, Saint-Séverin, Palluaud et Montmoreau, ainsi que les paroisses de Saint-Nicolas de Peudry, Saint-Amant, Chadurie et Chaux, qui formeront ensuite les « terres à part » (Burias, p. 218). Au XVIIIe siècle, la châtellenie de Merpins se sera fondue dans celle de Cognac.
Louzac dépendait pour l’essentiel du siège de Saintes « delà la rivière de Charente » (voir II).

JARNAC, Jarnacum, Jarniacum, Gernacum. « Jarnac, la parr. dud. lieu ; les habitans de la mestaierie estans ès parr. de Jarnac et Sigoignes ; Mérignac, Triac, Bassac, le petit Marueil [Mareuil], Foussignac, Sigoignes [Sigogne], Vaulx [Vaux, auj. Vaux-Rouillac], Corbillac [Courbillac], Oulettes [Houlette], Chassors, Ste Severe, Nercillac, Reparsac, Berville [Bréville], Taressac [Tarsac en Saint-Saturnin ?], Raoulet [Roullet] et son enclave de Poictou, S. Seveurin [Saint-Surin, auj. dans Châteauneuf], Plezac [Plaizac], S. Palays l’Abbatu [dans Lignières-Sonneville] et Montsaultier [Massociès ou Massoulières, dans Verrières] » (1434, 1489, 1514).
On a compris dans la châtellenie Fleurac et Julienne qui ont été détachés respectivement de Vaux-Rouillac et de Chassors après 1789.

Bassac, Bassacum : terre de l’abbaye, érigée en châtellenie vers 1515 (Burias, p. 132).

BOUTEVILLE, Botavilla, : « La chastellenie de Boutheville : la parr. de S. Paul [dans Bouteville], d’Éraville, de Segonzac, la Paluz [auj. dans Gensac-La Pallue], Bonnueilh [Bonneuil], Malaville, le bourg de S. Anthoine de Malatraict [dans Péreuil], la parr. d’Ambleville, de Mainse [Mainxe], de Verrières, de S. Amand et Graves et de Angeac-Charante, de S. Mesme, S. Preuil, Sonneville [auj. réuni à Lignières], Touzac, Lignières, S. Fort, Angeac, Champaigne [Angeac-Champagne], Viville, Nonaville, Cristueilh [Criteuil], Ladiville, la Magdalene [auj. réuni à Criteuil] ».
J. Burias ajoute Bourg-Charente en partie (tout n’en serait donc pas dans Merpins), ainsi que Juillac-le-Coq mais, dans un autre passage (p. 91), il donne cette paroisse à la Saintonge – peut-être seulement pour la justice, toutefois… Gondeville était compris dans Saint-Même.
Il y avait contestation avec Blanzac sur la possession de Péreuil, y compris Saint-Antoine de Malatrait, et de partie des paroisses d’Angeduc, Porcheresse, Ladiville et Étriac (J. Burias,
op. cit., p. 105 et 140) – ce qui explique que Ladiville figure aussi chez Dupont-Ferrier comme relevant de Blanzac.

CHÂTEAUNEUF, Castrum novum : « la parr. dud. lieu, les Eschallatz [Échallat], Molidar [Moulidars], Champmillon, S. Cymeux [Saint-Simeux], Byrac [Birac], Vougisac [Voulgézac, aussi attribué à Blanzac], Macqueville (17), Vibrac, S. Simon, Monhac [Mosnac], S. Estephe [auj. réuni à Roullet], Essirueil [Sireuil, également attribué à Angoulême ?], Plassac, Jorignac [Jurignac, dont l’essentiel ressortissait à Blanzac selon Burias], Rouffrac [Rouffiac, auj. réuni à Plassac. Également attribué à Blanzac] ».

Vibrac : châtellenie mentionnée comme telle en 1553. Détroit : Vibrac, Angeac et parties de Saint-Simon, Saint-Amand et Graves (Joseph Durieux, notes sur la baronnie de Mareuil, Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord [BSHAP], 1898, note 2, p. 237 et base Mérimée).

ANGOULÊME, Engolisma : « ville d’Engolesme ; paroisses de Champniers, S. Yriers [Saint-Yrieix], l’Ousmeau [L’Houmeau, auj. dans Le Gond-Pontouvre], Espaignac [L’Isle d’Espagnac], Coulgeans, Rouelle [Ruelle], la Rochete, Fléac, Yersac [Hiersac], Asnières, Douzat, Montgomart (Montgoumard, auj. dans Bunzac], Montermi [Montermut, également dans Bunzac], les Umbrailhes [les Ombrais, dans Saint-Projet] ; Mornac, Brie, Maignac, Toulvre, Garat, Soueaulx [Soyaux] ; Vueilh et Engiget [Vœuil-et-Giget] ; Urtebize, Conbeloup [les deux dans Dirac], la Corrière [dans Torsac], Chiese Martin [Chez Marty dans Dirac] ; Puymerle [dans Torsac], S. Michel, Puymoyen, Narsac [Nersac], Cyrueilh [Sireuil], Lynars, Tripalis [Trois Palis], S. Saturnin, Vindelle, Roissac [dans Saint-Genis d’Hiersac ou dans Angeac ?], Juilhec et Villesorbier [Juillé et Villesoubis], la Couronne, Balezac [Balzac], Ébréon, Rocherault [dans Roullet] — Non valoir : la chastellenie de la Rocheandric, la parr. de Clez [Claix]. »
Jean Burias, qui donne à peu près la même liste p. 117 et 313-314, n’y fait pas figurer Roissac. En revanche, il ajoute Agris (« la Rochete et Agris »), Bessé et Gragonne ainsi que Roullet (« Roullet et Rocherault »). La Rochette et Agris seraient donc partagés avec La Rochefoucauld. Quant à Villesoubis, il semble bien relever de Ruffec, contrairement à Juillé (voir A. F. Lièvre, BSAHC, 1881, p. 62).

[La Rochandry, Rocha seu Rupis Canderici : « terre et sgie de la Rochandry... tenue homaigeement de mondit sgr le conte d’Engoulesme à cause de sad. conté... » (1464), mais, hormis cette mention, tous les documents font relever La Rochandry de l’évêque et la placent dans la sénéchaussée de Saintonge.
Selon J. Burias, la châtellenie s’étendait sur la totalité de Mouthiers et sur partie de Voulgézac et de Vœuil.]

[Touvre, Tolvora : « en la parroisse de Mornac, chastellenie de Toulvre » (1457). Même situation que La Rochandry.]

MARTHON, Marthonium. « La chastellanie de Marton : la ville [et] parr. de Marthon, la parr. de Chazelles, de S. Salvadour [Saint-Sauveur, auj. dans Marthon], de Souffrignac, de S. Paul [auj. dans Chazelles], de Sers, de Mainzac, de Grassac, de Charras, de S. Germain, de Bouex, de Vouzan, de Garat [également attribuée à Angoulême] » (1488 et sv.).
L’abbé Mondon (« Notes historiques sur la baronnie de Marthon », BSAHC, 1895, p. 237) donne presque la même liste, mais en terminant par « enclaves de Feuillade et de Garat ». Pour Feuillade, disputée entre Marthon et Villebois, voir ibid., p. 415-418. Mais la paroisse a été revendiquée aussi par Nontron, voir en II.
J. Burias ajoute Varaignes et Soudat (24) en date de 1486. Mais comme on le verra plus loin, il existait une châtellenie de Varaignes, démembrée de celle de Nontron, qui regroupait plus que ces deux paroisses et même en comprenait deux de la future Charente : Souffrignac et Eymoutiers.


ARCHIAC, Arciacum, Archiacum : « la chastellenie d’Archiac : Archeac et Arthenac, Barret et la Garde, la Cheze [Lachaise], S. Pallaye, Sierssac [Cierzac], Germignac, Juillac et Coguillec [Juillac-le-Petit et Coculet, réunis auj. dans Saint-Martial-sur-Né], Louzac [Lonzac], la Celle [Celles], Nueilles [Neulles], S. Larine [Ste Lheurine*], Nueillac [Neuillac], Moyns [Moings], Alatz-Champaigne [Allas-Champagne], Guymps, comprins les autres parroissiens demour. en la chastellenie de S. Maigrin, Bries en Archeac, S. Eugenne, ... Monchaude, Jarnac-Champaigne » (1496).
Sainte-Lheurine, y compris Marsac selon Burias. Une sentence de 1490 (BAHSA, 1892, vol. XX, p. 238) ne mentionne pas Montchaude, plus généralement attribué à Barbezieux, mais cette paroisse figure dans la liste de 1590 citée infra en II, qui omet en revanche La Garde et Neuillac, pourtant revendiquées par Jacques d’Archiac dans son aveu de 1472 (AHSA, 1876, p. 378) – mais Neuillac était probablement disputée entre Jonzac et Archiac (voir AHSA, 1892 (XX), p. 225 et 237 sv.).
La châtellenie n’aurait plus relevé du comté d’Angoulême depuis au moins 1470.

BARBEZIEUX, Berbezillum : « la chastellenie de Barbezieulx : Barbezieulx, Vignolles et S. Poul [auj. dans Vignolles], S. Seurin en Barbezieulx, Sallignac [Challignac], S. Bonnet, S. Hillaire et Saudeville [Xandeville, auj. dans Barbezieux comme Saint-Hilaire et Saint-Seurin], S. Aullaye [Saint-Aulais], S. Méart [Saint-Médard], Salles, Reignac, Bries et la Chappelle, Maguenault [La Chapelle-Maguenault, auj. dans Saint-Aulais], Bernoil en Barbezieulx [Berneuil], Coudercs [Condéon], Passirac, Boyresse, Guillemgeart et Martron [auj. Boresse-et-Martron, 17, et Guizengeard], Chillac et Oriolles. » (1496)
Barbezieux : « chef d’une baronie et châtellenie la plus belle et riche de toute la Saintonge, de vingt et cinq paroisses appelées Le Château, Saint-Mathias, Saint-Seurin, Salles, Challignac, La Chapelle, Brie, Saint-Aulais, Berneuil, Chillac, Passirac, Guizengeard, Boresse, Martron, Oriolles, Condéon, Reignac, Montchaude, Saint-Hilaire, Sandeville, Ovignac (Vignac), Saint-Médard, Saint-Paul, Saint-Bonnet, Vignolles » (Élie Vinet, 1568). Vinet ajoute donc Montchaude (attribué parfois à Archiac), ainsi que Le Château, Saint-Mathias et Vignac (ou Auvignac), trois paroisses comprises aujourd’hui dans le territoire de Barbezieux comme Saint-Hilaire et Xandeville.
Le dénombrement de 1659 remplacera Martron par La Garde à Rotard (dans Condéon).
Vignolles et Saint-Bonnet sont également attribués à la châtellenie de Blanzac.

BLANZAC, Blanziacum, Blanzacum : « la chastellenie de Blanzac ; la parr. de Blanzac, Porcheresse et S. Legier ; de Vignoles, Pereuilh et S. Bonnet [Vignolles et Saint-Bonnet sont également attribués à Barbezieux, y compris par Élie Vinet, cependant que Péreuil l’est aussi à Bouteville] ; de Courgeac, S. Laurens, Aignes, Mosnac [ou plutôt Nosnac, Nonac, selon Burias], Estriac [Étriac], S. Genys, Cressac, Deviat et l’enclave de Villeneuve, Pérignac, Puyperou [auj. réuni à Aignes], Voulgezac, Courjac [cité ici pour la deuxième fois], Ladiville, Angedeux [Angeduc], Rouffiac, Ambleville [Aubeville – en partie selon J. Burias], Jurignac, Mainfons, Champaigne et ses enclaves, Plassac, Bessac. » (1487-88)
J. Burias (p. 140) ajoute à la liste Bécheresse, Conzac (en Saint-Aulais) et Peudry (en Saint-Martial ; disputé avec Angoulême). D’autre part, Ladiville est également attribué à Bouteville, de même que Voulgézac, Jurignac et Rouffiac à Châteauneuf, au moins en partie.

MONTMOREAU, Mons Maurelli : « la ville et chastellenie de Montmoreau, réservé S. Amand [de Montmoreau] » (1488 et sv.).
Selon J. Burias, la châtellenie regroupait en 1499-1500 Bors, Court-Fourche [non identifié], Juignac, Sainte-Croix [dans Montmoreau], Saint-Amant de Montmoreau, Saint-Hilaire [dans Saint-Amant], Solier [dans Sainte-Colombe, voir supra “La Rochefoucauld”], Courgeac en partie et Chadurie. Est-ce à dire que Bors et Saint-Amant étaient partagés avec Aubeterre ?

VILLEBOIS, Villaboen. « la chastellenie de Villeboys : la parr. de S. Romant [Saint-Romain] dud. lieu ; d’Esdon [Édon], de S. Chibart et Pérat [Saint-Cybard et Le Peyrat, auj. unies à Blanzaguet], Champaigne [24 ; le petit saillant de Champagne-et-Fontaine, autour de Jaufrenie], Gurat, Ronssenac, Maignac et Rodas [auj. dans Magnac-Lavalette], Villars [auj. réuni à Magnac-Lavalette], Chavenat, Dignac, Cloulas [dans Dignac], Beaulieu [dans Dignac également], Roignac [Rougnac], Gardes, Salles [la-Valette], Vaulx [la-Valette], Blanzaguet, Combiers, les Oulmes [L’Houme, dans Fouquebrune] et Foulquebrune, Torsac, la ville et chastel de la Tour-Blanche, la parr. de Haulte-Faye [dans Édon, plutôt que la commune de Dordogne de ce nom] ».
Les châtelains de Villebois semblent avoir eu des prétentions dont on n’a pas tenu compte dans la carte : une liste de 1480 ajoute Charmant, Juillaguet, Dirac, Marsac (auj. dans Fouquebrune), Vœuil, Mouthiers, Voulgézac et Chadurie, cependant que Torsac, Dignac et Fouquebrune, etc. faisaient l’objet de contestations avec Angoulême (Burias, p. 118 et 259-260). Une autre liste, de 1494 (J. Burias, p. 316), mentionne Grésignac, en non-valoir.

Rochebeaucourt (la), Rupellacurtis : « terre de la Rochebeaucourt, pour ce qui est par dessa le rivière de Nizonne » (1376), à savoir Combiers, Blanzaguet, Gardes, Esdon, Hautefaye, La Vaure [?] (1466) ou Combiers, Esdon, Hautefaye et Rougnac (1549) – toutes ces paroisses ayant relevé de Villebois – avec (en Périgord) La Rochebeaucourt et Argentine, 24 (J. Burias, p. 186-188).

Tour Blanche (la), Turris Alba : « François de Bourdeille... sgr de... la Tour-Blanche...tenons...du....conte d’Angolesme... à cause de sad. conté d’Angolesme, en fié noble, noz chastel ville et chastellenie... de la Tour-Blanche, assises et scitués ou diocèse de Périgort et estans de lad. conté d’Angoulesme... » (1474).
Autre démembrement de Villebois. Selon J. Burias, Cercles, Saint-Just de Laguilhac [Léguillac], La Chapelle, Montabourlet, Rossignol, Goûts, Cherval, Verteilhac, en partie Feyt [dans Chapdeuil] et Bourg-des-Maisons. Au XVIIIe, Montabourlet en entier et parties de Léguillac, Rossignol, Goûts, Verteilhac, Cherval (Abbé Michon, Statistique de la Charente). Voir en II les notes sur le Périgord.

Grésignac :« la chastellenie de Grezignac, non valoir » (1495, 1496, 1498) ; « la parroisse de Gressinhac [auj. La Chapelle-Grésignac] et Charevart » [= Cherval prope Gresignac] » ; « la paroisse de Grésinhac et Charvart hormys ce qui est en la paroisse de Nanteulh et Bouteilhe » [=Nanteuil-de-Bourzac et Bouteilles-S-Sébastien, prope Grésignac] ».
Démembrement de La Tour-Blanche (ou de Villebois ?).


Boisredon, Boscoredonum, v. Puyperoux.

Puypéroux, Podium Petrosum vel Pedrosum. V. supra Cognac. « La chastellenie de Boisredont, alias Puy Peroux et la par. de Claverdun », « lad. chastellenie... scituée près de Mirambeau » et « près de Courpignac » — « La terre et sgie de Puypéroux, qui autrement s’appelle Boisredont, laquelle comprend la parr. de Laverdin, est tenue et mouvant dud. conté [d’Angoulesme], à cause desd. chastel, principauté et sgie dud. Coignac ».
Laverdin ou Claverdun, que Dupont-Ferrier et Burias situent sur leurs cartes à quelques kilomètres au nord-est de Boisredon, abritait un prieuré Saint-Pierre, toujours dit « de Boisredon ». On supposera donc que la paroisse était comprise dans le territoire de cette commune.

MONTENDRE, Mons Andronis : « la chastellenie de Montandre : ... Montandre, Coulx, Soumeras, Espiremont... Chartuzac et S. Morice, Pommyers, Vibrac, Messac, Semoullins [= Sousmoulins], le Pin » (1496). Apparaît vers la même date rattachée à l’Angoumois, mais était mentionnée auparavant comme relevant de la Saintonge.
En 1590, Bussac, Chardes [auj. réuni à Montendre], Chartuzac, Chastenes [Châtenet] et Le Pin, Channac [Chaunac], Corignac, Coust [Coux], Espiremon [Expiremont], Jussas, Messac, Montandre, Moullons, Pommiers, Poullignac [Polignac], Rouffignac, Sainct Maurice de Laurencenne [auj. réuni à Tugéras], Soubzmoullins, Soumeras, Tugeras, Valles [Vallet, réuni à Montendre], Vibrac. On ajoutera donc Bussac, Châtenet, Chaunac, Corignac, Jussas, Moulons, Polignac, Rouffignac et Tugéras sur la deuxième carte, infra.

MONTAUZIER, Mons Auzerii : « Je, Regnault de More, ay... en fié de... mgr le conte d’Angolesme, à cause de sa Conté d’Angoulmois, à hommage lige... mes chasteaux et chastellenies de Montausier et de Chaux… » (1488)
Selon Vigier (op. cit., 1720), la châtellenie se composait « de la paroisse de Sainte-Radegonde, qui fait une partie du bourg ; des paroisses de Vanzac, Brand [Bran], Mortiers, en partie, Chantillac, en partie, Mérignac, en partie, Puyrigaud [dans Léoville], en partie ; le fief de la Marlerie, qui fait partie de Sainte-Radegonde ; Touverac, Le Tastre ». Seront ailleurs mentionnées les paroisses de Mathelon dans Sainte-Radegonde, de Bors avec Venet, de Boisbreteau avec Pierrefonds et de Puychebrun, qui sera rattachée à Guimps.

Chaux. « La ville et chastellenie de Chaulx » (1497).
Selon Vigier, dépendaient de Chaux : les paroisses de Chevanceaux, Chantillac et Saint-Palais [de Négrignac], les deux dernières en partie, et pour la justice, « l’enclave de la Baigne et Bors ».
Montausier et Chaux formeront le petit Angoumois, que nous essaierons de délimiter par soustraction sur la carte suivante, à partir de l’énumération des paroisses composant les châtellenies contiguës en 1590. Il ressort de ces confrontations qu’il faudrait ajouter à la liste de Vigier au moins Boisbreteau et Peirefont.

MONTGUYON, Mons Guidonis. « Inter Santonensis electionis castellanias » (1496) mais situé en Angoumois en 1476 et parmi les « terres à part » en 1494 ; « la chastellenie de Monguion : Vassiac soubz Monguion, non comprins la parr. de Martron, Clérac, S. Martin de Coulx [de Coux], S. Pierre du Palays, Sarcou [Cercoux], la Clote [La Clotte], S. Aigurin [Saint-Aigulin] » (1496).
J. Burias ajoute Saint-Martin d’Ary en date de 1417. En 1590 (voir infra) : Clérac, Sainct-Martin d’Ary, Sainct-Martin de Coust, Sainct-Pierre du Pallais et La Clotte, Sainct-Nazarien de Sercoul, Vassiac soubz Montguyon. N’apparaît donc plus Saint-Aigulin, attribué à Chalais. En 1683 (Dr Vigen, « La tour de Montguyon et son inscription », Recueil de la Commission des arts, 1908, p. 204), liste identique à ceci près que n’aurait relevé de la châtellenie que la moitié de Clérac, mais ajout du Fouilloux (où Chalais, voir infra, n’aurait eu que Ravignac) et de la moitié d’Orignolles (paroisse partagée avec Montlieu ?).

AUBETERRE, Albaterra. « La Chastellenie d’Aubeterre ; la ville et parr. d’Aubeterre et S. Anthoine [Saint-Antoine-Cumond, 24] ; la parr. de S. Christofle [Saint-Christophe de Tude, auj. dans Chalais], de Juignac, Bors, S. Romain, Roffiac [Rouffiac], Ormaulx [Orival], S. Quantin et Chenors [Chenaud, dans Parcoul-Chenaud, 24], Essars [Les Essarts] et Bonnes, S. Marçault [Saint-Martial, dans Rouffiac] et le Menecle [également dans Rouffiac], Nabinaulx et la Prade, Montignac [Montignac-le-Coq] ; Corlac [Courlac] ; Bellon, S. Vincent et Lage (al. Large) Moustier [Saint-Vincent-Jalmoutiers, 24]. »
J. Burias ajoute Pillac après Montignac-le-Coq et ne cite pas Chenors. Pour Saint-Vincent Jalmoutiers, paroisse littéralement écartelée, voir “Ribérac”.

Saint-Aulaye, Sancta Eulalia : « chastellenie de Ste Aulaye : parr. de S. Aulaye, de S. Michel, l’Escluze [Saint-Michel-l’Écluse, auj. dans La Roche-Chalais], Champmartin [idem], Baudin [non identifié ; J. Burias a lu « Vaudun » ; Vaudu dans La Roche-Chalais ?] ; partie de S. Vincent, Champnier [probablement Chenaud], Bonnes, S. Privat » (1485). « Terres à part : la ville et chastellenie de S. Aulaye » (1491).
Démembrement d’Aubeterre, après 1457 comme Saint-Séverin-de-Pavencelles, désigné comme châtellenie à partir de 1494 (Burias, p. 249-250), et Palluaud, qui figurera aussi parmi les « terres à part » à partir de 1494 (Burias, p. 218).

Paroisses partagées (ou disputées) entre deux châtellenies : Ladiville et Péreuil (Blanzac et Bouteville) ; Garat (Angoulême et Marthon) ; Sireuil (Châteauneuf et Angoulême) ; Peudry (Angoulême et Blanzac) ; La Rochette et Agris (Angoulême et La Rochefoucauld) ; Montchaude (Barbezieux et Archiac) ; Voulgézac, Rouffiac et Jurignac (Blanzac et Châteauneuf) ; Luxé (Verteuil et Montignac) ; Bors et Saint-Amant (Aubeterre et Montmoreau). Vignolles et Saint-Bonnet, la plupart du temps attribuées à Barbezieux, figurent aussi dans Blanzac. J. Burias (op. cit., p. 105) ajoute à cette liste Mérignac, qui aurait été partagé entre Jarnac et Châteauneuf. Seule une partie de Bourg-Charente semble dépendre de Bouteville ; quant à la paroisse de Villesoubis, dans Juillé, elle dépend plutôt de Ruffec que d’Angoulême ou de Montignac (voir supra “Angoulême”).

 II. LES ENTOURS ET LES ENCLAVES

Cette contre-épreuve vient remettre en cause, totalement ou partiellement, certaines des attributions faites dans la première partie. Sont notamment concernées les paroisses de Javrezac, Louzac, Vitrac et Saint-Vincent, Nieuil, Suaux et Souffrignac.

Carte n° 2

 POITOU, BASSE-MARCHE et LIMOUSIN

D’après Louis de la Boutetière, « Les rôles des tailles en Poitou au XVe siècle » [années 1434 à 1490], Mémoires de la Société des antiquaires de l’Ouest (SAO), 1878, p. 499-563 (plus particulièrement p. 514, 518-520 et 536-540). De légères variantes dans une liste de 1555 publiée dans les Mémoires de la société de statistique (…) des Deux-Sèvres, 1886 (p. LIII-LVI). Voir aussi Jean-Baptiste Champeval, « Assiecte du don et octroyt fait à Mgr le duc d’Orléans par les gens […] du pays et comté de La Basse-Marche » en 1542, Bulletin de la SAO, 1892-1894, p. 304-315 ; G. Dupont-Ferrier, « Essai sur la géographie administrative des élections financières de 1356 à 1790 », Annuaire-bulletin de la Société de l’histoire de France, 1929, II, p. 238-239 ; Henri Beauchet-Filleau, « Mémoire sur les justices […] du Poitou », Mémoires de la SAO, 1843, p. 417-464 ; Antoine Thomas, Le comté de la Marche et le parlement de Poitiers, 1910, p. LI-LIII (Charroux et Saint-Germain en 1477) ; Raoul Mortier, La sénéchaussée de la Basse-Marche, 1912 (p. 216-234 notamment) ; J.-B. Champeval « Carte féodale du Limousin », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, 1891, p. 7 (la carte figure en tête du bulletin) ; Gustave Clément-Simon, La vicomté de Limoges, géographie et statistique féodales, 1873, pour la châtellenie de Nontron (p. 132-139).

On a noté en gras les paroisses de la future Charente.

« Terre de CHAMPAGNE-MOUTON : « la paroisse dudit lieu [de Champagne-Mouton] hors le Viel Ferier [Vieux-Cérier], Mouton, Aslone [Asloue plutôt, mis pour Alloue] avec les villages de Clermont et du Mas-Laudry [le Malandri ; les deux dans Ambernac], La Peyruse, Gourville, Saint-Laurent de Céris, Pressac [mis pour Parzac ?] avec l’enclave de Puybaronneau [dans Beaulieu-sur-Sonnette] et Beaulieu estant en Poitou, Chassac [Chassiecq], le grand et le petit Mas-Dieu, Nieuil avec ses enclaves de Tran [Trau], Lespinasouze et Chichiac ». (La Boutetière).
On a mis en italiques les précisions ajoutées dans la liste de 1555, pour le reste strictement identique. Voir aussi A. Rempnoulx-Duvignaud (« Note sur la baronnie de Champagne-Mouton », BSAHC, 1883, p. 33-34, 55 et sv., et carte après la p. 89), qui ajoute Saint-Coutant, le Vieux-Cérier, Turgon et parties de Benest, Châtain et Genouillé (mais au XVIIIe siècle). En revanche, il ne dit mot de GOURVILLE (dont une partie relevait de Marcillac, mais qui formait une châtellenie avec sa voisine Bonneville ; voir Revue nobiliaire, 1866, p. 80 et sv.) ni de La Péruse, tout au sud – et qui était « partiellement en Poitou » (Mémoires de la SAO, 1955, p. 40).
On trouve aussi trace en 1559 (voir Rempnoulx-Duvignaud, art. cit., p. 63 et Beauchet-Filleau, p. 452) d’une châtellenie du PLESSIS-CHASSIECQ réunissant Turgon, Chassiecq et une partie de Vieux-Cérier.
Autre châtellenie dans la châtellenie : FRENIS-SAINT-COUTANT (Saint-Coutant et La Chapelle-Chabossant) ; voir Beauchet-Filleau p. 438 et Rempnoulx p. 66.

« Terre de CHARROUX : la paroisse dudit lieu (…) – Pressac – Saint-Martin Lars – Pairoux – La Chapelle-Bâton – Asnois – Chatain avec les habitants de la terre commune étant en la paroisse de Benest – Le Bouchage – Pleuville – Mauprevoir avec les habitants du village des Terpillières – les habitants de Moutardon et Messeux, ce qui est en Poitou. » (La Boutetière).
A. Thomas (1477) ajoute Alloue, attribuée par La Boutetière à Champagne-Mouton et où Saint-Germain aurait disposé d’une enclave (voir ci-après et Champeval, 1542) ; Dupont-Ferrier ne mentionne quant à lui qu’une « enclave » d’Alloue pour cette châtellenie de Charroux.
Thomas précise que les paroisses de Pressac, Mauprevoir, Châtain et Pleuville étaient également partagées avec Saint-Germain cependant que la moitié de Saint-Martin-Lars dépendait de Civray.

« SAINT-GERMAIN (sur Vienne, auj. de Confolens) : la paroisse d’Availles [Availles-Limouzine, 86] – Brillac [16] et l’enclave de Champeaux [auj. dans Gajoubert, 87] – Saint-Quentin [dans Lesterps] et l’enclave de Lesterps [16]– Maizières [Mézières, 87], ce qui est en Poitou – Oradour-Fanais [16] et l’enclave de Gajoubert et Saint-Marsault [Saint-Martial, 87] – Lessac et l’enclave de Négrat [auj. dans Saint-Germain et dans Confolens, 16] – Saint-Vincent [la paroisse de Saint-Germain] et l’enclave d’Aixe [Esse, cf. liste suivante] – Abzac [16] – Mortemart [87] – Blom [Blond, 87], Vaury [Vaulry, 87] et Fraisse [?] – Breuil au Fau [Breuilaufa, 87] – Nouic [87], compris la terre du chapitre du Dorat. » (La Boutetière).
Les dernières paroisses citées, à partir de “Mortemart”, relèvent de cette dernière châtellenie, liée à celle de Rochechouart. Dupont-Ferrier se contente d’ailleurs de la mention « châtellenie de Mortemart ». Mais il ajoute Bussière-Boffy (comme A. Thomas) et « Vitrac-et-Saint-Vincent (canton de Montembœuf) », qui serait par conséquent partagé avec La Rochefoucauld ?
Autre liste, de 1542 (Bulletin de la SAO, 1892-1894, p. 308-309) : Sainct-Vincent avec l’enclave d’Esse et de Yesse [Hiesse] – Leyssac [Lessac] avec l’enclave de Neyrat – Availle – Oradour-Phanoys avec les enclaves de Gajoubert et Saint-Marçau – Azac [Abzac] – Borillac [Brillac] avec les enclaves de Champeaulx et de Buxière [Bussière-Boffy] – Sainct-Quentin avec les enclaves de Sainct-Christofle – Mazières [Mézières] – Le chastin [Châtain, 86 ?] et terre commune en Benays [Benest] – Les habitants de l’enclave de Louhe [Alloue] et de Pleville [Pleuville] – Les habitants de l’enclave de Mas Peynère [ou Peyrière ?] et de Pressac [86].

MORTEMART : châtellenie rattachée au Poitou au XVe siècle. En 1470 : Mortemart, Montrol, Javerdat, Saint-Christophe, Blond, Vaulry et Fraisses, Breuilaufa et Nouic (Le comté de la Marche et le parlement de Poitiers, p. LIII).

BRIGUEUIL (Brigueil-l’Aisné) en Poitou, formait une vicomté, dépendant jusqu’au XIVe s. de Rochechouart ; voir Babaud-Laribière, Études historiques et administratives, II, p. 371. Montrollet en dépendait.

SAINT-JUNIEN (seule châtellenie restée du Limousin) : presque tout Saint-Junien, la moitié de Chaillac, presque tout Saint-Brice, une grande partie de Cognac, des portions de Saint-Martin-de-Jussac et d’Oradour (Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, 1905, p. 506).

ROCHECHOUART : Biennat [auj. dans Rochechouart], Brigueil (voir supra), Chaillac, Champsac, Chassenon, Chéronnac, Cognac, Cussac, Gorre, Maisonnais, Oradour-sur-Vayres, Pressignac, Reilhac, Saint-Auvent, Saint-Brice, Saint-Cyr, Saint-Junien (voir supra), Saint-Mathieu, Vayres, Videix, etc. ? (liste indicative d’après le fonds de Rochechouart, site des archives de la Haute-Vienne, et l’Histoire de la maison de Rochechouart, par le comte de Rochechouart, 1859, passim).
Pour Pressignac et Chassenon, partagés entre Rochechouart et Chabanais, voir André Berland, « Les problèmes d’une zone frontalière… ».

Terre de COUTURES : Couture [d’Argenson, 79], Chives, Villiers-Coutures et Romazières [17], Lupsault et Les Gours.
Liste identique en 1555.

MARCILLAC : Lanville, Embérac [Ambérac] et la Chapelle – les enclaves de Genac, Saint-Ybardeaux [Saint-Cybardeaux], Gourville et Germeville [dans Oradour] – Villejésus – Fouquennoc [Fouqueure] – Ranville – Berbezières – Bresdon [17] – Saint-Médard et Notre-Dame d’Auges – Mons – Oradour, Chillé [auj. dans Oradour] et Verdilles – Anville – Montigné. (La Boutetière)
En 1555, ajout de Bourcelayne [auj. dans Beauvais sous Matha, mais réunie un temps à Bresdon, sous la Révolution].
Voir Edmond Sénemaud, Notice historique sur la principauté de Marcillac, 1862, p. 53, 65-66, 73, 76-79. Il faut, semble-t-il, ajouter Aigre (voir notice de A. F. Lièvre,
BSAHC, 1883, p. 91 et Mémoires de la SAO, 1845, p. 445), à moins que cette seigneurie n’ait été à part (voir Coustumes du comté et pays de Poitou, 1559, p. 17 du procès-verbal, mais, p. 34, il est question d’« Aigres de Marcillac »). Il est vrai aussi qu’Aigre n’est devenue une paroisse qu’en 1616 (site du pays d’Aigre).

Ville et paroisse de VILLEFAGNAN. Voir “Ruffec”.

Paroisse et terre de TUSSON. Enclave débordant sur Charmé et Ligné. Voir la monographie de Daniel Touzaud, dans BSAHC, 1886, p. 269-270.

LES PINS : l’enclave se limitait au village de ce nom (voir carte de Cassini, où il figure sous le nom d’Épins).

MONTEMBŒUF avec Vitrac, Suaux, Nieuil et le Petit-Masdieu. Vitrac figure déjà dans la liste de Champagne-Mouton, avec Nieuil et le Petit-Masdieu (ainsi que Saint-Vincent) – le cas est similaire à celui de Gourville – mais on le trouve aussi dans celle de La Rochefoucauld. Suaux est de même réclamé par Montbron. On peut supposer une fois de plus des partages.

On n’a pas retrouvé trace dans la même période d’autres enclaves poitevines figurant sur la carte de Cassini : Aizecq (auj. dans Nanteuil-en-Vallée), Chablanc (dans Massignac).

 SAINTONGE

« La châtellenie de La Rochandry ressortissait à la sénéchaussée de Saintonge. Il en était de même des seigneuries de la Paine d’Angoulême, Vars, Marsac, Rocheraud, Dirac et Touvre appartenant à l’évêque d’Angoulême » (J. Burias, op. cit.,p. 39), ainsi que du Maine-de-Boixe.

À l’évêque
LA ROCHANDRY et TOUVRE : voir après “Angoulême”.
ROCHERAUD (dans Roullet) : cette enclave disputée avec la Saintonge a été mentionnée dans la liste d’Angoulême.
DIRAC : trois hameaux relevaient d’Angoulême et Villebois semble les avoir revendiqués.
VARS et Marsac (Lièvre, BSHAC 1878-79, p. 278-280). Avec, semble-t-il, Le Maine de Boixe, longtemps disputé entre l’évêque et Montignac (Lièvre, BSHAC 1878-79, p. 188-193).

COURCÔME dépendait des chanoines de Saint-Hilaire de Poitiers (M. Rédet, Mém. SAO, XIV, 1847, p. 44), mais, à l’exception de La Croix-Geoffroy, appartenait à la Saintonge selon Daniel Touzaud, SAHC, 1888, p. 483 ; voir aussi ce blog consacré à Courcôme.
Comme Loubillé (79) et Courcôme, Saint-Fraigne et les Gours auraient été réunis à la Saintonge (Louis Redet, Dictionnaire topographique du département de la Vienne, 1881, note 1, p. XII, et pour Saint-Fraigne, Marc Seguin, op. cit., carte p. 49). SAINT-FRAIGNE « était le chef-lieu d’une petite châtellenie » (Lièvre, BSAHC, 1883, p. 125), mais on a vu que Les Gours étaient compris dans la terre de Coutures.

TOURRIERS relevait de l’évêque (Lièvre, BSHAC 1878-79, p. 264, Séménaud, p. 18 et Burias, p. 104), mais était (malgré cela ou ensuite ?) étroitement associé à la baronnie de Montignac (voir supra).

CELLEFROUIN, avec Beaulieu, Ventouse, La Tâche (Cassini). Constituera la châtellenie de Sansac-Cellefrouin, enclave saintongeaise (Lièvre, BSAHC 1881, p. 40 et 45).

L’enclave de CHARMANT englobait aussi Juillaguet, au moins en partie (le village, d’après la carte de Cassini).

BARBEZIEUX et ARCHIAC : voir supra.

COIRON : « Bardenac [où se trouve le château de Coiron] – la terre et seigneurie de Brossac – Chastignac – la ville de Parcoul – Sainct-Cyprien [auj. dans Châtignac] – Saincte-Soullène – Sainct-Vallier » (Ch. Dangibeaud, « L’étendue de l’élection de Saintes en 1590 », in Recueil de la Commission des arts, 1897, p. 289 ; il note que « trois lignes sont rongées » - autant d’items manquants ?).
« La chastellenie de Coiron, concistant ès paroisses de Sainct-Valier, Bardenac, Chastignac, Saint-Cyprien [auj. dans Châtignac] et Saincte-Souline, les fiefs de La Bouchardière [dans Saint-Aulais-La Chapelle], Lestang, La Montaigne [dans Challignac], La Croix-Joseph, La Tiercerie, Champaigne, La Posta et Esbaupin [L’Ébeaupin, dans Salles], Trotare [Trop-Tard dans Saint-Bonnet], Le Vivier, le petit Sainct-Maigrin, Puymoreau [dans Salles], le Pont-aux-Murs [dans Saint-Bonnet], Les Planches [dans Saint-Médard], La Fomanderie et Le Breuil, Les Ris [dans Saint-Hilaire], Prigenart, Charentin, Le Mayne-Sablon [dans Saint-Martial], Les Chirons, Le Breuillac, Puyguion, Parsan, Granges et Coulombiers, Le Fresne, Combrefaure et plusieurs autres » (dénombrement rendu en 1659 par le duc de Richelieu, SAHSA, 1876, p.401-402).
« Le fief, terre et châtellenie de Coiron, composé des paroisses de Sainte-Souline, Saint-Vallier, Saint-Cyprien (auj. dans Châtignac), Bardenac, Châtignac, Brossac en partie et Brie-sous-Chalais en partie » – vers 1771).

CHALAIS : « La chastellenye de Challaix : Aulmont [Hautmont auj. dans La Genétouze] et Ravignac [dans Le Fouilloux] – Bazac – Brys [Brie-sous-Chalais] – Challaix – Civrac [sans doute Curac] – Eyvières [Yviers] – La Barde et Bouscamenaulx [Boscamnant] – La Genetouze – Médillac – la seigneurie de Monbouier [Montboyer] et Mongeziers [Magezir] – Poullignac – Rioux-Martin, Sérignac [auj. rattaché à Chalais] et Cressac [dans La Genétouze] – Savignac [Sauvignac] et Meslac [Mélac, dans Sauvignac] – Sainct-Advix [Saint-Avit] – Sainct-Agoulins de la Dronne [Saint-Aigulin] – Sainct-Laurent des Combes – Sainct-Marie (alias Sainct-Morice) [probablement Sainte-Marie, rattachée à Chalais] – Sainct-Marsault [Saint-Martial] – Sainct-Phellix [Saint-Félix] » (Ch. Dangibeaud, « L’étendue de l’élection de Saintes en 1590 », in Recueil de la Commission des arts, 1897, p. 289).
Un hommage de 1603 mentionne en outre La Boysse (dans Montboyer), Villeneuve (« Poullignac et Villeneuve », à la limite de Deviat et de Saint-Martial), mais surtout la « baronnie, terre et seigneurie de LA ROCHE-CHALAIS » (Archives historiques du département de la Gironde, 1871, p. 230-231) constituée de cinq des paroisses regroupées dans la commune actuelle (La Roche, Saint-Michel de la Rivière, Léparon, Le Bost et Saint-Sicaire – les autres relevant de Saint-Aulaye), de Saint-Aigulin, de La Barde et de Boscamnant (Bulletin de la Société archéologique et historique du Périgord (BSAHP) 1939, p. 115, d’après une monographie d’A. de Saint-Saud, 1938). Mais Saint-Aigulin est peut-être ici le « petit Saint-Aigulin », partie nord de la commune : voir A. de Saint-Saud, BSAHP, 1876, p. 159-163.

Sur le pourtour du duché et du Petit Angoumois, outre Montendre, Montguyon, Archiac et Barbezieux :

MONTLIEU : Challaux [Chalaux], Champniers [Chepniers], Cherzac [Chierzac, auj. dans Bédenac] et Bédenac, Montlieu, Nevic [Neuvicq], Saincte-Colombe, Sainct-Laurent de Rocq, Sainct-Pallais [Saint-Palais de Négrignac], Sainct-Pierre d’Orignolles, Sainct-Vivien de Champon (Dangibeaud).
Chalaux et Saint-Vivien de Champons ont fusionné dans une commune de La Garde, ensuite réunie à Montlieu.

LA BARDE (en Léoville) : Léoville, Mortiers et le Breuillis [?], Saint-Médard (Dangibeaud).

SAINT-MAIGRIN : Lamérac, Saint-Ciers, Saint-Maigrin (Dangibeaud).

PONS : Advis (Avy), Ardennes [St-Grégoire d’], Bernoil comprins Thérac, Biron, Boys, Brives, Bougneaulx, Chadenac, Champaignolles, Coulonges, Coulombiers, Courcoury, Eschebonnes [Échebrune], Fléac, Gémozac, Husseaulx [Usseau dans Marignac], Javerzac [Givrezac], Jazennes, Lajard [La Jard], Marignac, Montils, Montignac [dans Bougneau], Mosnac, Perignac, la ville de Pons en paroisses de Sainct-Martin, Sainct-Vivien, comprins Maschennes, Mazerolles et Vallières [les trois formant auj. Mazerolles], Preguillac, Rouffiac, Sainct-Germain du Seudre, Sainct-Legier, Sainct-Pallais, Sainct-Quentin de Ransannes, Sainct-Seurin de Pallennes, X…, Sainct-Sever, Sainct-Severin de Clerbize [dans Belluire], Sainct-Simon de Pelouaille, Tanzac, Tesson, V…., Villard, Virolles et Masdion, Thenac et les Arennes.
Liste sans date, identique à deux détails près (ajout des Gonds et de Saint-Fort-sur-Gironde) dans AHSA, 1902, p. 63.

SIÈGE DE SAINTES delà la rivière de Charente : Champniers [Chaniers], Chérac, La Chapelle [des-Pots], Louzac et Javrezac, Orlac [auj. dans Dompierre], Saint-Assaire [Saint-Césaire], Saint-Bris [des-Bois], Saint-Georges de Richemont [auj. dans Cherves-Richemont], Saint-Saulvant [Saint-Sauvant] (Dangibeaud).

MATHA : aucune liste de paroisses n’a été trouvée. On notera seulement que, sur la carte de J. B. Nolin mentionnée au début, Macqueville et Neuvicq sont situés hors Angoumois.

 PÉRIGORD

Sources : Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne (avec liste des châtellenies, p. XLII) ; dépouillement des archives de Pau par Claude Ribeyrol, avec notes de Jean Roux ; Archives historiques du département de la Gironde, 1888, p. 93-98 (1628) et surtout carte des châtellenies du XIVe s. dans Arlette Higounet-Nadal, « Un dénombrement des paroisses et des feux de la sénéchaussée de Périgord en 1365 », Bulletin historique et philologique de 1962, 1965, p. 307-345. Pour la châtellenie de Nontron : Gustave Clément-Simon, La vicomté de Limoges, géographie et statistique féodales, 1873 (p. 132-139) ; R. de la Laugardière, « Essais topographiques, historiques et biographiques sur l’arrondissement de Nontron », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1886, pages 470-472.

Châtellenie de VARAIGNES : dépendant de la baronnie de Nontron, elle comprenait au XVe siècle Varaignes, Soudat, Buxière-Badil, Buxerolles et la Chapelle Saint-Robert [auj. réunie à Javerlhac], plus Souffreignac [Souffrignac], Eymoutiers-Ferrier (s’y étaient ajoutés auparavant Écuras, Roussines et les enclaves de Montbron, notamment Saint-Maurice ; Feuillade est également citée avec Varaignes et Bourzac comme relevant de Nontron en 1365, et 1559). Voir R. de Laugardière, Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord, 1892, p. 383. Peut-être aussi Javerlhac et Saint-Saud (Clément-Simon).

Châtellenie de MAREUIL : Argentine, Beaussac, Gouts, les Graulges, la ville de Mareuil, Monsec, Pontarnaud [auj. dans Monsec], Sainte-Croix, Saint-Pardoux [auj. dans Mareuil], Saint-Priest-de-Mareuil [idem] et Vieux-Mareuil (de Gourgues, p. 188).
« Avecques les bourgs et parroisses qui sont encloses au dedans ladicte barronnye et chastellenye : premierement la parroisse de Sainct-Theodore de la Rochebeaucourt, Argentine, Bournet [dans Fontaines], Fontaines, Goutz, Soullet [dans Gouts], Sainct-Perdoux, Vieulx-Mareilh, Montsec, Pontarnault, Beaussac, Les Granges, Saincte-Croix, Sainct-Priest et Mareulh, avecques touttes & chascunes ses appartenances, appandances & deppandances » (1545, site Guyenne.fr->http://www.guyenne.fr/ArchivesPerig...]).
En 1365, Les Graulges n’étaient mentionnées que dans Bourzac.

Châtellenie de BOURZAC : autre démembrement de Nontron, au moins depuis 1365. Auriac, Bourzac, Bouteille, Champagne, Fontaine, Granges [Les Graulges], Hautefaye, Nanteuil, Rossignol, Saint-Paul, Saint-Sébastien et Vendoire (A. de Gourgues, p. 38).

Châtellenie de RIBÉRAC : Allemans, Bersat, Bourg-du-Bost, le Chalard [dans Ribérac], Combeyranche, Espeluche, la Faye [dans Ribérac], Festalens, Saint-André, Saint-Martial-de-Drone [dans Ribérac], Saint-Martin le-Peint, Saint-Sulpice, Saint-Vincent-de-Connezac, Saint-Vincent-de-Jalmoutier, Siorac, Vanxains, Villeloureix (A. de Gourgues, p. 268).
Chassaignes est mentionné en 1365 parmi les paroisses « hors châtellenies ». Les Archives du département de la Gironde (p. 97) ajoutent Ponteyraud à la date de 1628. Selon J. Burias (p. 105), Saint-Vincent-Jalmoutiers ressortissait à la fois à Aubeterre, Saint-Aulaye, Montpon et Ribérac.

Châtellenie de CHAPDEUIL : Bourg-de-Maisons, Cercles et Verteillac (A. de Gourgues, p. 66).

Châtellenie de BOURDEILLES : Belle-Aïgue (Belaygue dans Boulouneix), Biras, Boulouneix, Bussac, Creyssac, Léguillac-de Cercles, Paussac, Puy-de-Fourches [dans Sencenac-Puy de Fourches], Saint-Crespin, Saint-Félix, Saint-Julien, Saint-Just, Saint-Vivien, Valeuil (A. de Gourgues, p. 37).
Sensenac figurait dans la liste de 1365.

Châtellenie de MONTAGRIER : Brassac, Montagrier et Saint-Victor (A. de Gourgues, p. 204).

Châtellenie de MONTPON : Saint-Barthélemy, Ménestérol [dans Montpon-Ménestérol], Montignac [idem], Saint-Martial, Menesplet, Le Pizou, Eygurande, Gardedeuil, Saint-Laurent (en partie), Saint-Michel (en partie), Montpon, Saint-Rémy, Saint-Géraud, Saint-Sauveur (Daniel de Lage, « La seigneurie de Montpon en Périgord », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord (BSHAP), 1916, note p. 272). En 1365, comprenait aussi Servanches, Échourgnac et Beaupouyet, ainsi que la totalité de Saint-Laurent et de Saint-Michel et une partie de Saint-Vincent-Jalmoutiers. Le rétrécissement résulte peut-être de l’émergence de la vicomté de la Double (de Légé dans La Jemaye), définitivement constituée en 1604 : voir Émile Dusolier, BSHAP 1939, p. 165-166.

Sont classées « hors châtellenies » (A. de Gourgues et A. Higounet-Nadal) les paroisses de Coutures, Bertric, Burée, Saint-Méard de Drone, Celles et Lusignac. Saint-Martial de Viveyrol formait une juridiction à part.

Les paroisses composant la châtellenie de Grésignac sortent intactes de cet examen. S’agissant de la Tour-Blanche, il n’en est de même que de La Tour-Blanche et de La Chapelle-Montabourlet : Cercles et Verteillac étaient partagés avec Chapdeuil ; Léguillac avec Bourdeilles ; Rossignol avec Bourzac et Gouts avec Mareuil.
Entre Saint-Aulaye, Aubeterre, Montpon et Ribérac (qui se partageaient Saint-Vincent-Jalmoutiers), Saint-Privat semble pouvoir être attribué en totalité à la première de ces châtellenies et Saint-Antoine à la deuxième (mais sans Cumond, associé à Grésignac dans la liste des châtellenies et justices de 1500 issue des Archives de Pau ?).


[1Merc : marque, signe distinctif ; borne, limite ; (ici) emplacement [Godefroy].

[2Branchière : poteau où l’on apposait la pancarte des droits de péage dans les passages en pleine campagne.

[3« Droit de péage, acquits & travers : ces droits consistent à lever une certaine redevance sur les marchandises qui sont vendues dans les marchés publics, ou qui sont voiturées dans les grands chemins, ou chemins de traverse, dans toute l’étendue de [la] seigneurie » (G. Argou, Institution au droit français, 1787, I, p. 193).

[4Le droit de scel (sceau) valait pouvoir de nommer des notaires.

[5Marc Seguin (op. cit. p. 60-62) indique que, dès le XVIe siècle, les « juridictions » à la définition plus étroite et assez souvent réduites à une paroisse, tendirent à supplanter les châtellenies comme circonscriptions judiciaires.

[6En ce qui concerne le XVIIIe siècle, Prosper Boissonnade a tenté une synthèse de plusieurs listes, travail qu’on trouvera sur ce site.

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