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Les Forges de l’Angoumois à travers l’histoire des Forges de Pont Rouchaud, à Roussines (16)

dimanche 20 septembre 2009, par Jacky Rabion, 6631 visites.

Dès le XVIe siècle on voit apparaître en Angoumois de nombreuses forges grâce à un minerai de fer de qualité médiocre, mais abondant, et d’immenses forêts pour alimenter les fours en charbon de bois. Ainsi au fil des siècles apparaîtront des forges importantes autour d’Angoulême telles que celles de Planchemenier, Combier, Jamelière, Bonrecueil, La Chapelle St Robert, Forge neuve, Rancogne, Montizon , etc et notamment Pont Rouchaud. D’autres forges importantes furent créées en Périgord.

A la découverte d’une industrie traditionnelle de l’Angoumois.

Cet article est extrait d’un mémoire non publié de J. Rabion : ROUSSINES, Histoire de la forge de Pont Rouchaud.

 Où étaient situées les forges ?

Carte des forges de l’Angoumois au XVIIIe siècle

La grande époque de ces forges se situe lors de la création de l’Arsenal de Rochefort décidée par Louis XIV. Le roi voulant une flotte de guerre puissante, ces forges reçurent d’importantes commandes de canons de différents calibres mais aussi des mortiers plus spécialement utilisés pour bombarder les fortifications ennemies.

On remarque sur la carte que toutes les forges étaient situées le long d’un cours d’eau car toute la machinerie, en particulier les soufflets des hauts fourneaux, les martinets (gros marteaux), les machines à forer etc… était actionnée par des roues à aubes ou à godets d’où la nécessité d’avoir en général un barrage avec des biefs pour alimenter les roues.

Toutes les forges avaient un plan d’ensemble à peu près identique : Autour d’un haut bâtiment comprenant un ou plusieurs fours avec la fosse à couler les canons se trouvaient des halles de stockage pour le minerai, le charbon de bois, la chaux (utilisée comme fondant) l’argile etc. Chaque forge avait aussi besoin d’une martellerie, et d’un bâtiment pour le forage des canons. A proximité se trouvaient en général quelques humbles logements pour les ouvriers spécialisés et leurs familles. Enfin, à l’écart, dominant l’ensemble de la forge, la demeure bourgeoise du maître de forge.

La demeure des maîtres de forge à Pont Rouchaud
Jusqu’au XVIIIe siècle c’était « une maison forte », entourée de hauts murs. Les tours d’angle, à l’arrière, ont encore leurs meurtrières

 Quelques éléments importants d’une forge

Tout d’abord le haut fourneau. Construction monumentale qui demandait une très grande expérience de la part des ouvriers chargés de le faire fonctionner. Aussi chacun avait-il un rôle bien défini : Le maître chargeur et son aide devaient doser les couches de minerai, de charbon de bois et de fondant pour obtenir la qualité recherchée du métal. Le soufflier s’occupait de la bonne marche des soufflets qui ne devaient en aucun cas s’arrêter, et continuellement il devait en graisser les parties mobiles. En bas du fourneau se trouvait l’arqueur, chargé de préparer la sortie du métal en fusion qui atteignait en bas du four près de 2000°.

Les dessins ci-dessous qui apparaissent dans de nombreux ouvrages sur l’histoire de la métallurgie nous permettent de mieux comprendre comment fonctionnait un haut fourneau de cette époque. On retrouve précisément cette construction dans les forges de l’Angoumois.

Coupe d’un haut-fourneau
Le soufflier
Coupe d’un haut-fourneau
L’arqueur
Un soufflet de forge
Il était actionné par une roue à aubes et un système complexe de contrepoids.
Le martinet
Énorme marteau pour battre la fonte afin d’améliorer la qualité du métal ou marteler des pièces. Il était actionné, comme les soufflets, par l’énergie hydraulique.

 La fabrication des canons

C’était une opération complexe tant dans la fabrication du moule que dans l’alliage de fonte à faire fondre à la bonne température (autour de 2000°) au bas du four

A l’origine, l’âme du canon était moulée lors de la fonte, par un axe de bois entouré d’étoupe et d’argile. A partir de 1750, la fabrication de ces canons s’améliora aussi avec l’invention d’une machine à forer.

Toutes les forges eurent des périodes fastes lors des guerres et des époques de moindre activité en temps de paix où les maîtres de forges eurent parfois beaucoup de mal à survivre lorsque l’État, par manque de finances, n’honorait pas ses commandes.

Et puis la période révolutionnaire et les progrès de l’artillerie avec Gribauval firent que la plupart de ces forges disparurent ou se convertirent au moulage de pièces agricoles ou utilitaires avant de disparaître complètement lors de la révolution industrielle du XIXe siècle.

L’histoire, ici résumée, de la forge de Pont Rouchaud illustre bien cette épopée :
C’est vers les années 1600 qu’on trouve les premiers documents relatifs à cette forge. Entourée d’un immense domaine composé de plusieurs fermes, moulins, forêts, etc, elle appartenait à la famille de Guez de Balzac. Par la suite, la famille Descravayat de Roussines prit en main cette forge sans produire de canons, mais dans un premier temps, seulement des barres de fonte (ou gueuses) revendues par des négociants à des fonderies plus importantes.

Fabrication d’une gueuse
Les ouvriers préparent un fossé dans du sable dans lequel sera déversé le métal en fusion. Après refroidissement, il sera démoulé et transporté sur des rouleaux, vu son poids (autour de 500kg ) jusqu’au lieu de stockage (dessin de l’Encyclopédie).

En 1690 tout change : Le roi Louis XIV veut étendre son prestige sur mer aussi l’intendant de Limoges écrit :

« Je vais à Angoulême pour presser dans les forges d’Angoumois la fabrique des canons que Mr de Ponchartrain a ordonné pour les services de la mer (…) car Sa Majesté a besoin de 982 canons à fabriquer au ponant d’ici avril 1692 » (A.D. Limoges)

Les Descravayat, comme bien d’autres maîtres de forge, transforment alors leurs fourneaux pour couler des canons mais par manque d’expérience la plupart de ces « bouches à feu » sont rebutées lors des essais.

Découragée, la famille Descravayat afferme le domaine. Il sera ensuite vendu successivement à différents propriétaires qui délaisseront la forge au profits des revenus du domaine.

Il faut attendre 1757 pour que la forge, rachetée par Jacques Dereix des Rivières et son épouse, Jeanne Blanchard, après de très importants travaux de réfection, devienne l’une des plus importantes forges de l’époque, spécialisée dans la fonte des canons de 24, 12., et autres calibres plus petits, toujours pour la marine.

Mais Jacques Dereix décède en 1759 et l’on aurait pu penser que les fourneaux allaient s’éteindre. C’était ne pas connaître l’énergie de son épouse qui allait continuer encore plus activement, non seulement la fonte de canons mais aussi celle de mortiers et de boulets.

C’est ainsi qu’elle obtient la soumission de 70 canons et 50 mortiers de 12. avec une avance de 20 000 livres.

Ci-dessous, la première page de cette soumission (A.D. de la Gironde)

Or un traité de la sorte, passé avec le secrétaire d’état à la Marine, n’était pas sans contraintes importantes, témoins ces quelques extraits :

« Les canons seront forés et tournés au vif sur leur surfaces extérieures ; les mortiers seront seulement forés et la précision des dimensions prescrites sera scrupuleusement respectée(…) L’âme des dits canons et mortiers sera unie, concentrique et juste au calibre, sans onde ni coups de forest »

Si les consignes n’étaient pas respectées, les canons « étaient rebuttés avec cassation des tourillons »*

*En brisant les tourillon (axes de chaque côté du canon) les autorités maritimes étaient assurées que les canons ne pourraient plus être utilisés au cas où les imperfections seraient maquillées….ce qui parfois arrivait …

C’est ainsi qu’en 1770, le maître de forge de la Chapelle St Robert reçut copie de cette lettre du ministre de la marine, le duc de Praslin :

« Monsieur, après la visite qui a été faite à Toulon des 72 pièces transportées de Rochefort, il parait qu’il y en a quatre de rebutées pour des chambres et félures qui avaient été mastiquées (…) Comme il a été vérifié que ces canons proviennent de la forge de la Chapelle St Robert, le prix en sera retenu sur ce qui reste dû des fournitures… » ( A. D de la Dordogne)

Canons coulés dans les forges de l’Angoumois et du Périgord
Un canon de marine de 24, sur son affût, prêt à être embarqué
En exposition devant un bâtiment de la Corderie royale à Rochefort

Les canons de 36, qui armaient les énormes navires de guerre, pesaient environ 3500 kg et peu de forges, en Angoumois, étaient en mesure d’en couler. Par contre, les canons de 24, qui pesaient environ 2500 kg étaient très demandés ainsi que des canons de calibre plus petit pour armer les frégates et autres voiliers plus légers.

La correspondance entre l’Intendant de l’Arsenal de Rochefort, La Martinière, la veuve Jeanne Dereix Desrivières, devenue maître de forge à Pont Rouchaud et le Sieur Maritz, ingénieur en armement pour le Roy, révèle combien était intense et difficile la vie de ces forges de l’Angoumois : (A.H.M. à Lorient)

1er février 1760. Lettre de La Martinière à Mme Dereix :

« Madame, Mr Maritz apprendra avec plaisir la mise en place de votre cuve (Fosse à couler les canons) et le bon train (…) de vos deux machines à forer »

Lettre du 20 avril 1760

« Mr Maritz me prie de vous prévenir qu’il vous donnera une douzaine de mortiers à couler sur le modèle de ceux fabriqués à Rancogne (…) J’ai reçu votre lettre par laquelle j’apprends que vous coulez actuellement des canons de 24. Je pense qu’il faut dès à présent monter votre forerie afin d’être à même de remplir les obligations de votre soumission. »

Lettre du 12 janvier 1761 :

« Madame, Mr Maritz me demande d’expédier subitement pour Rochefort les mortiers qui se trouvent à Pont Rouchaud au nombre de 18 et de faire passer à Bordeaux 25 canons de 24 et 58 de 12 qui s’y trouvent, pour Paris »

Lettre du 20 janvier 1761 :

« Madame, Mr Maritz me marque qu’il faut envoyer 80 canons de 8 et 20 gros mortiers avec leur crapauds. »

D’autres lettres semblables suivent mais tous les maîtres de forges étaient devant un problème récurrent : Le non paiement par l’état des fournitures et du travail fourni, ce qui les mettait souvent dans des situations dramatiques :

Lettre de La Martinière à Maritz :

« Je vous écris directement à Paris avant votre retour car la veuve Desrivière ne sait plus à quel saint se vouer pour fléchir ses ouvriers et ses voituriers qui luy refusent services et ses autres créanciers qui la persécutent continuellement. Elle sera forcée de tout abandonner si elle n’est pas incessamment secourue(…) Tachez d’obtenir à la Cour quelque somme honnête et tout le monde vous bénira ; J’ay témoigné en dernier lieu au ministre combien ce secours est nécessaire »

Car, comme il est fait allusion dans cette lettre, il fallait payer les fournitures et leur transport, d’une part, mais aussi le charroi des canons et des mortiers jusqu’au port de l’Houmeau près d’Angoulême. Là, ils étaient chargés sur des gabares qui descendaient la Charente jusqu’à Rochefort ; un voyage plein de périls, notamment en période de crue de la Charente.

Reconstitution du transport d’un canon réalisée par l’Association « La Route des tonneaux et des canons »

En fait, les « roulliers » transportaient plusieurs canons à la fois avec un nombre impressionnant de chevaux. Plusieurs lettres de l’Intendant font allusion à ce problème :

Mortiers devant le fort de Fouras.

Lettre au réceptionnaire des canons à Angoulême :

« Monsieur, j’ay conséquemment l’honneur de vous annoncer qu’il y a déjà 15 attelages d’affectés au transport des canons de Pont Rouchaud . » 

Une autre fois il écrit :

« Je réclame pour la forge de Pont Rouchaud où il reste encore 15 mortiers avec leur crapaud, l’objet de 45 charrois (…) Les conducteurs savent mieux que moy la charge que les charrettes sont capables de porter. Ces mortiers pèsent 6000 livres, leur affût 7000 livres, formé de deux pièces de 3500 livres chacune* . Il faut 9 chevaux pour tirer le corps du mortier et 5 à chaque flasque d’affût. Enfin, ce transport est l’affaire de 4 jours…. »
* Une livre, environ 500g

Arrivés au port de l’Houmeau, les canons étaient donc confiés à des gabariers. Ceux-ci étaient payés au retour à Angoulême par une sorte de banquier au vu d’un reçu délivré par les autorités de l’Arsenal :

Billet affirmant que le gabarier a bien déchargé à l’Arsenal de Rochefort 4 canons de 24 provenant de Mr de Puymartin
(il avait pris la direction de la forge de Pont Rouchaud après le décès de la veuve Dereix).

Le roi Louis XVI n’étant pas un souverain guerrier, l’Arsenal de Rochefort tourna au ralenti jusqu’à la période révolutionnaire où la plupart des forges s’éteignirent. Celles qui restaient, après un sursaut de production exigé par le Comité révolutionnaire, disparurent sous l’Empire. Les maîtres de forge n’avaient pas su convertir leurs installations pour faire face à la révolution industrielle.

Une forge cependant ne disparut pas et existe encore : celle de Ruelle qui eut un destin exceptionnel : sa création est due au marquis de Montalembert qui, en 1750, se fait fort de produire pour Sa Majesté, 800 canons en Angoumois (moyennant la fabuleuse somme de 1.800.000 livres….) Il crée effectivement une grande forge à Ruelle, mais son inexpérience dans le domaine de la fonderie fait que ses premières coulées de canons sont un échec. L’ingénieur Maritz, Inspecteur des Armements, fait alors au roi un rapport des plus accablants :

« Il est étonnant comment un particulier sans aucune connaissance ni expérience peut s’engager à couler du canon .(…)En l’espace de deux ans, Mr de Montalembert n’avoit livré que 13 canons et ce petit nombre avoit été fait avec si peu de soin, on y avoit emploié de si mauvaises matières, les machines à forer de l’invention de Mr de Montalembert étoient si imparfaittes que ce ne fut que par grâce que l’on reçut quelques unes de ses pièces.(…)
Pour objet d’économie, Mr de Montalembert fit couler des canons de 36 avec deux fourneaux au lieu de trois comme il avoit toujours été pratiqué dans les forges…. 
 »

Quant à la machine à forer du marquis, Maritz écrit :
« …faute que la tige du foret soit bien prise, les âmes des canons forés avoient des sillons qui rendoient les pièces inutiles au service… » (A.H..M. Lorient)

La machine à forer de l’ingénieur Maritz

Principe de la machine à forer de l’ingénieur Maritz : Le canon, en position horizontale tournait autour de l’axe du foret qui peu à peu creusait l’âme du canon. Ce banc de forage comprenait en réalité deux forets , l’ensemble étant actionné par la force hydraulique.

Dans la machine de Montalembert, au contraire, le canon, en position verticale et fixe, s’enfonçait peu à peu sur la tige du foret qui tournait actionné par deux chevaux.

Le roi dessaisit alors le marquis de son projet, mais comme ce dernier avait aussi affermé plusieurs autres forges, un interminable procès s’ensuivit pendant 20 ans. Mr de Montalembert réclamait d’importantes sommes en dédommagement : il ne les obtint jamais.

 Bibliographie :

Au temps où le Périgord-Limousin-Angoumois cannonait en Atlantique - Christian Magne. En vente au château de Varaignes (24) Etude très détaillée sur les forges et la fonte des canons.
Moulins et forges du canton de Villebois-Lavalette - Michelle Aillot. Contact : Cercle généalogique de Charente. Historique détaillée des forges de ce canton.

Messages

  • Vous écrivez :
    "Dans la machine de Montalembert, au contraire, le canon, en position verticale et fixe, s’enfonçait peu à peu sur la tige du foret qui tournait actionné par deux chevaux."
    Cette information est inexacte. Les machines à forer de Montalembert étaient horizontales et c’est le canon qui tournait, entraîné par une roue hydraulique.
    Les machines de Maritz également horizontale donnait de bon résultats sur le bronze des canons de l’armée de terre, mais éprouvaient des difficultés sur la fonte, ce qui a entraîné Maritz à demander une fonte plus douce ce qui détériorait leur tenue en service. Buffon, qui était un métallurgiste éminent à redu justice à Montalembert :
    "Si l’on conserve l’usage de forer les canons, et qu’on les coule en bonne fonte dure, il faudra en revenir aux machines à forer de M. le Marquis de Montalembert, celles de M. Maritz n’étant bonnes que pour le bronze ou la fonte tendre. M. de Montalembert est encore un des hommes de France qui entend le mieux cet art de la fonderie de canons, et j’ai toujours gémi que son zèle éclairé de toutes les connaissances nécessaires en ce genre, n’ait abouti qu’au détriment de sa fortune ; comme je vis éloigné de lui, j’écris ce Mémoire sans le lui communiquer, mais je serais plus flatté de son approbation que de celle de qui se soit, car je ne connais personne qui entende mieux ce dont il est ici question. Si l’on mettait en masse, dans ce royaume, les trésors de lumière que l’on jette à l’écart, ou qu’on a l’air de dédaigner, nous serions bientôt la nation la plus florissante et le peuple le plus riche…"
    BUFFON - HISTOIRE NATURELLE GENERALE ET PARTICULIERE Paris 1775
    Supplément, Tome Second - Partie expérimentale Xe mémoire : Observations et expériences faites dans la vue d’améliorer les Canons de la Marine – p 81 à 110 (accessible sur Google Livres)

    Cette position a été confirmé par plusieurs textes du XIXe siècle, également accessible sur Google Livres :
    Description de la fabrication des bouches à feu en fonte de fer par le gal HUGUENIN ex-directeur de la Fonderie de Liège - Paris 1839.
    Journal des Sciences Militaires – 2ème série Tome VI – 9 ème année – Corréard – 1834
    EXPERIENCES SUR LA FABRICATION ET LA DUREE DES BOUCHES A FEU EN FER ET EN BRONZE.

    • Mr badereau a, certes, des références qui paraissent plausibles mais je pense que les miennes ne sont pas négligeables :
      1° La biographie de Maritz laisse à penser que le ban à forer, s’il n’en a pas eu l’idée, serait bien de son invention ( foret fixe et canon tournant) puisqu’il en fait une démonstration réussie à Strasbourg en 1732, démonstration qui lui vaut aussitôt d’être nommé Inspecteur des Armements du Roy.
      (Les A.D. de cette ville en possède une maquette visible sur leur site.)
      2° En dépis des éloges de Buffon pour Montalembert, qui s’llustra, il est vrai, dans certains domaines, plusieurs auteurs ne se privent pas de mentionner son incapacité à fabriquer des canons fiables :
      Mme Lisot, chercheuse au CNRS rapporte dans une étude sur le sujet que "seuls 600 canons furent acceptés sur les 2620 produits par Montalembert.".
      Et dans les attendus du procès des maîtres de forges du Périgord contre Montalembert on peut lire :
      "En l’espace de deux ans, Mr de Montalembert n’avait livré que 13 canons [...] et les machines à forer de l’invention de Mr de Montalembert étaient si imparfaites que ce ne fut que par grâce que l’on reçut quelques unes de ses pièces."
      (A.D. de la Dordogne.)
      Enfin Mr Christian Magne écrit dans "DU FER ET DES CANONS POUR SA MAJESTÉ" "Avant la machine à forer de Maritz [...] les pertes étaient énormes. La machine à forer de Montalembert, pourtant performante pour son époque, faisait subir d’importantes vibrations au canon du fait de la rotation du foret dans son âme et l’invention de Maritz permit non seulement une baisse considérable du nombre des pièces rebutées mais aussi une augmentation de la durée de vie des canons."
      En ce qui concerne les forges de Pont Rouchaud, Maritz fit installer "Deux tables à forer" (Lettre du 1er février 1760 à Mme Dereix. A.de la Marine à Lorient)

  • Bonjour, la pièce d’archives représentée (la soumission d’octobre 1760) m’intéresse dans le cadre d’une reconstitution du réseau De Ruffray. Serait-il possible d’en connaître la côte exacte ou d’obtenir une aimable communication des clichés du document ? Vous remerciant par avance. Bien cordialement,

    Voir en ligne : La soumission d’octobre 1760 de la forge de Pont-Rouchaud

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