ANGOULÊME (ICULISNA (Ausone : ép. à Tétrade) ; CIVITAS ENGOLISMENIUM (notit. prov. et civil. Gall.) ; ICULISMA ; ECOLISMA ; EQUOLISMA ; EGOLISMA ; EQUALISMA ; ANGOLISMA ; ENGOLISMA).Ép. celtique.
1° Hache en silex blanc, longueur, 0 m. 20 c. ; 2° deux plus petites en silex noirâtre, polies d’un seul côté, déposées à la bibliothèque de la ville.
Ép romaine
On a trouvé en démolissant l’ancien château les vestiges d’une construction importante : fragment d’un tombeau ; longue pierre sur laquelle est sculptée l’armure d’un chevalier, une cotte de mailles, les cuissards et le casque ; tête mutilée d’une statue en pierre ; statuette d’enfant avec la bulle ; fragments d’entablements de différents profils, de corniches, de bases de piédestaux ; des demi-colonnes ; un chapiteau pilastre d’ordre composite à quatre faces, de 0 m. 64 c. de diamètre et de 0 m. 80 c. de hauteur, décoré de feuilles d’olivier avec volutes aux angles ; au milieu des quatre faces, quatre têtes d’un fort relief ; fragments de deux autres têtes ; longueur de ce chapiteau avec la base, 6 m. 40 c ;
- un bas-relief en pierre représentant un trophée composé d’une cuirasse ornementée, avec lambrequins, jambières en croix de Saint-André ; un casque ; autre bas-relief en pierre fine, représentant un lion, une main armée d’un glaive ; une pierre détachée d’un cippe avec cette inscription : C. IVL BELINAE.... PVS (une fleur de lotus).... D.
- Dans des démolitions faites au XVIe siècle on trouva des colonnes, des frises, des soubassements (C).
- D’autres colonnes et d’autres frises ; des pierres de 2 m. 75 c. de longueur et de 1 m. de largeur furent trouvées dans la démolition d’une terrasse du château en 1778 (Desbrandes : Annales ms. de la ville d’Angoulême).
- On voit encore dans les remparts de la ville des fragments de murs où alterne le grand appareil avec l’appareil moyen ; des assises en gros blocs de 0 m. 50 c de hauteur ; dans un autre fragment, des pierres marquées vers le haut d’un trou large à son orifice, et diminuant jusqu’à environ 0 m. 06 c. de profondeur (H. M.).
- Un tombeau gallo-romain reproduit par M. Le Gonidec est aujourd’hui détruit. Le dessin a été conservé par M. E. Castaigne, bibliothécaire.
- Sur le versant des faubourgs de Saint-Ausone et de Saint-Martin, on a trouvé des vases en terre, des tuiles à rebords, des lacrymatoires en verre (C B.) ; un sarcophage chrétien antique, décoré sur ses grands côtés d’un calice ansé, becqueté par deux colombes et donnant naissance à deux rinceaux de vigne qui forment des enroulements. Ce monument est conservé à l’évêché.
- On croit reconnaître dans la plaine de Basseau les vestiges d’une voie romaine appelée Chemin des Anglais ; les restes de bains d’une villa considérable s’étendant sur 260 m. carrés ; on y reconnut seize petites chambres de 4 à 5 mètres de longueur. Au-dessus de cette villa, des nivellements qui indiqueraient un palais s’appellent Caves du château. Pavé en béton ; murs en petit appareil ; un conduit déversant les eaux dans la Charente , en petit, appareil de 0 m. 60 c. de largeur à la base (H. M.) ; tuiles à rebords ; un vase en terre rouge ; un second vase en terre noire ; un troisième de la même terre avec des anses horizontales ; un lacrymatoire en verre irisé ; petit cucullus à parois très minces ; une jolie amphore en verre (C. B.).
- Riche collection de monnaies impériales en argent, trouvées dans différentes parties du département (C. S.).
Ép. moyen âge
- Monnaies mérovingiennes : 1° ECOLISINA ; 2° INSCOLA.
- Monnaies carlovingiennes : ECOLSINA.
- Monnaies comtales des Lusignans : 1° petit denier ; obvers : † LODOICVS ENGOL, et dans le champ une croix pattée ; revers : VGO COMES MAR , et dans le champ CHE , entre deux croissants ; 2° petit denier ; obvers : † HVGO BRVNNI ; dans le champ une croix pattée , cantonnée à sénestre d’une étoile à six pointes ; revers :.c. ENGOLISMEN, et dans le champ sis, entre un fleuron à cinq feuilles et un croissant. Les monnaies angoumoisines ont été publiées par M. E. Castaigne dans la Statistique monumentale de la Charente.
- Sceaux des comtes d’Angoulême : 1° d’Isabelle Taillefer, comtesse d’Angoulême et reine d’Angleterre ; 2° de Hugues X de Lusignan ; 3° de Hugues XI, en 1246 ; 4° de Yolent, femme de Hugues XI ; 5° de Geoffroi de Lusignan , sire de Jarnac et de Châteauneuf ; 6° de Hugues XII, en 1259 ; 7° de Hugues XIII, etc. (V. ces sceaux et plusieurs autres dans la Statistique monumentale de la Charente).
- Deux pavés émaillés provenant de l’abbaye de Saint-Cybard : 1° l’un portant une.fleur de lys ; 2° l’autre un cerf. - Crosse en cuivre d’une abbesse des Bénédictines de Saint-Ausone (Musée de la Société archéologique de la Charente),
- Une bague mérovingienne en argent, avec une pierre antique, sur laquelle est gravé un héron, trouvée en 1822 dans un tombeau pratiqué dans l’ancienne façade de l’église de Saint-André (C. E. C.).
- Crosse d’un évêque d’Angoulême, ornée de ciselures, portant deux personnages et pour légende : CALLEFAGIA, vierge martyre du temps de l’apostolat de saint Ausone ;
- Cathédrale sous le vocable de saint Pierre, bâtie sur l’emplacement d’une autre église d’abord dédiée à saint Saturnin, qui fut rebâtie après l’an mil et dédiée à Saint Pierre en 1017 (Hist. Pontific. et Com. Engol.). Cette dernière église fut réédifiée en 1120 par les soins de Gérard II, évêque d’Angoulême et légat du saint-siège, sur le plan d’une croix latine.
- 1° Nef sans bas-côtés, à trois coupoles de 10 m. en diamètre pour chacune, séparées par des arcs doubleaux légèrement ogives. Parmi les piles qui reçoivent la retombée des arcs doubleaux, quatre sont nues, d’autres décorées de quatre colonnes, et d’autres portant deux colonnes correspondantes aux arcs doubleaux. Arcades latérales plein cintre sous chaque coupole. Sous une des arcades du mur septentrional est le tombeau et l’inscription tumulaire de Guillaume, évêque d’Angoulême, mort en 1101, orné de trois statues en fort relief mutilées pendant les guerres de religion (Chron. à Petro à S. Romualdo).
- 2° Au centre des transepts, une coupole supportée par un mur octogone décoré de douze petites arcades.
- 3° Une coupole à chaque extrémité des transepts, chacune supportant un clocher, dont un seul existe encore ; l’autre fut détruit dans les guerres de religion.
- 4° Abside formée de quatre petites absides circulaires avec leurs absidioles. Longueur totale de l’édifice, 107 mètres ; largeur de la nef, 26 m. 05 c.
- Façade de 28 mètres de développement, divisée en séries, 1e série : en partant du sol, cinq arcades plein cintre ; portail refait depuis peu et orné de plusieurs voussures ; au sommet de l’une, deux colombes buvant dans un calice, el à droite et à gauche, un combat d’hommes et d’animaux. Le tympan du portail, travail récent, porte en fort relief le Christ assis, bénissant, et à ses côtés, deux anges à genoux. Les deux arcades latérales plein cintre, décorées des, statues des douze apôtres en demi-relief, avec animaux et feuillages richement sculptés aux voussures ; à une des frises, une chasse au cerf ; à une autre, combat de chevaliers près d’une porte de ville. 2e série : deux bas-reliefs à peu près effacés ; le mieux conservé représente une femme vêtue d’une longue robe, le pied posé sur une boule. 3e série : six arcades plein cintre recouvrant six statues.de saints en fort relief. 4e série : dix arcades et autant de statues, le visage tourné vers l’arcade centrale. 5e série : quatre grandes arcades sans entrecolonnements et sans ornements, renfermant des personnages en fort relief. Le centre de cette série est rempli par l’archivolte d’une fenêtre centrale et par des anges aux ailes déployées. Oiseaux, anges, dragons ailés à l’intersection des arcades. 6e série : dans la partie centrale, une grande arcade avec archivolte portant huit séraphins ; un encadrement oblong renfermant le Christ ; à côté, l’ange, le boeuf, le lion el l’aigle, rangés par deux et séparés par une corniche ; au-dessous, des modillons renfermant des saints. A la partie latérale de gauche, trois arcades surhaussées ornées de médaillons ; à la partie latérale de droite, trois arcades du même style avec médaillons ; des quatre fleurs aux voussures et des feuilles d’acanthe aux chapiteaux (Dessin de cette façade, si riche de détails, par M. de La Fargue Tauzia : Stat. monumentale).
- A l’extrémité du transept nord, coupole sur un mur octogone décoré de huit arcades. Sur cette coupole, un clocher carré, percé à jour de huit arcades au premier étage ; seize au deuxième ; deux grandes divisées en deux autres au troisième ; trois au quatrième sur chaque face ; cinq au cinquième, et quatre au sixième, toujours sur chaque face, avec variété de dessins à chaque étage pour les corniches, les chapiteaux et les architraves. Dans la voussure d’une arcade aveugle, formant un des côtés de la base du clocher, inscription tumulaire de Ithier Archambaud , mort en 1135, après avoir contribué pour moitié aux frais de la reconstruction de cette église (Hist. Pontif. et Com. Engolism.). Le fronton triangulaire, nouvellement construit, porte des tours carrées surmontées de clochers curvilignes à assises imbriquées, avec clochetons posés sur des colonnettes. On a découvert récemment près du mur latéral de gauche, sous la première coupole, le tombeau de Hugues II, évêque, mort en 1159, renfermant une crosse en cuivre doré et émaillé, travail byzantin, et un anneau aussi en cuivre, orné d’une pierre commune (G. : Notice sur cette découverte et sur Hugues, évêque d’Angoulême).
- Église de la Pesne (B. M. de Pagina), la plus ancienne de l’Angoumois : abside tournée à l’ouest, plan des anciennes basiliques. Longueur, 34 m. ; largeur, 8 m. Colonnes formées de tronçons et de demi-tronçons ; parties de la nef et bas-côtés décorés d’arcades plein cintre. Sous la nef est une crypte des premiers temps du Christianisme. Cette église fut en partie détruite au XIIe siècle par l’évêque Gérard II, pour bâtir l’évêché.
- Église paroissiale de Saint-André : nef romane, ogivée avec arcs doubleaux ; arcades latérales plein cintre. C’est tout ce qui reste des constructions du Xlle siècle. Chœur à voûtes en ogives, appuyées sur des piliers massifs sans ornements ; mêmes dispositions au bas-côtés ; autel au fond de l’abside avec bas-reliefs du XVIe siècle. Longueur actuelle, 43 m. 22 c. ;largeur de la nef, 13 m. 90 c ; largeur du sanctuaire et des bas-côtés, 22 m. 50 c.
- Grotte de Saint-Cybard (Eparchius), reclus du VIIe siècle : autel taillé dans le roc ; bas-relief représentant le saint couché dans sa grotte ; au second plan, un crucifix, et au-dessus un ange au milieu d’un nuage, prononçant ces mots : HEPARCHI HIC PERMANE !
- Église des Cordeliers (aujourd’hui chapelle de l’hospice). Il ne reste de la construction du XIIIe siècle qu’un beau clocher pyramidal, dont le premier étage, de forme hexagone, a de petites arcades plein cintre ; au deuxième, même plan, avec six fenêtres ogivées, coupées par des meneaux et surmontées d’une ogive en fleuron ; tour octogone terminée en pointe, avec arêtes ornées de crochets.
- Notre-Dame de Beaulieu (aujourd’hui détruite) : plan en croix latine ; abside et transepts avec absidiole ; porte d’ordre dorique latérale, qui, dit-on, aurait été construite sur les dessins de Philibert de Lorme (H. M.). Longueur, 39 m. ; largeur, 8 m. Il n’en reste que quelques chapiteaux romans placés dans la chapelle actuelle du lycée impérial.
- Église de Saint-Martin, du XIIIe siècle (transformée aujourd’hui en habitation). Il ne reste que les murs latéraux. Longueur, 27 m. 25 c. ; largeur, 7m. 15c
- Angoulême possédait aulrefois plusieurs autres églises aujourd’hui entièrement détruites :
- 1° église conventuelle des Jacobins ;
- 2° Saint-Antonin ;
- 3° Saint-Vincent ;
- 4° Saint-Paul, dont il reste quelques vestiges ;
- 5° Saint-Jean, église archipresbytériale ;
- 6°.église abbatiale de Saint-Ausone, détruite, ainsi que l’abbaye, par les protestants ;
- 7° église abbatiale de Saint-Cybard, remarquable par la hauteur du clocher. Il reste de l’abbaye une partie des voûtes des cloîtres (B. : Vrây plan et pourtraict de la ville d’Engolesme).
- Château des comtes d’Angoulême, bâti entre les années 1228 et 1282. Cet, édifice, auquel se rattachaient de précieux souvenirs historiques, vient d’être détruit, malgré les protestations de la Société archéologique (G. : Mém. pour la conservation du château d’Angoulême). Il ne reste plus des constructions du XIIIe siècle qu’une tour polygone. Hauteur des murs, 25 m. ; épaisseur des murs en appareil moyen régulier, 2 m. 78 c. Cette tour se divise en un rez-de-chaussée et trois étages. Au rez-de-chaussée, salle octogone voûtée à huit pans séparés par des nervures d’ogive, mesurant, 6 m. 40 c. en diamètre ; cheminée, dans le côté ouest du mur, d’une époque postérieure. Au premier étage, salle octogone voûtée en coupole ; au deuxième étage, salle carrée, voûtée en ogive à tiers point ; au troisième étage, salle octogone de 7 m. en diamètre, et dans chaque angle, une colonnette engagée ; cheminées de la même époque ; deux fenêtres, avec archivoltes carrées à l’extérieur ; escalier tournant dans un des angles arrivant au troisième étage. De cet étage à la plate-forme, un escalier brisé en équerre (H, M.) (V. aussi le plan de ce château dans le mémoire de M. le docteur Gigon).
- Le Châlelet, forteresse du IXe siècle, qui aurait été bâtie par Aldoin, comte d’Angoulême (Hist. Pontif. et Com. Engol.) : quatre tours formant une forteresse triangulaire défendue par des fossés ; trois de ces tours sont rondes ; une autre hexagone en renferme une autre, appelée pourcela Tour prégnante. Elle se compose d’un rez-de chaussée voûté en coupole ; une fenêtre de 1 m. 80 c. en hauteur sur 0.m. 25 c. de largeur ; murs en appareil moyen de 4 m. 02 c. d’épaisseur ;
- Angoulême conserve encore en grande partie ses remparts du moyen âge. On y remarque dans les parties réparées :
- 1° près de l’ancienne porle de Chande, un bas-relief représentant dans deux cartouches, d’un côté les armes de la ville (uneporte de ville surmontée d’une fleur de lys), de l’autre les armes de Pierre Pascault (deux ossements en sautoir, accompagnés de trois têtes de mort, deux en chef et une en pointe) avec une inscription de 1534 ;
- 2° sur la tour dite du Gouverneur, une autre inscription de 1535, donnant le nom du maire de cette époque ;
- 3° sur les remparts du Nord, près du Petit-Beaulieu, un large bastion carré présente une grande pierre sculptée portant des armoiries mutilées (travail du XVIe s.) ;
- 4° sur un autre bastion carré, près de l’escalier du Petit-Beaulieu , un cartouche surmonté d’un heaume avec ses lambrequins renferme l’écusson de Pierre Bareau (d’azur à trois croissants d’argent, 2 et 1 ; de celui qui est en pointe sort une palme d’or en pal) ; l’inscription est de 1628 ;
- 5° à l’extrémité de la grande allée de Beaulieu, encadrement présentant un heaume de face avec ses lambrequins surmontant l’écusson du maire Cadiot de Pontenier (un chevron accompagné en chef d’un croissant accoté de deux étoiles, et en pointe d’une bonne Foi) ; au-dessous une inscription de 1687.
- Château de La Tour-Garnier, près d’Angoulême : tour carrée à contreforts du XIIIe siècle, avec pavillon pentagone.
Ép. de la renaissance
Château d’Angoulême, bâti par les Valois-Orléans. Il ne reste plus de cette époque qu’une tour ronde, dite de Marguerite, parce que la sœur de François Ier y naquit en 1492, commencée par Jean le Bon, comte d’Angoulême, et continuée par Louise de Savoie ; ronde au dehors ; en carré long à l’intérieur ; voûte d’ogive ; armoiries de Louise de Savoie ; chaque nervure appuyée sur des consoles sculptées et en partie mutilées. L’une de ces consoles représentant une tête de vieillard sorlant d’une coquille d’escargot ; bas-relief représentant un sanglier mis à la broche. Au second, étage, une salle où conduisaient des escaliers secrets, ornée d’écussons et de fleurons à la voûte ; armes d’Orléans avec guirlandes de branches de rosier travaillées à jour ; armes mi-partie d’Orléans et de Savoie dans un cercle découpé en compartiments gothiques et entouré de branches de rosier entrelacées (G.).
- Évêché, construit en partie en 1500 par Octavien de Saint-Gelais,
- Chapelle de Saint-Gelais placée à la droite du chevet de la cathédrale, presque entièrement détruite. Elle fut fondée en 1533 par Jacques de Saint-Gelais, ancien évêque d’Uzès, pour lui servir de sépulture ainsi qu’à ses deux frères, Octavien, évêque d’Angoulême, et Charles, archidiacre de Luçon. Plan en carré long avec voûtes à nervures prismatiques ; piliers carrés chargés d’arabesques ; modillon renfermant le buste d’Octavien de Saint-Gelais, avec la légende en initiales : OCTAVIANUS DE S. GELASIO ; autre modillon : JACOBVS DE S. GELASIO UTICENS EPISCOPVS, DECANUS ; dans le tympan de l’autel, la Trinité sortant d’un nuage ; une arcade renfermant le tombeau de Charles de Saint-Gelais (dessin de M. Z. Rivaud).
- Dans la cathédrale, une table de marbre noir, qui recouvrait le tombeau du comte Jean, mort en 1467. Ce tombeau, dans le goût des plus sompjueux du XVe siècle, fut détruit par les protestants au XVIe siècle. Il était décoré à l’extérieur d’une galerie d’arcades gothiques, de colonnes de marbre blanc, petites statuettes de même au fond des arcades ; compartiments ogivés incrustés d’albâtre et peints d’or et d’azur (Vie du Comte Jean, par Duport, p. 118).
- Colonne cylindrique en marbre noir qui recouvrait le monumen où fut plaçé le cœur du duc d’Epernon en 1644.
- Hôtel Saint-Simon : jolie façade avec pilastres, médaillons, lucarnes ouvragèes (Lithographie de M. J. Geynet).
- Portrait du comte Jean (Andre Thévet : Hommes illustres ; Bernard de Montfaucon. (Monument de la monarchie française)
- Plan de la ville d’Angoulême indiquant tous les monuments en 1575 (B)
- Croix latine plaquée de nacre, portant le Christ, la Vierge et un moine (C.B.).
- Un très beau fauteuil et médaillon en bois sculpté provenant de l’abbaye de Saint-Cybard (C. B.)
- Belle collection de cartes et de gravures historiques relatives à l’Angoumois ; portraits de personnages angoumoisins, ou qui ont eu des rapports avec le pays, faisant partie de la collection de M. Gellibert des Seguins, membre du Corps législatif.
- Petite statuette en bois de saint Laurent (XIVe s.), provenant de l’église de L’Houmeau ; autre statue en bois représentant une femme portant sa têle diadèmée et provenant de l’ancienne église de Saint-Ausone ; reliquaire contenant plusieurs reliques de saints angoumoisins fait dans l’abbaye de Saint-Ausone et contresigné par une abbesse ; sceau en bronze de Bernard de Nogaret de La Valette ; aumônière brodée d’or et d’argent, aux armes de Marc-René de Voyer, marquis d’Argenson, lieutenant au présidial d’Angoulême.
- Tableaux : une nature morte par Chardin ; une tête de Vien, maître de David (C. E. C.).
Ép. moderne
Église paroissiale de Saint-Martial : nef, bas-côtés, voûtes ; nartex et clocher pyramidal (style roman fleuri du XIIIe s.) ; bâtie sur le plan et les dessins de M. Paul Abadie. Longueur 47m., 65 c ; largeur, 17 m., 50 c.
- Église conventuelle des Carmélites, construction toute récente : abside circulaire ; nef en carré long, avec deux chapelles latérales ; porche ouvert par un portail double ; façade à pignons ornés de crosses végétales. Longueur 35 m., 50 c. ; largeur ; 8 m., 25 c. Deux travées de voûtes gothiques à nervures prismatiques.
- Église paroissiale de Saint-Jacques de L’Houmeau, abside circulaire avec une voûte en cul de four ; nef, carré long de 28 m. ; large de 9 m. ; à la façade, un fronton triangulaire reposant sur une colonnade (imitation style grec)
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