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Charente et Charente-Maritime - Images de dolmens

dimanche 17 février 2008, par Jean-Claude, Pierre, 6963 visites.

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Les monuments mégalithiques ne manquent pas, en Charente et Charente-Maritime.

Visite en images

Dolmen de Garde-Epée, près de Cognac
Dessin de Jean-Claude Chambrelent

A propos de la Pierre Fouquerée d’Ardillières, une légende rapportée par le Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux (année 1876) - Voir la note en bas de page. [1]

Dessins : Jean-Claude Chambrelent - Photos : Pierre Collenot

Portfolio


[1DOLMENS D’ARDILLIÈRES

La légende et les boutons de Pierre-Fouquerée par M. MAUFRAS.

Dans la commune d’Ardillières, canton de Surgères, se trouvent deux dolmens décrits pour la première fois par M. Chaudruc de Crazannes dans ses Antiquités de la Charente-Inférieure, publiées en 1820, puis par M. Faye, dans les Mémoires des Antiquaires de l’Ouest, t. 5, p. 83, en 1839.

Le premier dolmen est situé sur le point culminant d’une colline qui domine la route conduisant au chef-lieu de la commune.

Primitivement la table était supportée par quatre piliers disposés en parallélogramme, mais aujourd’hui l’un d’eux est renversé. Quant aux trois autres, ils sont debout et séparés les uns des autres par des intervalles assez grands. Leur épaisseur moyenne est de 0m33. Le pilier du nord a 2m 17 de largeur à sa base, et 0m 92 à son sommet ; l’autre, dont la base est large de 1m29, n’a plus au sommet que 0m74 ; enfin le quatrième pilier, tourné au midi, présente une largeur de 1m60 ; leur hauteur est de 1m 50. La table est formée d’une vaste pierre presque carrée ayant 2m 80 de large de l’est à l’ouest, et 2m50 du nord au sud ; son épaisseur varie entre 0m33 et 0m50 centimètres.

Le second dolmen, situé plus dans la plaine, n’est éloigné du premier que de sept à huit cents pas ; il est connu sous le nom de Pierre-Fouquerée, et est l’objet d’une certaine vénération de la part des habitants de la contrée.

Une vieille légende rapporte qu’un jour le propriétaire du champ sur lequel se trouve Pierre-Fouquerée, ayant voulu se débarrasser de cet amas d’énormes pierres qui le privait de quelques mètres de terrain, y attela six paires des plus forts bœufs du pays et finit, non sans peine, par transporter ce monument à quelque distance de là.

Le lendemain notre homme revint à son champ pour mettre en culture l’emplacement de Pierre-Fouquerée ; mais, à sa grande surprise, le dolmen avait repris sa place ; dans la nuit une des Galipodes, fée du pays, avait replacé ce monument dans l’endroit où il avait été construit.

Quelques mois après le malheureux propriétaire succombait d’un mal que, pour se venger, la Galipode lui avait envoyé.

Depuis lors, personne n’osa toucher à Pierre-Fouquerée qui passe pour être consacré à une divinité diabolique.

C’est à cette croyance absurde que nous devons bien certainement la conservation de ce monument : à quelque chose superstition est bonne.

La table de ce dolmen a 3m30 du levant au couchant, et 2m 13 du midi au nord ; son épaisseur varie entre 0m 33 et 0m 60.

Elle était soutenue, disent MM. Chaudruc de Crazannes et Faye, par un massif de piliers formant un parallélogramme ayant 2m 33 de longueur sur lm 50 de largeur ; aujourd’hui plusieurs de ces piliers sont tombés et la table est fortement inclinée.

M. Rigaud, en 1873, fouilla ces deux monuments ; les résultats de ses fouilles ne répondirent peut-être pas tout à fait à ses espérances ; néanmoins il trouva une assez grande quantité d’ossements humains, un très-grand nombre de dentales, une hachette et trois petits objets en os, sur lesquels je veux attirer l’attention de mes collègues.

Ce sont de petites plaques en os, rondes, d’un diamètre mesurant 0m025 plates d’un côté, convexes de l’autre, ayant au centre une épaisseur de 0m007.

La surface convexe est ornée de deux rangées circulaires de petits trous, l’une située tout à fait sur le bord, l’autre tout à fait au centre.
La surface plane présente une gouttière assez large et peu profonde allant du bord au centre, où se trouve un petit anneau taillé dans l’épaisseur même de l’os.

Lorsque M. Rigaud trouva ces objets, il les prit pour des amulettes et les qualifia ainsi dans le mémoire qu’il adressa à ce sujet à la Société des Sciences naturelles de La Rochelle.

Pour moi, je suis tout disposé à y voir autre chose, les dimensions, l’anneau, la gouttière faite afin de faciliter le passage du cordon, tout paraît indiquer que ce ne sont point de simples amulettes, mais bien de véritables boutons.

Je laisse à mes collègues le soin de décider qui de nous deux a raison.

Pons, juin 1877.

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