Cette étude sur le sort des enfants abandonnés de la Charente-Inférieure de 1844 à 1851 a été un grand moment pour l’équipe des rédacteurs du site Histoire Passion.
Les années ont passé, et une relecture a fait apparaître un besoin de rendre plus facile la navigation à l’intérieur du dossier.
Ce plan vous aidera à découvrir ou redécouvrir cette page d’histoire.
Plan de l’étude 1844-1851 – Les colonies agricoles du Comte de Luc : de la Charente-Inférieure à (...)
Accueil > Chronologie de l’histoire locale > L’époque contemporaine > 1844-1851 – Les colonies agricoles du Comte de Luc : de la (...)
1844-1851 – Les colonies agricoles du Comte de Luc : de la Charente-Inférieure à l’Algérie
Le nombre d’enfants abandonnés ou orphelins, sous l’ancien régime et jusqu’à la fin du 19ème siècle constituera pendant des siècles un véritable fléau social, phénomène si difficile à gérer que l’initiative privée en réponse à celle des pouvoirs publics sera souvent plutôt bien accueillie.
Une petite équipe de passionnés, rédacteurs du site Histoire Passion, s’est penchée sur un épisode de notre histoire locale.
En 1844, le Comte Jean de Luc, alias « frère Théodore »propose d’accueillir une cinquantaine d’enfants de 2 à 9 ans dans sa « colonie agricole » de La Vallade à Rétaud, près de Saintes. Son offre est aussitôt acceptée. Passé l’engouement des premiers mois, rapidement des questions surgissent. Que se passe t’il à La Vallade ?. Les rapports d’inspection attirent l’attention de l’administration sur des conditions d’accueil jugées déplorables. Pourtant, le nombre d’enfants confiés à Jean de Luc ira croissant. En 1849, ce dernier crée une seconde « colonie » au domaine de la Ronce, à La Tremblade. Elle accueillera des jeunes (de 9 à 15 ans) issus pour la plupart de La Vallade destinés à travailler ensuite sur le domaine de Medjez-Amar, près de Constantine. C’est le dernier maillon de la chaîne des colonies agricoles mises en place par de Luc et le père Landmann. Nous sommes à l’époque de la colonisation, on a besoin de bras pour assurer le développement et le peuplement de l’Algérie. Aussi les pouvoirs publics voient-ils d’un bon œil l’utilisation d’une main d’œuvre gratuite dans les fermes agricoles. En 1851, la déroute financière et les conditions d’accueil inacceptables dans les « colonies agricoles » des « Vallades » puis de La Ronce, entraîneront leur fermeture.
Les évènements qui sont décrits dans cette chronique en cours de parution sur le site Histoire Passion ne sont pas si anciens (160 ans) mais ils demeurent un sujet sensible. L’étude a été réalisée par :
Freddy Bossy (décédé en 2010), linguiste et historien, spécialiste des langues régionales,
Christine Vignaud, alias Razine, retraitée à Jarnac, rédactrice du site Histoire Passion,
Pierre Collenot, retraité à Brie-sous-Matha, créateur du site Histoire Passion,
Nicolas Champ, maître de conférences à l’Université de Bordeaux, spécialiste de l’histoire religieuse de la Charente-Inférieure.
Leur premier sentiment en découvrant toutes les injustices du sort réservé à ces enfants victimes de la misère sociale, en butte à toutes les violences, fut celui de la révolte. Puis, en replaçant ces événements dans la dure histoire des enfants abandonnés à travers les siècles, leur jugement a évolué. La lecture des archives disponibles sur ce thème a donné un éclairage nouveau à ce sujet et affiné leur analyse. Ils vous invitent à faire avec eux cette découverte.
La publication sur internet sera étalée dans le temps. Conformément à la philosophie de partage des savoirs du site Histoire Passion, l’information est accessible à tous, gratuitement, et se complètera au fil du temps. A la différence d’un livre, les lecteurs pourront intervenir en ligne et apporter leurs contributions et leurs réactions. Venez découvrir l’histoire des « colonies agricoles » du Comte de Luc en Charente-Inférieure.
Plan de l’étude
Plan général de cette étude | Références et bibliographie |
Christine Vignaud et Pierre Collenot
17 novembre 2010