Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

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1100 - 1789 - Abbaye de la Couronne (16) - Chronique latine

mardi 30 janvier 2007, par Pierre, 6317 visites.

Table générale et synchronique ou résumé, suivant l’ordre des temps, de tous les renseignements contenus dans le texte latin de la Chronique de La Couronne, dans les Notes et dans les Additamenta

Publiée en 1864 par la Sté. Archéologique et Historique de Charente - Accès à la table du tome

Chronique latine de l’Abbaye de la Couronne - 1100-1789

par J-F Eusèbe CASTAIGNE, bibliothécaire de la ville d’Angoulême [1]

ChapitreDétailNotes et additifs
Chapitre I (Pag. 20-22)

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Lambert, fils de Foucher et de Leggarde, naît à La Palud (de vico Paludis, pâtre Fulcherio, maire Leggarde, natus).— Dans sa jeunesse, il se livre à la chasse et tue un dragon qui ravageait le pays. — Il se voue à saint Augustin, est consacré prêtre- vers l’an 1100, et est institué chapelain de l’église Saint-Jean-de-La-Palud par Adémar, évêque d’Angoulême. — Des religieux se joignent à lui pour le service divin. Notes

Un oracle de la Sibylle. — Prétendue dépouille du dragon tué par Lambert. — Date falsifiée et date rectifiée de la fondation de l’église de La Palud (p. 15). — L’évêque Adémar veut propager les ordres monastiques dans son diocèse ; ce que lui répond le sacriste Hugbert.


Addit. III (pag. 113-116)

Charte de Lambert, alors simple chapelain de La Palud, relative aux terres, maisons et forêt d’Agudelle, diocèse de Saintes (1116), et contenant un accord avec Robert d’Arbrissel et avec Pétronille, abbesse de Fontevrault. - Noms de plusieurs témoins et autres personnages, parmi lesquels figurent Richard de Montendre (de Monte Andronis), Ponce de Mirambeau (de Mirembello), Guillaume de La Roche (de Larocha), Aldoin de Barbezieux (de Berbezillo), Geoffroi de Linières (de Linerias), et Fouchier de Bécheresse (de Beserecia). - Mention (en note) des confirmations de cette charte par Pierre de Confolens, évêque de Saintes ; par Jean, évêque de Séez, et par le pape Lucius II.

Chapitre II (Pag. 23-24) Description du lieu de La Couronnelle (non Corona, sed Coronella). — La Providence et la Vierge Marie le choisissent pour en faire leur demeure terrestre.
Chapitre III (Pag. 24-25) Le 12 mai 1118, Lambert et les religieux de La Palud posent la première pierre de l’église de La Couronne. — Près de quatre années sont consacrées à la construction de ce premier édifice et des bâtiments claustraux. — Le jour de la prise de possession est fixé ; plusieurs ecclésiastiques, un peuple nombreux et Vulgrin II, comte d’Angoulême, se préparent à y assister.
Chapitre IV (Pag. 26-27) Le 12 mars 1122, jour de la Passion, les religieux font leur entrée dans l’église primitive de La Couronne. — Guillaume, évêque de Périgueux, préside la procession, qui part de l’église Saint-Jéan-de-La-Palud et est reçue dans l’église abbatiale par Girard, évêque d’Angoulême et légat du Saint-Siège. — Lambert, élu abbé, est consacré le jour de Pâques. — Institutions, biens, reliques, livres et ornements qu’il procure à l’abbaye. — Elle perd son nom de La Couronnelle et prend celui de La Couronne. Note

Ne pas confondre cette première église avec celle dont on voit les ruines aujourd’hui.
Chapitre V (Pag. 28)

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Après avoir gouverné l’abbaye pendant quinze ans, Lambert est élu évêque d’Angoulême le 17 mai 1156, en remplacement de Girard, mort avec la réputation de schismatique pour avoir pris le parti de Pierre de Léon. — Lambert fonde, en 1137, l’église de Saint-Michel-d’Entraigues (Sancti-Mkhaelis inter Aquai) pour y recevoir les pauvres du Christ,(p. 14). Note

Cette église de Saint-Michel et sa destination ; elle est presque entièrement rebâtie de nos jours (ibid., p. 15).


Addit. IV (pag. 117-118)

Charte de Lambert, évêque, sur le cimetière de Saint-Cybardeaux (Sancti-Eparchii de Ilicibus), vers 1139. Les enfants de Rainaud Sicher (Sicherii) jurent sur l’autel de Saint-Michel-d’Entraigues. — Mention (en note) d’un accord de ces enfants avec Guillaume, abbé de Saint-Cybard.

Addit. V (pag. 119-120)

Charte du même Lambert, concernant la terre de Moulède [de Moleda), 1143, et contenant plusieurs signatures autographes, parmi lesquelles on remarque celles de Calon, trésorier ; de Hugues, chantre (depuis évêque d’Angoulême) ; de Jean de Bouteville [de Botavilla), de Hélie de l’isle (de Insula), de Ramnulfe de Mérignac (de Mairinac), de Ramnulfe de Mosnac (de Maunac), de Rainaud de Montbron (de Monte-Berulfi), et celle de Lambert lui-même.

Chapitre VI (Pag. 29-30) Après l’élévation de Lambert à l’évêché d’Angoulême, l’abbaye est gouvernée par un des frères, nommé Foucher (Fulcherius), qui remplit les fonctions d’abbé et en refuse le titre. — Êlie Grataud (Helias Grataudi) succède à Foucher ; il se démet volontairement de ses fonctions. — Lambert consacre alors Junius (qui cum esset junior tempore, grandaevus tamen erat merito). Cet abbé procure plusieurs biens et ornements à son église. Addit. I, note 5 (pag. 107)

Quelques difficultés dans la chronologie de ces trois abbés ; on tâche de les éclaircir.


Addit. VI (pag. 121-125)

Bulle du Pape Lucius II sur les propriétés, privilèges et immunités de l’abbaye (1144), portant la signature de ce souverain pontife, délivrée à l’abbé Élie sur la demande de Lambert. On y trouve les noms de Fulco de Trilia, à’Ademams de Archiaco, de Guillaume Arradi et de Wlgrin , comte d’Angoulême ; des églises de La Palud, de Saint-Michel, de Romanes, d’Agudelle, de Salignac et de Moulède ; des forêts et bois de Roces, de Troïles et de Defes ; des rivières de Boëme, de Nisone et de Touvre ; des moulins de Longis Planchis et du Breuil ; des prairies d’Angeac et de Châteauneuf ; de l’écluse de Magnac-sur-Touvre ; des différentes cultures de Campo Alboini, de Clola, de Oleta, de Vadosene, de Brie-sous-Archiac, de Lagord et de Lemia ; les granges de Brande-rio, de Magna Valle, de Podium Capni (sic), de Ligiazo et de Beuses ; du manse de Magnac et de l’Esplech (sic) de Clam. — On peut comparer cette bulle curieuse avec la liste des Bénéfices dépendant de l’abbaye de La Couronne (Addit. II, pag. 109-112).

Chapitre VII (Pag. 30-31) Décès de Lambert, fondateur de l’abbaye et évêque d’Angoulême ; et regrets causés par sa mort. — Le 13 juin 1149, il est enterré à La Couronne, à l’extérieur du chevet de la première église. Note

Translations de son corps, le 13 juin 1198 et le 13 juin 1238. — Reliques du bienheureux Lambert.
Chapitre VIII (Pag. 31-32) La réputation de sainteté de l’abbaye de La Couronne s’étend au loin. — Plusieurs églises cathédrales, plusieurs monastères, plusieurs vénérables^abbés, tels que Bernard de Clairvaux, Reinard de Citeaux et Etienne de Cluny, demandent à entrer avec elle en communication. Note

Mention d’une lettre de saint Bernard.


Addit. XII (pag. 139-140)

Nous croyons que c’est vers cette époque, avant ou après la seconde moitié du XIIe siècle, qu’il faut placer la petite charte sans date d’Itier Poitevin (Iterius Pictavis) et de ses deux fils, par laquelle ils donnent à l’abbaye de La Couronne tout ce qu’ils possèdent dans le manse de Lamblardie. Ce don est fait d’abord dans le cimetière de Ronsenac (Rosenac), et ensuite auprès de Charmant (apud Charmen), en présence de plusieurs témoins, parmi lesquels figure Alo de Montmoreau. — (En note) Ce que c’est qu’un manse ; à qui appartient aujourd’hui celui de Lamblardie. — Parenté supposée des Itier Poitevin avec les hier de Villebois ; sur quoi fondée.

Chapitre IX (Pag. 32-33) L’ancienne église ne suffit plus au grand nombre des frères ; l’abbé Junius conçoit le projet d’en construire une nouvelle. — Pierre, évêque d’Angoulême, Pierre Mimez, évêque de Périgueux, et un nombreux clergé, arrêtent le jour de la pose de la première pierre. Note

Pierre de Maumont, évêque d’Angoulême. Crime horrible commis à Mansle, du temps de ce prélat.
Chapitre X (Pag. 34-35)

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Le 12 mai 1171, les religieux vont en procession poser la première pierre de leur nouvelle église. — Détails liturgiques. — Description de cette première pierre. Note

Inscription dénaturée par Pierre de Saint-Romuald.
Chapitre XI (Pag. 35-37) La construction de l’église avance.— Au bout de vingt-deux ans, elle est presque terminée avec ses murs, ses piliers (columniis) [2] et ses voûtes (ciboriis) [3], à l’exception de deux autres voûtes du côté méridional qui ne purent être construites avant la démolition de l’ancienne église. — Les pavés sont posés autour des autels, dans le chœur et dans les transsepts (per transversum crucis). Note

Pierre de fondation du grand autel, datée du 15 mai 1174 ; sa découverte le 20 avril 1842, et sa remise en place le 10 septembre de la même année.


Addit. VII (pag. 126-128)

Vers ce même temps, en l’an 1163, Guillaume IV Taillefer, comte d’Angoulême, et ses deux fils Vulgrin III et Guillaume V, donnent à l’abbaye de La Couronne et à l’abbé Junius tout ce qu’ils possèdent dans la forêt de Marange Marengia ou Marangia), à la réserve de certains droits de pacage pour leurs hommes de Villars et de Moulidars de Molidarno). La donation est faite à Angoulême, dans la maison de l’orfèvre Ramnulphe (in domo Ramnulfi aurifabri), en présence de Calon (Kalo), archidiacre ; de Pierre, prieur de La Couronne ; de Guillaume de la Roche (W. de Roca), seigneur de Jonzac Coenziaci) ; de Guillaume de Born W. de Borno), de Robert Foucher (Fulcherii), d’Hélie Froment (Frumcntini ou Frumenii), et de plusieurs autres. — Mention (en note) d’une charte du même Guillaume IV, donnée à Archiac, et d’une autre datée de Touvre (apud Tolveram), au mois de janvier 1173.

Chapitre XII (Pag. 38-40) L’abbé Junius meurt le 30 mars 1178 : éloge de ses nombreuses qualités. — Éclipse de soleil le 13 septembre suivant. Le Chroniqueur paraît convaincu qu’elle fut le présage terrible des grands événements et des malheurs de cette époque : la mort du pape Alexandre III, celle du roi Louis VII, la prise de Jérusalem, les guerres, les famines, les pestes et les ravages éprouvés par les chrétiens en Espagne, en Auvergne, en Quercy, en Angoumois et dans les diverses parties du monde. - Jean de Saint-Val (de Sancto Valio) succède à Junius, et est bientôt promu, en 1182, à l’évêché d’Angoulême, où il éprouvera certaines persécutions du pouvoir temporel. (Note à ce sujet.) - Geraldus Codonii le remplace comme abbé de La Couronne, et meurt en 1192. - Petrus Gaufridus ou Gaufridi devient son successeur, et de son temps les religieux vont faire leur entrée dans la nouvelle église. Note

Du temps de l’abbé Geraldus, dans les fêtes de Pâques de l’an 1183, Henri dit au Court-Mantel ravage la ville d’Angoulême et pille l’abbaye de La Couronne.


Addit. VIII (pag. 129-130)

Sous l’un ou l’autre des trois derniers abbés, mais plus probablement sous le premier, Adémar Taillefer, comte d’Angoulême, fils de Guillaume IV et frère de Vulgrin III, donne une charte sans date en faveur des libertés et immunités de l’abbaye de La Couronne.— Rectification (en note) de deux fausses lectures de Boutroys, et mention d’une autre charte, sans date, du comte Adémar, sur le mesurage d’Archiac, transcrite dans un titre plus moderne (1251) de Robert, archidiacre de Saintes.

Chapitre XIII (Pag. 41-42) L’édifice est prêt pour le service divin. Il reste encore pour le terminer à démolir la vieille église, placée du côté méridional ; l’entrée dans la nouvelle est cependant fixée au dimanche des Rameaux. Le vendredi qui précède ce jour, Jean de Saint-Val, évêque d’Angoulême, consacre l’autel des Apôtres, et le samedi celui de saint Jean. — Les préparatifs continuent avec ardeur : on monte les cloches, on pose les pavés, on établit les sièges, on enduit les murailles.
Chapitre XIV (Pag. 43-44) Le jour désiré arrive. Les religieux, précédés de Jean de Saint-Val, évêque d’Angoulême ; de Pierre Gaufridi, abbé de La Couronne ; de Ramnulphe, abbé de Saint-Cybard ; de Pierre, abbé de Cellefroin, et de plusieurs autres ecclésiastiques, vont en procession dans la chapelle de l’infirmerie, où le prélat leur distribue des rameaux à la manière accoutumée ; ils s’arrêtent ensuite devant la porte de l’ancienne église, et font enfin leur entrée dans leur nouvelle cité [in novellam civitatem). Peinture de leur joie et détails liturgiques. — Cette entrée eut lieu le dimanche des Rameaux, 3 avril 1194.
Chapitre XV (Pag. 44-46)

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Mort de Pierre Arradi, prieur claustral, le 19 août précédent : ses qualités. — L’année suivante, le 14 août 1194, et non 1195, Pierre Gaufridi, abbé, meurt à La Rochelle ; transporté en toute hâte à La Couronne, il y est enterré dès le lendemain, jour de l’Assomption, après la messe. — Le Seigneur le retira de ce monde pour lui épargner la vue des malheurs qui allaient régner sur la terre pendant cinq ou six ans ou même sept (vel etiam septem). — Tableau effrayant de ces calamités : guerres, famines, ravage des loups. L’abbaye n’en souffre pas autant que d’autres monastères.
Chapitre XVI (Pag. 46-47) A Pierre Gaufridi succède l’abbé Robert, d’origine saintongeoise : ses angoisses et tribulations.
Chapitre XVII (Pag. 47-48) Malgré la cherté des vivres et l’épuisement des trésors de l’abbaye, il fait construire une crypte pour y mettre les corps de Lambert et de ses compagnons.
Chapitre XVIII (Pag. 48) Il a fait transporter le corps de Geraldus Codonii, qui avait été enterré provisoirement auprès du chevet de la nouvelle église.
Chapitre XIX (Pag. 49-50) Translation dans la nouvelle crypte du corps de Pierre Gaufridi, enterré dans l’ancienne depuis environ cinq ans. L’abbé Robert y procède lui-même, et encourage au moyen d’une parabole les frères vivement impressionnés par l’odeur qui s’exhale du cadavre non encore entièrement consommé.
Chapitre XX (Pag. 50-51)

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Bien que la nouvelle crypte ne soit construite que jusqu’à la hauteur des chapiteaux, l’abbé trouve convenable que les corps de ses prédécesseurs soient enlevés de l’ancienne, sans tumulte, la veille de l’anniversaire du bienheureux Lambert.
Chapitre XXI (Pag. 51-53) En conséquence, la veille de cet anniversaire, les sépulcres sont ouverts, toutes les portes fermées, et les religieux, à un signal donné, entrent dans l’église avec Élie, archevêque de Bordeaux ; Jean de Saint-Val, évêque d’Angoulême ; l’abbé Robert ; les abbés de Saint-Cybard, de Saint-Maixent, de Nanteuil, de Cellefroin, et autres ecclésiastiques. Toute la partie orientale de la vieille crypte est découverte ; ils contemplent et baisent les ossements de leurs saints pères, du vénérable Lambert, des abbés Foucher et Junius, de Pierre Litimundi, évêque d’Angoulême, ancien abbé de Saint-Amand-de-Boixe, et de Théobald, ancien archevêque de la Calabre et moine de Clairvaux, qui s’était retiré dans une maison de son ordre située dans la forêt de Boixe, d’où Lambert avait fait transporter son corps à La Couronne. — Aucun séculier n’assista à cette cérémonie, à l’exception d’un certain Hugues de Saint-Maixent, chevalier de Niort, qui avait endossé le vêtement d’un frère lai (cappam laicalem) pour se glisser dans l’église. Note

Ne pas confondre la maison religieuse de la forêt de Boixe avec l’abbaye de Saint-Amand-de-Boixe.
Chapitre XXII (Pag. 53-54) Les religieux transportent les cercueils sur leurs épaules, les déposent devant l’autel de la Vierge et célèbrent les offices toute la nuit (a luce usque in lucem).
Chapitre XXIII (Pag. 54-56) Le lendemain, jour de la translation, après la messe chantée par l’archevêque, les ecclésiastiques qui doivent procéder aux obsèques prennent leurs étoles blanches et donnent l’absoute dans l’ordre suivant en faisant trois fois le tour des cercueils : Élie, archevêque de Bordeaux ; Jean de Saint-Val, évêque d’Angoulême, Robert, abbé de La Couronne ; les abbés de Saint-Cybard, de Saint-Amand-de-Boixe , de Saint-Maixent, de Cellefroin, de Grosbosc, de Bassac, de Nanteuil, de Bournet, de Masdion, et autres prêtres.
Chapitre XXIV (Pag. 56-57) Les cercueils sont portés dans la crypte et recouverts de pierres sépulcrales. — La foule des assistants était si nombreuse dans cette cérémonie que l’on voyait le comte d’Angoulême, Adémar Taillefer lui-même, remplissant les fonctions d’huissier (ostiarii assumpto officio) ; garder l’entrée de la crypte, et, la verge en main, empêcher le peuple de se mêler aux religieux.
Chapitre XXV (Pag. 57-58)

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Quand les évêques, les abbés et autres ecclésiastiques furent sortis de la crypte, ils firent le tour du cimetière et donnèrent une absolution générale. — Cette translation eut lieu le 13 juin 1198.
Chapitre XXVI (Pag. 58-61) Dans l’Avent précédent (1197), Adémar du Peyrat (de Peirato), élu évêque de Poitiers, et Raimond de Châteauneuf, élu évêque de Périgueux, vinrent à La Couronne pour leur consécration. Ce dernier fut sacré par l’archevêque de Bordeaux, et les évêques d’Angoulême, de Saintes et de Cahors ; mais Othon, comte de Poitiers, défendit de sacrer le premier, qui partit pour Rome, fut sacré par le pape, mais mourut empoisonné en revenant dans sa ville épiscopale(1198). - Le Carême suivant (1199), mort de Richard (Cceur-de-Lion) devant Chalus. Jean-sans-Terre lui succède et fait la paix avec Adémar, comte d’Angoulême.—L’an 1200, appelé dès lors jubeleus, la terre produit en abondance toutes sortes de fruits. Mais le Seigneur rallume.bientôt sa colère : de grands bouleversements arrivent dans tout le Poitou ; sur la fin de mars 1201,les gelées détruisent les vignes ; les inondations empêchent ensuite la récolte et la mouture, et la famine se déclare vers Noël : les pauvres errent par bandes dans la campagne, et le setier de froment se vend plus de quarante sous. Notes

Othon, comte de Poitiers, reconnu plus tard empereur d’Allemagne. — Cause des guerres de cette époque.— Premier jubilé célébré en 1300, en vertu d’une bulle de Boniface VIII.
Chapitre XXVII (Pag. 61) L’abbé Robert fait terminer la crypte et la partie de l’église qui restait à construire du côté méridional. Il arrête le jour de la dédicace.
Chapitre XXVIII (Pag. 62-63) Le peuple accourt en foule du Limousin, du Périgord, de l’Angoumois, de la Saintonge et du Bordelais. — Les évêques et abbés nommés dans le Chap. XXIII sont aussi présents, avec les évêques de Limoges, de Périgueux et de Cahors, et les abbés de Beaulieu, de la Seauve, d’Aubeterre, de Guistres, et un nombreux clergé. — Personne ne peut entrer dans le cloître, pas même la comtesse d’Angoulême , mère de la jeune reine d’Angleterre. Note

Alix de Courtenay,femme du comte Adémar et mère de la reine d’Angleterre.
Chapitre XXIX (Pag. 63-64) La veille de la dédicace, l’abbé fait enlever de l’église et déposer dans la chapelle du dortoir les reliques des saints et les objets sacrés, selon l’usage suivi dans les dédicaces.
Chapitre XXX (Pag. 64-65)

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Le jour de la dédicace arrivé, les prélats et autres officiants font trois fois le tour de l’église, pendant que les religieux attendent dans le cloître. Après le troisième tour et l’entrée des ecclésiastiques, on ouvre les portes. Une foule immense se précipite, les soldats et les huissiers ne peuvent la contenir ; les moines sont obligés de monter sur les bancs de pierre placés autour des murs ; on ne voit que des têtes d’hommes et de femmes, depuis l’autel jusqu’à la muraille d’enceinte de l’abbaye.
Chapitre XXXI (Pag. 65-66) L’archevêque consacre d’abord le grand autel.
Chapitre XXXII (Pag. 66) Après le repas et la sortie du peuple, on chante les vêpres. — Cette dédicace eut lieu le dimanche 30 septembre 1201.
Chapitre XXXIII (Pag. 67) Le lendemain, Jean, évêque d’Angoulême, et l’abbé Robert, rapportent dans l’église le corps du Seigneur et les saintes reliques.
Chapitre XXXIV (Pag. 68) Le samedi 6 octobre, Gérald, évêque de Cahors, consacre l’autel des Vierges, et Jean de Saint-Val, évêque d’Angoulême, celui des Confesseurs.
Chapitre XXXV (Pag. 68-69)

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Il vint à La Couronne, pour cette dédicace, plusieurs milliers de personnes ; mais, malgré la cherté des vivres, et grâce aux précautions prises par l’abbé, les visiteurs furent nourris pendant trois jours (velut ad nuptias invitati), et tout le couvent vécut encore pendant une semaine des provisions qu’ils avaient laissées.
Chapitre XXXVI (Pag. 69-72) Éclipse de soleil le 27 novembre 1201 : la lune laisse paraître une partie du soleil en forme de croissant ; l’éclipsé n’est pas si terrible (terribilis) dans ses conséquences que celle dont il est parlé plus haut. — La veille de l’éclipsé, Alix (Ala), duchesse de Bourgogne, religieuse de Fontevrault, vient à La Couronne avec un cortège considérable pour visiter l’église. — Après la Purification suivante, en février 1202, le comte Adémar amène à La Couronne Jean sans-Terre, roi d’Angleterre, son gendre, accompagné du roi de Navarre, de l’archevêque de Bordeaux, des évêques d’Angoulême, de Saintes, d’Acqs et de Pampelune, de plusieurs barons et d’une suite nombreuse. Les deux rois sont reçus à la porte de l’église, entrent ensuite dans le chapitre et se retirent (recepto spiritali et corporali bénéficia). Note

Alix de Bourgogne, fille d’Eudes II. — Marguerite de Turenne, femme de Guillaume IV, comte d’Angoulême.
Chapitre XXXVII (Pag. 72-74) Jean de Saint-Val, évêque d’Angoulême et ancien abbé de La Couronne, tombe malade à Vars, est transporté à Angoulême par la Charente, et de là à La Couronne. Mis à l’extrême onction par l’abbé Robert, il meurt, est exposé pendant trois jours, et enterré dans la crypte des religieux, le 7 mars 1203. Notes

Depuis quelle époque la terre de Vars appartenait à l’évêché. — Observation chronologique sur l’évêque Jean de Saint-Val.
Chapitre XXXVIII (Pag. 74-77) Éloge de l’abbé Robert. — Sur l’avis de Guillaume III, évêque d’Angoulême, il se rendait avec l’abbé de Grosbosc à l’abbaye de Cîteaux, pour tâcher de faire exonérer l’abbaye de La Couronne de certains subsides nécessaires à la croisade dirigée contre les Albigeois ; il avait déjà traversé le Poitou, la Touraine, et avait obtenu à Paris des lettres de protection du roi Philippe-Auguste ; mais en passant par Preuilly, abbaye de l’ordre de Cîteaux, il tomba gravement malade, y mourut le 18 septembre 1210, après avoir reçu les sacrements, et y fut inhumé le lendemain. — Lettre de l’abbé et du chapitre de Preuilly au prieur et monastère de La Couronne.
Chapitre XXXIX (Pag. 77-84). Adémar, prieur de La Couronne et ancien chanoine d’Aubeterre, succède à Robert en qualité d’abbé. — Son éloge ; travaux qu’il fait . faire dans l’abbaye, parmi lesquels on remarque l’achèvement du cloître, une belle statue (ycona) de la Vierge, et le reliquaire (prsclarwn opus) qui renfermait un fragment de la vraie croix donné à l’église de La Couronne par Aimeric le Brun (Aimerico Bruni*), et gagné par lui dans une bataille contre les Sarrasins. Adémar fut aidé dans ses travaux par Galhard, évêque de Bazas ; par Vital, ancien abbé de Pamiers, et par Itier Maurelli, ancien chanoine de Saintes et d’Angoulême. - De son temps, on construisit la chapelle de Saint-Nicolas, aux frais d’Isabelle, reine d’Angleterre et comtesse d’Angoulême et de la Marche, qui y fit enterrer le comte Adémar, son père, par les mains des évêques Élie de Saintes, Guillaume d’Angoulême, et Ramnulphe de Périgueux, après avoir emprunté 14,000 sous pour ces funérailles. - L’abbé Adémar assiste au Concile général de Rome, et fait à son retour différentes acquisitions (Charraces et autres),pour lesquelles il emprunte des sommes considérables. Tourmenté par ses créanciers, il part pour La Rochelle afin de se procurer de l’argent ; mais le lendemain une grave maladie le saisit à Saint-] ean-d’Angely, après une longue conversation avec Guillaume, archevêque de Bordeaux ; il reçoit les sacrements de la main de l’abbé du monastère et meurt le 20 octobre 1223. L’archevêque ordonne de transporter son corps à La Couronne, où il est reçu par le prieur Élie Seguin, et est inhumé auprès de Jean de Saint-Val par Guillaume, évêque d’Angoulême, en présence de l’abbé de Saint-Cybard. Le religieux Vital, ancien abbé de Pamiers, est élu abbé de La Couronne. Notes

A quelle époque le premier auteur de notre Chronique cesse d’écrire. — Aimeric le Brun construit le monastère d’Haultevaux, en Limousin ; mention d’une charte de 1180, relative à cette fondation, et sa confirmation par une bulle d’Alexandre III. — Galhard, évêque de Bazas, se fait moine à La Couronne. — Chapelle Saint-Nicolas ; quels personnages y furent enterrés. Il y a du doute pour le tombeau d’Isabelle, et peut-être confusion entre deux princesses. — Quel est le lieu appelé Charraces.
Chapitre XL (Pag. 84-90)

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L’abbé Vital parlait très peu ; cette qualité le faisait prendre souvent pour un ignorant. — Lorsqu’il n’était que simple religieux à La Couronne, il admirait la beauté du cloître et de l’église ; mais, trouvant le chœur indigne des autres parties, il le fit démolir pour en construire un plus magnifique.—Il dirigea en entier la construction de la chapelle de la reine Isabelle. - Cette princesse lui révélait ses secrets les plus intimes et lui confiait le salut de son âme. — Il était aimé de plusieurs grands personnages, et particulièrement de l’archevêque de Tarragone. — Les fatigues de Vital altérèrent profondément sa santé, et, devenu abbé, il fut atteint d’une insomnie continuelle, ce qui ne l’empêcha pas d’entreprendre d’autres travaux : le lavatorium, deux grandes cloches et une horloge. — Enfin, placé pendant plus de trois ans entre la vie et la mort, il se fit transporter à Moulède, maison dépendant de son abbaye ; y mourut le 17 mars 1227, au milieu de la nuit, avec les sentiments de la plus vive piété, et fut enterré à La Couronne. — Vers latins en son honneur. Addit. IX (pag. 131-133)

Charte de Hugues I (X) de Lusignan, comte d’Angoulême, et d’Isabelle Taillefer, sa femme, qui donnent, en 1226, à l’abbé Vital et au monastère de La Couronne, les droits qu’ils possèdent dans la paroisse de Saint-Jean-de-La-Palud et dans le manse de Sellac, entre Torsac et Vœuil (Vaolium), et sur la levée de l’étang de Saint-Michel-d’Entraigues. Parmi les témoins sont Élie, prieur ; Itier, chapelain de Saint-Jean ; Acherius de Viron, sénéchal ; Geoffroy de Bouteville (de Botavilla), et Guillaume Foucauld.—Cette donation est insérée dans une grande charte de confirmation de Hugues III (XII) de Lusignan, de l’an 126., ainsi que deux autres, l’une d’Adémar de Saint-André (1240), et l’autre de Ségur (Securus vel Segurus), de Châteauneuf (1267).
Chapitre XLI (Pag. 91) Élie Seguin ou de Seguin (Seguini), qui remplissait les fonctions de grand prieur, succède à l’abbé Vital. — Sous l’administration d’Élie, on construisit le réfectoire des frères, avec ses quatre voûtes (cum IIII ciboriis).— Il mourut à La Couronne, le 3 septembre 1232, et y fut inhumé le lendemain, à côté de son prédécesseur.
Chapitre XLII (Pag. 92-96) Le successeur d’Élie Seguin fut Guillaume Singulier, prieur de Salignac et d’Agudelle, qui avait fait construire le chœur et les deux voûtes (duo ciboria) de cette dernière église. — Il devint prieur grangier (grangiarius) à La Couronne, où il s’occupa de la construction du réfectoire.— Élu abbé après la mort d’Élie, il paya les dettes de l’abbaye, acheta les étangs et les moulins de Poterni, enrichit l’église de plusieurs ornements, y transporta le corps du bienheureux Lambert, qu’il recouvrit d’une tombe de cuivre doré (13 juin 1238). De plus, il fit cinq voûtes (Vciboria) dans le cloître des frères lais, une plus belle sur le lavatorium, et cinq autres dans le cloître de l’infirmerie.— Il prescrivit aussi d’augmenter la pitance des frères et de leur donner chaque jour une portion (oba parvuia) de vin pur. — Tombé malade et alité pendant trois ans, il administra néanmoins l’abbaye avec tant de succès que, quinze jours avant sa mort, il lui était dû douze mille sous, et qu’il en avait dans son trésor une valeur de trente-deux mille, en deniers, en argent, en or et en vases précieux. — Il meurt, après avoir reçu les sacrements, et est enterré, le 5 septembre 1254, par les abbés de Saint-Cybard et de Bassac. — Vers latins à sa louange. Note

Tombeau de Lambert. — Silence de l’auteur sur celui d’Isabelle et sur ceux de trois comtes d’Angoulême.


Addit. XIII (pag. 141 — 143)

Du temps de l’abbé Guillaume Singulier, en 1233, Guillaume de La Roche-Chandry cède à l’abbé et aux religieux de La Couronne tous les droits qu’il possède dans la paroisse de Saint-Jean-de-La-Palud, consistant en terres, vignes, devoirs, revenus, ventes, honneurs, juridictions, agriers, pacages, bois, prés, rivières, etc., ainsi que le droit de péage sur le pont de La Courade (de Conrada), et celui de chasse dans la châtellenie de La Roche-Chandry, à la charge de célébrer tous les ans deux anniversaires pour son âme, celle de sa femme et de ses parents : l’un le lendemain de Saint-Rémy, dont le corps repose dans la chapelle de La Roche-Chandry, et l’autre le lendemain de là Nativité de la Vierge ; et aussi de faire une visite à la sépulture de ses ancêtres, dans le cimetière des religieux. Cette donation est faite dans le Chapitre de l’abbaye, en présence d’Élie, prieur claustral ; de Raymond, prieur de Moutiers (de Monasteriis) ; de Jean de Faya, chapelain de ladite église ; d’Alain de Forge (de Forgia), seigneur du même lieu, et de Taillefer de Cosis, seigneur de Rocheraud (de Rupe Cheraudi vel Heraudi). — En notes : mention d’une charte d’un autre Guillaume de La Roche-Chandry, qui fonde l’entretien d’une lampe pour le salut de son fils décédé religieux de La Couronne, et donne trois quartiers de pré (in vadum Curadœ, in amnem Trisii). — Autre sépulture d’un baron de La Roche-Chandry, à l’extérieur du côté septentrional du chœur. — Renseignements qui se trouvent sur un imprimé de la charte de 1233 fait dans le XVIIe siècle.



Addit. X (pag. 134-135)

Il faut aussi placer sous le même abbé la charte de Hugues I (X), de Lusignan, comte d’Angoulême, et d’Isabelle Taillefer, sa femme, qui confirment, à Saintes, en l’an 1239 (et non 1238), une donation faite par Petrus Ramnulphi, de Châteauneuf, en réparation de dommages et injures. Ce personnage donne à l’abbaye de La Couronne quatre quartiers de prés touchant ceux d’Élie Roil, et trois autres appelés Preverau, joignant ceux d’Élie Popel. — Observations (en note) sur certains noms de baptême employés au génitif comme noms de famille.

Chapitre XLIII (Pag. 96-97) A Guillaume Singulier succède l’abbé Gombaud Gilemundi. Il donna l’habit et les règlements aux religieuses du monastère d’Espagnac (diocèse de Cahors) ; résigna ses fonctions dans les mains de Robert, évêque d’Angoulême, le 17 juillet 1268, et mourut le 29 septembre 1274. Addit. XI (pag. 136-138)

Charte de Hugues III (XII) de Lusignan , comte d’Angoulême, donnée à Touvre le dimanche après la Saint-Michel de l’an 1267, accordant et confirmant, du temps de cet abbé, plusieurs privilèges, immunités et libertés de l’abbaye de La Couronne, et, entre autres, la justice haute, basse, mixte et moyenne, le droit d’exécution excepté. — Mention (en note) de plusieurs chartes des princes de la maison de Lusignan : de Hugues III (1280) ; de Guy, seigneur de Cognac (de Compmaco), d’Archiac et de Merpins (1274) ; de Hugues IV (1282), avant d’être comte, et aussi de Hugues II (1253), relative au moulin de Cogousac. — Difficulté sur l’attribution du surnom de Bruni, commun dans les deux séries des comtes de la Marche et d’Angoulême,
Chapitre XLIV (Pag. 97-98) Guillaume de Chandry (de Chanderico ou de Rupe Chanderici) succède à l’abbé Gombaud, lors de sa résignation, et fait renouveler l’aqueduc.— Parmi ses travaux, on remarque différents ornements, un reliquaire, une statue (yconam) de la Vierge, le parloir avec six voûtes (cum sex civoriis) et le pavé du réfectoire.— Il acheta, à Angoulême, les maisons d’Élie Poisson, et mourut le 2 septembre 1275. Note

Le vieil hôtel-de-ville est bâti, de 1494 à 1496, sur l’emplacement de ces maisons.— L’abbaye de La Couronne posséda aussi plus tard (1573), à Angoulême, le château de Beaulieu.
Chapitre XLV (Pag. 99)

Pour consulter cet ouvrage sur le site de la BNF, suivez ce lien et saisissez le n° de la page indiqué ci-dessus.
Foucaud succède à Guillaume, place des lits dans le dortoir et construit une salle sur le réfectoire. Notes

Ancien catalogue des abbés de La Couronne (de 1280, date de la mort de Foucaud, à 1622), écrit sur les trois dernières pages du Manuscrit original. — Notre continuation de ce catalogue jusqu’en 1789.— Courtes notes sur ces deux listes.

[1Pour éviter les répétitions, nous avons négligé d’analyser ici les anciens préliminaires de notre Chronique, contenus dans les pages 11 à 18 de la présente publication, lesquels ne sont eux-mêmes qu’une table et un abrégé des faits que nous nous sommes appliqués à résumer plus exactement.

[2Ce mot écrit ainsi, au lieu de columnis, doit avoir le sens de piliers formés de colonnes groupées, comme l’étaient en effet ceux de l’église de La Couronne

[3Dom Félibien, dans son Histoire de l’abbaye royale de Saint-Dcnys (Paris, 1706, in-fol., p. 64), donne ainsi la définition du ciborium ou civorium, en parlant de l’abbé Fardulphe, qui, vers l’an 802, fit quelques augmentations à son monastère : « Il l’orna d’un ciboire, c’est-à-dire d’une espèce de petit dôme en forme de baldaquin, soutenu de colomnes qu’on avoit accoutumé d’élever au-dessus des autels ou « des tombeaux des martyrs. » Il n’est point question de ce genre particulier de ciborium dans notre Chronique ; aussi ne balançons-nous pas à donner à ce mot, ici et ailleurs, la signification plus générale de celui de voûte : chaque voûte, en effet, n’est-elle pas un véritable baldaquin, c’est-à-dire un dôme en forme de coupe porté sur quatre piliers ou colonnes ?

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