Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

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1551 - 1590 - Livres de comptes de la famille d’Albret et du futur Henri IV

vendredi 23 mars 2012, par Pierre, 2682 visites.

Le livre de comptes d’une famille, lorsque cette famille est celle du Roi de Navarre, le futur Henri IV, au cours des Guerres de Religion, est une pièce à conviction particulièrement riche d’informations. On y trouve les éléments d’un mode de vie, un carnet d’adresses indiscret (avec les sommes versées par le Vert-Galant à ses innombrables maîtresses), une foule de métiers qui vivent autour d’une famille aisée, etc. Dans les extraits publiés ici, nous avons écrit de couleur bleue les lignes qui ont un rapport avec l’Aunis, la Saintonge et l’Angoumois.

Source : Revue d’Aquitaine, tomes X (1866) et XI (1867)

  Sommaire  

Notes extraites des comptes de Jeanne d’Albret et de ses enfants 1536-1608

L’intérêt qui s’attache aux comptes anciens en général n’a pas besoin d’être démontré : nul n’ignore que c’est l’une des sources les plus sûres de l’histoire. Cet intérêt s’augmente lorsqu’il s’agit de personnages comme Jeanne d’Albret, Henri IV et sa sœur.

Il est nécessaire de dire quelques mots sur la manière de publier ces comptes. S’il s’agissait de documents du même genre remontant au treizième ou au quatorzième siècle, nous regretterions de ne pas les donner in extenso ; mais à la fin du seizième siècle la question n’est plus la même. Bien des faits sont connus par des moyens plus agréables que les comptes (les journaux, les mémoires ; les chroniques, les histoires), il y a donc lieu de faire un choix. Nous avons pris pour règle principale d’éviter autant que possible la répétition des mêmes choses.

Nous avons rangé les comptes dans l’ordre chronologique ; cette méthode a l’avantage de rompre la monotonie inséparable d’une publication dont la lecture est souvent fatigante, et, de plus, elle permet de mieux suivre la marche des événements.

Nous avons été sobres de notes, sans quoi les gloses auraient bientôt envahi le texte. Enfin, nous avons laissé souvent au lecteur le soin d’établir la concordance des noms propres anciens et actuels.

Paul Raymond, archiviste des Basses-Pyrénées


- A Adrien Monthierry de La Fère, 22 s. 8 d. t. pour avoir apporté des cigognes à Reims.
- A Me Guion, chantre du Roy, 100 s. t. pour le blanchissage de cinq petits enfants chantres dont il a la charge.
- A Me Mathurin, autre chantre, 40 s. t. pour le blanchissage de deux autres petits enfants chantres.
- A Fleurant, joueur de flûte du Roy, 4 l. 15 s. t. pour parties fournies durant ledit mois.
- A Nicolas de La Crotte, épinette du Roy, 110 s. t. pour même cause.

 1551 - Compte du Trésorier général de Navarre (Extraits.)

Jeanne d’Albret
Née à Saint Germain en Laye le 7 janvier 1528, morte à Paris le 9 juin 1572, Jeanne d’Albret est la fille de Henri II d’Albret et de la soeur de François 1er, Marguerite d’Angoulême.
Elle épouse Antoine de Bourbon le 20 octobre 1548 à Moulins.
Le 14 décembre 1553 Jeanne d’Albret met au monde celui qui sera le futur Henri IV.

- A Me Henry de Guynnes, chirurgien du Roy Antoine de Bourbon, 60 l. t. pour gages.

- Au sieur de Turpin, médecin du Roy, 400 l. t. pour gages.

- A Me David, prédicateur, 120 l. t. pour gages.

- A Jacques Ledoulx, violon, 115 l. t. pour gages.

- A Jacques Cueillier, violon, 57 l. 10 s. t. pour partie de gages.

HAUTBOIS ET CORNETS (gages) :

- A Jehan Delivet, 200 l. 11 s. 6 d. t.

- A Nicolas Boullangier, 111 l. 6 s. t.

- A Fleurant Boullangier, 283 l. 4 s. t.

- A Michel Boullangier, 258 l. 4 s. t.

- A Jehan Lanyer, 316 l. t.

- A Adrien Lanyer, 316 l. t.

- A Nicolas Delivet, joueur de cornet, 95 l. 5 s. t.

- A Jacques Le Vacher, 275 I. t.

CHANTRES :

- A Mathurin Auzou, 25 l. t.

- A Thierry Bezou, 25 I. t.

- A Me Guyon Caillerot, chantre, 25 I. t.

- A Clément Fontaine, 25 l. t.

- A Me Pierre, basse-contre, 25 l. t.

- A Ladvocat, chantre, 25 l. t.

- A Vaudebourg, joueur de luth, 43 l. t.

- A Thomas Champion, 4 l. t.

- A Jacques Le Maire, 8 l. 6 s. 8 d. t.

- A Mes Pierre Gervais et Auger de Lagarde, orfèvres du Roy et de la Royne, 362 l. 4 s. 8 d. t., pour gages.

- A Me Benedit, lapidaire, 225 l. t.

- A Me Chrétien, peintre, 300 l. t.

- A Me Bernard Du Mas, horloger, 230 l. t.

- A Me Jehan Policeau, brodeur, 170 l. t.

- A Me Hervé Boulard, maître architecte, 112 l. 10 s. t.

- A Me Odet de Lestang, maître des réparations, 202 l. 10 s. t.

- A Julienne de Bougis, nourrice de feu Msr le comte de Marle. 40 l. t. pour pension.

- A Jehan Petit, écolier, 86 l. 5 s. t. de pension.

- A Ferrando Ruiz, écolier, 51 l. 15 s. t. de pension.

- A Me Etienne de Lafosse, régent de Lescar, 23 l. 8 s. t. de pension.

- A Catherine d’Espalungue, femme de chambre de Mgr le Prince, 40 l. t. pour gages.

- A Pierre Sconophine, chantre, 28 l. 16 s. t. pour s’acheter un cheval.

- Au Roy en plusieurs fois pour le jeu, 613 l. 6 s. 10 d. t.

- A Me Pierre de Lafons, argentier de la maison du Roy, 264 l. t. pour une chaîne d’or façon d’Espagne achetée par le Roy.

- A Chrétien Lefébure, peintre, 100 l. t. pour plusieurs parties par lui fournies pour le service du Roy.

- A la veuve de feu Alart Ploumier, lapidaire de Paris, 13 l. 16 s. t. pour l’achat de certaine pierrerie faite par ordre du Roy.

- A Jacques Fraude, horloger, 96 l. t. pour une horloge et deux montres vendues au Roy à Vendôme.

- A Pierre Reddon, orfèvre, 206 l. 8 s. t. pour un dizain de cristal fin garni de vases et feuillages d’or, un gros cabuchon de rubis enchâssé en or et un gros anneau d’or où il y a une mouche d’Indie, qu’il auroit vendus au Roy.

- A Jacques Couppe, enfant sans-souci, 46 l. t. desquelles le Roy lui auroit fait don à Bordeaux.

- A Me Pierre Lamothe, marchand, de Bordeaux, 20 l. 8. s. t. pour un cheval qu’il auroit vendu pour porter le petit Italien, valet de chambre du Roy.

- A Me Antoine Du Lac, médecin, 60 l. t. desquelles le Roy lui a fait don pour l’avoir visité durant sa maladie à Nérac.

- A M. Yssandon, médecin, 72 l. t. pour avoir visité le Roy pendant sa maladie à Nérac.

- A M. d’Athos, médecin du Roy, 300 l. t. pour avoir servi près sa personne au lieu de M. Sapporta, en juillet, août et septembre.

- A Louis de Rohan, pour ses habillements, sa pension du collège et entretenemenl, 302 l. 5 s. 2 d. t.

- A de Domec, de Jurançon, tendeur de faucons, 4 l. 16 s. t. pour faire prendre en diligence des faucons.

- A un Espagnol espion passant par la ville de Morlàas, 44 l. 8 s. t. pour don du Roy.

- A des vignerons de Jurançon, 113 l. 6 s. 8 d. t. pour travaux aux vignes de Muscadel et Picardant, assises à Jurançon.

 1559 - Compte de la maison de Jeanne d’Albret (Extraits.)

RECETTE :
- Le trésorier fait recette de 1,100 l. t. qu’il a reçues des coffres de la Royne et provenues de la vente de deux plaques d’or qui avaient été données à la Royne quand elle fit son entrée à Limoges.
- De Mme de Prouillan, sœur du Roy, 1,200 l. t. qu’elle a prêtées à la Royne.

Dépense :
- Au trésorier, 48 l. 45 s. t. pour une ceinture à la reistre et tablettes d’argent pour la Royne.
- Au sieur De Marrel, maître d’hôtel de Mgr le Prince, 250 l. t. desquelles la Royne lui a fait don en considération des services qu’il a faits et continue faire à Monseigneur.
- A messire Anthoine Pocque, aumônier de la Royne, 108 l. t. pour sa pension et nourriture en une maison de Pau où ladite dame l’a fait mettre par charité à raison de 9 I. t. par mois.
- Aux religieuses, abbesse et couvent de Prouillan, 80 l. t. pour la pension de Peyre Sacaze et de la petite More pour le temps qu’elles furent audit couvent.

 1560 - Recette et dépense de la maison de Jeanne d’Albret (Incomplet — Extraits.)

RECETTE :
- Le trésorier fait recette de 2,000 l. t. qu’il a reçues des coffres au cabinet du Roy [1], lequel avoit fait prêt de cette somme à la Royne par le récépissé et promesse de M. l’évêque d’Oloron [2] et du comptable qui promettoient lui rendre icelle somme, laquelle a depuis été donnée par le Roy à la Royne.
- De la somme de 6,000 l. t. dont messieurs les évêques, abbés et clergé de Béarn ont fait don à la Royne.
- De 1,000 l. t. empruntées par la Royne au chapitre de Tarbes.
- De 922 l. 9 s 4 d. t. prêtés par l’évêque d’Oloron.
- De 500 l. t. prêtées à la Royne par l’écuyer Carles.

Dépense :
- A la nourrice de Mortagne, Louise Périer, femme de chambre dé la Royne, 60 l. t. pour gages.
- A la nourrice de Blois, Catherine Simon, femme de chambre de la Royne, 60 l. t. pour gages.
- A Dom Pèdre, aumônier, 400 l. t. de gages.
- Au comptable, 175 l. t. pour l’intérêt de 4,000 l. t. empruntées pour déloger de Blois au mois de novembre 1559 et qui se devoient rembourser à la fin de février 1560, et pour les frais et peines de celui qui a trouvé ladite somme.
- A Me Bertrand Du Mas, horloger des Roy et Royne à Pau, 37 l. 10 s. t. pour le parfait payement de 75 l. t. pour une horloge qu’il avoit baillée par ordre de la Royne à Mme de Rohan.
- A Magdelaine de Lafargue, l’une des nourrices de Mgr le Prince, 35 l. t. en déduction de la pension qu’il plaît à la Royne lui donner.

 1561 - Recette et dépense de la maison de Jeanne d’Albret (Incomplet. — Extraits.)

RECETTE :
- De la somme de 20,000 l. t. provenue d’un don fait par le feu Roy Henry [3] à la Royne, sur les deniers des plus valeurs des recettes générales de Paris, Rouen, Tours et Poitiers.
- De 1,200 l. t. empruntées à Me Mathurin Javelle, trésorier d’Alençon.
- De 12,000 l. t. empruntées par la Royne à Paris à M. de Brenian, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy.
- De la somme de 1,200 l. t. qu’il reçut (le Comptable) au mois de mars d’un prêt fait à la Royne par certain personnage qui ne veut être nommé ni désigné, lequel a néanmoins voulu que le sieur de Roques [4] lui demeurât répondant de ladite somme et de l’intérêt qui est à raison de dix pour cent depuis le 15 mars.
Dépense :
- Au sieur d’Abère, écuyer panetier, ne bougeant de sa maison, 100 l. t. de gages.
- A Me Simon Hemste, peintre et valet de chambre de la Royne, 100 l. t. de gages.

 1561 - Compte du Trésorier général de Navarre. (Extraits.)

- A. Gassiot de Serres, parfumeur, 30 l. t. pour sa pension.
- A Gaspard de Roboam, ayant charge de faire l’ouverture des mines ès-montagnes de Bigorre et Bagnères, 500 l. t. par forme de prêt, à les rendre du premier profit provenant des mines.
- A Robert Cordier, maître tapissier et concierge du château de Pau, 46 l. t. pour parties fournies pour le service de la Royne à l’arrivée de la Royne d’Espagne pour tendre et accoutrer les tapisseries.
- A Pierre Cbantelle et Jean de Lana, de Pau, 68 1. 5 s. t. pour la dépense d’une chamelle du 1er janvier 1561 jusqu’au 26 janvier 1562 que mourut ladite chamelle.
- Pour trois milliers de jetons que le comptable a fournis à la Chambre des Comptes de Pau, 45 l. t.

 1562 - Recette et dépense de la maison de Jeanne d’Albret. (Extraits.)

RECETTE :
- Du sieur Jehan Beausse, marchand et bourgeois demeurant à Poitiers, 2,000 l. t. qu’il a prêtées à la Royne passant à Poitiers au mois de juin.

Dépense :
- Au sieur de Trizay, Me Jehan Sterpin, médecin ordinaire de la Royne, 400 l. t. pour ses gages de l’année 1560.
- A Jehannicot de Suhescun, valet de chambre de la Royne. 50 l. t. pour ses gages.
- Aux capitaines Moret et Chevallier, ayant charge de chacun vingt arquebusiers à cheval retenus par la Royne à Caumont, de la compagnie amenée de Béarn par M. d’Audaux pour la garde, sûreté et défense de la Royne, 1,122 l. t.
- Au capitaine Gracian, 404 l. 6 s. t. tant pour lui que cinquante soldats, un fifre et un tambourin, pour leurs appointements durant le temps que la Royne a séjourné aux Eaux-Chaudes, au mois de septembre.
- A Me Michel Sterpin, médecin de la Royne, 250 l. t. pour final payement de 500 l. t. que Sa Majesté lui avoit données pour certaines eaux qu’il lui a baillées.
- Au capitaine Gracian, 31 l. 12 s. t. que Sa Majesté lui a données pour acheter une enseigne de taffetas à la place d’une autre qu’il auroit rompue au service de la Royne étant aux Eaux-Chaudes.
- A Pierre Paulmier, 250 1. t. pour un petit cheval d’Espagne que la Royne a pris de lui pour en faire don à Mgr le Prince (qui avait dix ans).
- A Anne de La Gaucherie, l’une des filles de la Royne, 40 l. t. pour la nourriture de sa sœur.

 1563 - Dépense de la maison de Jeanne d’Albret. (Incomplet — Extraits)

- A Me Simon Hemeste, valet de chambre de la Royne, 400 l. t. pour gages.
- A Arnaud de Vergiers, valet de chambre et tambourin de la Royne, 30 l. t. pour pension.
- A Me Mathieu Carbonnel, valet de chambre et organiste de la Royne, 100 l. t. pour gages.
- A Johannicot de Soveston, joueur de mandore, aussi valet de chambre, 100 l. t. pour gages.
- A Jehanne Bachellier, demeurant au château de Nérac, 25 l. t. pour la nourriture des vers à soie qu’elle garde par ordre de la Royne.
- A Marie Bénard, nourrice du feu comte de Marie, 60 l. t. de pension.
- A Me Simon de Hemeste, peintre et valet de chambre de la Royne, 403 l. 8. s. t. pour gages arriérés.
- A Arnaudine de Lareu, du lieu d’Asson, nourrice de Mgr le Prince, 100 l. t. pour don de la Royne.
- A Me Hervé Boullart, architecte, 16 l. t. pour la visite de la peschère de l’Isle-en-Jourdain et Ville-Condault.
- A Me Chrestien Fébure, peintre du feu Roy, 67 l. 10 s. t. pour parties qu’il a fournies de son art et faites par ordre de la Royne.
- A Me Andryu, écolier étudiant es saintes lettres à Genève, 75 l. t. que la Royne lui a données pour verser es dites lettres.
- A Me Jehan Le Pelletier, secrétaire de la Royne, commis à recevoir les deniers donnés gratuitement pour les pauvres et autres de semblable nature en la maison de la dite dame, 400 l. t. desquelles la Royne a passé condamnation pour avoir par elle dérogé à l’ordonnance qu’elle auroit faite de prier Dieu avant que de commencer à traiter d’aucunes affaires en son Conseil privé.
- A Gassiot de Serres, parfumeur, 50 l. t. pour quelques gants parfumés qu’il auroit fournis au feu Roy.
- A Me Jehan Comyn, brodeur et valet de chambre, 100 l. t. dont S. M. lui a fait don en considération des services qu’il a faits et pour lui subvenir à s’accommoder de bœufs aratoires et blés pour labourer les terres de deux petites métairies qui avoient été vendues par ses prédécesseurs, lesquelles naguère la Royne lui avoit donné moyen de les racheter ; et moyennant la dite somme, la dite dame demeure quitte des arrérages des gages dus au dit Comyn des années 1555 et 1557.

 1564 - Recette et dépense de la maison de Jeanne d’Albret, 1564. (Extraits.)

RECETTE.
- Le comptable (Gaillard Gallant) se charge de 1,313 l. t., dont il est tenu de faire recette par un mandement qui sera ci-après rendu en dépense montant 3,903 l. 11 s. 10 d. t., desquels a compté Adam Mahé, nommé par la Royne pour tenir le compte de la recette et dépense qu’il devait faire en l’achat et envitaillement de deux navires que la Royne vouloit envoyer à la Floride, la revente duquel envitaillement revient à profit pour n’être point sorti dudit voyage son effet à la dite somme de 1,313 l. t.
- Reçu de Me Jehan de La Fourcade, naguères trésorier d’Armagnac, 2,550 l. que le comptable a employées au fait de sa charge pour voyage de la Floride. (Cette somme avait été prêtée à Jeanne d’Albret sur sa promesse.)

DEPENSE
- A Me Mathieu Carbonnel, valet de chambre de la Royne, 100 l. t. pour ses gages.
- A Jannicot de Soveston, aussi valet de chambre, 100 l. t. pour ses gages.
- Au trésorier, 3,903 l. 11. s. 10 d. t., à quoi monte le rôle des frais et dépenses faite au voyage de mer qui avoit été entrepris en la Floride et lequel ne serait venu à effet.

 1565 - Compte du Trésorier général de Navarre, (Extraits.)

- Au capitaine Flayol [5], ingénieur et maître des fortifications et réparations des terres de la Royne, 400 l. t. pour gages.
- A Guy l’Aubigeois, ayant charge du haras de l’écurie du feu Roy sous l’écuyer Jérôme, 125 l. t. pour reste de gages.
- Au trésorier, 150 l. t. pour avoir poursuivi le receveur Benezet et le faire constituer prisonnier.
- Au même, 382 l. 12 s. t. pour la plomberie et dorure d’icelle appliquée au bâtiment du Castet-Béziat.
- A des laboureurs, 9 l. t. pour foin fourni pour la nourriture des biches du petit parc de Pau.
- A Chantellon, 60 l. t. pour la dépense d’un petit mulet de Madame.

 1565 - Compte de la maison de Jeanne d’Albret pour l’année 1565.

DÉPENSE ; GAGES :
- A M. l’évêque de Mende, messire Nicolas Dangu — néant.
- A M. l’évêque d’Oloron, messire Claude Régin, premier aumônier et maître des requêtes, 200 l. t.
Ministres :
- A maître Barbaste, 200 l. t.
- A maître Expérien, 200 l. t.

MAITRES D’HOTEL :
- Au sieur de Longpont, Gallois de Bailleul, 300 l. t.
- Au sieur de Cazaulx, 300 l. t.
- Au sieur de Grimencourt, Georges de Villiers, 300 l. t.
- Au sieur de Rocques, Jehan Secondat, 300 l. t.
- Au sieur de Bergara, 300 l. t.
- Au sieur de Selve, 300 l. t.

Ecuyers D’écurie :
- Au sieur de Vaulx, Jean de Rivière, 200 l. t.
- Au sieur d’Arbouville, 200 l. t.
- Au sieur de La Ruzière, 200 l. t.
- Au sieur de Chaulderue, 200 l. t.

ÉCUYERS PANETIERS :
- Au sieur de Chaux, 200 l. t.
- Au sieur de La Roque, 200 l. t.
- Au sieur de Péguilhen, 200 l. t.

ÉCUYERS ÉCHANSONS :
- Au sieur de Paire, 200 l. t.
- Au sieur de Vauzay, 200 l. t.
- Au sieur de Monmerel, Paris de Menneville, 200 l. t.

ÉCUYERS TRANCHANTS :
- Au sieur Dusseau, 200 l. t.
- Au sieur de Belladre, 200 l. t.
- Au sieur de Grenat, Julien Régin, 200 l. t.

DAMES ET DAMOISELLES :
- A Mme d’Audoz, 500 l. t.
- A Mme de Vaulx, 500 l. t.
- A Mme de Tignonville, 500 l. t.
- A Mme de Miossens, 300 l. t.
- A Mme de la Bernardière, 300 l. t.
- A Mme de Domezan, 300 l. t.
- A Mme de Longa, 100 l. t.
- A la Dlle de Vaulx-la-Royne, 200 l. t.
- A la Dlle de La Chassetière, 200 l. t.
- A la Dlle de Miossens, 50 l. t.
- A la Dlle de Montendre, 50 l. t.
- A la Dlle de Bezolles, 50 l. t.
- A la Dlle de Saint-Geniez, 50 l. t.
- A la Dlle d’Artigaloube, 50 l. t.
- A la Dlle de Bénac, 50 l. t.
- A la DIle de La Gaucherie, 50 l. t.
- A la Dlle de Longemeau, 50 l. t.
- A la Dlle de Herbouville, 50 l. t.
- A la Dlle de Brinieux, 50 l. t.
- A la Dlle de Nantoulliet, 50 l. t.
- A la Dlle de Monmiral, 50 l. t.
- A la Dlle de Lange, 50 l. t.
- A la Dlle de Lavedan, 50 l. t.
- A la Dlle de La Regnauldie, gouvernante des filles de la Royne, 120 l. t.

FEMMES DE CHAMBRE :
- A Loyse Périer, l’une des nourrices de la Royne, 120 l. t.
- A Catherine Simon, autre nourrice de la Royne, 420 l. t.
- A la Dlle Du Verger, 120 l. t.
- A la Dlle de Lestang, 80 l. t.
- A Marguerite de Cycariis, 80 l. t.
- A Catherine Gonde, nourrice de Madame, 80 l. t.
- A Marie Nasse, 40 l. t.
- A Houssemaine, 45 l. t.
- A Marie Dibon, 80 l. t.
- A la petite Jehanne, 40 l. t.
- A Launay, nièce de la Dlle Du Verger, 80 l. t.
- A la Dlle Le Pelletier, 80 l. t.
- A la trésorière Gallant, Jehanne Javelle, 50 l. t.

CHANCELIER, GARDES-SCEAUX, MAITRES DES REQUÊTES ET GENS DU CONSEIL PRIVÉ :
- A Me Amaury Bouchard, chancelier de Foix et de Béarn, en sa maison, 500 l. t.
- Au sieur de Passy, maître Jacques Spifame, président du Conseil privé et garde des sceaux de la Royne, 1,200 l. t.
- Au sieur du Fresnoy, maître Nicolas Compaing, aussi président du Conseil privé et garde des sceaux avec le dit sieur de Passy, 1,000 l. t.
- Au sieur de Beauvoir, 300 l. t.
- Au sieur de Lacaze, Pons de Pons, 300 l. t.
- Au sieur de Vivès, 300 l. t.
- Au sieur de Vaulx, 300 l. t.
- Au sieur de Bonnefont, 200 l. t.
- A maître Jehan Prévost, 100 l. t.
- Au sieur de Brigny, maître Magdelon Jarry, 100 l. t.
- Au sieur de Saint-Geniez, 200 l. t.
- Au sieur de La Roze, 200 l. t.

SECRÉTAIRES D’ÉTAT DES COMMANDEMENTS ET FINANCES
- A maître Jehan Alespée, ordinaire, 300 l. t.
- Au sieur de La Chassetière, 300 l. t.

SECRÉTAIRES SERVANT PAR QUARTIER :
- A Me Fabien Martret, 200 l. t.
- A Me Gatien Marbault, 200 l. t.
- A Me Pierre Moreau, 200 l. t.
- A Me Enecot de Sponde, 200 l. t.
- A Me Claude de Launay, 200 l. t.
- A Me Jehan Le Pelletier, 200 l. t.
- A Me Jehan Le Royer, 100 l. t.
- A Me Jehan Langloys, 100 l. t.
- A Me Augier de La Rose, 100 l. t.
- A Me Jehan Druilhet, 100 l. t.
- A Me Jehan de La Mothe, 200 l. t.
- A Me Gaspart de Lauzeray, 100 l. t.

CONTRÔLEURS DE LA MAISON :
- A Me Gillebert Rousseau, 150 l. t.
- A Me Claude Marbault, 150 l. t.
- A Me Jehan Houdayer, 150 l. t.
- A Me Jacques Fremain, 150 l. t.

MÉDECINS ET CHIRURGIENS :
- A Me Raphaël de Taillevis, 400 l. t.
- A Me Jehan Sterpin, 400 l. t.
- A Me Jehan Ysandum, 400 l. t.
- A Me Jehan Chevallier, 400 l. t.
- A Me Arnault de Cazaulx, médecin et chirurgien, 300 l. t.
- A Me Charles Salomon Macrain, dit La Roche, précepteur de Madame, 300 l. t.

AUMÔNIERS :
- A Me Jacques Brodeau, 100 l. t.
- A Me Gilles, 400 l. t.

MARÉCHAUX DES LOGIS :
- Au sieur de Portet, 200 l. t.
- Au sieur de Bastanès, 200 l. t.
- Au sieur d’Espalungue, 200 l. t.
- A Urban de Préaulx, 200 l. t.
- Sept fourriers à 90 l. t.

VALETS DE CHAMBRE :
- A Adam de Longuemort, apothicaire de la Royne, 100 l. t.
- A Richard de Torcy, 100 l. t.
- A Pierre de Garallion, 100 l. t.
- A Cléophas de Mérard, 100 l. t.
- A François Geoffrion, 100 l. t.
- A Philippe Bosquet, 100 l. t.
- A Laurent Pallu, 100 l. t.
- A Guyon Hondou, 100 l. t.
- A Jehan Gomin, brodeur, 199 l. t.
- Au Guay, parfumeur, 100 l. t.
- A Me Simon Hemeste, peintre, 100 l. t.
- A Me Mathieu Carbonnel, organiste, 100 l. t.
- A Jeannicot de Soveston, 100 l. t.
- A Jehan Hondou, 100 l. t.
- A Guillaume Houdayer, 100 l. t.
- A Jehan Voisin, dit le Bourguignon, 100 l. t.
- A Michel Burget, 100 l. t.
- A Martin de Longuemort, apothicaire de la Royne, 100l. t.
- A Jehan Daulphin, tailleur, tant pour ses gages que façons d’habillements pour la Royne qu’il fera durant son quartier, 200 l. t.
- A Jehan Jonquet, autre tailleur, pour même et semblable cause, 200 l. t.
- A Etienne Le Paige, tapissier, 80 l. t.
- A Robert Cordier, aussi tapissier, 80 l. t.
- A Adam Houssemaine, 400 l. t.
- A Jehan Faure, tailleur de Madame, pour ses gages et façons d’habillements, 80 l. t.
- A Arnault de Cachetey, 100 l. t.
- Quatre huissiers de chambre, à 100 l. t.
- Quatre huissiers de salle, à 60 l. t.
- Cinq maîtres de salle et fourrière, à 100 l. t.
- Quatre aides en fourrière, à 30 l. t.
- Quatre sommeliers de paneterie, à 400 l. t.
- Huit aides à cheval de paneterie, à 90 l. t.
- Trois aides à pied de paneterie, à 25 l. t.
- Quatre sommeliers d’échansonnerie, à 400 l. t.
- Huit aides à cheval d’échansonnerie, à 80 l. t.
- Deux aides à pied d’échansonnerie, à 25 l. t.
- Six écuyers de cuisine et maîtres queux, à 400 l. t.
- Sept aides à cheval de cuisine, à 80 l. t.
- Deux aides à pied de cuisine, à 40 l. t.
- Un pâtissier, à 30 l. t.
- Un huissier de cuisine, à 25 l. t.
- Deux garde-vaisselle, à 425 l. t.
- Huit valets de pied, à 25 l. t.
- Un valet des pages, à 29 l. t.
- Deux valets des filles, à 59 l. t.
- Huit gens d’écurie et muletiers, à 35, 25 et 42 l. t.
- Deux selliers, à 25 l. t. les deux.
- Un portier, à 20 l. t.
- La garde du corps : un capitaine et douze suisses ; gages et habillements : 4,756 l. 49 s. t.
Vénerie :
- Au sieur La Brosse, ayant en sa charge et à sa dépense deux valets et seize chiens courants, 4,000 l. t.
- Deux veneurs, à 200 l. t.

FAUCONNERIE :
- A Heverard, pour l’entretien d’un vol pour la pie, 200 l. t.

TRÉSORIER DE LA MAISON :
- A Me Gaillard Gallant, 700 l. t.
- Aux Dlles Jehanne de Chelles et Philippe de Challart, filles d’honneur de la Royne, 100 l. t.

 1565 - Compte du Trésorier général de Navarre (Extraits.)

Dépense ; Gages :
- Au sieur d’Abbadie, président en la Chambre civile du Conseil ordinaire séant à Pau, 300 l. t.
- Au sieur de Barthélémy, président en la Chambre criminelle, 800 l. t.
- Au sieur d’Areau, avocat général, 300 l. t.
- Au sieur de Salette, président de la Chambre des Comptes, 200 l. t.
- Au sieur de Bassillon, capitaine, 100 l. t.
- Au sieur d’Esgarrebaque, capitaine, 100 l. t.
- Au capitaine Pierre Du Thil, 100 l. t.
- Au capitaine Gratian de Lurbe, 200 l. t.
- Au capitaine basque Gentil, 200 l. t.
- Au capitaine Moret, 200 l. t.
- Au sieur don Gabriel de Luxe, capitaine, 100 l. t.
- Au sieur de Domezan, capitaine, 100 l. t.
- Au sieur d’Armendaritz, capitaine, 100 l. t.
- Au sieur d’Uhart, capitaine, 100 l. t.
- Au sieur d’Echaulx, capitaine, 100 l. t.
- Habillement de trois Allemands, canonniers à Navarrenx, 75 l. t.
- A Arnaut de Betsoler et Jehan Leys, officiers en la garnison de Navarrenx, 68 l. t. à chacun.

Pensions :
- A maîtres Pierre Gervais et Augier de Lagarde, orfèvres, 50 l. t. à chacun.
- A Me Jehan Polliceau, brodeur, 50 l. t.
- A Me Hervé Boulart, architecte, 300 l. t.
- A Claude Tinart, dit le capitaine Flayol, maître ingénieur et des réparations et fortifications des terres de la Royne, 400 l. t.
- A Pierre Hébrard, maître poudrier et salpêtrier, travaillant aux mines du Mas d’Azil, 100 l. t. par forme de prêt pour lui aider à faire continuer à tirer le salpêtre pour S. M.
- A Arnaud de Pedarremonet, de Jurançon, 287 l. t. pour travaux des vignes de la Royne à Jurançon.
- A Bernard d’Etchars, fermier du péage de la foraine de la basse Navarre, 71 l. 10 sols t. pour le rabais qui lui a été fait de son afferme pour aucuns courtaults, haquenées et oiseaux passés francs pour le Roy d’Espagne.

 1566 - Compte du Trésorier général de Navarre (Extraits.)

- A Monsieur le petit Nemours, 765 l. t.
- Au sieur Alzcoua, licencié navarrois, 399 l. t. de pension.
- A Jehan Cotin, 50 l. t. de pension.
- A Arnault d’Oyhenart, pour Pierre, son fils, 25 l. t. de pension.
- A Jacques Vaudebourg, pour la petite fille La Roche-Hérizay, 80 l. t. de pension.
- A Micheau Garteron, pour les vers à soie qu’il a en chargea Nérac, 40 l. t.
- A Me Laurent Dubeuf, l’un des chirurgiens de la Royne, 190 l. t. pour gages.
- Aux incendiés de Sainte-Marie d’Oloron, 175 l. t., moitié du don de la Royne. .
- Aux incendiés de Gan, 375 l. t., moitié du don que S. M. leur a fait pour aide et support de la perte qu’ils firent à cause du feu dont ils furent visités en 1563.

 1569 - Dépense de la maison de Jeanne d’Albret. (Extraits.)

- Au sieur de Bergara, maître d’hôtel de la Royne, 598 1. 18 s. t. pour une chaîne d’or qu’il bailla à S. M. étant à La Rochelle, pour en faire présent à l’amiral d’Angleterre.
- Au sieur de Meheri, gentilhomme de la Chambre de Mer le Prince, 300 l. t. pour ses gages.
- A Me Olivier Caillart, médecin de la Royne, 400 I. t. de gages.
- A la Dlle de Courteville, fille d’honneur de la Royne, 50 l. t. de gages.
- A la Dlle de Fors, pareille somme.
- A la Dlle Dangeau, pareille somme.
- Au sieur du Ponceau, médecin de la Royne, 400 l. t. de gages.
- A Cécille et Jehanne Du Monceau, autrement dites les deux Thignonville, filles d’honneur de Madame Catherine, 400 l. t. de gages à chacune.
- A Pierre Gauthier, au nom et comme procureur de Françoise Darde, veuve de feu maître Simon Hemeste, en son nom et comme tutrice naturelle de ses enfants, 75 l. t. qui lui ont été ordonnés par la Royne sur une requête présentée à S. M. à La Rochelle le 1er novembre 1570, pour vingt-cinq portraits faits et refaits par ledit feu maître Simon, du commandement de la Royne, et pour le service de S. M.
- Au comptable, 50 l. t. pour 800 jetons d’argent pour lesquels fabriquer a été besoin de faire des coins neufs aux devises anciennes de la Chambre des Comptes.

 1570 - Dépense de la maison de Jeanne d’Albret, (Extraits.)

- A Me Pierre Dubois, libraire, 100 l. t., desquelles la Royne lui a fait don pour certaines causes.
- Aux sieurs de Cublaise et Julles, gentilshommes de la maison de Mgr le Prince, 150 l. t. à chacun, que la Royne leur donne pour aider à supporter la dépense qu’ils ont faite et continuent près la personne de Monseigneur, l’ayant suivi partout dans ses guerres.
- A Magdeleine Deschamps, veuve de feu maître Claude Servin, 280 l. t. pour vendition d’un livre intitulé : Dioscoride, duquel le prix a été fait par le sieur Du Fresnoy, chancelier, qui l’a envoyé à S. M. à La Rochelle.
- A Noël Bluet, valet de chambre de Mgr le Prince, 325 l. 3 s. t. pour frais de voyages de La Rochelle, à la cour et à Orléans, y quérir le fils de M. de Beauvoir du commandement de la Royne et icelui amené à La Rochelle.
- A Jehan Du Jardin, orfèvre du Roy, 1,086 l. 6 s. t. pour règlement de compte et garniture de 29 émeraudes et rubis que lui avoit baillés la Royne qui les a, moyennant ce paiement, retirés de lui.
- A Simon Duval, chantre et valet de chambre de Madame, 199 l. t. pour ses gages.
- A la veuve de feu Me Jacques de Vaudebourg, lui vivant valet de chambre et joueur de luth de la Royne, 149 l. t. pour parfait paiement de la pension de Serisay qui lui fut baillée pour apprendre à jouer du luth, et pour les gages dus à son mari.

 1571 - Dépense extraordinaire de Jeanne d’Albret pendant le mois de juillet 1571 (Extraits.)

- A Pierre Raboisseau, brodeur et valet de chambre de la Royne, pour avoir fourni de canevas pour faire les portraits des histoires et chiffres pour trois grandes pièces de tapisseries faites en broderie, où il en est entré en chacune pièce 15 aunes, 22 l. 19 s. t. ; — pour deux aunes dudit canevas pour le peintre qui a peint lesdites histoires, 29 s. t. ; — pour la façon de douze histoires payée audit peintre à raison de 12 s. t. chacune, 8 l. 4 s. t. ; — pour la peinture de huit fleurs pour le service de Madame, 49 s. t. ; — pour la peinture de six histoires ou emblèmes composés par le sieur Duplessis-Prévost, 199 s. t. ; — dépense d’un cheval qui porta les tapisseries de Tours à La Rochelle, 17 l. 8 s. t.
- A Me Jacques Brodeau, aumônier de la Royne, 18 l. 8 s. t. pour la dépense que M. Le More, ministre de la parole de Dieu, lui et un homme à cheval ont faite de La Rochelle à Tonneins, où ils sont allés au Synode par ordre de la Royne.
- A René Begeault, mercier, 66 l. 12 s. t. pour quelques bagues d’or et d’argent gravées, ceintures, chapeaux et autres menues besognes que la Royne et Madame ont achetées de lui, arrivant à La Jarrie, pour donner à leurs filles et gentilshommes de leur suite.
- A Marin Villepoux, libraire, demeurant à La Rochelle, 35 l. 19 s. t. pour plusieurs livres qu’il a fournis tant pour la Royne que pour Madame.
- Au même, 37 l. t. pour autres livres qu’il a baillés pour le service de la Royne, et desquels S. M. a fait don à Mr le Prince.
- A Jehan Du Perray, marchand fournissant l’argenterie de la Royne, pour 2 aunes et demie de velours noir pour faire deux oreillers pour mettre dans le panier de la Royne, 29 l. t.
- A l’argentier, 65 s. t. pour deux poupines et autres choses achetées pour Madame ; 72 s. t. pour plusieurs petits oiseaux, poupines, hommes, armes et autres petites besognes pour Madame.
- A Raymond de Balennère, barbier du commun de la maison de la Royne, 6 l. t. pour avoir pansé Monceau, page de la Royne, d’une postume qu’il avait à la jambe l’espace de cinq semaines ; 60 s. t. pour avoir pansé Salignac, page de la Royne, d’une apostume au doigt ; — 69 s. t. pour avoir pansé La Fuyi, page de Madame, d’un coup à la main, tiré une dent et saigné ; — 49 s. t. pour avoir pansé un page nommé Ghire de quelques gales à la jambe ; — 4 l. t. pour avoir pansé Mahogière, page, de quelques gales aux jarrets et d’une écorce au pied ; — 400 s. t. pour avoir pansé Castillon, page, d’un coup à la cheville du pied.
- A l’argentier, 48 s. t. pour deux paires de tarots pour Madame.
- A Marin Villepoux, libraire de La Rochelle, 22 l. 10 s. t. pour quatre livres qu’il a fournis à la Royne et Mgr le Prince, scavoir : l’Histoire de Froissart, l’Histoire de Pline, l’Histoire de Guichardin, et Appian Alexandre : Des guerres civiles et romaines.
- A M. Le More, ministre de la parole de Dieu en la maison de Mr le Prince, 9 l. 12 s. t. pour deux Bibles qu’il a payées pour la Royne et Madame étant à Rouflard.
- A l’argentier, 7 l. 10 sols pour une chèvre que les chiens de Mr le Prince avoient étranglée.
- A des hommes qui ont porté un hurq à la Royne de la part de M. l’amiral, 64 s. t.
- A l’argentier, 6 l. 14 s. t. pour 67 pintes de vin payées à La Rochelle et Netre pour les malades.
- A Marin Villepoux, libraire, 8 l. t. pour augmentation du trop peu compté de trois parties de livres, comptées en son nom ci-devant, et dont il avoit fait plainte à la Royne qui a commandé lui être donnée ladite somme.

 1571 (c) Fragments d’un compte de dépense extraordinaire de Jeanne d’Albret (Extraits.)

- A Pierre Raboisseau, brodeur et valet de chambre de la Royne, 11 l. 8 s. t. pour avoir fait 38 petits carreaux sur canevas auxquels y avoit peint une tige de toutes sortes d’arbres portant fruit et feuille selon leur naturel, tous différents.
- A Guillaume Sarlade, pauvre garçon fort malade d’hydropisie, lequel avoit servi ci-devant le sieur de Péguilhem, 8 l. 8 s. t. dont S. M. lui a fait don étant à La Jarrie.
- A Jehan Hondou, valet de chambre de la Royne, 40 s. t. pour façon, bougie et jonc qu’il a fournis pour faire une vertugade à la Royne.

 1571 - Dépenses de la maison de Jeanne d’Albret (Extraits.)

- Au sieur de Soolz, médecin ordinaire de la Royne, 200 l. t. pour ses gages.
- A Me Jacques de Vandebourg, joueur de luth, 50 l. t.
- A Marie Berthonneau, veuve de feu maître Jacques de Vandebourg, 100 l. t. pour les gages du défunt de l’année 1570.
- A Me Pierre Marye, médecin ordinaire de la Royne, 800 l. t. pour ses gages.
- A Me Jehan Felot, dit Ponneau, médecin de la Royne, 400 l. t. pour ses gages.
- A Michel Mollu, épinette, 80 l. t. pour ses gages.
- A Mathurin Auzou, valet de chambre et musicien, 100 l. t. pour ses gages.
- A Me Jacques Brodeau, aumônier de la Royne, 200 l. t. qui lui ont été ordonnées par la Royne, outre les frais du voyage par luy fait à Genève l’année présente pour le service de ladite dame, pour le récompenser des pertes par lui souffertes audit voyage.
- A Me Michel Baranger, trésorier général de Mgr le Prince, 493 l. t. pour avoir fait amener et conduire depuis la ville de Paris jusques en la ville de La Rochelle certaine quantité de vaisselle d’argent et un chariot qu’il a fait faire audit Paris.
- A Me Martin Jouye, contrôleur de la maison de la Royne, 308 l. t. pour une montre d’or garnie de diamants et rubis par lui apportée de Paris pour le service de ladite dame.
- A Henry de Vous, orfèvre et valet de chambre de la Royne, 780 l. t. pour final paiement d’ouvrages de son métier et pour certains grands livres et volumes de portraiture qu’il disoit avoir baillés au feu roy Henry, père de la Royne, sans en avoir été payé.
- Au sieur de Vincens, 297 l. t. pour un cheval d’Espagne, poil noir, vendu à la Royne, qui en a fait don à Mgr le Prince son fils.
- A M. le bastard [6], 560 l. t. pour don que la Royne lui a fait.
- A Anthoine Pal et Bernard Roussel, syndics, députés et messagers des habitants du Val d’Andorre, sujets de la Royne, 40 l. t. dont S. M. leur a fait don en la ville de La Rochelle, le 2 mars.
- A Guillaume Faustel, canonnier anglais, 48 l. t. pour déloger de La Rochelle et aller au pays de Béarn, où il était envoyé pour servir de son état à Navarrenx.
- A Martin Navarre, soldat, 33 l. 12 s. t., en considération de quelques bons services qu’il a faits durant les dernières guerres près de M. le cardinal de Châtillon.
- A Guillaume Gabrery, peintre, 27 l. 10 s. t. pour don que la Royne lui a fait.
- A Samuel de Saint-Hilaire, fils de feu sieur de La Bougonnière, lui vivant ministre de la parole de Dieu, 43 l. 4 s. 6 d. t. qui lui ont été payés, savoir : es mains de Minjon d’Arribey, huissier du Conseil, pour l’avoir tenu et défrayé audit lieu jusqu’à ce qu’il ait été rendu au collège et pension, et pour quelques parties de menues nécessités.
- Au comptable, 200 l. t. pour la perte qu’il aurait trouvée en deniers clairs lorsque les coffres èsquels il avoit les deniers et papiers de sa charge cheurent et tombèrent dans l’eau, ès années 1562 et 1564, suivant la Royne en l’exercice de sa charge, l’une des fois dans une rivière près Bergerac, et l’autre dans le gave près Navarrenx, èsquels lieux après avoir fait mettre et tirer les coffres hors de la rivière pour en ôter et écouler l’eau, ledit trésorier fut contraint ouvrir les coffres sur le bord des rivières et en tirer papiers et registres, argent et autres choses, en assistance d’infini peuple qui étoit lors là assemblé.

 1571 - Dépense extraordinaire de Jeanne d’Albret pendant le mois de décembre 1571 (Extraits.)

- A Etienne La Faige, 42 l. 14 s. t. pour dépense faite depuis Miramont en Auvergne, distant de quarante lieues de Nérac, lui, un nain et un cheval, amenant ledit nain à la Royne que Mme de Miramont lui envoyoit, et pour don de la Royne.
- A des violons qui avoient joué devant la Royne et Madame étant à Nérac, 4 l. 16 s. t.
- A maître Pierre Gervais, orfèvre de la Royne à Pau, pour avoir réparé une cage garnie d’argent, 4 l. 5 s. t. ; — pour avoir refait un petit port d’argent, 10 s. t. ; — pour avoir fait un étui de lunettes garni d’argent taillé et neslé, 50 s. t. ; — pour avoir raccoutré la montre d’argent de la Royne, en laquelle il auroit mis trois rubis et une émeraude avec une perle, » l. t.
- A Gilles Popiot, mercier de la Royne, pour deux aunes de Chatellerault pour faire de la toile cirée pour couvrir l’épinette, 45 s. t.
- A Nicolas Hurtault, tapissier de la maison de la Royne, pour sangles à faire des bretelles pour porter l’épinette de Madame, 15 s. t.
- A Jehan Jousselin, marchand de Nérac, 10 l. 8 s. 6 d. t. pour 139 livres de fer qu’il a fournies pour faire les barres du poêle de la Royne qui se mettra dans son chariot pour servir à résister au froid.
- A Jacques Feullu, sellier en l’écurie de la Royne, pour avoir rhabillé le chariot branlant de la Royne qui estait rompu, mis deux bâches grasses sur la couverture, 20 l. t.
- Au sieur de Saint-Laurent, 271 l. 12 s. t. pour un cheval d’Espagne, poil bai, acheté de lui par la Royne et donné par S. M. à Mgr le Prince étant à Nérac.
- A Girault Lortal, martinier, 27 l. 13 s. 6 d. t. pour 61 l. 1/2 de cuivre en platte qu’il a livrées à Ferre, ingénieur de la Royne, pour servir à faire un poêle dans lequel on mettra du feu pour le mettre dans le chariot de la Royne.
- A la Bourbonnette, boulangère de Nérac, 4 l. 16 s. t. pour quelques petits gâteaux qu’elle a présentés à la Royne et à Madame.
- A l’argentier, 20 l. t. pour cinq charretées de charbon qui ont servi au cabinet et librairie de la Royne et à La Coste, sommelier de paneterie, pour faire des confitures, étant à Pau.
- A deux hommes venus de Nérac de la part de M. de Biron pour porter un chevreuil et autres choses à la Royne, 40 l. t.
- A Berthelémy Moret, conducteur de la litière de la Royne, 7 l. 13 s. t. pour ce qu’il a dépensé lui troisième et trois mulets allant de Nérac à Gabarret pour y mener ladite litière, pour mener dedans le sieur de Tannus, gentilhomme de Mgr le Prince, qui y étoit demeuré malade.
- A un homme qui a porté un perroquet de La Jarrie à Rouflac, 56 s. t.
- A Simon Duval, valet de chambre de Madame, 4 l. 16 s. t. pour quatre douzaines de bottes de cordes de luth qu’il a achetées pour le service de Madame.
- A maître Macé Duperray, argentier de Mgr le Prince, 13 l. 15 s. t. pour un double ducat et un noble rose baillés à maître Pierre, l’orfèvre de Pau, pour dorer l’assiette de Madame.

 1572 - Compte dernier que rend Gaillard Galland de la charge qu’il a eue des finances de la feue Royne, de glorieuse mémoire, décédée à Paris le 9 juin année du présent compte (1572), des six premiers mois d’icelle année et deux jours du mois de juillet suivant que le bâton de la maison de la feue Royne fut rompu à Vendôme par le sieur de Roques, Jehan Secondat, son maître d’hôtel ordinaire, le Roy à présent régnant étant alors à Vendôme, qui voulut et ordonna en suivant l’intention de la feue dame que tous ses gentilshommes, dames, damoiselles et officiers domestiques fussent entièrement payés de leurs gages de l’année. (Extraits.)

- Le comptable se charge de plusieurs assignations par lui baillées sur les deniers de la charge du sieur de Baranger (trésorier général) pour gages dûs à aucuns domestiques, que le comptable estime avoir été acquittées et dont ledit Baranger et lui devoient ensemblement compter, comme il est accoutumé faire entre gens de leur qualité, afin que la recette et dépense de leurs comptes fût plus nette et certaine ; mais quelque diligence que ce trésorier ait pu faire à l’endroit dudit Baranger, il ne l’a pu tirer à compte ; la faute et coulpe n’en doit être attribuée au comptable, mais au sieur Baranger qui a refusé chose si juste et raisonnable ; outre cela, la journée de la Saint-Barthélémy est depuis survenue, qui a fait égarer au trésorier plusieurs papiers des comptes.
- De la demoiselle Du Verger, 2,000 l. t. prêtées à la Royne pour déloger de Tours au mois de mars 1572.
- De la demoiselle de René, 3,000 l. t. prêtées à la Royne au mois de mai, passant lors par sa maison pour aller de Vendôme à Paris. Il seroit advenu aussitôt que la Royne fut délogée de la maison de la demoiselle de René, elle tomba malade d’une grande maladie qui empêcha qu’elle ne put envoyer au comptable le double d’un contrat de constitution de rente, et peu de temps après l’arrivée de la Royne à Paris, elle tomba semblablement malade de la maladie dont elle est décédée.
- Du sieur de Juscort, Me Gilbert Rousseau, 2,400 l. t. que ledit Juscort avoit dès le mois de mai empruntées à Tours pour le service de la Royne qui lui avoit, par lettres écrites à Paris, mandé luy trouver quelque bonne somme de deniers à constitution de rentes ou autrement, ce que ledit Rousseau eut bien pu faire s’il eut voulu recevoir les conditions qui lui étoient proposées et pour cette cause ne prit à Tours pour aider et secourir la feue Royne à supporter les grands frais qui lui convenoit faire pour le mariage du Roy que ladite somme de 2,400 livres qu’il porta avec lui à Paris, allant au mois de mai servir son quartier, et trouva ladite feue dame malade de la maladie dont elle est décédée, qui lui fut une occasion grande de vouloir renvoyer ladite somme à Tours, de quoy il fut empêché par feu M. de Francourt, chancelier, et le sieur de Bétut, secrétaire des commandements et finances de la feue Royne, lesquels priant et requérant affectueusement ledit sieur de Juscort que à cause de la grande nécessité de deniers qui étoit lors en la maison de la feue dame qu’il falloit secourir de médecins et autres remèdes nécessaires, vouloir icelle somme mettre es mains du trésorier. A quoy ledit de Juscort et le trésorier obéirent.
- De Me Jehan Viala, conseiller au Parlement de Paris, 6,000 liv. t. pour lesquelles, après le décès de la feue Royne, à la prière de MM. de son Conseil privé, ce trésorier et les sieurs de Pomereu et de Juscort lui ont vendu et constitué sur leurs biens 500 l. t. de rente, afin que de ladite somme de 6,000 l. t. ils pussent faire porter, mener et conduire le corps de la Royne en l’honneur que sa grandeur le requérait de la ville de Paris à Vendôme, où il a été inhumé.
Dépense :
- Une ordonnance de la Royne, donnée à Lectoure le 12 janvier 1572, par laquelle est mandé au trésorier de mettre de quartier en quartier la somme de 300 l. t. ès mains du Roy, son fils, par sa quittance pour ses menus plaisirs.
- Une autre ordonnance du même jour pour payer à Madame, de quartier en quartier, 150 l. t. pour ses menus plaisirs.
- A la demoiselle de Thurier, gouvernante des filles d’honneur de la Royne, 120 l. t. pour une robe de satin et deux aunes de velours que les gouvernantes ont de toute ancienneté accoutumé d’avoir chacun an.
- A Perrine Guyon, lingère de Châtellerault, 20 l. t. pour quelques chemises et autres besognes qu’elle avoit baillées au feu sieur de Chavigny, soi disant bastard du feu roy de Navarre.
- Au sieur de Marcous, 376 l. 8 s. t. pour faire un voyage exprès et sur chevaux de poste de la ville de Vendôme à La Charité, Cognac et Montauban et encore ailleurs où S. M. lui avoit commandé pour la reddition desdites villes, baillées en garde par le Roy, lors du traité de la pacification des derniers troubles.
- A Thierry Badouère et Jehan Le Constançois, 896 l. t. savoir : au premier 784 l. pour une montre horloge enrichie de pierreries, et au second 112 l. pour une autre petite montre de laquelle la Royne a fait don à Madame, sa fille.
- A Me Gilbert Rousseau, contrôleur de la maison de la feue Royne et à présent du Roy, 168 l. t. pour payer la pension, nourriture, accoutrements et tout entretenement de Guillaume et Marc Arraulx, pauvres enfants orphelins de Tours, lesquels la Royne commanda, passant en 1572 par Tours, être mis à métier par charité et aumône.
- Rend ce trésorier un rôle de dépense faite par la Royne depuis le 16 mai, qu’elle arriva à Paris, jusques à son décès, tant en achats de besognes d’or que de plusieurs pierreries, joyaux et autres choses pour son plaisir et notamment pour le mariage du Roy, qui a vu et entendu ladite dépense, 26,161 l. 8 s. t.
- Un autre cahier de semblable dépense, 5,971 l. 17 s. 6 d. t.
- Un autre cahier de la dépense payée depuis la mort de la Royne à plusieurs personnes qui ont besogné à l’inventaire de ses biens meubles, 537 l. 4 s. t.
- Au trésorier, la somme de 500 l. t. qu’il perdit des deniers de sa charge et du maniement qu’il avoit en la maison de Madame la Princesse le jour Saint-Barthélémy 1572 à Paris, outre grand nombre de papiers et autrement ses habillements, meubles et chevaux qui lui furent pris et ravis en son logis par les pillards et voleurs, et ladite somme de 500 l. t. par son hôtesse, et un valet qu’il avoit, lequel il n’a pas depuis vu ni d’icelle ouï parler. Et d’autant que le larcin de ladite somme a été fait par ladite hôtesse et ledit valet qui avoit la clef de son coffre, ce trésorier n’en a pu faire informer, d’autant que ceux mêmes desquels il eût pu tirer preuve au cas que le larcin eût été autrement fait s’étoient les mêmes larrons, car au logis n’y étoit pour lors logé que M. le maitre d’hôtel Vaulx et quelqu’un de ses valets qui s’en étoit fui dès le matin, comme avoit semblablement fait ce trésorier et sa femme, lesquels pour pourvoir à leurs affaires avoient laissé le valet en leur logis avec une instante recommandation et à son hôtesse de conserver tout ce qu’ils y laissoient comme le surent bien faire à leur profit et au dommage de ce trésorier, qui eût perdu tous ses papiers sans l’aide et secours qu’il eut du clerc de M. Pomereu, à qui il en est tenu et obligé. (Les 500 l. t. sont rayées par la Chambre des Comptes.)
- Au trésorier, 150 l. t. pour avoir fait conduire les papiers des comptes qu’il avoit à rendre des années 1571 et 1572, après la fête de la Saint-Barthélémy, depuis Paris jusques à Tours et depuis iceux faire porter au château de la ville de Vendôme pour y être conservés durant les guerres, de laquelle ville ce trésorier les a fait apporter à Pau passant par Agen.

 1572 - Compte de la maison de Catherine de Navarre depuis le 9 juin jusqu’au 31 décembre 1572 (Extraits.)

- Le comptable (Gaillard Gallant) fait dépense de la somme de 800 l. t. que Me Louis de Lafons, argentier de Madame et commis de ce comptable en la maison de Madame, a perdue des deniers de sa charge par l’émotion advenue à Paris et massacre fait le 24 août, fête Saint-Barthélémy, où ledit de Lafons perdit non seullement ladite somme, mais plusieurs autres deniers qu’il avoit encore, meubles et vêtements étant en icelui et dehors ; de laquelle perte, force, violence et brisement de son coffre ledit Lafons a fait informer l’autorité du Roy de France et de MM. de son Conseil privé, comme appert par la requête à ces fins présentée à S. M. par ledit de Lafons et commission sur ce obtenue à Fontainebleau le 1er mai 1573 adressant au prévôt de Paris, ou son lieutenant et premier des commissaires du Châtelet de Paris, et l’information qui en a été sur ce faite, rendue sur le présent compte afin qu’en y ayant par vous, Messieurs, égard, ladite somme de 800 l. t. lui soit déduite et rabattue en sa recepte.

(En marge est écrit par ordre de la Chambre des Comptes) : Rayé faute de mandement, sans préjudice au comptable de se retirer là où bon lui semblera, combien qu’il ait fait apparoir de la requête, commission et information close en l’article mentionnées, qui le tout lui a été rendu.

(Plus bas) : Au compte de l’année 1573, la somme de 800 l. t. a été allouée par mandement de S. M.

 1573 - Compte du trésorier général de Navarre (Extraits.)

- A Me Guillaume Ranse, sieur de Plaisence, 32 1. 8 s. t. desquels S. M. lui a fait don pour l’achat d’une paire de marlottes [7].
- A Me Hervé Boullart, architecte du Roy, 385 l. t. pour ses journées d’avoir vaqué aux fortifications de Navarrenx.
- Au comptable, 143 l. t. pour l’achat d’une douzaine de jambons de Basque envoyés au Roy au camp devant La Rochelle.
- A Me Jehan Sancet, médecin, Berthomieu Lanne, apothicaire, et Jehan de Lanne, chirurgien, demeurant à Pau, 7 l. 5 s. t. pour avoir visité La Bure durant sa maladie et pour en avoir fait l’anatomie.
- A Jacques Villotte, peintre, 5 l. t. pour l’entretenement d’un pauvre peintre pensionnaire nommé Jehan Dennys durant le mois de janvier et partie de février 1573, et qu’il mourut dans ce temps.
- A François de Vignau, jardinier, 17 l. 11 s. t. pour avoir fait raccoutrer les lauriers du jardin de Pau, qui étoient gelés.
- A Batiste de Millan, demeurant à Navarrenx, pour la garde et l’entretien du harnois qu’avoit fait faire le feu Roy Henry, 20 l. t.
- A Me Hans, armurier faisant corps de cuirasse à l’épreuve, 100 l. t. pour gages.
- A Jérôme Le Normant, tailleur et graveur des monnoies de Pau et de Morlàas, 400 l. t. pour ses gages.

 1574 - Compte de la maison de Catherine de Navarre (Extraits.)

Gages :
- A M. le chancelier de Navarre, Béarn et Foix, messire Henry de Mesmes, chef et superintendant des affaires et finances de Madame, — néant.

Dames :
- Mme de Thinonville, gouvernante, 600 l. t.
- Mme de Roissy, 300 l. t.

Filles :
- La Dlle de de Thinonville, 100 l. t.
- La Dlle de Nancre, 100 l. t.
- La Dlle de Monbas, 100 l. t.
- La Dlle de Vaulx, 100 l. t.
- La Dlle de Belleville, 100 l. t.
- La Dlle Du Verger, leur gouvernante, 200 l. t.
- Sept femmes de chambre.

MAITRES D’HOTEL :
Le sieur de La Rouzière, 600.l. t.
Le sieur de Vaulx, 600 l. t.

ÉCUYERS D’ÉCURIE ET GENTILSHOMMES SERVANTS :
- Le sieur de Roys, 300 l. t.
- Le sieur de Launay, 300 l. t.
- Le sieur de Thinonville, 300 l. t.
- Me Jehan Lepelletier, secrétaire, 200 l. t.
- Me Vincent Marchant, chapelain. 100 l. t.

 1574 - Compte du trésorier général de Navarre (Extraits.)

- Aux incendiés de la ville de Pau, qui sont au nombre de cinquante, 2,500 l. t. dont la feue Royne leur a fait don pour aider à se rebâtir leurs maisons et bordes qui leur furent brûlées par un accident en 1568.
- Au sieur de Béthune, l’un des gentilshommes de la chambre du Roy, 580 l. t. desquelles S. M. lui a fait don pour acheter une robe à la Dlle de Béthune, sa femme, pour le jour de ses noces.
- Au sieur de La Marche, 60 l. t. pour un singe que le Roy a pris de lui, étant à la chasse près la ville de Lyon.
- A Guillaume Cabrery, peintre, demeurant à Pau, 25 l. t. pour le portrait de la ville, château et jardins, qui a été porté au Roy par le comptable en la ville de Lyon.
- Au trésorier, 52 l. t., savoir 12 écus pour l’achat d’un casque en fer à l’épreuve d’arquebuse, — 6 écus mis ès mains de S. M. pour jouer au tarot avec les sieurs de Bacqueville et Sommyères.

 1575 - Compte de la maison de Catherine de Navarre (Extraits.)

- A Me Jehan Liébault, médecin ordinaire de Madame, 400 l. t. pour gages.
- A Me César Forget, secrétaire ordinaire, 200 l. t. pour gages.
- A Louis Gorin, marchand banquier, demeurant à Paris, 400 l. pour l’intérêt de 4,000 l. t. qu’il prêta à Madame pour trois mois sous l’obligation des sieurs de La Rouzière, de Vaulx, de Théroude, Jouye et Louis de Lafons, argentier.

 1575 - Compte du trésorier général de Navarre (Extraits)

- A Mgr Henri de Savoie, cousin du Roy, 2,295 l. t. pour sa pension.
- A Jérôme Le Normant, tailleur et graveur es monnoies du présent pays de Béarn, 84 l. t. pour son paiement, tant de l’or que façon, de deux pièces d’or aux armoiries de S. M. d’un côté et d’une vache de l’autre, pesant les deux pièces 24 écus, lesquelles ont été délivrées entre les mains de M. de Miossens, lieutenant-général, par ledit Normant.
- A Macé Gasnault, écrivain entretenu à Lescar au collège royal, 18 l. t. dont le lieutenant-général lui a fait aumône.
- A Jacques Villotte, peintre, demeurant à l’une des loges du château, 32 l. 19 s. t. pour achat à Oloron de verres pour les réparations des vitres du château de Pau.

 1576 - Rôle d’argenterie et parties extraordinaires du Roy de Navarre payées comptant par Maître Michel Barenger, trésorier et receveur général des finances et maison dudit seigneur, durant le quartier d’avril, mai et juin mil cinq cent soixante seize, aux personnes et pour les causes cy après déclarées [8] :

- A François Geoffrion et Raymond Laliure, apothicaires du Roy, 120 l. t. pour la récompense ordinaire des pertes qu’ils peuvent faire au fournissement des marchandises qu’ils font en l’ordinaire dudit seigneur, à raison de 40 l. t. par mois.
- A Perroton Lago, Lignette, Saint-Orens, Arnault Lemore, Moret et Germain, grands laquais du Roy, la somme de 48 l. t. pour leur entretenement de souliers et pour aider à payer leurs logis.
- A Geoffrion et Laliure, apothicaires, la somme de 220 l. t. pour parties médicinales fournies pour les pages des écuries, comme appert par certificat du sieur Médicis, médecin ordinaire du Roy.
- Aux mêmes, la somme de 327 l. t. pour parties médicinales fournies pour les soldats des gardes et plusieurs officiers de la maison du Roy.
- Aux mêmes, la somme de 489 l. t. pour parties médicinales fournies à la personne du Roy.
- A Geoffroy Ouverard, marchand, demeurant à Saumur, la somme de 136 l. t. pour parties fournies pour la chambre du Roy, savoir : une ceinture de velours noir, passementée de grand passement d’argent, — un chapeau de taffetas noir avec un crêpe de soie pour le Roy, — deux autres chapeaux noirs garnis de taffetas et cordons de crêpe, — une aune de velours noir pour faire pantoufles pour S. M., — deux aunes et demie de toile écrue blanche pour faire deux pourpoints au Roy, — sept aunes de taffetas blanc à six fils pour doubler les pourpoints, — deux aunes de bocassin [9] blanc, — deux onces et demie de passement blanc, — deux onces de soie blanche, — deux onces et demie de taffetas noir huit fils pour faire chausses au Roy, — demie once de passement de soie, — trois quarts de velours rouge pour garnir le fourreau de l’arquebuse du Roy, — une aune revêche pour doubler ledit fourreau, — dix onces et demie de soie cramoisie tant en cordons, houppes, boutons pour servir audit fourreau, — une écharpe de taffetas jaune et blanc dont le Roy a fait don à Lescudé, huissier de salle ; les dites parties arrêtées par le sieur de Farvaques, superintendant des affaires et finances du Roy.
- Au même, 302 l. 13 s. 10 d. t. pour parties fournies pour les écuries du Roy ; selles de velours jaune, etc.
- Au même, 94 l. 11 s. 9 d. t. pour parties fournies pour l’aumônier [10] du Roy : trois aunes de serge de Florence pour faire un manteau, — deux aunes de serge de Florence pour faire saye, — deux aunes de même étoffe pour faire chausses, — cinq quartiers de toile pour faire un pourpoint, — sept douzaines de boutons, tant pour le saye que pourpoint, — un chapeau doublé de velours, — un gros bouton pour mettre au manteau, etc.
- A Pierre Roullon, tapissier du Roy, 41 l. 13 s. t. pour avoir fait d’écarlate un entour de lit du Roy, chamarré de passement et frange, — pour un homme qui aurait par plusieurs fois aidé audit tapissier à tendre la tapisserie de Turquie en la chambre et garde-robe du Roy, — pour cordes pour emballer une cassette couverte de toile cirée pour mettre les chemises du Roy, quand il alla de Paris à Orléans,—pour avoir fait une paillasse pour les Suisses, — pour avoir par plusieurs fois refait la paillasse du lit du Roy et celle du second lit, — pour avoir refait le lit du Roy, le second et le tapis de la table, etc.
- Au sieur de Vallières, 85 l. 16 s. t. pour pareille somme qu’il a paye pour les étoffes et façon d’un cappot de serge de Florence pour le Roy, nervé de même et doublé de fuze avec paremens de velours, garni de gros boutons à la polonoise.
- A Mathurin Ranvoysé, fourrier ordinaire du Roy, 15 l. t. pour quinze jours du mois d’avril qu’il auroit vaqué à marquer les logis du Roy et de son train allant par les champs.
- Au même, 40 l. 10 s. t. pour 27 journées du mois de mai.
- Au même, 21 l. t. pour 14 jours du mois de juin.
- A François Dumyrail, l’un îles fourriers ordinaires du Roy, 40 1.10 s. t. pour 27 jours du mois de mai.
- Au même, 21 l. t. pour 14 jours du mois de juin.
- A Gallian Desportes, dit Rezet, aussi fourrier du Roy, 18 l. t. pour 12 jours des mois d’avril et mai.
- A Janot Du Béguer, dit Serraine [11], aussi fourrier du Roy, 39 l. t. pour 26 jours du mois de mai.
- A Arnault de Rospide, varlet des pages de la petite écurie, 9 l. 7 s. 6 d. t. pour avoir, durant le mois d’avril, fait rhabiller les chausses, pourpoints et manteaux des pages et laquais de ladite écurie, et pour autres choses nécessaires aux pages par lui à eux fournies.
- Au même, 8 l. 7 s. t. pour le mois de mai et pour avoir acheté une aune de toile de Hollande pour faire des collets de chemise aux pages, et autres menues parties.
- Au même, 8 l. 11 s. t. pour le mois de juin et pour avoir fourni aux pages des boutons et aiguillettes.
- A Jacques Vidaillac, maréchal de forge de la petite écurie, 9 l. t. pour avoir, durant le mois d’avril, pansé et médicamenté les chevaux de ladite écurie.
- Au même, 11 l. 5 s. t. pour le mois de mai.
- Au même, 6 l. 15 s. t. pour le mois de juin.
- A Pierre Pequet, sellier des écuries du Roy, 34 l. 18 s. t. pour un porte-manteau à trois courroies, — pour avoir fait un fourreau de cuir pour l’arquebuse de chasse du Roy, la bourse dudit fourreau doublée de velours rouge cramoisi, — pour un coffre couvert de cuir et ferré, — pour avoir garni quatre paires d’éperons pour les pages de la chambre du Roy, — pour quatre chapelets garnis d’étrivières pour les pages, etc.
- Au même, 12 l. 4 s. t. pour un porte-manteau à trois courroies pour porter la valise du Roy, — pour deux colliers pour les singes du Roy, etc.
- Au même, 67 l. 5 s. 6 d. t. pour une selle blanche, — pour un harnois double pour le grand coursier, — pour une botte (boîte) de cuir pour porter la cornette du Roy.
- Au même, 419 l. 7 s. t. pour avoir fait deux selles de velours noir, chamarrées de passements de soie, — pour un harnois double garni de plaques dorées, — pour une selle de velours jaune, etc.
- Au même, 10 l. 15 s. 6 d. t. pour diverses parties.
- Au même, 38 l. 9 s. t. pour diverses parties.
- Au même, 11 l. 15 s. t. pour diverses parties.
- Au même, 63 l. 15 s. t. pour un harnois double pour servir à un cheval d’Espagne, etc.
- Au même, 7 l. 8 s. t. pour un coussinet garni de deux courroies pour porter la collation du Roy, — pour avoir rhabillé les bouges de la vaisselle d’argent de la cuisine, — pour neuf courroies de cuir servant à pendre les flacons, etc.
- Au même, 7 l. 10 s. t., pour avoir rhabillé un coffre de la fruiterie, — pour un sac de cuir double pour mettre le bureau, etc.
- A Lazare Mauger, aussi sellier des écuries, 14 l. 2 s. t. pour parties-fournies en l’échansonnerie du Roy.
- A Janot de Lignette, l’un des varlets de pied du Roy, 22 l. 16 s. t. pour avoir, durant le présent quartier, nourri et entretenu deux grands lévriers.
- A Bertherand de Meillan, dit Le More, varlet de pied du Roy, 58 l. t. pour avoir, durant le mois d’avril, nourri et entretenu quinze épagneuls, — pour les avoir gressés, etc.
- A Jehan Josseran, dit Provensal, 112 l. 10 s. t. pour sa dépense de bouche et celle des chiens couchants du Roy qu’il a eu en charge durant les mois de janvier à mai.
- A Jehan Doussin, varlet des grands lévriers d’attache, 115 l. t. pour avoir, durant les mois de janvier à mai, nourri et entretenu deux grands lévriers d’attache, et pour sa dépense de bouche.
A Denys Lesieur, portefaix de la chambre et garde-robe du Roy, 9 l. t. pour avoir, durant 6 jours du mois d’avril, servi à serrer les coffres, malles et autres meubles du Roy, S. M. allant par les champs.
- Au même, 19 l. t. pour le mois de mai.
- Au même, 18 l. t. pour le mois de juin.
- A Guillaume Mellet et Gervais Crotte, capitaines des charrois du Roy, 765 l. t. pour avoir, durant le mois d’avril, fourni 20 chevaux attelés à six charrettes, lesquelles ont servi à mener tous les meubles et ustensilles, tant des officiers, écuyers et apothicaires du Roy.
- Aux mêmes, 785 l.10 s. t. pour le mois de mai.
- Aux mêmes, 765 l. t. pour le mois de juin.
- A la dame de La Roze, de Niort, 12l. t. pour don à elle fait par S. M.
- A Jehan et Poncellet Moreau, père et fils, 19 l. 16 s. t. dont le Roy leur a fait don pour se retirer en leur maison.
- A Maurice Besnard, dit Ferry, varlet de chambre et ingénieur du Roy, 53 l. 6 s. t. pour plusieurs frais par lui faits en la ville de Saumur à faire monter et équiper des roues et autres choses nécessaires à une artillerie.
- A Thomas Moreau, batelier, demeurant à Maille (*), 19 l. 16 s. t. pour avoir amené dans un bateau les chiens courants du Roy depuis Maille jusques à Saumur.
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- A Claude Tiffon, 66 l. t. pour les frais et dépens d’un voyage par lui fait par ordre du Roy, lui troisième et trois chevaux, depuis Saumur jusques à Niort et de Niort à La Rochelle, pour le recouvrement de certaines finances du Roy.
- A Moret, l’un des grands laquais du Roy, 23 1. 2 s. t. pour un voyage qu’il a fait par ordre du Roy, depuis Loudun jusques en Périgord porter lettres.
- A Jehan Domayre, dit le Camus, varlet des officiers de la paneterie, 16 l. 10 s. t. pour se faire guérir d’une grande maladie, pour laquelle il lui étoit besoin séjourner entre les mains des médecins et chirurgiens l’espace, d’un mois.
- Au sieur de Joncquière, maître d’hôtel ordinaire du Roy, 82 l. 10 s. t. pour un voyage fait par ordre du Roy depuis Thouars jusques à Paris.
- A Jehan Périchot, sommelier de paneterie du Roy, 9 l. t. pour dépense de bouche par lui faite, allant de Saumur à Ably trouver S. M.
- A Guillaume Gobinet, 9 l. t. pour même cause.
- A Jehan Grongnet, clerc suivant la chancellerie, 24 l. 10 s. t. pour plusieurs écritures faites pour le service du Roy.
- A Jacques Aubert, sommelier de paneterie du Roy, 6 l. 12 s. t. pour pareille somme qu’il a payée à un pauvre homme dont S. M. lui a fait aumône.
- A Jehan Duternay, lavandier du Roy, 7 l. 10 s. t. pour dépense de bouche par lui faite, étant demeuré malade à Saumur.
- A Bertherand de Lescudé, huissier de salle du Roy, 12 l. t. pour avoir, durant deux mois de ce quartier, nourri et entretenu un lévrier et une levrette du Roy.
- A Bernard de Millan, dit le Borgne, 100 s. t. pour don à lui fait pour lui aider à acheter une paire de chausses en récompense d’une paire qu’il avait perdue.
- Aux palefreniers de M. de Bremyan (Brenieu), 6 l. 12 s. t. pour leur vin d’un cheval que le sieur de Bremyan a donné au Roy.
- A Biaise, suisse de la garde du Roy, 19 l. 16 s. t. dont S. M. lui a fait don pour lui aider à vivre.
- A lui, 4 l. 5 s. t. pour débours pour l’achat de huit aunes et demie de toile pour faire paillasse aux Suisses de la garde du Roy.
- A Simon de Lespine, serrurier de Niort, 50 s. t. pour avoir nettoyé les pistolets du Roy, etc.
- A Estienne Tessier, menuisier, 25 s. t. pour avoir fait un fuz à un des pistolets du Roy.
- A Germain Dones, dit Bétouzet, 7 l. 10 s. t. pour avoir, par ordre du Roy, porté lettres à plusieurs gentilshommes du pays de Saintonge et Poitou.
- A Mathurin Jolly, 4 l. 10 s. t. pour un saloir acheté de lui pour saler du bœuf en la cuisine.
- A Jehan Deshayes, fourbisseur, demeurant à Saumur, 19 1. 1G s. t. pour vente de deux épées et une dague argentée pour le Roy.
- A un pauvre homme aveugle de Niort, 66 s. t. dont le Roy lui a fait don et aumône.
- A Jehan Gaudin, 33 l. t. pour une arquebuse que le Roy a achetée et donnée à un soldat.
- A un petit mercier de Niort, 66 s. t. dont le Roy lui a fait don.
- A deux pauvres hommes de Langes, 26 1. 8 s. t. dont le Roy leur a fait don et aumône pour leur aider à se faire guérir d’une grande maladie en laquelle ils sont détenus.
- A Raymond de Beaudat, dit Jehan de Pau, tailleur du Roy, 400 l. t. pour avoir durant ce quartier fait de toutes façons d’habillements commandés pour le service du Roy, qui est à raison de 1,600 l. t. par an, suivant le marché qui a été fait avec lui et Berthélemy de Lafemas, dit Beausemblant.
- A Jehan Bonenfant, chaussetier du Roy, 250 l. t. pour toutes façons de chausses qu’il a faites pour la personne du Roy durant ce quartier, qui est à raison de 1,000 l. t. par an, suivant le marché fait avec lui et Jacques Bonenfant, son frère, aussi chaussetier du Roy.
- A Jullien Servyn, varlet des chiens à lièvre, 81 l. t. pour avoir, durant le mois d’avril, nourri 19 chiens, et pour la dépense tant de lui que de son garçon ; parties certifiées par le sieur de Frontenac, lieutenant de la vénerie.
- Au même, 49 l. 12 s. t. pour avoir nourri 16 chiens pendant 16 jours du mois de mai.
- Au même, 69 l. t. pour avoir nourri 15 chiens pendant le mois de juin.
- A Arnault de Monneyns, dit le Béarnais, cordonnier, 64 l. 5 s. t. pour parties fournies pour la personne du Roy pendant le mois d’avril : une paire de mules de velours, — une paire de gros souliers à trois semelles, — une paire de bottes, — une paire de souliers de buffle, — quatre paires de souliers de maroquin blanc et noir, etc. ; parties certifiées par Sabaloa, varlet de garde-robe, et arrêtées par le sieur de Duras, maître de la garde-robe.
- Au même, 53 l. 10 s. t. pour parties fournies pour la personne du Roy : une paire de bottes de vache, — une paire de gros souliers de vache, etc. (mois de mai).
- Au même, 60 l. 10 s. t. (mois de juin).
- Au même, 33 l. 15 s. t. pour parties fournies pour les pages de la chambre du Roy durant ce quartier : dix paires de souliers pour chacun des mois d’avril, mai et juin, etc. ; parties certifiées par Christofle Legret, varlet des pages.
- A Berthélemy Lyon, barbier du commun du Roy, 12 l. t. pour avoir, durant ce quartier, tondu, pansé et médicamenté les pages de la chambre.
- Au même, 25 l. t. pour même service pour les pages de la grande écurie.
- Au même, 65 l. t. pour même service pour les pages et laquais de la petite écurie.
- A Lazare Beaugrand, varlet des pages de la grande écurie, pour avoir fait réparer les habillements des pages de ladite écurie ; parties arrêtées par le sieur de Fontlebon, écuyer de la grande écurie.
- A Jehan de Châteaufort, huissier de cuisine du Roy, 16 l. t. pour don à lui fait en récompense d’un manteau qui lui a été dérobé, étant au service du Roy.
- A l’argentier, 730 1.10 s. t. pour remboursement de pareille somme qu’il a payée durant le mois de mai : pour deux aunes et demie de velours noir à deux poils pour faire chausses et pourpoint au Roy, — trois aunes et demie d’écarlate rouge pour faire un grand restre au Roy, — trois aunes de brocatelle d’or et soie verte pour faire une paire de provençales au Roy, — pour trois bas de chausses de soie blanche, cramoisie et noire, etc.
- Au même, 13 l. 4 s. t. pour remboursement de pareille somme payée à Anthoine Mouillouer, porte-barreau en l’échansonnerie du Roy, dont S. M. lui a fait don pour se retirer, étant malade.
- Au même, 13 l. t. pour remboursement à M. Gilbert Rousseau, contrôleur ordinaire de la maison du Roy, qui les avait prêtées au Roy pour jouer.
- Au même, 22 l. 10 s. t. pour la dépense de bouche des trois palefreniers de la grande écurie pendant ce quartier.
- Au même, 10 l. 11 s. t. pour six aunes et demie de toile de Hollande livrées à Bonenfant pour doubler les chausses du Roy.
- Au même, 17 l. 4 s. t. payées pour esteufs que le Roy a perdus au jeu de paume de Saumur.
- Au même, 24 l. 17 s. t. payées au maître du jeu de paume de Thouars pour esteufs que le Roy y a perdus.
- Au même, 13 l. 10 s. t. pour esteufs payés au maître du jeu de paume de Loudun que le Roy a perdus.
- Au même, 4 l. t. pour esteufs que le Roy a perdus, jouant à la longue paume en la ville de Monthoire.
- Au même, 29 l. 10 s. t. pour esteufs perdus par le Roy au jeu de paume de Niort, pendant que S. M. a séjourné dans cette ville.
- A Jehan Du Ternay, lavandier du Roy, 4 l. t. pour être allé par ordre du Roy jusques à Saint-Jean-d’Angely pour faire venir les fourriers de S. M. qui étaient audit lieu.
- Au même, 15 l. 12 s. t. pour avoir durant ce quartier blanchi et savonné 24 paires de bas de chausses pour le Roy.
- A Pierre Senat, marchand, demeurant à La Rochelle, 75 l. 18 s. t. pour trois bas de soie achetés pour le service du Roy. — Vérifié par ordonnance du sieur de Rocques et de La Fons, maître d’hôtel et contrôleur.
- Au manchot, huissier de cuisine du Roy, 10 l. t. que S. M. lui a données pour s’acheter un accoutrement. — Vérifié par ordonnance du sieur de Falaische, premier maître d’hôtel du Roy.
- A l’argentier, 25 l. t. payées par ordre du Roy au maître du jeu de paume de La Rochelle pour esteufs perdus au jeu.
- Au même, 66 s. t. dont S. M. a fait don et aumône à un pauvre homme qui avoit été volé par des soldats.
- Au même, 15 l. 4 s. t. payés à un éperonnier.
- Au même, 16 s. t. donnés par ordre du Roy à un pauvre.
- Au même, 66 l. t. payées par ordre du Roy au sieur Des Ageaulx, maréchal de camp, qui les avait prêtées à S. M. pour jouer.
- Au même, 48 s. t. payés à un menuisier pour une potence pour servir à courre la bague.
- Au même, 12 s. t. payés à un mercier pour un cordon de soie jaune et noire pour pendre la clef des pistolles (pistolets) du Roy.
- Au même, 40 s. t. pour louage d’un cheval à Basin, qui a servi à porter deux barraulz de vin de Prépatour, depuis Vendôme jusques à Château-Regnault.
- Au même, 32 s. t. que S. M. a fait donner à un homme de Tours qui lui a apporté du fruit de Tours à Château-Regnault.
- Au même, 14 l. 17 s. t. payés à un homme qui a apporté des verres pour le Roy depuis Vendôme jusques à Saumur.
- Au même, 4 l. 2 s. t. pour les rembourser à M. le maître Falaische, qui les avait donnés, par ordre du Roy, à deux pauvres.
- Au même, 16 s. t. payés à un homme qui a apporté des fromages au Roy.
- Au même, 4 l. 18 s. t. payés par ordre du Roy à un homme qui a amené un limier à S. M. de la part du sieur de Fouillou.
- Au même, 30 l. t. payées au sieur de La Brosse par ordre du Roy, dont S. M. lui a fait don.
- Au même, 56 l. t. payées à Guillem de Sainte-Marie, varlet de chambre du Roy, pour prêt fait à S. M. étant à la chasse à La Ferière, pour payer la dépense que S. M. avait faite en la maison du sieur de La Bretonnière.
- Au même, 40 s. t. payés à une femme pour deux connils que le Roy avait achetés.
- Au même, 46 s. t. payés à un homme qui amena sur une charrette un cerf que le Roy prit, étant à l’assemblée à Rimbault, depuis la forêt jusques au bois d’Illiers.
- Au même, 16 s. t. qu’il a payés à une pauvre femme de Rimbault, à laquelle le Roy en a fait aumône.
- Au même, 30 s. t. payés à un serrurier qui a raccoutré une des pistolles du Roy.
- Au même, 13 l. 4 s. t. payés, par ordre du Roy, à un homme et trois pauvres femmes de Villiers-en-Bois pour récompense de leurs blés qui leur ont été gâtés en courant le cerf.
- Au même, 9 l. 18 s. t. pour rembourser le sieur de Fontlebon, qui les auroit prêtés à S. M.
- Au même, 66 l. t. payées par ordre du Roy à un Allemand, dont S. M. lui a fait don.
- Au même, 16 s. t. payés à.un pauvre homme dont S. M. lui a fait aumône.
- Au même, 6 l. 10 s. t. remboursés au sieur de La Marcillière qui les avait prêtés au Roy pour jouer.
- A René Le Tellier, fourrier ordinaire du Roy, 15 l. t. pour avoir durant 12 jours du mois d’avril vaqué à faire les logis du Roy et de son train, S. M. allant par les champs.
- Au même, 40 l. 10 s. t. pour 27 jours du mois de mai.
- Au même, 21 l. t. pour 14 jours du mois de juin.
- A Bertherand de Meillan, dit Le More, qui a les chiens épagneuls en garde, 58 l. t. pour avoir, pendant le mois d’avril, nourri 15 chiens, et pour la dépense de bouche d’un garçon.
- Au même, 58 l. t. pour le mois de mai.
- Au même, 59 l. 16 s. t. pour le mois de juin.
- Au sieur Du Sable, gentilhomme de la vénerie du Roy, 16 l. t. pour dépense de bouche par lui faite en deux assemblées faites par ordre du Roy, étant à Niort.
- Au sieur de Gaillardbois, aussi gentilhomme de la vénerie, 64 l. t. pour dépense faite par lui en plusieurs assemblées qu’il a faites par ordre du Roy durant le mois de juin, S. M. étant à Niort.
- A Loys, porteur en cuisine, 4 l. t. pour dépense de bouche qu’il a faite pour être allé par plusieurs fois devant le train du Roy, pour faire apprêt de plusieurs choses servant en la cuisine.
- A James Lhuillier et Anthoine Joubert, merciers suivant la cour, 148 l. 45 s. t. pour parties fournies pour la personne du Roy, savoir : — un chapeau doublé de velours et de taffetas, bordé d’argent fin, — une natte d’or et d’argent pesant deux onces et demie pour servir au chapeau, — un panache de plumes, — un feutre doublé de taffetas fort et un crêpe de soie, — deux grandes sombrières, l’une à tête ronde et l’autre à tête carrée, doublées de taffetas, garnies chacune d’un crêpe de soie, — deux feutres gris, l’un doublé de velours et l’autre de taffetas, — deux grandes plumes blanches, — deux grandes nattes d’or et d’argent fin, larges de trois doigts, — deux aunes trois quarts de velours noir pour faire des chausses au Roy, — demye aune de velours noir pour faire un sac à mettre les livres du Roy, etc.
- Aux mêmes, 46 l. 10 s. t. pour parties fournies pour lés pages de la chambre du Roy, savoir : 5 douzaines d’niguillettes, — cinq ceintures de cuir, — cinq paires de jarretières, — cinq paires de gants, — cinq feutres doublés de taffetas avec chacun un cordon en broderie, etc.
- Aux mêmes, 24 l. t. pour parties fournies aux pages de la grande écurie du Roy, savoir : six chapeaux doublés de taffetas avec un crêpe à chacun, — six paires de jarretières.
- Aux mêmes, 88 l. t. pour parties fournies aux pages de la petite écurie du Roy, savoir : 20 chapeaux doublés de taffetas, garnis d’un crêpe,—20 paires de jarretières, — plus deux feutres, deux paires de jarretières pour deux pages de la fauconnerie.
- A Raymond de Reaudat et Berthélemy de Lafemas, tailleurs du Roy, 27 l. t. pour six pourpoints destinés à six pages de la grande écurie du Roy.
- Aux mêmes, 130 l. t. pour quatorze pourpoints destinés à quatorze pages de la petite écurie du Roy, — pour quinze pourpoints destinés à quinze laquais du Roy.
- A Jehan Bonenfant, chaussetier du Roy, 126 l. t. pour six paires de chausses d’estamet jaune, chamarrées de bandes de velours, pour six pages de la grande écurie du Roy, — six paires de bas de chausses de toile à botter.
- Au même, 671 l. 10 s. t. pour quatorze paires de chausses d’estamet jaune chamarrées de bandes de velours pour quatorze pages de la petite écurie du Roy, etc.
- A James Lhuillier et Anthoine Joubert, merciers, 49 l. 6 s. t. pour deux paires de chausses de toile de Hollande, chamarrées de huit passemens chacune, avec une frange d’un demi pied autour pour servir au Roy à botter, etc.
- A Jehan Doulcin, varlet des grands lévriers du Roy, 27 l. 15 s. t. pour avoir, durant le mois de juin, nourri trois lévriers du Roy et pour sa dépense de bouche.
- A Pierre Pequet, sellier des écuries du Roy, 16 l. t. pour un coffre servant à porterie bureau de la dépense ordinaire du Roy.
- A Arnault de Monneins, dit le Béarnais, cordonnier, 58 l. 18 s. t. pour trente-trois paires de souliers pour servir à onze pages de la petite écurie du Roy, — quarante et une paires de souliers pour sept petits laquais du Roy.
- A Jehan Josseran, dit Provensal, qui a les chiens couchans du Roy, 22 l. 10 s. t. pour sa dépense de bouche et nourriture des chiens.
- A Archambault de Nollivos, contrôleur es écuries du Roy, 13 l. 5 s. t. pour parties fournies pour les chevaux des écuries du Roy, savoir : un mors de bride tout neuf garni de bossettes dorées, etc.
- Au sieur de Gaillardbois, gentilhomme de la vénerie, 16 l. t. pour dépense faite en deux assemblées ordonnées par le Roy.
- A Anthoine Mareschal, dit Sordriac, chevaucheur d’écurie du Roy, 15 l. t. pour dépense d’un voyage fait par ordre du Roy depuis Niort jusques à Châtellerault, où il auroit vaqué six journées.
- A Gervais Rigot, écuyer de cuisine du Roy, 70 s. t. pour deux chemises, un pourpoint et un haut de chausses de toile qu’il a achetés pour le petit Gargouilleau, tournebroche de la cuisine.
- A Charles, aumônier, 15 l. t. pour lui aider à s’entretenir au service du Roy.
- A Etienne Coarin, capitaine des mulets du Roy, 3 l. 6. s. t. qu’il a payés aux bateliers du port de Brouaiges qui auroient passé en bateau tous les coffres, malles et autres meubles et hardes du Roy.
- A Robert de Lanoue, brodeur et varlet de chambre du Roy, 100 l. 13 s. 6 d. t. pour cinq écharpes faites par ordre du Roy : une pour M. le maître de Falaische, une pour le contrôleur Rousseau, une pour le contrôleur Lafons, une pour l’argentier Duperray et une pour ledit de Lanoue, dans lesquelles écharpes est entré en chacune quatre aunes de taffetas blanc, jaune et noir, — pour franges d’or, d’argent et de soie noire pour garnir l’écharpe de M. le maître, etc.
- Au même, 493 l. t. pour six écharpes qu’il a faites par ordre du Roy, l’une pour S. M., une autre pour le sieur de Farvacques, une autre pour le sieur d’Armaignac, premier varlet de chambre, une autre pour Claude Cottin, une pour le sieur de La Marcillière et une autre pour le sieur Joye ; dans lesquelles il est entré en chacune de celles du Roy, et du sieur de Farvacques dix aunes de taffetas jaune et blanc, — pour franges d’or et d’argent, etc.
- Au même, 1,243 l. 19 s. t. pour quatre aunes de velours pour servir à faire un bas de soie en broderie pour le Roy, la broderie d’argent, — pour avoir fait six hoquetons aux foui Tiers et portier du Roy, et 10 marcs 2 onces d’argent pour mettre sur les hoquetons, — pour avoir fait porter le tout de Monthoire à Cognac, etc.
- A Laulnay, huissier de chambre du Roy, 175 l. t. pour dépense de plusieurs voyages faits par ordre du Roy.
- A Bertherand de Lescudé, huissier de salle du Roy, 54 l. t. pour avoir nourri douze petits chiens d’Artois que le Roy lui a donnés en garde.
- A Loys Robin, garçon de la paneterie du Roy, 10 l. t. pour lui aider à s’entretenir audit office, attendu qu’il n’a aucuns gages.
- A Pierre Le Jeuneulx, garçon de l’échansonnerie du Roy, 10 l. t. pour l’aider à payer la dépense qu’il a faite étant malade.
- A Guillaume de Bellefort, sommier de cuisine, 12 1.10 s. t. pour don.
- A l’argentier, 93 l. t. payées au sieur de Falaische, conseiller et premier maître d’hôtel du Roy, et à Pierre de Lafons, contrôleur ordinaire de la maison de S. M., pour leurs droits de jetons d’argent, tapis et bourses de velours vert.
- Au même, 13 l. 4 s. t. payés en deux fois à un homme envoyé exprès de Saumur à Châtellerault par ordre du Roy et pour son service.
- Au même, 15 l. t. pour trois aunes de drap vert pour faire un tapis pour le service du Roy.
- A Claude Tiffon, 12 l. 10 s. t. pour avoir, durant le présent quartier et le précédent, écrit et copié plusieurs registres et autres papiers concernant le service du Roy.
- A l’argentier, 82 l. 10 s. t. payés par ordre du Roy à deux nourrices et femmes de chambre de Madame de Montguyon, le Roy étant alors audit lieu pour le baptême de deux enfants du sieur de Montguyon ; — 15 écus sol et 10 écus à deux hommes qui ont apporté des oiseaux à S. M. dont elle leur auroit fait don.
- Au même, 307 l. 10 s. t. payés à un charretier de Paris, qui a fourni une charrette attelée de cinq chevaux, lesquels ont servi depuis le 28 mai, qu’ils sont partis de Paris, jusqu’au 14 juin, pour conduire de Paris à Bourgueil, où était le Roy, les meubles de la grande écurie qui étoient demeurés à Paris.
- Au trésorier général, 46 l. 10 s. t. pour son droit de tapis et de jetons d’argent.
- A l’argentier, 50 s. t. pour un cent de jetons de cuivre achetés pour servir au bureau.
- Au même, 19 l. 16 s. t., remboursés au sieur de La Porte, exempt des gardes du Roy, qui auroit prêté cette somme à S. M. pour jouer.
- A Janot Du Béguer, dit Serraine, fourrier ordinaire du Roy, 18 l. t. pour avoir, durant douze jours du mois de juin, fait les logis du Roy et de son train, allant par les champs.
- A Beaufort, garçon en l’échansonnerie du Roy, 50 s. t. pour l’aider à avoir un habillement, attendu qu’il fait service sans gages.
- A l’argentier, 13 l. 4 s. t. pour l’aumône ordinaire du Roy, à raison de 13 l. 4 s. t. par mois.
- Au même, 43 l. 13 s. t. pour dépenses de la grande écurie : mors, filets, etc.
- Au même, 66 s. t. pour papier, encre et plumes achetés pour mettre dans les coffres de la chambre et garde-robe du Roy.
- Au même, 12 l. 10 s. t. pour un coffre de bahut qui sert à porter le fruit du Roy.
- Au même, 16 l. 15 s. t. pour encre, papier et écriture du présent rôle.
- A François Aleaulme ; aide en l’échansonnerie, 10 l. t. pour dépense faite allant par les champs pour le service du Roy.

Somme totale de la dépense extraordinaire du Roy de Navarre durant le présent quartier : 12,585 l. 12 s. 4 d. t. — Fait et arrêté par nous, conseiller et premier maître d’hôtel du Roy et contrôleur ordinaire de sa maison, au bureau tenu à Agen, les officiers du Roy présens, le 9 août 1576.

 1576 - Rôle d’argenterie et parties extraordinaires du Roy de Navarre payées par Michel Barenger, trésorier général, durant le quartier de juillet, août et septembre 1576 (Extraits.)

- A Maurice Bernard, dit Ferry, ingénieur et varlet de chambre du Roy, 60 l. t. : pour avoir fait le plan de la citadelle et la montre de la ville de Périgueux, 20 l. t., — pour avoir fait le plan et la montre de la ville d’Agen, 20 l. t., — pour avoir fait le plan de Lectoure, 20 l. t.
- Au sieur de Frontenac, lieutenant de la vénerie du Roy, 218 l. 11 s. t. pour avoir, durant le quartier de janvier, février et mars, entretenu et nourri deux pages et deux chevaux suivant la vénerie.
- Au même, pour même dépense pendant le précédent quartier, 186 l. 16 s. t.
- A Anthoine Lagrange, fauconnier du Roy, 31 l. 1 s. t. pour avoir nourri et entretenu deux oiseaux et pour sa dépense de bouche.
- A Pierre de Lacoste, maréchal des logis du Roy, 36 l. t. pour avoir, durant neuf jours, vaqué lui deuxième, étant à cheval, tant à porter les 2,000 livres envoyées par le Roy à Périgueux pour le payement de la garnison, qu’à recevoir les obligations des sieurs de Turant, maire, et échevins de ladite ville.
- A Denis Nerrot, marchand drapier, demeurant en la ville de Paris, 158 l. 15 s. t.
- A Arnault de Laporte, 10 l. t. par lui déboursées amenant un cheval d’Espagne au Roy, depuis Pau jusques à Lisle-en Jourdain.
- A Archambault de Nollivos, contrôleur es écuries du Roy, 36 l. 5 s. 6 d. t. pour la dépense d’un des pages du Roy, qui seroit demeuré malade en la ville de Lectoure durant 17 jours, — pour la dépense d’un autre page nommé Boisandeau, qui étoit demeuré malade à Lisle-Jourdain durant 8 jours.
- A Biaise, suisse, 25 s. t. payés par lui aux bateliers qui menèrent les Suisses du Roy depuis Brouaiges jusques à Saint Aignan.
- A Pierre de Martes, serviteur de M. le vicomte de Labatut, 6 l. 12 s. t. à lui donnés par le Roy à cause d’un cheval que S. M. avait acheté dudit vicomte.
- A Me Pierre de Bordenave, 40 l. t. pour avoir écrit plusieurs lettres, commissions, mémoires et généralement toutes les dépêches qui ont été nécessaires pour la tenue des États du pays de Foix.
- A Bertherande Dufreixe, pauvre femme, 10 l. t. pour don et aumône à elle faits par le Roy.
- A Charles Marchant, aumônier du Roy, 10 l. t. pour avoir fourni de cruches et porte-pains pour serrer les aumônes, et aussi attendu qu’il n’a aucuns gages.
- A Pierre Roquette, jardinier du château de Nérac, 20 s. t. pour trois voyages qu’il a faits depuis Nérac jusques à Agen porter des melons au Roy.
- A Marin, aide en la fourrière du Roy, 40 s. t. pour avoir fourni de feuillée aux chambres et salles du Roy, durant le mois de juillet.
- A M. de Glateus, chancelier du Roy, 13 l, 4 s. t. pour dépense faite par lui durant quatre jours, allant par ordre du Roy de Saint-Aulaire à Périgueux.
- A Guillem Dirouart, maître serrurier de Nérac, 4 l. 6 s. t. pour avoir fait une lampe au château de Nérac, etc.
- A Guillaume Mellet, capitaine des charrois, 14 l. t. pour le louage d’un cheval qu’il auroit fourni au ministre qui a suivi le Roy durant les mois d’août et septembre.
- A Lago, grand laquais du Roy, 24 l. t. pour la dépense d’un voyage fait par ordre du Roy au pays de Foix, pour amener huit chiens pour le Roy et pour la dépense d’un chien qui auroit aidé à amener lesdits chiens.
- Au sieur de Labrosse, lieutenant de la vénerie du Roy, 269 l. 18 s. t. pour la dépense de dix assemblées de chasse qu’il auroit faites en plusieurs endroits par ordre du Roy, etc.
- A Lignette, valet de pied du Roy, 46 l. 4 s. t. pour avoir nourri seize levrettes du Roy, etc.
- A Raymond de Beaudat et Berthélemy de Lafemas, tailleurs du Roy, 229 l. 10 s. t. pour avoir fourni quatre manteaux de drap incarnat à quatre pages de la chambre du Roy.
- A Arnault Dubaysle, tapissier du Roy, 8 l. 6 s. 6 d. t. pour avoir réparé le lit du Roy, — pour un bourlet pour servir à la chaire des affaires du Roy et pour une livre de laine, etc.
- A l’argentier, 9 l. t. payées par ordre du Roy à un messager qui auroit apporté un paquet de lettres venant de la cour du Roy de France pour le service du Roy.
- Au même, 32 l.16 s. t. payés au sieur de Massonnet, secrétaire du Roy, pour la dépense d’un voyage qu’il a fait, accompagné d’un homme à cheval, à la conduite de 2,000 l.t. depuis Pau jusques à Lectoure, où était le Roy.
- Au même, 20 l. 8. s. t. payés à plusieurs bateliers qui ont mené par mer le Roy, son train et officiers, depuis la ville de La Rochelle jusques en Brouaige.
- Au même, 6 l. t. payées aux bateliers qui menèrent les chiens du Roy par mer de La Rochelle au Brouaige.
- Au même, 8 l. 7 s. t. payés par ordre du Roy à quelques habitants du village de Chantereau, où le Roy fit une assemblée de chasse, pour blés qui furent gâtés en courant le cerf.
- Au même, 33 l. t. payées par ordre du Roy aux serviteurs du château de Montguyon, où le Roy séjourna quelques jours, pour don à eux fait par S. M.
- Au même, 15 l. t. payées à une pauvre femme de la ville de Périgueux, desquelles S. M. lui a fait don et aumône pour récompense de certaine dépense qui auroit été faite en sa maison et à ses dépens.
- Au même, 18 l. t. données en aumône par le Roy aux pauvres de Périgueux.
- Au même, 4 l. 16 s. t. payés par ordre du Roy à un notaire qui a passé un contrat de transaction entre le Roy et le sieur de Nouailles.
- Au même, 60 l. 12 s. t. payés par ordre du Roy à une pauvre femme d’Agen, pour aumône que lui a faite S. M.
- Au même, 9 l .8 s. t. payés à un postillon de Paris qui auroit apporté un paquet de lettres au Roy.
- Au même, 70 s. t. pour un pourpoint et des chausses au petit Gargouilleau de la cuisine.
- Au même, 32 s. t. payés à un fourbisseur qui a fourbi l’épée du Roy et mis un fourreau.
- Au même, 93 l. 15 s. t. payés par exprès commandement du Roy à un marchand de Lectoure pour marchandises fournies au sieur de Fontlebon pour faire quelques mascarades pour aller en masque.
- Au même, 45 s. t. pour des lances pour courre la bague [12].
- Au même, 47 s. t. payés à un peintre qui a peint lesdites lances.
- Au même, 32 s. t. pour deux bagues d’acier pour courre.
- Au même, 89 l. 11 s. t. payés par ordre du Roy à M. de Roquelaure, maître de sa garde-robe, qui auroit prêté cette somme auparavant à S. M.
- Au même, 40 s. t. donnés en aumône par ordre du Roy à des pauvres impotens de leurs membres.
- Au même, 12 l. t. données à un pauvre homme comme aumône du Roy.
- Au même, 32 s. t. remboursés à Lago, qui, par ordre du Roy, les avait donnés à des pauvres.
- Au même, 8 l. 5 s. t. payés par ordre de M. de Farvacques à un vielleur de Montguyon.
- Au même, 25 l. t. payées pour esteufs [13] que le Roy a perdus en la ville de La Rochelle.
- Au même, 66 s. t. remboursés à Sainte-Marie, varlet de chambre du Roy, qui les avait donnés à un pauvre par ordre de S. M.
- Au même, 33 l. t. payées à des violons de la ville d’Agen qui ont donné plaisir à S. M. et dont elle leur a fait don [14].
- Au même, 32 s. t. payés à un homme que le Roy envoyoit tout exprès porter lettres à son trésorier d’Albret.
- A Barthélémy de Lafemas, tailleur du Roy, 834 l. 7 s. 6 d. t. pour l’habillement des Suisses du Roy, — quatorze chausses et quatorze pourpoints d’estamet, jaune, blanc et noir, — un vêtement de velours noir pour Biaise Werna, leur capitaine, — chapeau et bonnet de velours noir, etc.
- A l’argentier, 66 s. t. payés à un homme qui a amené dans une charrette un cerf que le Roy prit à Durance, et ce depuis Durance jusques dans le château de Nérac.
- Au même, 32 s. t. payés à un homme qui a amené dans une charrette un poc sangle (sic) que le Roy avoit pris, étant à la chasse à Durance, et ce depuis Durance jusques au château de Nérac.
- A Pierre Bonestion et Claude Tiffon, 25 l. t. pour avoir, durant ce quartier, écrit plusieurs dépêches et fait registre pour le service du Roy.

 1576 - Compte du Trésorier général de Navarre. (Extraits.)

- Au trésorier, 102 l. 10 s. t. pour remboursement de pareille somme qu’il a mise es mains du Roy, en huit doubles ducats à deux tètes et sept simples, forgés au coin et armes de S. M.
- Au capitaine Espalungue, 65 l. t. pour un voyage de Pau à Toulouse, vers le sieur de Joyeuse, pour la délivrance des capitaines Denguin et Godofïre, et de Pierre de Serres, commis à la recette générale du comté de Foix, prisonniers détenus en la ville de Pamiers par le capitaine Clérac.

 1577 - Rôle d’argenterie, parties extraordinaires de la chambre, garde-robe et des écuries du Roy de Navarre, payées comptant par Me Gaillard Gallant, trésorier général, pour les mois d’octobre, novembre et décembre.

- A l’argentier, 77 l. 16 s. t. pour diverses sommes payées pour le service du Roy, savoir : à Stingues, laquais, allant d’Agen à Mezin porter lettres au capitaine Parron, — à un des Italiens de l’évêché d’Agen qui avoit nourri les pigeons de S. M., — à un des gens de M. de Mouy, pour don à lui fait après que le sieur de Mouy a fait présent de deux chevaux à S. M., étant à Agen, — aux sieurs Danglars et de Lacombe, pour faire boire quelques paysans des champs près d’Agen, lesquels S. M. avoient menés à la chasse, le dimanche 6 octobre, — pour dépense faite à La Fotz par quelques chasseurs, — à Rousseau, laquais, allant d’Agen à Pau porter lettres du Roy à madame la princesse (Catherine).
- A Jacques Bonenfant, chaussetier, 27 l. 10 s. t. pour une peau de bulletin, pour faire une paire de chausses à escarcelle à S. M.
- A l’argentier, 78 l. 6 s. t. pour diverses sommes remboursées à Bellegarde, page, pour acheter de la viande à des émerillons qu’il a en charge, — à M. de Lons, deux doubles ducats donnés à un pauvre soldat, pour aumône que S. M. lui en auroit fait étant à Nérac, — pour faire esmoudre les couteaux de la chasse, — aux valets de limiers de la vénerie qui se sont trouvés par trois fois à la mort du cerf, — pour deux chemises pour le fou du Roy.
- Au même, 38 l. 10 s. t. payés pour la dépense de deux hommes et quatre chevaux qui ont conduit le sieur Dubourg depuis Béarn en la ville d’Agen, où il est venu trouver S. M. au mois d’octobre.
- Au même, 4 l. 7 s. t. pour quatre paires de souliers achetées pour quatre galopins de cuisine.
- Au même, 40 s. t. pour la dépense que le Roy a faite en la maison d’un pauvre où il alla dîner, étant à la chasse près de Lectoure.
- A Berthelemy de Lafemas, tailleur, 4,027 l. 3 s. t. pour l’habillement du Roy, — mitaines écarlates fourrées de peau de renard, — pour un manteau donné par le Roy à Ferry, ingénieur.
- Au même, 5,118 l. 14 s. t. pour un long manteau donné par le Roy à M. Joubert, médecin, — une robe noire fourrée pour le même, — trois manteaux pour trois gentilshommes sortis hors de page, nommés : Useau, Monteclerc et Vieuville, — un manteau noir à Sainte-Colombe, sorti hors de page, — un coussinet de poste en velours noir pour M. de Miossens, — quatre coussinets en maroquin du Levant pour quatre gentilshommes de la suite de M. de Miossens, — velours noir pour faire des chausses aux sept gentilshommes qui doivent accompagner M. de Miossens à la cour : le sieur de Sainte-Colombe, le vicomte de Sédirac, le capitaine Hus, le capitaine Incamps, le sieur de Frontenac, le sieur d’Espalungue et le capitaine Danguin, — drap brun rouge pour faire des jupes aux sept gentilshommes, — velours noir pour leurs pourpoints, — manteau de serge pour Thomie, fou du Roy, — bonnet et chausses de plusieurs couleurs pour le même.
- A Jamme Lhuillier et Anthoine Joubert, merciers, 10 l. t. pour un chapeau donné par le Roy à un gentilhomme nommé Roucheron.
- A Arnault de Rospide, contrôleur d’écurie, 16 l. 13 s. t. pour menues dépenses et verges pour fouetter les pages.
- A Jacques Bonenfant, chaussetier, 824 l. 3 s. 8 d. t. pour chausses de serge cramoisie, ornées de velours blanc pour trois pages de la chambre de S. M., nommés Chaumont, Anglais et Casteljaloux, — trois paires de chausses pour Lescudé, la trompette et Thomye, fou du Roy, — une paire de chausses d’estamet jaune, ornées de velours blanc, pour un page de la vénerie nommé Gaillardbois, — chausses pour M. de Roquelaure.
- A Pierre Duportal, tailleur, 520 l. 11 s. t. pour pourpoints fournis à Sélignac, Brezolles et La Bergerie, pages de la grande écurie.
- A l’argentier, 154 l. t. payées pour le débris du logis du Roy à Lectoure, où S. M. a logé du 20 octobre 1577 au 11 janvier 1578, que S. M. en partit pour aller à Mont-de-Marsan, — aux serviteurs et chambrières du logis.
- A Léonard Mauger, dit La Gauche, mercier, 9 l. 10 s. t. pour deux chemises, une ceinture jaune et une douzaine d’aiguillettes pour Thomye, fou du Roy.
- A Pierre Pequet, sellier, 27 l. t. pour parties fournies pour la chambre du Roy, savoir : une selle blanche pour voltiger, — pour avoir garni un cheval de bois, étant en ladite chambre,
— quatre colliers de velours pour les lévriers.
- A Maurice Bénard, dit Ferry, valet de chambre et ingénieur, 23 écus sol valant 80 l.10 s. t., savoir : pour avoir rhabillé la grande montre du Roy, y avoir fait des goupilles neuves et mis une corde, 70 s. t., — pour avoir rhabillé une autre petite montre, 70 s. t., — pour avoir fait le portrait de la ville de Lectoure, avec la carte de la sénéchaussée de Bordelais, 54 l. t., — pour sa dépense à Agen, 31 l. 12 s. t.
- A Tout-Rond, clerc du guet des gardes vieilles, 10 l. t. pour le pain des gardes.
- A Biaise Werna, suisse de la garde, 7 l. 6 s. t. pour une paillasse pour les suisses, pour servir à coucher, la nuit, en faisant la garde dans la salle de S. M.
- A Marin Ghala, aide en fourrière, 67 s. 6 d. t. pour pain qu’il a fourni tant pour lui que pour Thomye, fou du Roy, pendant quinze jours du mois de décembre.
- A Julien Girault, clerc du guet des nouvelles gardes, 11. 3 s. 4 d. t. pour le pain des gardes, du 17 au 31 décembre.

 1577 - Compte du Trésorier général de Navarre (Extraits.)

- A Guillaume Lamy, orfèvre du Roy, 702 l. t. pour dix bagues d’or garnies de diamants, rubis et opales, livrées à S. M.
- A Me Jérôme le Normant, graveur, 60 l. t. pour l’argent, gravure et façon d’un grand et petit sceau, faits des armes du Roy, pour servir aux expéditions, en l’exécution du pouvoir de Catherine, régente de Navarre et Béarn.
- A Julien d’Orange, fondeur et canonnier à Navarrenx, 183 l. 14 s. 3 d. t. pour la fonte et façon de deux pièces de campagne fondues à Navarrenx par ordre exprès du Roy.
- A Arnault Du Vergier, marchand et bourgeois de La Rochelle, 30 l. 3 s. t. pour une guenon qu’il a ci-devant fournie à la feue Royne, étant à Blois, en 1572, — et 8 l. t. pour deux dagues de Bayonne, qu’il auroit aussi et en même temps fournies et délivrées à ladite Royne, pour donner à MMsrs le marquis et Charles Monsieur, fils de feu Mgr le prince de Condé.
- Au capitaine Casenave, commandant dans le château de Lourdes, 130 l. t. pour l’achat d’une grande lanterne pour mettre dans la grande tour du château et servir à faire les rondes et autres choses nécessaires pour la garde et défense du château.

 1578 - Rôle d’argenterie et parties extraordinaires du Roy de Navarre, payées par Michel Barenger, trésorier général, pendant les mois de janvier, février et Mars 1578 . (Extraits.)

- A Pierre Pequet, sellier, 30 s. t. pour avoir rhabillé l’étui de la coupe du Roy.
- A Antoine de Lagrange, fauconnier du Roy, qui a les oiseaux de pies et corneilles en charge, 99 l. 11 s. t. pour sa dépense et celle des oiseaux.
- Au même, 45 l. 16 s. t. pour être allé en Bigorre et en Fois, chercher des oiseaux pour le Roy.
- Jean Choisne, boulanger du Roy, ayant cessé de fournir du pain à la maison royale pendant les mois de janvier et février, tous les serviteurs sont payés pour avoir acheté leur pain.
- Au sieur de Frontenac, écuyer de la grande écurie du Roy, 7 l. t. pour avoir fait raccoutrer les carrières où le Roy court la bague à Nérac, —12 s. t. pour savon pour savonner les deux poulins blancs du Roy.
- Au sieur de Vaulx, ministre du Roy, 8 l. t. pour dépense faite là par où le Roy l’avoit envoyé.
- A Jehan de Saltiey, habitant de Mazères, 24 l. t. pour un poitrinal que le Roy a acheté et donné à un soldat de ses gardes.
- A Guillaume Blondeau, dit Tarascon, cordonnier du Roy, 7 l. t. pour une paire de bottes de vache pour un page nommé Sainte-Marie.
- A James Lhuillier, mercier suivant la cour, 12 livres pour la façon de sept douzaines de sachets de satin pour servir à mettre la poudre de violette pour le Roy.
- A Anthoine Joubert, mercier suivant la cour, 8 l. 10 s. t. pour une aune bougran, six aunes de ruban fleuret, six sonnettes de Milan et soie verte pour coudre les sonnettes et pour faire des houppes à un bonnet pour servir à Thomyou, fou du Roy.
- A Arnault Bedet, 48 l. t. dont S. M. lui a fait don pour être venu en grande diligence lui donner avertissement de certaines villes qui avoient été prises par les ennemis.
- A l’argentier, 30 l. t. payées par ordre du Roy à un homme du village de Lego près de Tartas, où S. M. dîna au parti dudit Tartas, pour dégât que ses gardes ont fait au logis et aussi pour le récompenser d’une vache que ses chiens ont étranglée, — 42 l. t. données au Roy pour jouer à la prime, M. de Roquelaure, présent, — 20 l. t. données à un pauvre homme qui a perdu le bras devant Marmande, aux troubles derniers, — 6 l. t. remboursées au capitaine Saint-Martin, qui les avait données par ordre du Roy à des pauvres paysans, où S. M. fit un jour collation, allant à la chasse, — 6 l. t. remboursées au même qui les avoit données à Lectoure, par ordre du Roy, à deux pauvres femmes, S. M. sortant du prêche, — 29 s. t. à un laquais que S. M. envoyoit de Lectoure à Agen porter lettres au sieur de Biron,—12 l. t. à un homme de cheval qui a apporté un pâté d’un creac tout entier de la part de MM. de Bayonne, — 58 s. t. à un homme qui a porté par ordre du Roy ce pâté à M. le premier président de Toulouse, — 29 s. t. pour un coutelas que le Roy a fait acheter pour Thomyou, le fou, —12l. t. que le Roy emprunta au sieur de Brigneulx pour donner aux soldats du château de Foix, — 60 s. t. que le Roy fit donner par l’argentier à quelques compagnons forgeurs d’épées de la ville de Foix pour leur vin, —18 l. t. données par ordre du Roy à des pauvres pèlerins que S. M. trouva en la montagne le jour qu’elle alla à la frontière d’Espagne, — 60 s. t. donnés par ordre du Roy à un pauvre homme prisonnier dans le château de Lisle-en-Jourdain.
- Au même, 75 l. 18 s. t. pour deux épées dorées et deux ceintures passementées, l’une d’or et l’autre d’argent, achetées à Paris, pour le Roy.

 1578 - Rôle d’argenterie et parties extraordinaires du, Roy de Navarre, payées par Michel Barenger, trésorier général, pendant les mois d’avril, mai et juin 1578 — (Ce rôle est incomplet.) - (Extraits)

- A Raymond de Laliure, apothicaire et valet de chambre du Roy, 175 l. t. pour dix-neuf livres, et demie de poudre de violette qu’il a fournie pour mettre es coffres de S. M.
- A Georges Valtar, marchand, 45 l. t. pour une douzaine de peaux de chamois et une peau de bouc sauvage pour le service du Roy.
- A Jehan Gontin et Jacques de Larbous, habitants de la ville d’Agen, 18 l. t. pour un may de cire de toutes couleurs qu’ils ont vendu à S. M. pour faire présent à Madame (Catherine).
- Au sieur de Brigneulx, gentilhomme suivant le Roy, 300 l. t. que S. M. lui a données en récompense de deux courtauts qui lui sont morts tant à la chasse du cerf qu’à la suite du Roy.
- A Pierre Lacombe, arbalétrier, 12l. t. pour une arbalète que S. M. lui a achetée.
- A Jehan d’Usa, maître du jeu de paume d’Agen, 40 l. t. en déduction des esteufs à lui dus par le Roy.
- Au sieur de Maxvail, écossais, 45 l. t. que lui a données le Roy pour s’aider à s’entretenir.
- Au sieur de Ramezay, écossais, même somme pour même cause.

 1578 - Rôle d’argenterie et parties extraordinaires du Roy de Navarre, payées par Michel Barenger, trésorier général, pendant les mois de juillet, août et septembre 1578 (Extraits.)

- A Robert de Lanoue, brodeur du Roy, 391 l. t. pour six couvertures en broderie avec les armoiries de S. M. pour servir aux six sommiers des offices du Roy.
- A Guillaume Blondeau, dit Tarascon, cordonnier du Roy, 60 s. t. pour trois paires de souliers pour un petit garçon qui garde les chèvres.
- A Barthélémy Du Lyon, barbier du commun, 15 l. t. pour avoir pansé Tomyou, le fou, de quelques blessures qu’il avoit à la tête.
- A Maurice Bénard, dit Ferry, valet de chambre et ingénieur du Roy, 18 l. t. pour une lame d’épée et l’avoir dorée, —12l. t. pour une .douzaine de veruelles d’argent pour les oiseaux de S. M., — 60 s. t. pour une douzaine et demie d’aiguilles pour lesdits oiseaux, — 6 l. t. pour avoir raccoutré la montrer de la chambre du Roy, — 21 l. t. pour avoir fait une autre lame d’épée dorée et damasquinée.
- A François Geoffrion, apothicaire du Roy, 138 l. t. pour l’achat d’un tonneau de vin de Grave, pris à Bordeaux, et l’avoir fait mettre en bouteilles et apporter à Nérac, pour servir aux festins faits par S. M. aux Reines.
- Au sieur d’Espalungue, écuyer d’écurie du Roy, 500 l. 13 s. t. pour onze pipes de vin blanc et clairet, achetées à La Réole pour la venue des Reines.
- Au sieur d’Espérient, ministre de la parole de Dieu, 48 l. t. (qu’il avoit prêtées au Roy, en plusieurs fois, pour jouer.
- Au sieur Dufaur, chancelier de S. M., 67 l. t. pour remboursement de semblable somme par lui avancée au mois d’août, pour dépense faite par le Conseil, attendu que l’ordinaire de S. M. étoit failli à faute d’argent.
- A M. le vicomte d’Echaulx, 16 ducats (51 l. 4 s. t.) pour remboursement d’argent prêté au Roy, en plusieurs fois.
- A Jehan Pérusse, libraire de Montauban, 16 1. 2 s. t. pour deux paires de psaumes dorés et tannés, un Nouveau Testament et autres livres qu’il a baillés pour S. M.
- A Guirault Du Mon, valet des limiers du Roy, 6 écus sol (18 l. t.) que S. M. lui a donnés pour se faire guérir de la vérolle.
- A Christofle Faulong, de Barbaste, 4 écus sol (12 l. t.) pour dépense faite par S. M. et ses gentilshommes étant à la chasse du sanglier.
- A François Du Vignau, jardinier de Pau, 10 l. t. pour être venu de Pau à Nérac apporter des fruits à S. M.
- Au sieur de Lilhe, gentilhomme de M. le prince de Condé, 90 l. t. en considération des grands frais d’une maladie qu’il a eue à la suite de S. M. et pour lui aider à s’en retourner vers le prince de Condé.
- A deux pauvres gentilshommes et deux damoiselles de La Charité, 18 l. t. données par le Roy pour leur aider à vivre, lesquelles furent baillées à l’une desdites femmes, nommée Péronne de Thore, femme d’un des gentilshommes.
- Au sieur de Jonquières, maître d’hôtel du Roy, 30 l. t. pour un voyage fait par ordre de S. M., de Montauban à Toulouse, pour les affaires de la Reine de Navarre.
- A quatre pauvres hommes du pays de Hongrie, 24 l. t. que le Roy leur a données pour leur aider à vivre et conduire en leur pays.
- A Jehan de Lignac, chasseur, demeurant à Nérac, 23 l. 6 s. t. pour 50 perdrix vives, 46 cailles, 8 tourtres, 12 palombes et un épervier, le tout en vie, que S. M. a achetés.
- A l’argentier, 6 l. t. données aux pauvres par le Roy sortant du prêche à Montauban, le dimanche 6 juillet ; —17 l. 4 s. t. pour un linceul neuf et autres frais de l’enterrement de Gervais Riguot, écuyer de cuisine du Roy, mort à Montauban ;—60 l. t. baillées en mains de S. M. à Montauban, jouant à la paume avec le sieur de Montbrun, le 4 août ;—4 l.10 s. t. le 18 août, à un pauvre homme, par ordre du Roy, à qui les grands lévriers avaient étranglé un veau, S. M. étant à la chasse ; — 6 l. t. payées par ordre du Roy à deux bateliers qui l’ont promené par deux ou trois fois sur l’eau au château de Claux près Montauban, où S. M. allait souvent souper ; — 6 l. t. au jardinier de ce château, serviteurs et servantes auxquels S. M. en a fait don ; —12 l. t. remboursées au sieur de Meson, qui les avoit prêtées au Roy pour jouer au billard ; — le 30 août, à Dupuy, archer des vieilles gardes, que S. M. envoyait de Montauban en Languedoc, pour certaines affaires concernant son service, 24 l. t. ; — 6 l. t. données par ordre de S. M. à Bertrand, laquais du Roy, qui s’avoit crevé un œil ; —12 l. t. à deux chirurgiens de Montauban qui ont pansé Gervais Riguot, écuyer de cuisine, du coup qu’il reçut en faisant faire des couteaux de cuisine par ordre du Roy ;— 32 l. t. baillées en mains du Roy, le 7 septembre, jour que S. M. arriva à Lectoure, pour jouer à la rafle avec le sieur de Montbrun ; — le 9 septembre, 6 l. t. à un homme qui a apporté par deux fois des melons et autres fruits à S. M. de la part de l’évêque de Lescar ; — 11 l. 12 s. t. à deux laquais qui ont amené deux dogues à S. M. de la part du sieur de Sanssac.

 1578 - Compte du Trésorier général de Navarre, (Extraits.)

- Le comptable déclare que le trésorier de Bigorre prétend que 5,000 l. t. lui ont été dérobées par le capitaine Légier, à la prise de Tarbes, et que le Roy a très expressément commandé à la Chambre des Comptes de ne vexer ledit trésorier ni permettre qu’il le fût pour raison de cette somme, ainsi qu’il est déclaré par lettres patentes, datées de Nérac le 12 février 1579.

DÉPENSE.
- A Me Jérôme Le Normant, graveur des monnoies du présent pays, 210 l. t. pour pareille somme délivrée es mains du Roy, en 60 écus soleil et 30 l. t. en pièces de 20 et 10 s. t. qui ont été forgées nouvellement sur le pied des espèces d’or et d’argent que le Roy de France a fait faire en son royaume.
- A François Du Vignau, l’un des jardiniers du Roy es jardins du château de Pau, 50 l. t. pour faire porter de Pau à Nérac des pavies, pêches, poires et autres fruits, en deux voyages.

 1579 - Rôle de la dépense en parties extraordinaires du Roy de Navarre, étant en sa ville de Nérac, pendant les mois de janvier, février et mars 1579 (Extraits.)

- Aux soldats des vieilles gardes et nouvelles gardes du Roy, 18 l. t. que S. M. leur a données pour leurs étrennes.
- A Jehan Sion et Arnault Du Brocqua, paysans de Barbaste, 6 l. t. pour avoir rapporté un faucon perdu.
- A Guirault Moret, 6 1.10 s. t. pour aller et retour de Nérac à Pau, chercher du beurre frais et des milhas, pour servir aux festins faits par S. M. aux Reines.
- A Berdot de Licoste, hôte de Durance, 48 l. t. pour dépense du dîner du Roy et de trente-huit personnes étant à sa suite, à la chasse à Durance, le 7 janvier.
- A Loyse de Serre, pauvre femme de Léonard Dubois, soldat malade d’une arquebusade, 60 s. t.
- A Artigolle, laquais, 29 s. t. pour aller de Nérac porter une lettre du Roy à Mme de Rocques.
- A l’argentier, 6 l. t. pour verres, durant que la Reine, notre maîtresse, fut à Nérac la seconde fois.
- A un des laquais du Roy, 72 s. 6 d. t. pour aller au Mas de Verdun avertir le capitaine Mesnil du passage de M. de Joyeuse.
- Au sieur Pierre d’Osse, maître d’hôtel de l’évêque d’Agen, 13 1.12 s. t. pour vivres fournis au Roy.
- A Jean Rey, peintre d’Agen, 9 l. t. pour peindre neuf lances aux couleurs de S. M.
- A divers habitans de Nérac, 441.19 s. t. pour louage des chevaux qui avaient été pris pour porter et conduire les Italiens, joueurs de comédies, par ordre du Roy, durant les festins, à la venue et arrivée de la Reine mère du Roy (de France) et de la Reine, notre maîtresse.
- A Jehan Périchot, sommelier de paneterie, 7 l. 5 s. t. pour deux douzaines de grands couteaux achetés pour servir aux festins que S. M. donna à la Reine mère et aux dames et filles de sa suite, durant le mois de février.
- A René Le Breton, trompette du Roy (de France), Jean Fenier, trompette du Roy de Navarre, François Fournier, trompette de M. le maréchal de Biron, et Guillaume La Creuse, trompette de M. de Lavardin, 12 l. t. pour avoir publié à son de trompe, par les cantons et carrefours de Nérac, la paix conclue à la conférence tenue dans cette ville.
- A Jehan Du Racq, libraire de Nérac, 9 1. 10 s. t. pour dix-neuf paires de psaumes, fournies aux pages de la grande et de la petite écurie du Roy.
- A Pasquet, archer de la vieille garde du Roy, 18 l. t. pour aller, de Nérac à Langon, retirer un nommé Miramont détenu prisonnier à Langon.
- A Anthoine de Belleville, orfèvre de Nérac, 7 l. 11 s. 6 d. t. pour avoir marqué la vaisselle d’argent du Roy.
- A Piousseau, laquais du Roy, 29 s. t. pour porter lettres de S. M. à Mme la princesse de Condé, étant à Agen, à la suite de la Reine-mère.
- A Bertrande Dufreische, pauvre femme, 30 s. t. pour avoir apporté poires et bouquets à S. M.
- A Bertrand, laquais du Roy, 43 s. 6 d. t. pour sa dépense et celle de quatre de ses compagnons, étant allés conduire la Reine, notre maîtresse, du Port-Sainte-Marie à Agen.
- A Jehan Dubareyt, marchand poissonnier de Peyrehorade, 20 l. t. pour six saumons frais que le Roy acheta et envoya à Agen, à la Reine mère et à la Reine, notre maîtresse.
- A Berdot Lieoste, dit Beulaigue, 25 s. t. pour le souper de maître Jacques, chirurgien, auquel S. M. commanda de demeurer à Durance, pour soigner un de ses lévriers qu’un sanglier avait blessé.
- A Jehan Teyssereau, valet des lévriers à lièvre, 27 l. t. pour conduire sept lévriers, pour les faire baigner et laver à l’eau de la mer, afin de les guérir des morsures d’un chien enragé, qui les avait bourrés.
- A Rémont de Laliure, apothicaire du Roy : — pour Bernard, le preneur de lièvres, en dormant (sic), six onces d’huile rosat et mortilles, 24 s. 6d. t, ; — le 7 février, le Roy étant chez Madame et chez les filles, deux boîtes de massepains, 3 écus 15 s. t., — une boîte de massepains à M. de Roquelaure, pour porter chez les filles, — pour le Roy, trois onces d’emplâtre pour les contusions, — douze onces de sucre pour les filles de la Reine mère, pour leur faire de l’eau sucrée, — massepains pour elles, au sortir du bal ; — le 11 mars, par ordre du Roy, pour Mlle Fousuze, une fiole sirop de capillaire et jumbe (?) par l’ordonnance de M. de La Magdalene, un sirop somnifère, conserves de roses, sucre candi,—pour Thomiou, un onguent mondificatif, — pour Mlle Jehanne, une livre de sucre, — par ordre du Roy, pour Jacques, joueur (sic), un clystère laxatif.
- Au même, 96 l. t. pour quatre-vingt-seize plats de confitures sèches et liquides, fournies au mois de mars pour une collation que S. M. fit faire le jour des noces de M. de Miossens.
- A Guillaume Blondeau, dit Tarascon, cordonnier, 42 l. t. pour quarante-deux paires de souliers fournies à quatorze pages de la petite écurie : Ferrière, Vignoles, Gaillardbois, Roquepicquet, Castelgaillard, Parties, Quinpoix, La Fillolie, Blaignac, Le Manoir, Saint-Privat, Pille-Greges, Noyé, La Mothe, — 42 l. t. pour même cause, aux pages de la grande écurie : La Bergerie, Bellegarde, Brezolles, Boissandeau, La Grange, Lanoix, Montbartier, Sainte-Marie, Moneins, Boisgendière, Dandigo, Chambray, Boisgarnier.
- A Pierre Révillon, tapissier et valet de chambre du Roy, 35 s. t. pour avoir tendu l’ameublement neuf qui fut apporté de Paris au château de Nérac.
- A Robert de Lanoue, brodeur et valet de chambre du Roy, 300 l. t. pour avoir, par ordre du Roy, fait trois manchons en broderie d’or, d’argent et canetille, fort pénible et riche, l’un sur du velours vert, l’autre sur du velours incarnat, et l’autre sur du velours tanné.
- A un homme qui a remis la jambe de Bezolles, page, qui estoit deslouée, 30 s. t.
- A Etienne Robin, mercier du Roy, 35 s. t. pour sept masques pour les pages et violons, le jour de Carême-prenant.

 1579 - Rôle de la dépense extraordinaire de la maison du Roy de Navarre, durant les mois d’avril, mai et juin 1579 (Extraits.)

- A Jehan Teyssereau, valet des lévriers pour lièvre, 6 l. t. au retour d’un voyage par lui fait à la mer, où il avoit conduit sept desdits lévriers pelisses et mordus d’un chien enragé, outre et par dessus 9 écus ci-devant donnés.
- A Jehan de La Doussinière, pauvre soldat de Châteauroux, 42 l. t. que lui auroit données en aumône S. M.
- A La Bourdaizière, l’un des valets de chambre du Roy, 16 l. 46 s. t. pour sa dépense et de son cheval, durant huit jours qu’il auroit demeuré à faire ce que S. M. lui avoit commandé, à son précédent partement de Nérac, savoir : de faire conduire le lit de S. M., de Nérac à Lisle-Jourdain.
- Au Picard, archer des gardes, 9 l. t. pour avoir mené les hostaiges que la Reine mère du Roy avoit laissés à Savardun, jusques à Castetnau d’Aroy, ladite dame y étant.
- Au capitaine Laqueille, l’un des archers des gardes du Roy, 60 s. t. donnés par ordre de S. M. aux tambours de la garnison du Mas de Verdun, lorsque la garnison vint faire une salve à S. M., près Beaumont de Lomagne, allant conduire la Reinemère sur les champs de Grenade.
- A un laquais du Roy, 2 l. t. pour porter des confitures que S. M. envoyoit à la Reine sa femme, étant à Castetnau d’Aroy.
- A Pierre Martin, de Gibel, 60 s. t. pour avoir porté et présenté au Roy, étant à Mazères, un renardeau, le 4 mai.
- Aux laquais du Roy, arrivant à Saint-Gaudens, le 23 mai au soir, assez tard, pour avoir du bois et s’essuyer et sécher, leurs habillements étant fort mouillés et trempés de la pluie, 6 l. t.
- A Domenger Rivière, apothicaire de Montréyau de Rivière, 50 s. t. pour deux boîtes de dragées, pesant deux livres, que S. M. prit de lui pour donner aux filles d’honneur de la Reine sa femme.
- Au sieur de Montgaurin, receveur général des finances du Roy, 4 l. 17 s. t. pour remboursement de pareille somme fournie par ordre du Roy, savoir : à certains paysans qui travaillent aux tonnelles et berceaux du petit jardin du château de Pau, lorsque S. M. y arriva, 4 testons ; — à d’autres paysans qui ont aidé à prendre le blaireau, S. M. étant allé dîner à Lons, 2 testons ; — au Roy, pour jouer au billard, 10 s. t.
- A Johannes de Cazenave, fourrier ordinaire du Roy, 21 l. t. pour aller aux Eaux-Chaudes faire préparer les cabanes, y faire porter lits, vivres et autres choses pour subvenir au séjour que S. M. y pensoit faire.
- Au sieur de Saint-Martin, capitaine des gardes du Roy, 155l. t. pour un reitre [15] que le Roy lui a donné en récompense d’un autre qu’il avoit baillé à S. M.
- A Pierre Mullez, paumier de la ville de Pau, 14 s. 6 d. t. pour avoir porté le tablier du Roy, depuis Pau jusques à Arthez.
- A Denguin, 2 écus (6 l. t.) pour la collation de S. M. et sa suite, qui fut faite audit lieu, au retour d’Arthez à Pau.
- Au capitaine Peyroton, de la garde-robe du Roy, 20 s. t. pour avoir fait accoutrer le jeu des échecs du Roy.
- A l’apothicaire, le 2 mai, par ordre du Roy pour Mlle Du Vergé, pilules laxatives dorées et une once sirop pour les prendre, 22 s. 6 d. t., — pour Mlle de Laverne, gouvernante des filles, un clistère laxatif composé, 20 s. t., — une livre de pruneaux pour la même, 1 écu 2 s. 9 d. t., — drogues remises à maître Pierre, chirurgien, pour porter avec lui, étant auprès du Roy, aux champs, — pour le Roy, à la chambre de Mlle de Rebeu, deux fioles sirop de violes et alexandrin, quatre onces sucre rosat, —pour le Roy, une fiole de sirops de nénuphar et vidut, — eaux musquées et poudres pour la cassolette.
- A Nicolas Lyon, joueur de farces, sur la somme de 4 écus qui lui avoient été ordonnés et à ses compagnons pour avoir joué devant S. M. de plusieurs passe-temps et fanfares, lui a été seulement baillé, à faute de fonds, la somme de 416 s. t.

 1579 - Rôle de la dépense extraordinaire de la maison du Roy de Navarre, durant les mois de juillet, août et septembre (Extraits.)

- A Hastingues, l’un des laquais du Roy, 9 l. t. pour un voyage qu’il faisoit partant d’Éauze par ordre du Roy vers M. de Gramont à Bidache.
- A deux messagers de Nérac, 58 s. t. pour avoir porté de Nérac à Layrac les cages des petits oiseaux du Roy partant de Nérac, allant à Montauban.
- A Auzeré, valet de chambre, 43 1. 7 s. t., savoir : deux doubles ducats pour faire dorer par le sieur Ferry, autre valet de chambre et ingénieur de S. M., un étui de petits fers qu’il avoit faits pour le service de S. M., et 49 s. t. pour avoir deux mains de papier dorées sur la tranche.
- A Loys Rabier, imprimeur de Montauban, 48 l. t. pour quelques livres qu’il avoit fournis au Roy.
- A un homme qui a amené au Roy un petit herson de Foix jusques à Montauban, 60 s. t.
- A Bertrand Bequin, maître du jeu de paume de Montauban, 39 l. 4 s. t. pour 98 douzaines de paumes fournies au Roy, savoir : le 49 juillet, S. M. jouant avec le prince de Condé ; le 24, jouant avec ledit prince et MM. de Turenne et Lavardin ; le 22, jouant avec MM. de Turenne et le Brave ; le 25, jouant avec ledit prince ; le 26, jouant le Brave et Poussilhon par ordre du Roy ; le 27, jouant le Brave, le Petit et Poussilhon ; le 28, S. M. jouant avec le sieur de Lavardin et le sieur de Masparraute.
- A Bertrand du Luc, dit Verdelet, aide en la fourrière du Roy, 34 l. 3 s. t. pour être allé de Montauban à Viella acheter une ânesse noire pour le service et fournir de lait à S. M., dont pour l’achat de ladite ânesse et de son ânon, 46 l. 4 s. t.
- A Pierre le Normant, maître gaînier de Montauban, 45 s. t. pour avoir fait trois étuis pour servir à mettre trois douzaines de petits fers que Ferry, l’ingénieur du Roy, avoit faits pour le service du Roy.
- A maître Jehan Saugrain, libraire de Pau, 6 1. 10 s. t. pour une paire de psaumes et un Nouveau Testament, et pour quatre mains de papier doré sur la tranche.
- Aux maîtres des six bateaux qui ont porté et conduit S. M., la Reine, Madame et leur suite, de Moissac à Agen, 80 l. t.
- A l’argentier, 67 s. t. qu’il a payés le dimanche 2 août par ordre du Roy, partant de Layrac pour aller dîner à La Fotz, chez le sieur de Bayaumont, savoir : au batelier qui passa la rivière à 18 ou 20 chevaux, demi teston, et à une troupe de mariniers qui dansoient sur le bord de la rivière, pour leur vin, un écu sol.
- A Auge, l’un des laquais du Roy, 8 l. 15 s. t. pour aller, par ordre du Roy, partant de Nérac à Mauléon de Soûle, trouver M. l’évêque d’Oloron.
- A la petite Chassetière, paralytique, 6 écus sol (18 l. t.) que le Roy, à la supplication de M. de Hespérien, son ministre, a donnés et aumônes audit (sic) Chassetière, pour subvenir à sa maladie, et attendu sa calamité et pauvreté.
- A Raymond Alpigine, messager de M. de Turenne, 6 l. t. pour s’en retourner, ayant porté à S. M., de la part de M. le vicomte, un lièvre blanc.
- A Gilles Poupiot, mercier de Madame la Princesse, 29 l. t. pour 11 aunes de mocard pour habiller Thomiou.
- A Artigolle, l’un des laquais du Roy, 14 s. 6 d. t. pour retourner à Condom quérir les violons par ordre de S. M.
- A un homme, pour avoir montré des perdreaux à S. M., 14 s. t.
- A M. de Montgaurin, receveur général des finances de S. M., la somme de 7 l. 10 s. t. qu’il avoit fournie en deux écus sol : une pièce de vingt sols tournois et autre pièce de dix sols t. forgés aux coins et armes de S. M. à sa moline et monnaie de Pau, et desquelles S. M. avoit fait don au sieur de Pardeillan, étant venu de la part du Roy de France vers S. M. à Pau.
- A maître Martin Jouye, secrétaire ordinaire du Roy, 40 1. 10 s. t. pour une douzaine et demie de boites de confitures, tant d’abricots que poires de safran, qu’il auroit fournies à S. M. et fait apporter de Tours par ordre du Roy.
- A six paysans, au lieu de Saint-Julian, 58 s. t. pour avoir déterré un lièvre, S. M. étant à la chasse audit lieu.
- A Jehan , pauvre manœuvre, 6 l. t. pour se faire panser, étant tombé et froissé, du haut en bas du bâtiment neuf que S. M. fait faire en son château de Nérac.
- Au Grec, palefrenier du Roy, 6 l. 15 s. t. pour avoir nourri pendant 27 jours les deux dogues de l’écurie du Roy, l’un nommé Maître Jehan, l’autre Allan.
- A Arnault Dabadie, dit Doublet, l’un des grands laquais du Roy, 12 1. 10 s. t. pour un voyage qu’il faisoit partant de Nérac, allant par ordre de S. M. porter lettres d’icelle à M. de Bordeille et autres gentilshommes de Périgord.
- A Claude Barboteau, sellier du Roy, 20 s. t. pour deux colliers de cuir, par ordre de M. de Roquelaure, fournis en la garde-robe de S. M., l’un pour servir à La Bergère, et l’autre pour La Maîtresse, — un collier pour le sanglier, 20 s. t., — un collier pour le renard, 10 s. t.
- A Antoine Martin, l’un des fauconniers du Roy, pour sa dépense pour huit jours durant que la marmite fut renversée, néant (sic).
- A François Geoffrion, dit Les Bons Hommes, apothicaire et valet de chambre du Roy, le 19 septembre, emplâtre pour les dents du Roy, 15 s. t. ; — le 20, idem ; — le 29, un emplâtre pour appliquer sur le côté, en lequel entrent 4 onces emplâtre contra rupturam, 4 onces emplâtre contra contusiones, musc, ambre gris et autres choses aromatiques, 7 1.10 s. t.

 1579 - Compte de la maison du Roy de Navarre (Incomplet. — Extraits.)

- A Me Marc Duval, peintre, valet de chambre du Roy, 100 l. t. pour gages. Au sieur Du Barthas, écuyer tranchant, 300 l. t. pour gages.
- A Me Fleurent Chrétien, secrétaire ordinaire du Roy, 300 l. t. de pension.
- A M. l’évêque d’Oloron, messire Claude Régin, 3,000 l. t. de pension, sa vie durant, à partir du 1er janvier 1578, sur les deniers ecclésiastiques de Béarn.
- A Madeleine de Lafargue, demeurant au lieu de Castaède, 200 l. t. de pension annuelle et viagère.
- Pour subvenir à la dépense d’un voyage en poste fait par M. de Miossens à la cour de France en 1578, pour négocier la venue de la Royne par deçà, le sieur de Miossens emprunta au mois de juillet 1,200 écus sol au sieur d’Albene, à Paris, au denier douze.
- A Nicolas Dellivet ou Dellinet, valet de chambre et joueur de cornet du Roy, 240l. t. pour ses gages de 1577 et 1578.
- Au sieur d’Yolet, maître d’hôtel ordinaire de Madame la Princesse, 7741.13 s. t. pour un voyage fait en 1578 en Bretagne, vers M. de Rohan, pour faire baptiser la fille de M. de Rohan au nom et de la part de Madame la Princesse, et aussi vers M. de Laval pour le prier d’être son compère audit baptême, — et pour les frais de conduite de deux haquenées envoyées à Madame la Princesse par M. de Rohan, et une autre par M. de Laval.
- A la dame de Mèréglise, gouvernante des filles de la Royne, mère du Roy de France, 1,836 l. t. desquelles le Roy luy auroit fait don.
- Aux suisses de la garde de la Royne-mère, 30 l. t., même cause.
- A l’abbesse et religieuses du couvent et monastère de Mont-de-Marsan, 500 l. t., eu égard à la démolition et ruine qui avoit été faite, durant les précédents troubles, de leur couvent pour la fortification de la ville, au devant de laquelle le couvent étoit, et pour leur aider par aumône à acheter un autre lieu pour leur habitation.
- Au sieur de Loyard, auditeur des Comptes en la Chambre de Pau, 100 l. t. pour le relever de perte à l’occasion de l’achat qu’il avoit fait de 266 aunes de taffetas vert, violet et incarnat, et apporté de Toulouse pour l’aire dix-neuf enseignes de gens de pied pour servir à l’entrée générale que S. M. et la Royne avoient délibéré faire en leur ville de Pau pour tout le pays de Béarn au mois de juin 1579, ladite entrée différée.
- A Etienne Prévost, violon de la grande écurie du Roy, 60l. t. pour avoir montré à danser aux pages de la petite écurie.
- Au sieur d’Yolet, 179 1. 5 s. t. pour une chaîne d’or que S. M. a prise de lui.
- A Misser Paule de Padoue, tant pour lui que les autres comédiens de sa compagnie, 90 l. t. payées par très exprès commandement du Roy, pour avoir joué devant S. M. plusieurs comédies.
- Aux violons de la ville de Condom que S. M. avoit mandés venir à Nérac pour jouer des violons et autres instruments de musique, 30 l. t.
- Aux valets de limiers, 30 l. t. pour la peine extraordinaire qu’ils ont prise à la chasse des ours près La Bastide-de-Séron.
- Au comptable (Jehan de La Fourcade), 82 l. 10 s. t. par lui payés après que de l’ordonnance du Roy la main fut close à Maître Michel Barenger, trésorier général de sa maison, et lui arrêté prisonnier, pour les frais de son arrestation et de sa conduite de Nérac à Pau.
- A Me Maurice Bernard Ferry, ingénieur et valet de chambré du Roy, 111 l. 18 s. t. pour avoir fait le portrait du plan du château et ville de Pau, pour la façon et conduite d’une horloge.
- A Pierre Proust, horloger, qui, par le devis et conduite dudit Ferry, auroit travaillé à l’horloge, 75 l. t.
- A Arnault Balaignac, arquebusier, 30 l. t. pour avoir forgé et besogné à l’horloge.
- A Me Jehan de Vergés, procureur général au duché d’Albfret, pour frais de procès de deux femmes et d’un Suisse, prisonniers à Nérac ; l’une des femmes fut condamnée à être battue de verges par forme de castigation, sur le carreau de l’auditoire du siège de Nérac, sans que pour cela elle encourût aucune infamie. Quant au Suisse, comme on le conduisoit au jugement, il auroit été ravi et ôté aux conducteurs par d’autres Suisses qu’on disoit être de la garde de la Royne, mère du Roy de France.

 1580 - Rôle d’argenterie et parties extraordinaires du Roy de Navarre payées par Macé Duperray, commis à la trésorerie de sa mainon pendant les mois de janvier, février et mars 1580 . (Extraits.)

- A Raymond de Laliure, apothicaire et valet de chambre du Roy, 483 I. 7 s. 6 d. t. pour plusieurs parties de confitures de Gênes par lui fournies au Roy et en diverses fois dont il a fait des collations aux filles de la Reine, sa femme, et de Madame la Princesse, sa sœur.
- A James Lhuillier, marchand suivant le Roy, 537 l. 4 s. 6d. t. pour parties fournies par ordre du Roy à cinq de ses grands laquais qu’il a envoyés en garnison en la ville de Périgueux pour porter les armes.
- A Aàzerée, valet de chambre du Roy, pour de l’azur et verd d’azur qu’il a acheté à Toulouse pour le Roy, 30 s. t., — pour avoir fait mettre du papier qu’il avoit porté avec lui à Toulouse en pressouer, 3 s. t.,—pour une douzaine d’écuelles de rouge d’Espagne qu’il a données au Roy, 9 l. t.
- A Jehan de Châteaufort, huissier de la salle du Roy, 34 l. t pour une cape de Béarn que le Roy a pris de lui pour la donner à un des archers de ses gardes.
- A trois hommes qui ont été envoyés par le Roy, de Mazères en Foix, pour mener et conduire une chapelle et quelques cabinets de gestz que S. M. a envoyés de Mazères à Nérac à la Reine, sa femme, et à Madame la Princesse, sa sœur, 34 l. 10 s. t.
- A Loys de Lafons, trésorier général de la maison de Madame la Princesse, 6 l. t. pour remboursement de pareille somme qu’il a donnée par ordre du Roy au sieur de Joye en espèces de la nouvelle fabrication des monnaies de Navarre et de Béarn pour les porter au sieur de Pibrac, qui estoit à Paris, pour en faire l’essai.
- A deux Écossais qui suivent S. M., 30 l. t. pour les aider à payer leurs hôtes et à déloger de Mazères.
- Au sieur de Viçoze, 12 l. t. pour trois paires de psaumes et quatre petits livres qu’il avait achetés pour le Roy.
- A Jehan Duperray, marchand d’argenterie du Roy, pour un panache d’oiseau de paradis où tout l’oiseau est, qui est des plus beaux et des plus rares, 300 l. t., — deux paires de gants de fleur parfumés, garnis de passemens d’or et d’argent, 36 l. t.

 1580 - Dépense extraordinaire du Roy de Navarre pendant les mois d’avril, mai et juin 1580). (Incomplet.— Extraits.)

- A James Lhuillier, marchand suivant le Roy, pour 25 aunes de taffetas cramoisi pour servir à faire un pavillon pour un lit de camp pour le Roy, 237 l. 10 s. t., etc.
- Au même, 3,612 l. 17 s. t. pour robes données par le Roy à sa sœur et aux deux filles de Mme de Tignonville.
- A Adrien Auzerée, valet de chambre du Roy, 7 l. 12 s. t. pour deux mains de papier doré, — pour la façon de quatre feuilles de papier doré de chiffres et autres devises, pour trois coquilles d’or pour dorer les feuilles.
- A Jehan de Raisse, marchand de Montauban, 24 1. 10 s. t. pour 48 pelles de bois, 40 bêches et 3 douzaines de hottes que le Roy a prises de lui pour faire travailler ses gentilshommes et officiers aux remparts de Montauban.

 1580 - Dépense extraordinaire du Roy de Navarre pendant les mois de juillet, août et septembre 1580 (Incomplet. — Extraits.)

- A François Rouer, porte-manteau du Roy, 29 s. t. donnés par ordre du Roy aux manœuvres travaillant aux fortifications de Bergerac.
- A Jacques Vidaillac, maréchal de forge de la petite écurie, 100 s. t. pour avoir pansé et médicamenté le cheval nommé Le Rebecquin d’une maladie inconnue qu’il avoit en un boulet d’un pied de derrière et pour les consultations de quelques maîtres-maréchaux qui furent faites à cause de cette maladie :
- A Cardin, l’un des laquais du Roy, 14 l. 10 s. t. que S. M. lui a donnés pour aller aux Eaux-Chaudes pour en boire.
- A un trompette que le Roy a envoyé de Sainte-Foy vers le maréchal de Biron pour avoir nouvelles de quelques prisonniers, 18 l. t.
- A quatre hommes qui ont porté le sieur de Rancque depuis Beaumont de Lomagne jusques à Montbartier, et de Montbarbier à Montauban, à cause des arquebusades qu’il reçut le 25 septembre devant Beaumont, 10 I. t.
- A l’argentier, 6 l. t. données au Roy pour jouer au billard à Nérac.

[1Antoine de Bourbon.

[2Claude Régin.

[3Henri II, roi de France, mort en 1559.

[4Jean Secondat, ancêtre de Montesquieu.

[5C’est le nom de guerre de cet ingénieur qui s’appelait Claude Tinard.

[6M. de Comminges, fils naturel d’Antoine de Bourbon.

[7Marlotte : vêtement mauresque en façon de justaucorps. Larousse : Dictionnaire du Moyen Français.

[8Ce compte étant le plus ancien de ceux de Henri III de Navarre, nous en avons reproduit tous les articles.

[9Boucassin ou Bocassin ; c’est le nom que l’on donnait autrefois à certaines espèces de toiles gommées , calandrées et teintes en différentes couleurs. Ce n’était autre chose qu’une espèce de bougran ou gros treillis.
On appelle aussi Boucassins de Smyrne , des toiles de coton apprêtées et empesées avec de la colle ; ces Boucassins sont assez fins et se peignent quelquefois en indiennes. (Vocabulaire des termes de commerce – J. Peuchet – Paris - 1801)

[10Il s’agit d’un officier chargé de distribuer les aumônes, et non d’un ecclésiastique.

[11Ou Sarrauce.

[12Article rayé par les gens des Comptes, avec la note : alibi.

[13ESTEUF. Espece de Balle, pour jouer & pousser à la main. Les Maîtres Paumiers sont appellés Paumiers-Raquettiers, Faiseurs d’Esteufs, pelotes, & balles. Par leurs Statuts, l’Esteuf doit peser dix-sept estelins, & doit être fait & doublé de bon cuir de mouton, & rembourré de bonne bourre de Tondeur aux grandes forces. II y a encore une autre sorte d’Esteuf, qui sert à jouer à la longue paume. II est fort petit & trèsdur, la pelote en est faite de rognure de drap bien ficellée, & doit être couverte aussi de drap, mais qui soit neuf. Voyez. Paumier. Dictionnaire universel de Commerce – Jacques Savary des Brûlons – Paris - 1769

[14Article rayé par les gens des Comptes, avec la note : alibi.

[15Manteau.

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