ARS (DE ARCUBUS)
Ép. romaine. Entre Ars et le village de La Frenade, vestiges de la voie antique de Périgueux à Saintes, appelée le Chemin Boine.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Roch, dont une partie seulement est de la fin du XIIe siècle : portail légèrement ogive ; voûtes à compartiments ogives à peu près détruites ; contreforts formant pilastres jusqu’à la corniche ; cuve baptismale en pierre (XIIIe s.), sculptée sur les quatre faces ; statuettes aux angles. Bas-reliefs représentant : l° un lion tenant deux têtes humaines ; 2° un homme engagé dans les replis d’un serpent ; 3° deux personnages à genoux soutenant une aigle. Le quatrième côté est très mutilé. Hauteur de celte cuve, 0 m. 78 c ; largeur, 1 m. 25 c. (V. le dessin de M. de La Fargue : Statist. monumentale de la Charente, p. 312.)
Ep. de la renaissance. Une chapelle latérale placée dans l’église (XVIe s.), avec cette inscription à la clef de voûte : REX GLORIE PARCE NICOLAO BREMO QVI HOC OPVS FACERE CVRAVIT ANNO M°V°XXX°VI°. Rétable avec un chapiteau corinthien. — Douves et pont-levis d’un ancien château. Le château actuel, formé de deux corps de bâtiments en équerre, est de la fin du XVe siècle ; peinture de la même époque aux lambris ; armoiries de la famille de Brémond dans une salle du rez-de-chaussée. |
BOUTHIERS-SAINT-TROJAN.
Ép. moyen âge. A Bouthiers, église d’une commanderie du Temple, complètement détruite depuis peu. La voûte en ogive romane portait des fragments de fresques. Portail plein cintre sans ornements. — Église de Saint-Mamert, qui fut l’église de la paroisse sous le vocable de sainte Marie (XIe s.) : plan en carré long voûté ; berceau lisse légèrement ogive ; une voûte du XIIIe siècle au sanctuaire avec huit nervures en boudins ; un arc doubleau retombant sur des piliers carrés sans chapiteaux. Longueur en nef, 15 m. 85 c. ; largeur, 4 m. 90 c. Façade de 6 m., surmontée d’un campanille avec deux fenêtres plein cintre ; portail ogival du XIVe : siècle et fenêtre centrale plein cintre sans archivolte. — A Saint-Trojan, petite église romane sans intérêt ; voûtes abattues. Longueur, 19m ; largeur, 5 m. Portail plein-cintre ; clocher carré à deux étages ; fenêtres ogivées.
Ep. de la renaissance. A Saint-Trojan, enceinte d’un château où venait souvent Louise de Savoie, mère de François Ier, durant, son séjour à Cognac (V. Mém de Louise de Savoie). Caveau sépulcral d’une des branches de la famille de La Rochefoucauld.
Ép. moderne. Église paroissiale située à Bouthiers, construction récente : plan en carré long ; façade avec campanille et trois fenêtres, (style du XIII’ s.). Longueur, 22 m. ; largeur, 6m. 50 c. |
CHERVES.
Ép. romaine. Vestiges de la voie antique de Saintes à Limoges, passant près du camp de Sainte-Sévère.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Vivien, du XIIe siècle ou de la fin du XIe : plan en croix latine, mais dont les transepts sont très courts ; trois coupoles en demi-sphère supportées par des piliers carrés : abside circulaire, voûtée en cul-de-four ; nef avec corniche en damier ou étoilée ; grands arcs doubleaux retombant sur trois colonnes groupées ; abside décorée de six colonnes au dehors, d’une corniche en damier à l’intérieur ; modillons de l’entablement représentant des animaux. Clocher posé sur une coupole au-dessous de laquelle est une absidiole ; flèche à assises imbriquées, terminée en cône aigu (XII° s.). Longueur, 23 m. 80c ; largeur, 7 m. 10 c. — Croix à base sculptée, dans le cimetière.
Ép. de la renaissance. Joli château bâti en 1610, situé à Château-Chesnel : carré long entouré de douves et flanqué de tours carrées ; statue de la Vierge dans une chapelle. |
COGNAC.
Ép. celtique. Dolmen situé à Séchebec, près de Cognac ; table renversée sur ses supports brisés. Longueur, 8m. 05 c ; largeur, 2m. 81 c. ; épaisseur, 0 m. 50 c.
Ép. romaine. Cognac serait, selon quelques-uns, le Condate ou le Cunaco de la table théodosienne. Près de celte ville, au lieu appelé Châtenet, on trouve un grand nombre de tuiles à rebords, quelques substructions qui ont dû appartenir à une villa, un pavé en béton sur une longueur de 15 m. et sur une. largeur de 6 m. On y a découvert un petit vase en terre fine, haut de 0 m. 15 c, et des médailles de Marc-Aurèle, petit bronze, placés à côté d’un tombeau. — On trouve aussi au village des Moulons, à deux kilomètres de Cognac, une assez grande surface de terrain couverte de débris de tuiles romaines. — Entre les limites des communes de Cherves et de Cognac, vestiges de la voie antique de Saintes à Limoges : pavé formé de gros gravier mêlé à de petils cailloux de 0 m. 20c d’épaisseur environ, et sur cette couche des moellons mis de champ et recouverts de gros gravier. Une borne milliaire existait, il y a quelques années, près du village du Solençon.
Ép. moyen âge. Cognac conserva jusqu’au XVIIIe siècle une enceinte hexagone de fortes murailles et de fossés profonds, défendue par des tours de distance en distance. On ne voit plus de cette ceinture de remparts que deux tours rondes protégeant une porte et se joignant par une terrasse à mâchicoulis. La tour de Lusignan, voûtée en coupole à petit appareil, a été détruite depuis peu. — Vue de la ville, peinte sur bois, antérieure au XVIIe siècle. — Église paroissiale de Saint-Léger (XIIe et XIVe s.. Il ne reste de l’époque primitive que la façade, la nef, le rez-de-chaussée et les deux premiers étages du clocher. Des voûtes à nervures prismatiques, partagées en deux travées par des arcs doubleaux ogivés, remplacent deux coupoles. Chaque travée a quatre compartiments. Piliers doubles et carrés flanqués de quatre demi-colonnes. Longueur en nef, 31 m. 68 c. ; largeur, 11 m. 08 c. Série d’arcades par trois aux murs collatéraux, de. 1 m. 75 c. en diamètre et de 4 m. 15 c- en hauteur ; corniche au-dessus ornée de modillons à personnages. Façade large de 12 m. 33 c. Au rez-de-chaussée, portail à plusieurs voussures retombant sur des colonnettes séparées par des pieds droits, décorées d’ornements géométriques, de feuillages, de lobes et d’astragales. Sur la principale voussure est un zodiaque avec le symbolisme des mois : Janvier (jeune homme tenant une urne renversée) ; Février (personnage assis devant le feu) ; Mars (un homme taillant des arbres) ; Avril (une femme entourée de feuillage) ; Mai (mutilé) ; Juin ( une tortue et un homme tenant une faucille) ; Juillet (une femme qui lave) ; Août (un homme battant du blé) ; Septembre (un vendangeur) ; Octobre ( un homme abattant du gland) ; Novembre (personnage donnant à manger a un porc) ; Décembre (un homme à table) (V. le dessin de ce portail dans la Stat. monument, de la Charente). A chaque côté du portail, une arcade plein cintre appuyée sur des colonnettes, et bas-reliefs dans le tympan. Au premier étage, trois fenêtres plein cintre ; au second étage, douze petites arcades plein cintre. Verticalement celte jolie façade se divise en trois séries. La jolie rosace qui en occupe le centre est du XIVe siècle. Coupole soutenue par des arcs doubleaux retombant sur quatre piles carrées, décorées chacune de quatre colonnes. Au-dessus s’élève le clocher carré à quatre étages, dont, les deux premiers ont des arcades aveugles plein cintre, et les deux autres des fenêtres en ogive aigu. Le quatrième étage et la galerie à jour découpée en astragales, du milieu de laquelle s’élève une flèche aigüe, sont du XVIIIe siècle. Le reste de l’église se compose des transepts, longs de 29 m. 92 c., larges de 4 m. 75 c. ; du chœur, long de 24 m. 19 c, large de 11 m. 20 c ; de deux bas-côtés parallèles au chœur, longs de 24 m. 19 c, larges de 4 m. 75 c. Voûtes à deux travées construites en 1389. Le bas-côté du sud formait l’église d’un couvent de Bénédictines fondé en 1628. Voûtes à cintre brisé à quatre compartiments ; piliers de trois colonnes engagées. Le bas-côté du nord, voûté de la même manière, a pour piliers le prolongement des arcs doubleaux de forme prismatique (V. Dom Estiennot : Antiquitates Benedictinœ). Toute l’ornementation, style gothique flamboyant, qui se trouve dans le chœur est de l’époque moderne. — On conserve à la mairie une pierre portant cette inscription’ : SPERO LVCEM, provenant d’une maison des Templiers ; un écusson provenant de la Tour de Lusignan, portant dans le champ une main tenant un bâton surmonté d’une étoile, et pour légende : NIHIL INTENTATVM.
Ép. de la renaissance. Quelques parties de l’église paroissiale, la rosace de la façade, la croisée (gothique flamboyant) de l’abside. — Château commencé vers l’an 1450 par Jean, comte d’Angoulême, continué par Charles d’Orléans ; quelques parties terminées par François 1er et par Louise de Savoie. On remarque sur la façade quelques portraits sculptés dans des médaillons en relief et la salamandre. Sur une cheminée, l’écusson du comte Jean portant dans le champ l’écu d’Orléans-Angoulême, au lambel à trois pendants d’argent, la pièce du milieu chargée pour brisure d’un croissant d’azur. — Chapelle du château, dite de Louise de Savoie (XVe s) : un rétable en porcelaine ; trois camaïeux représentant saint François ; une Visitation ; un solitaire dans le désert à genoux devant une croix ; sous chaque colonne, un écusson portant les armes de France ; un autre parti d’Orléans-Angoulême et d’argent plein ; douze médaillons représentant les douze apôtres (C B.). Cette belle chapelle a été détruite. — Une maison où François Ier aurait été nourri : sur la porte, une salamandre en fort relief avec la devise du roi, et au-dessus, dans une corniche, cette inscription : NE CITO CREDAS NE MALE DICAS INIMICVM VITA
Ép. moderne. Église Saint-Jacques, construction récente, style gothique fleuri : plan en croix latine ; abside pentagone à cinq fenêtres d’ogive, romane trilobée. Nef a trois travées de voûtes ogivales ; longueur, 13 m. 60 c ; largeur, 6 m. 40 c. Transepts avec une rosace à quatre feuilles à chaque extrémité ; longueur, 12 m, 40 c ; largeur 6 m. 40, c. Longueur du sanctuaire, 5 m.. 20 c. ; largeur, 7 m. Portail gothique et quatre pignons à crosses végétales. |
GIMEUX.
Ép. romaine. On trouva, il y a quelques années, près du village de Langlade, des sépultures renfermant avec des ossements les débris d’un bouclier ; plusieurs vases en terre ou en verre avec un grand nombre de monnaies d’Adrien et d’Antonin ; à côté, le pavé d’un appartement en béton ; un peu plus-loin, quelques vestiges du pavé de la voie antique de Périgueux à Saintes.
Ép. moyen âge. Église paroissiale : plan en carré long ; une coupole centrale ; grands arcs à cintre brisé retombant sur des piliers carrés massifs, fortifiés d’une colonne engagée ; portail à cintre aigu avec archivolte étoilée. |
JAVREZAC.
Ép moyen âge. Église paroissiale de Saint-Pierre. Il ne reste de l’édifice du. XIe siècle qu’un sanctuaire éclairé par une fenêtre centrale faiblement ogivale, très étroite à l’extérieur et très évasée à l’intérieur ; deux colonnes latérales à chapiteaux romans avec des volutes aux angles. Nef de construction récente, à deux travées de voûtes, en cintre brisé avec des membrures diagonales. Longueur, 12 m. ; largeur, 5.m. 75 c ; longueur du sanctuaire, 6m 40c ; largeur, 5 m. 40 c. |
LOUZAC.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Étienne : plan en carré long de 19 m, large de 7m. Façade : portail à cintre faiblement ogive ; archivolte étoilée (XIe s.). Une coupole dont les grands arcs retombent sur des pilastres nus est de la même époque. L’abside, autrefois à plusieurs pans, est aujourd’hui circulaire ; elle est de la même époque que la voûte en berceau lisse (XVIe s.). |
MERPINS.
Ép. romaine. On croit que Merpins est la station romaine indiquée sous le nom de Condate dans la carte de Peutinger (V. Walckenaër : Géog. anc. des Gaules).— Camp romain situé à l’extrémité d’un plateau qui domine la Charente et le Né, défendu du côté de la plaine par un rempart de terre joignant les extrémités du plateau dans une longueur de 450 mètres. On y trouve de nombreux débris de tuiles à rebords, des fragments de poterie, des ossements superposés, quelques substructions en grand appareil.
Ép moyen âge. Large motte féodale et fragments de murs d’enceinte d’un château que la tradition attribue à Charlemagne. Le duc de Berry en chassa les Anglais en 1370. — A trois kilomètres de là se trouvait l’abbaye de la Frenade, fondée en 1148 (V. Gall. Christ.). Église entièrement détruite depuis peu. C’était un carré long, dont les voûtes sont encore indiquées par des colonnes groupées qui recevaient les nervures. Les bâtiments de l’abbaye sont assez bien conservés ; ils forment un carré long, dont les voûtes du rez-de-chaussée sont en plein cintre, ainsi que les fenêtres, qui sont très étroites et qui indiquent le Xlle siècle. — Église paroissiale de Saint-Remy : plan en carré long de 20 m. 20 c, large de 8 m. 40 c ; abside du Xe siècle, avec fenêtres plein cintre sans archivoltes et des colonnettes sans chapiteaux. La nef est à deux travées de voûtes à cintre brisé dont les arcs doubleaux retombent sur des piliers carrés. Celte voûte est du XIIIe siècle ; elle remplaça deux coupoles qui sont indiquées par la saillie des piliers. |
MESNAC.
Ép. romaine. On reconnaît près du chef-lieu la chaussée de la voie romaine indiquée dans la Statistique monumentale de la Charente, qui se dirigeait de Blaye vers Ébéon, en coupant à angle droit, près de Cherves, la voie de Saintes à Limoges.
Ép. moyen âge. Église du Xlle siècle : plan en carré long avec deux coupoles ; arcs doubleaux ogives ; piliers carrés massifs ; voûtes en lambris ; corniche étoilée à l’intérieur de la nef. Longueur, 22 m. 20 c ; largeur, 6 m. 85 c. |
RICHEMONT.
Ép. moyen âge. Petite église paroissiale de Saint-Pierre, qui conservé tout son caractère roman quoiqu’elle ait été remaniée : plan en croix latine ; nef à deux travées de voûtes en berceau lisse ; arcs doubleaux plein cintre retombant sur des piliers carrés ; arcades latérales plein cintre. Longueur en nef, 8 m. 20 c. ; largeur, 4 m. 80 c. ; longueur des transepts, 12 m. 60 c ; largeur, 1 m. 80 c. Le chœur et l’abside sont éclairés par trois fenêtres plein cintre très étroites au dehors et très évasées en dedans. Longueur, 5 m. ; largeur, 4 m. Portail central à.trois voussures, et au-dessus trois fenêtres plein cintre avec archivolte étoilée. Crypte sous le chœur (XIe s.) ; voûtes en arêtes retombant sur six colonnes en blocage ; chapiteaux feuillages. Longueur, 5 m. 32 c ; largeur, 3 m. 98 c. — Motte féodale : enceinte circulaire marquée par des fragments de murailles fortement cimentés. — Grottes taillées dans le roc, qui ne se fermaient qu’en dedans. |
SAINT-ANDRÉ
Ép. romaine. Plusieurs cercueils en pierre d’un seul bloc, dont un contenait avec des ossements un anneau en cuivre, une agrafe, ornement de.femme, et quelques monnaies romaines.
Ép. moyen âge. Église paroissiale : plan en carré long, terminé par une abside circulaire ; voûtes en berceau lisse ; deux piliers carrés ; portail à trois voussures plein cintre ornées de losanges ; archivolte étoilée (XII* s.) ; deux statues de saints de chaque côté de la fenêtre centrale. Longueur de la nef, 12 m. 50 c ; largeur, 6 m. ; longueur du sanctuaire , 8 m. 50 c. Abside reconstruite en 1685, ainsi que les voûtes. |
SAINT-BRICE
Ép. romaine. Voie antique de Saintes à Angoulême, laissant Cognac à l’ouest et rejoignant la voie de Périgueux à Saintes, appelée le Chemin Boine.
Ép. celtique. Dolmen situé sur une colline appartenant à la zone calcaire, composé de deux pierres horizontales juxtaposées, de 7 m. de longueur sur 3 m. 90 c. de largeur, et de cinq supports hauts de 2 m. 20 c. Longueur de la cella, 4 m. 50 c ; largeur, 3 m. 20 c. On y a trouvé des ossements et des cendres. Le vulgaire appelle ce monument la Pierre de la Vache.
Ép. moyen âge. Église abbatiale de Châtres (de Castis ou de CastrisJ : plan en croix latine, avec trois coupoles à la nef retombant sur des colonnes engagées dans un pilastre carré ; transepts voûtés en ogive (le transept nord a été détruit) ; abside autrefois circulaire ; sanctuaire en carré long (style ogival). Longueur, 30 m. 75 c ; largeur, 9 m. 10 c. Façade composée d’un rez-de-chaussée ; cinq voussures plein cintre au portail, la plus petite trilobée ; colonnes recevant les voussures ornées de chapiteaux feuillages, carrées à la base ; arcades latérales, même style (XIIe s). Frise feuillagée après le rez-de-chaussée. Au second étage, neuf arcades ogivées. Cette façade est le plus beau modèle qu’ait l’Angoumois dans le style ogival (V. le dessin dans la Statist. monument, de la Charente). L’abbaye de Châtres fut fondée en 1077. L’église est à peine postérieure d’un siècle (Hist. Pontif. et Com. Engolism.). — Tombeaux en pierre trouvés autour de l’église, et, dans quelques-uns, des vases placés de chaque côté de la tête. — Église paroissiale de Sainl-Brice : plan en carré long, mélange de style roman et de style ogival (fin du Xe siècle et partie du XIe). Longueur de la nef, 13 m. ; largeur, 5 m. Sanctuaire long de 5 m. ; coupole octogone, dont les arcs en plein cintre retombent sur quatre piliers carrés et très saillants : diamètre, 6 m. 35 c. Chevet droit percé de trois fenêtres en ogive ; deux fenêtres au sanctuaire , l’une plein cintre, l’autre en ogive, avec trois voussures appuyées sur trois colonnes ; portail plein cintre sans voussures. Clocher carré placé sur la coupole : un seul étage avec deux fenêtres à cinlre brisé sur chaque côté. Caveau sépulcral placé sous le sanctuaire et taillé dans le roc
Ép. de la renaissance. Château du XIVe siècle, aujourd’hui transformé, mais dans lequel est conservé l’appartement où Henri IV eut une entrevue avec Catherine de Médicis, le 25 septembre 1586, en présence du duc de Nevers et du prince de Condé. Peintures sur bois encadrées au plafond. Dans le cadre du milieu Psyché et l’Amour (M.). |
SAINT-LAURENT
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Laurent, entièrement transformée. Elle formait primitivement un carré long. Les parties qui se rapportent au XIe siècle sont : le portail en plein cintre, à trois larges voussures ornées de feuilles de vigne, d’étoiles et d’enroulements feuillages retombant sur des colonnes à chapiteaux romans ; un de ces chapiteaux représente Eve et le serpent ; les murs de la nef, le chœur à deux travées de voûte en berceau lisse avec arcs doubleaux plein cintre retombant sur des piliers carrés cantonnés d’une forte colonne à chapiteaux nus. Un bas-côté du XVe siècle est séparé du chœur par des arcades ogivées appuyées sur de gros pilastres. Voûtes à huit compartiments, dont les nervures rondes se rencontrent à des clefs pendantes ornées d’écussons. Les voûtes de la nef sont de 1789. Longueur de la nef et du sanctuaire, 26m. 50 c ; largeur, 9 m. 10c ; longueur du bas-côté, 18 m. 90 c ; largeur, 4 m. 20 c. — Deux calices en argent trouvés dans la terre. L’un est entièrement brisé ; l’autre a 0 m. 18 c. de hauteur. La coupe a 0 m. 09 de diamètre à sa partie la plus évasée ; le pied, formé par une courbe festonnée en demi-cercles, a extérieurement 0 m. 13 c. de diamètre. Il est ornementé de six têtes rondes, sur lesquelles est gravée en creux une fleur simple sans incrustation d’émail (XIIIe s.). |
SAINT-MARTIN-CHATEAUBERNARD
Ép. celtique. Fragments d’un dolmen situé près de La Combe. La table horizontale est longue de 4 m., large de 3 m. 27 c.
Ép. romaine. Tracé de la voie antique de Blaye à Ébéon.
Ép. moyen âge. A Saint-Martin, petite église romane sur un plan en carré long de 25 m. et large de 6 m. 50 c. (XIIe s.) : voûte ogivée, remplacée aujourd’hui par une voûte en berceau et en torchis ; deux piliers carrés recevant l’arc doubleau à cintre brisé qui séparait la nef du chœur ; chapiteaux à une feuille d’acanthe et à deux figures aux angles, travail de l’enfance du l’art. Façade large de 10 m. de développement, avec un portail plein cintre de trois voussures retombant sur trois colonnes cylindriques posées sur des socles arrondis ; à droite et à gauche, deux niches en arcades d’ogive romane. Campanille au-dessus d’un pignon triangulaire percé de deux fenêtres plein cinlre sans ornements. — A Châteaubernard, église d’une ancienne commanderie des Templiers : deux travées de voûtes en cintre brisé, séparées par un arc doubleau aussi à cintre brisé appuyé sur des demi-colonnes ; chapiteaux avec volutes aux angles ; trois fenêtres plein cintre placées en triangle dans l’abside ; une porte latérale plein cintre avec archivolte à dents de scie. Longueur, 16 m. 76 c ; largeur, 5 m. 90 c. A la même église, portail latéral avec pignon ; chapelle du XVIe siècle, voûtée en ogive avec des arêtes prismatiques. Longueur, 3 m. 72 c ; largeur, 3 m. 38 c. Inscription en caractères gothiques énonçant les signes de l’Apocalypse et portant le millésime 1551. |
SAINT-SULPICE.
Ép. romaine. Quelques vestiges d’une voie antique qui venait rejoindre celle de Saintes à Limoges.
Ép. moyen âge. Église paroissiale de Saint-Remy, à trois nefs sans voûtes (XIe s.) ; piliers carrés avec une colonne engagée. Longueur, 21 m. 51 c ; largeur des trois nefs, 9 m. 30 c. Deux, absidioles aux transepts ; chapiteaux nus et d’autres décorés d’anneaux (roman secondaire, XIe s.). |