Accueil > Chronologie de l’histoire locale > La création des 3 provinces > 1372 - 1380 - Comment le Comté d’Angoulême fut réuni à la Couronne de (...)
1372 - 1380 - Comment le Comté d’Angoulême fut réuni à la Couronne de France
dimanche 27 septembre 2009, par , 3236 visites.
La création du royaume de France est un parcours chaotique entre héritages, mariages, usurpations, guerres et transactions. L’Angoumois n’est pas un cas particulier.
Source : Dictionnaire universel des sciences morale, économique, politique et diplomatique, ou Bibliothèque de l’homme d’État et du Citoyen - Jean Baptiste Robinet - Londres - 1778 - Books Google
- L’Angoumois, par P. Du Val geographe du roy
- Date d’édition : 16..-1680 - BNF Gallica
Réunion du Comté d’Angoulême à la Couronne
Charles le Chauve [NDLR : 855-877] mit Ithier pour Gouverneur ou Comte à Angoulême.
Dans le dixième siècle, Guillaume Taillefer se rendit absolu dans son Comté, en reconnoissant le Duc d’Aquitaine pour son Seigneur.
Aymar, le quatorzième de ses Comtes, qui mourut en 1218, lassa pour héritière Isabelle, qui avoit épousé l’année précédente Hugues X de Lusignan, Comte de la Marche.
L’an 1303, à la mort de Hugues le Brun, un des descendans de ce Hugues de Lusignan, ou du moins après celle de son frère Guy ou Guyard, accusé du crime de félonie, Philippe le Bel s’appropria toute cette succession, en transigeant avec les prétendans. Les transactions sont des années 1308, 1309, & la dernière est de 1328, sous Philippe de Valois.
En 1327, Philippe le Long mariant sa nièce Jeanne, Reine de Navarre, & fille de Louis Hutin, à Philippe, Comte d’Evreux, lui assigna le Comté d’Angoulême.
Leur fils, Charles le Mauvais, célèbre par les maux qu’il causa à la France, en fut dépouillé par le Roi Jean, qui s’en empara à la mort de cette Jeanne, en 1349.
En 1351, ce même Comté fut donné au Connétable Charles d’Espagne, que Charles le Mauvais fit assassiner deux ans après. Alors le Comté retourna au Roi.
La malheureuse journée de Poitiers, où le Roi Jean fut fait prisonnier en 1356, fit passer l’Angoumois entre les mains de l’Anglois, & il lui fut cédé en toute souveraineté par le traité de Brétigny, en 1360. Mais la guerre étant recommencée entre les deux Nations, cette Province se donna au Roi Charles V, vers l’an 1372.
Charles VI, en 1394, en fit un accroissement d’apanage à Louis de France, Duc d’Orléans, son frère ; & celui-ci, en 1403 , faisant le partage de ses biens, donna à Jean, son second fils, le Comté d’Angoulême. Jean fut père de Charles, & grand-père de François I, qui, en 1515, érigea ce Comté en Duché, en faveur de Louise de Savoie sa mère.
Depuis, ce Duché fut donné en apanage à Diane, fille naturelle de Henri II, & à Charles de Valois, fils naturel de Charles IX, tous deux morts sans postérité.
Définition de l’Apanage
Un apanage est une concession de fief par le souverain à ses plus jeunes fils, alors que le fils aîné devient roi à la mort de son père. C’est une portion du domaine royal donné au fils cadet du roi. L’apanage revient à la Couronne lorsqu’il n’y a plus d’héritier mâle, selon un arrêt du Parlement de 1283[1]. Les apanages ont été considérés comme la part d’héritage transmise aux plus jeunes fils. Ces terres ne pouvaient être vendues, ni hypothéquées, ni employées comme dot, et devaient revenir au domaine royal à l’extinction de la lignée princière. Les filles étaient exclues du système apanagiste. Le système d’apanage a été utilisé pour éviter les révoltes des fils cadets, qui se trouvaient sans héritage, tout en évitant un affaiblissement du royaume. Source : Wikipédia |