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Prix et salaires en France de 1380 à 1500

jeudi 1er juin 2017, par Pierre, 4496 visites.

Les prix (alimentation, objets divers) et les salaires aux XIVème et XVème siècles.
Presque toutes les valeurs sont exprimées en livres, sols et deniers, et dans quelques cas en autres monnaies.
1 livre = 20 sols et un sol = 12 deniers.
La livre tournois (l. t.) vaut 4/5e de la livre parisis (l. p.). Le sol tournois (s. t.) vaut 4/5e du sol parisis (s. p.), etc.
Source : Travail et salaire - Prosper Tarbé - Paris 1841 - BNF Gallica

Voir : Prix et salaires en France de 1200 à 1380 Voir : Prix et salaires en France de ... à ...

Appréhender au XXIème siècle le prix des choses dans les siècles passés est un exercice difficile, pour plusieurs raisons :
- 1 - la diversité des mesures : les seigneurs avaient droit de mesure, et donc de déterminer les unités en vigueur dans leur domaine. Il en résultait un éparpillement de ces unités qui rend quasi impossible l’établissement de statistiques, aussi bien dans le temps que dans l’espace. La seule mesure qui ait connu une réelle norme nationale est l’aune, mesure de longueur utilisée pour le tissu, à partir du règne de François Ier.
- 2 - le mode de vie et de consommation : Aujourd’hui, les dépenses alimentaires représentent environ 20% du budget des ménages, contre 35% en 1960, et près de 90% au XIIIème siècle.
Pour en savoir plus sur les prix et salaires, voir sur ce site : Monnaies, prix et salaires, et plus particulièrement Conversion des monnaies d’avant la Révolution en valeur actuelle

 Charles VI. - Du 26 septembre 1380 au 21 octobre 1422.

Grains.
1382. - A Paris le setier de blé valut 10 s. 6 d.
1385. - Son prix s’éleva à 14 s. 10 d.
1390. - On paya 20 s. le setier de blé.
1396. - Il n’y a peut-être pas d’époque on le prix des grains ait subi des variations plus prononcées. La guerre civile et la guerre étrangère traînant avec elles le pillage et l’incendie, causèrent 20 fois la famine. ,
1397. - Le prix du setier de blé était tombé à 13 s. 2 d.
1400. - Il monta jusqu’à 48 et même 50 s.
1405. - On paya 18 s. le setier de froment.
1409. - Le setier de bonne farine coûta de 50 à 60 fr.
1410. - A Noël il retomba à 22 et 25 s. t.
1413. - Il ne coûta que 13 s. 1 d.
1415. - Décembre. - Le pain, qui valait 3 s. 4 d. t., monta à 6 s. 3 d. t.
1416. - Mai. - Il coûtait aussi cher. Le blé valait de 48 à 50 s. le setier, puis il tomba à 14 s.
1418. - Le setier de blé tomba a 7 s. 6 d. ; il remonta à 2 I. 14 s.
On eut pour 4 d. un pain bourgeois pesant quatorze onces en pâte, ou un pain commun de dix-huit onces, ou un pain bis de vingt-quatre onces.
La douzaine de pains valut même 6 s. p. En décembre le setier de blé valut de 4 à 5 fr. La douzaine de petits-pains valut 8 s. 9 d.
En mars le setier de blé valut jusqu’à 8 fr. ; celui de seigle valut 48 s. ; un mois après le setier de blé valait 5 écus d’or.
1419, - Le setier de blé alla de 50 s. t. à 7 l.
Décembre. - Il monta jusqu’à 10 1. ; en mars on l’avait payé de 11 à 12 fr. d’or.
Le 8 mai il avait coûté 5 écus.
1420. - Le setier de bonne farine valut de 16 à 17 fr. ; on le payait antérieurement 4 d.
Décembre. - Le pain de 4 d. en valut 40 ; le setier de froment valait 30 fr., celui de farine 32 fr.
Le pain de vingt onces valut 24 d. pièce.
Le pain de seize onces à toute la paille 8 blancs.
1421. - Le setier de blé coûtait 4 écus d’or ; il retomba à 17 l. 8 s.
Il remonta en mai de 22 à 32 fr. Le roi, par ordonnance du 31 octobre, fixa le prix du setier de meilleur froment à 50 s. p., celui de blé moyen à 46 s., celui du plus petit blé à 40 s., celui du meilleur seigle à 32 s., celui de moyen seigle à 30 s., celui de la meilleure orge à 26 s., celui de la moindre à 24 s.
On paya 3 d. p. le pain blanc pesant treize onces cuit, 2 d. le pain brun de même poids , 2 d. t. le pain de seigle du même poids.

Aliments.
1413. - Deux queues et un poinçon de vin de Beaune coûtèrent 50 l. 2 s. 6 d. t.
1396. - Les barbeaux , carpes, tanches, brèmes, de petite taille, se donnaient pour 1 d. pièce.
1382. - On vendait un mouton 9 s. 11 d., un pourceau à lard 2 l. 6 s. 2 d., le millier d’œufs 38 s. 11 d.
1390. - On paya un mouton 14 s. 6 d., un setier de pois 34 s. 8 d., une queue de vin 6 l. 1 s. 10 d.
1397. - On vendait le mouton 9 s. 9 d., le pourceau à lard 2 l., le setier de pois 32 s.
1405. - On payait 8 d. un merlan, 12 s. 6 d. un mouton, un pourceau à lard 2 l.
1411. - On vendit le mouton 10 s. 5 d.
1413. - Un veau valait 21 s. 4 d., un mouton 10 s. 8 d.
1415. - Trois œufs valurent 5 d.
1417. - On vendit la pinte de vin 4 d., deux œufs 4 d., 2 s. la livre de beurre salé, un quartier de mouton 7 ou 8 s. p., un petit morceau de bœuf de bon endroit 2 s. p., une tête de mouton 6 d. p., un petit porc 4 fr.
1418. - On paya un agneau de 10 à 24 s., un veau 36 s., le mouton 9 s. 7 d., un pourceau 3 l. 3 s. 6 d., le setier de pois 3 l. 16 s., une pinte de vin 5 d., un poinçon de vin 4 l., un œuf 2 d., une petite pomme 1 d., deux petits oignons 2 d., un bœuf 38 fr., un petit pourceau de 6 à 7 fr., une pomme 4 d., cent harengs saures 3 écus, cent noix 16 d.
1419. - Avril. - Le bœuf qui valait 40 fr. en coûtait 50 ; on vendait un veau 4 ou 5 fr., un mouton 4 fr., un pied de mouton 4 d., un œuf 5 d. t., une tête de mouton 15 d.
En juin il y eut abondance de denrées ; en juillet la cherté revint et le lait coûtait 12 d. la pinte, un pied de bœuf 35 d., un œuf 8 d.
En mars, à Paris, on mangea du pain de noix ; on vendait 5 s. p. la livre de figues et de raisins, le quartier de mouton 32 s., la queue de mouton 10 s., une tête de veau 12 s., la livre de vache 6 s. p.
1420. - On vendit un œuf 4 d., une livre de fromage 8 blancs, un hareng 12 d., un setier de pois 20 fr., le vin 12 d. la pinte, un veau 12 fr., un pourcel de 16 à 20 fr.
1421. - On vendit la pinte d’huile 7 s 8 d.r un pourceau 6 l., un mouton 28 s. ; en avril on vendit la pinte d’huile 12 s., la livre de beurre salé 2 s., la pinte de vin 4 s.
En octobre le roi taxa la pinte de vin de Beaune à 12 d. p., la pinte de moindre vin à 4 d., le quartier de devant du mouton à 5 s., celui de derrière à 4 s.
En novembre on vendit cent noix 4 s., quatre pommes 5 d., un œuf 15 d., la livre de beurre 28 blancs, un setier de pois 24 fr., la pinte d’huile 20 s. t., la pinte de vin 4 s.

Objets divers.
1413. - On vendait 12 l. 16 s. le cent de toisons.
1418 - On payait 13 s. le sac de charbon, 2 fr. le cent de bonnes bûches, le cent de méchantes bourrées 36 s., une paire de souliers 7 s. 6 d. t., avant elle ne coûtait que 3 s. 4 d. t., la livre de chandelle valut 3 s. 4 d. t.
On vendait 6 d. la livre de cuivre, 10 d. celle d’étain, 4 d. celle de potin.
1420. - On payait 12 s. p. l’aune de bonne toile, 16 s. celle de serge, autant celle de futaine, 40 s. celle de drap, 10 s. une paire de souliers , 2 fr. une paire de chausses, 10 blancs la livre de chandelle, 10 s : celle de bougie pour dire messe.
1421. - On vendit 7 s. 6 d. l’aune de toile, 2 s. 8 d. le sac de plâtre, 24 s. deux futailles, autant une paire de souliers de cordouan, 10 s. la paire de souliers de basane.
1400. - Une robe de drap gris fourrée pour Loys d’Anjou coûta 10 écus.
1414. - On paya 89 I. 10 s. de façon pour une robe dont s’ensuit le détail : On employa neuf cent soixante perles à l’orner ; sur les manches on écrivit en broderie, tout au long, le dit de la chanson : Madame, je suis plus joyeux ; la musique était notée avec des perles.
1418. - On adjugea la coupe des forêts de Bondy, Sénart et autres, à raison de 6 à 8 l. l’arpent.
Paris. - Le moule de bûche se vendait 6 s. p.
Paris. - Le cent de cotterets coûtait 3 s. p.
1415. - Paris. - Une bûche longue de trois pieds et demi et portant de dix-sept à dix-huit pouces de tour, était évaluée 1 d.
1412. - Le peintre du roi avait 136 l. de gages ; les cabochiens la lui ôtèrent en mai 1413.
1404. - Trois houpelandes d’escarlatte pour les enfants du duc d’Anjou, et sept houpelandes fourrées de penne noire pour ses fils coûtèrent 102 l. 7 s. 6 d.
1409. - Jehan Vivernaige, roi des Ribauds, avait 32 I. 16 s. de gages par an.
1411. - Le duc d’Orléans acheta pour lui un cheval gris à courte queue qu’il paya 100 écus d’or, l’écu d’or valait 18 s. p.
1414. - Un collier de camail d’argent et un port-espy d’or coûtèrent au même 31 l. 12 s. 6 d,
Le roi faisait à Pierre de Navarre, son féal cousin, une pension de 4,800 l.

Salaires.
1428. - Robert de Mailly, conseiller au grand conseil, touchait 500 l. par an.
1420. - Jean de Baume recevait, comme chambellan du roi, 1,000 l. par an, et comme gouverneur de Paris 200 l. par mois.
1408. - On donnait 2,000 l. au grand chambellan du dauphin.
1416. - Robert de Braquemont, amiral de France, en recevait autant.
1396. - Un élu du clergé, à Évreux, recevait 50 l. t. par an.
1401. - Le grand chambellan de France avait 2.000 I. de pension.
1407. - Louis de Bourbon-Vendôme touchait 3.000 l. comme grand-chambellan de France.
1412. - Jean de Linières, grand-gueux de France, touchait 500 l. par an.
1404. - Jean de Montaigu, conseiller au grand conseil, recevait 4,000 l. par an.
Jean Leclerc, conseiller au même conseil, touchait 2,000 l. par an.
1412. - David de Rambures , chambellan et conseiller du dauphin, recevait 4,000 l. par an.
1394. - Le roi donnait par jour à ses maîtres fauconniers 24 s. 4 d. p. , au simple fauconnier, 10 s. 8 d. p., à un autruchier, 10 s. 8 d. p., à un varlet de faucons, 5 s. 4 d. p., à un varlet ordinaire, 2 s. 8 d. p.
1414. - Les compteurs de poissons avaient droit à 4 d. par mille de harengs qu’ils comptaient.
1415. - Paris. - Les jurés-mouleurs percevaient par mesure 2 d., autant pour un cent de bourrées ; le cent de falourdes leur valait 6 d. p. ; le vendeur payait 4 d. p. par millier de lattes.
Si on ne les payait pas, ils pouvaient prendre une bûche par annelée.
Les jurés-mesureurs de charbon avaient droit à 10 s. p. par bateau, ou 1 d. t. par minot.
Les porteurs de charbon devaient recevoir de 4 à 12 d. p. suivant les distances.
Les jurés-mesureurs de chaux avaient droit à 6 s. 6 d. par muid.
1402. - Un courtier de foin recevait 1 d. p. par 100 bottes de foin.
1415. - Les jurés-mesureurs de grain avaient droit à 2 d. p. par setier si on mesurait au marché, et à 16 d. p. par rnuid si on mesurait sur bateau ou en grenier.
1414. - Tanneguy du Chatel, comme maréchal de Guienne, avait 1,200 l. d’appointements.
1418.-Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, maréchal de France, recevait 400 I. par mois.
1416. - Les écuyers d’Edouard de Courtenay, amiral de France, recevaient en mer chacun 4 s. par jour ; ses archers n’en touchaient que 2.
1407. - Jean de Hangest, comme gouverneur de Boulogne et capitaine de 27 hommes d’armes, touchait 100 francs par mois.
Comme grand-maître des arbalétriers, il touchait 2,000 l. par an.
1415. - Jean de Torsay recevait 2,000 I. par an comme grand-maître des arbalétriers.
1422. - Jehan de Graville recevait la même somme au même titre.
1387. - Le maître du clos des Gallées à Rouen recevait pour ses gages 100 l. par an.
1385. - Jean de Bueil, capitaine des gardes du corps du roi, recevait 1,000 l. de pension.
1383. - Guillaume des Bordes, comme porte-oriflamme, avait 2,000 l. de pension.
1397. - Jean de Rieux, maréchal de France, avait 2,000 I. de pension.
1393. - Renaud de Trie, comme amiral de de France, touchait 2,000 l. par an.
1415. - Le gouverneur de Pontorson avait droit à 267 l. 10 s. t. par an.
1415. - On donnait par an 600 I. au gouverneur de la Rochelle.
1411. - Guillaume du Guesclin, frère du connétable, touchait 150 l. par an, comme capitaine de la Roche-Tesson.
1411. - Les gages d’un élu, sur le fait des aydes, à Suz, était de 100 l. par an.
1404. - Un contrôleur de grenier à sel touchait 37 l. 10 s. t. tous les 6 mois.
1414. - Le receveur des deniers des marchands de poissons avait 24 l. de gages par an ; de plus on lui payait ses écritures.
1402. - Un maître des eaux-et-forêts de France recevait pour ses gages 400 l. par an ; il avait droit à 100 moules de bûches ; on leur devait encore, sur chaque marché, 40 s. t. pour pot de vin et 10 s. pour lettre de vente.
1400. - Le roi donnait 2,000 l. de pension aux généraux des finances outre leurs gages. Les trésoriers de France recevaient aussi 1,000 l. outre leurs gages.
1413. - L’ordonnance cabochienne réduisit à 1,000 l. les commis ordonnés au gouvernement de toutes les finances du royaume, à 100 l. ceux du receveur des finances à Tournay, et ceux des clercs sur le fait du clergé ; elle n’accorde que 12 s. p. par jour aux secrétaires du roi.
1408. - Charles de Savoisy, comme capitaine de Bar-sur-Seine, touchait 500 l. par an.
1410. - Guillaume de Melun recevait 3,000 l. comme conseiller au grand conseil.
1382. - Pierre de Giac, conseiller au grand conseil, avait 1,000 l. de pension.
1388. - Le capitaine de Creil recevait 300 I. par an.
1373. - Renaud de Trie, conseiller au grand conseil, avait 1,000 l. de pension.
1396. - Regnier de Grimaut, conseiller au grand conseil, avait 500 l. de pension.
1397. - Renaud de Trie, gouverneur du château de Melun, touchait 1,000 l. par an.
1410. - Un conseiller maître à la cour des comptes avait 500 l. t. de gages par an. Les correcteurs des comptes n’avaient que 200 l. de gages.
1409. - Eustache de Laitre, président de la cour des comptes, recevait 10 I. par jour.
1421. - Martin-Gouge de Champeigne, chancelier de France, recevait 4,000 l. par an.
1382. - Pierre de Giac, chancelier de France, avait 2,500 l. de pension.
1398.-Les docteurs-régents en la faculté d’Angers ne pouvaient exiger que 20 s. par an de chaque écolier.
Les lettres de licence coûtaient 50 s.
Les écoliers payaient leur arrivée 20 s. de joyeux avènement.
1383. - Un almanach se vendait 2 s. 6. d. t.
1396. - Les conducteurs de tombereaux destinés à enlever les boues de Paris n’avaient que de 4 à 6 d. par voiture.
1384. - Sens. - La journée des ouvriers laboureurs et vignerons se payait 5 s. au maximum.
1381. - Paris.- On disait une messe pour 2 s.
1388. - Plaisance. - Les valets gagnaient par an 12 florins d’or et leur nourriture ; ils s’habillaient à leurs frais.
1405.- Paris. - On payait 12 s. 7 d. la façon du millier de fagots.
1421. - On paya 2 s. 8 d. la façon du moule de bûche, 3 l. 16 s. la façon du millier de cotterets , 2 l. 11 s. 2 d. celle du millier de bourrées.
On paya 6 s. la journée du maçon.
1415. - Les jaugeurs de vin gagnaient 3 d, p. par pièce de vin, 2 d. par pièce de verjus, 6 d. par pièce d’huile.
On donnait au déchargeur de vin, pour mettre une queue de vin du bateau en charriots, de 2 s. p. à 6 d. p., de bateau en bateau, de 8 à 10 d., de la rue en la maison, sans descendre, 4 d. ; s’il fallait descendre, de 8 à 12 d.
On donnait aux crieurs-jurés 5 s. par jour.
On louait 12 d. un cheval pour remonter la Seine dans Paris.
Les bateliers, pour faire passer la Seine au Louvre, prenaient 1 d p. par tête d’homme ou de bétail ; ils demandaient 2 d. pour transporter quelqu’un du port St-Gervais par-derrière Notre- Dame au pont St-Bernard.
1429. - Un conseiller clerc au parlement de Paris avait pour ses gages 5 s par jour ; un conseiller laïque en recevait 10.

 Charles VII. - Du 21 octobre 1422 au 22 juillet 1461.

Grains.
1426. - Paris. - On paya 17 s. le setier de blé, 15 s. 6 d. celui d’orge.
1427. - On vendit 25 s. 6 d. le setier de blé, 12 s. celui d’orge.
1428. - On eut pour 12 s. le setier de bon froment.
1429. - Le setier de blé varia à Paris de 20 à 4Q s.
1430. - Il monta de 40 à 72 s. .
1431. - Le setier de blé. fut à 40 s. à Paris.
1432. - Il valut jusqu’à 7 et 8 fr,
Le setier d’orge valut de 4 à 6 fr.
1433. - On vendit 22 s. 2 d. le setier d’orge, 34 s. celui de blé, en juillet le setier de blé méteil tomba à 24 s.
1434. - Novembre. - Le setier de blé méteil pesant deux cent vingt livres valait 18 s., la mine de blé froment valait de 10 à 12 s.
1435. - Le setier de blé valut 13 s. 2 d., il monta à 29 s.
Octobre. - Il s’éleva à 2 fr., puis à 4 fr.
1436. - Avril. - Le setier de blé tomba de 50 à 20 s.
1437. - Il varia de 38 s. à 5 fr.
1438. - Mai. - Rouen. - Il valut 10 fr. ; à Paris il valut de 4 à 6 fr.
1439. - Il varia de 59 s. à 9 fr,
1440. - Il tomba à 17 s. 2 d., puis à 16 s.
1443. - Le setier de blé fut à 10 s. 9 d.
1444-1446. - Il fut à 20 s., celui d’orge fut à 7 s.
1448-1449. - Le setier de blé varia de 5 s. à 12 s.
1450. - Il valut 14 s. .
Le setier d’orge se payait 13 s.
1452. - On paya 8 s. le setier de froment.
1452. - Il remonta à 13 s.
1457. - Il valait 20 s.
1459. - Il valait de 14 s. à 18 s.
Le setier d’orge valut 8 s.
1430. - On avait le pain de Chailly (blanc) , pesant cuit onze onces, le pain bourgeois, pesant cuit quinze onces, et le pain bis, pesant cuit dix-huit onces, pour 4 d. pièce ; mais le prix du pain augmenta, et on paya 5 d. le pain noir pesant à peine douze onces.
1432. - Paris. - Au mois d’août le blé vieux se vendait 42, 44 et 46 s. le setier ; le setier de blé nouveau coûtait 44, 46 et 48 s. p.
On vendit 4 d. le pain blanc, pesant cuit onze onces, le pain bourgeois, pesant cuit quinze onces, le pain bis de dix-huit onces.
Mais au mois d’août le prix du blé baissa ; le pain blanc de vingt-quatre onces ne coûta que 4d.
1432. - Au mois de décembre le blé remonta â 4 l. le setier ; le pain pesant vingt onces avant d’être cuit se vendit 4 d.
1433. - Le pain monta à 8 d., mais il retomba à 4.
1436. - Paris. - En février, à cause de la disette, on ne fit plus de pain blanc ; le pain commun de vingt-quatre onces et le pain bis de vingt- huit onces, se vendirent 4 d. pièce.
1437. - Le pain commun de vingt-deux onces, le pain bis de vingt-sept onces, se vendirent 4 d. pièce.
1438. - Le pain de Chailly, pesant dix onces, le pain commun pesant quinze onces, se vendirent 4 d. pièce.
1441. - On vendit 2 d. le pain blanc de vingt- quatre onces et le pain faitis à toute fleur pesant cuit trente-deux onces.
1448-1449. - Pour 4 d. p. un homme avait assez de pain pour vivre trois jours.

Aliments.
1443. - Reims. - Un gros poinçon de vin coûtait 6 l. p.
1438.- Reims. - Un setier de vin de Beaune valait 8 s. p., le pot du même vin ne coûtait que 2 s.
1438. - Reims. - Un poinçon de vin valait 10 l. 12 s.
1440. - Reims. - Un poinçon de vin ne coûtait que 6 I. 8 s. p. .
1435.- Trente-huit setiers de vin de Champagne furent payés 19 l. p.
1434.- Reims. - Une caque de harengs valait 8 l. p.
1423. - Trois barriques de vin de Champagne, première qualité, coûtèrent 24 l. 9 s.
1459. - La coutume de Bourgogne évaluait 13 s. 4 d. le bichet de pois, de fèves ou de mil, 10 d. la géline, 15 d. le chapon, 15 d. l’oison, 2 s. 1 d. une pinte d’huile, 13 s. 4 d. t. un mouton gras avec sa laine, 8 s. 4 d. un mouton commun, 5 s. une brebis avec sa laine, 20 d. t. un agneau, 60 s. t. un bœuf tirant, 30 s. t. une vache portant lait, 12 s. 6 d. un porc gras, 6 s. 3 d. un porc commun de deux ans, sans graisse.
1423. Paris. - On payait en février 12 blancs la charretée de chaux, 2 s. p. le setier de pois.
1424. - On vendit 1 d. la pinte de vin.
1426-1427. - On paya deux caques de harengs 12 l., la pinte d’huile 2 s. 1 d., le setier de pois 27 s., le muid de vin 7 l. 4 s., un cochon 8 s., un mouton 20 s., une vache 7 l. 10 s. t. six livres de cerises 4 d., une livre de beurre 1 s. 2 d., cent pommes 2 s., un veau 28 s., un agneau 7 s. 6 d., cent prunes 1 d.
1428. - On vendit la pinte de moyen vin 12 d., le boisseau de pois 10 d., le quarteron d’œufs 12 d.
1434. - On vendit un agneau 9 s,, un faisan 8 s., un quarteron d’œufs 2 s., une pinte d’huile 2 s. 5 d., cinquante œufs 4 s. 8 d., 48 s. une vache, 9 d. une livre de beurre, cinquante harengs 7 s., un chapon 4 s.
1438. - On vendit un agneau 5 s. 6 d, un poinçon de vin 11 l. 8 s., la pinte d’huile 5 s, le boisseau de navets 6 d. p.
1443. - On vendit un veau 26 s., une vache 48 s., une pinte d’huile 1 s. 11 d., le setier de pois 46 s. 9 d. cent noix 2 d. p.
1448. - On vendit un veau 16 s., une pinte de vin 4 d. t., un mouton 12 s., une vache 44 s., la livre de sucre 6 s., une anguille 8 d., un brochet 18 d.
1459. - On vendit un veau 11 s., un poussin 8 d., une paire de pigeons 8 d., un bœuf gras 8 l. 16 s., un mouton 7 s. 8 d., un pourceau 22 s. 9 d., un setier de pois 30 s., un setier d’oignons 24 s.

Objets divers.
1448. - Normandie. - La livre de plomb valait 8 d. ^
1443. -Reims. - On payait 2 l. p. mille lattes renforcées, 2 s. 9 d. cent clous, 8 d. une voiture de moellons, 6 d. p. la livre de fer en barre, 10 s. 9 queues de chaux, 8 s. p. 7 voitures de grève, 6 d. la livre de plomb, 5 s. 6. d. une voiture de grès, 16 d. le pied de pierre de taille.
1423. - Reims. - 17 planches de chêne de 15 pieds de long sur 3 pouces d’épaisseur valaient 11 l. t.
1445. - 83 livres de plomb coûtèrent 55 s. 4 d. t. .
1434. - On vendit à Paris 1 s. la livre de chandelle.
1438. - Reims. - Une caque de poudre à canon coûtait 1 l. 4 s.
Une pièce de toile fine, longue de 72 aunes, coûta 132 I.
1441. - Reims. - On paya 12 l. 16 s. p. une bombarde en fer.
1423. - Reims. - Un cheval de guerre fut payé 12 l. t. 16 s.
1426. - Reims. - Un sac à procès valait 6 d.
1438. - On donnait 20 s. par tête de loup.
1428. - Reims. - Une fine nappe fut payée 2 l. 15 s. t.
1431 - Reims. - On paya 6 l. 8 s. les 100 livres de soufre, 100 livres de salpêtre coûtaient le même prix.
On avait pour 72 s. 1,000 traits à arbalète, pour 4 l. 1,000 traits enferrés, pour 6 l. 18 s. 8 d. 8,000 clous pesant 14 livres, pour 72 s. le millier de fers à flèche, pour 32 s. le millier de sayettes, pour 32 s. 8 d. une arbalète et son thouret.
4 mains de papier coûtaient 6 s. 4 d.
On avait pour 63 s. p. une robe de sergent.
1433. - Reims. - On paya 27 l. 12 s. 8 d. 400 livres de plomb.
1447. - Un clerc reçut 4 l. 2 s. 5 4 pour avoir écrit un livre.
1459. - La coutume de Bourgogne évaluait 3 s. 4 d, la livre de cire.
1447. - Un cheval sous poil fauve, acheté pour Charles duc d’Orléans, coûta 30 écus d’or.
1427. - Paris. - Une houpelande de drap pers, fourrée par le collet de penne de gris, valait 7 l. 12 s. p.
Une ceinture faite sur un tissu de soie noire avec boucle-mordant et 8 clous d’argent, était évaluée 2 l.
1443-1460. - On donna 10 s. p. à un individu qui avait tué deux loups. .
1442. - Un harnais de Milan coûtait 30 écus.
1443. - Reims.- Une bombarde en fer coûtait 12 l.
On paya 17 l. 12 s. un cheval bai, 10 l. 8 s. un cheval gris.
1443. - Reims. - Le sac de charbon coûtait 1 s. 8 d. et même 2 s.
La livre de poix se payait 8 d. .
Une douzaine de fines serviettes coûtait 14 l. 6 s. p.
1452. - Reims. - Une clef de porte pour la ville fut payée 8 dk
1435. - Reims. - 8 couleurrines coûtèrent 12 l. 4 s. p.
On eut pour 13 livres 4 s. p. 44 livres de fil d’Anvers, pour 25 l. 6 s. p. 2 douzaines de fines serviettes, pour 32 s. p. 2 torches pesant 8 l. de cire.
1437. - Reims. - La ville paya 27 l. 16 s. p. un cheval noir offert à un ambassadeur. -
1438.- Un millier de demi-dondaines coûtait 9 l. 12 s. ; pour 32 s. on avait 12 peaux de moutons.

Salaires.
1453. - Le gouverneur de Montpellier recevait 62 I. 40 s. t. par quartier pour ses appointements.
1447. - Simon de Beaujeu, maître des œuvres royaux de la sénéchaussée de Beaucaire, avait droit à 5 s. t. par jour.
1459. - Le vicomte de Rouen recevait par an 20 l. pour ses gages et 30 l. pour ses frais.
1460. - Un élu, sur le fait des aydes, avait 60 l. d’appointements par an ; un autre en touchait 80.
1458. - Les députés aux états reçurent une indemnité de 50 l. t.
1454. - Un élu à Caudebec reçut pour onze mois de ses gages 89 l. 11 s. 8 d.
1447. - Pierre de Brézé, comme grand-sénéchal de Normandie, recevait 2,000 l. par an.
1440. - Le garde des salines de Villers-lès-Maguelonne touchait pour ses gages 40 l. par an.
1430.-1482. - Le capitaine de la ville avait 80 livres par an pour ses gages.
1424. - Reims.- Le clerc de la ville avait 24 1. par an d’appointements.
1458. - Blois. - Un conseiller du duc d’Orléans, à Blois, recevait pour ses gages 20 l. t. par an.
1430. - Le capitaine du port Sainte-Marie recevait pour ses gages 100 l. par an.
1425. - Un avocat, pour suivre une affaire jusqu’à la fin, ne pouvait demander au maximum que 10 l. ; si la cause était grosse et subtile, on lui en devait 16.
On passait aux procureurs 4 l. pour tout une cause, 8 l. si la cause était grosse et subtile, 8 s. pour les écritures dans les menues causes, 20 s. dans les plus importantes.
On taxait les actes notariés à 2 s. les minutes, 16 d. les brevets, 10 s. par journée d’inventaire, 12 d. à un sergent au Châtelet pour une capture, 4 s. par jour par homme mis en garnison.
Le geôlier demandait pour droit d’entrée et de sortie 10 I. à un comte, 20 s. à un chevalier banneret, 5 s. à un chevalier, 12 d. à un écuyer, autant à un lombard, 2 s. à un juif, 8 d. à tout autre.
Il louait par nuit 4 d. un lit, 2 d. une place au lit, 2 d. une natte en paille, 1 d. de la paille de la fosse aux oubliettes ; mais il devait le pain et l’eau.
1458. - Charles de France, comte d’Artois, touchait une pension de 8,000 l. par an.
1448. - Paris. - Un laboureur avait assez de pain pour 2 d. t. pour vivre un jour.
1458. - A Nyelles-lès-Boullenois, le mayeur siégeant en la cour de justice avait droit à 2 s. pour sa journée ; les échevins au même titre ne pouvaient réclamer que 12 d.
1458. - Un huissier au parlement de Paris avait droit à 3 I. 17 s. par mois.
1449. - Le procureur du roi à Evreux recevait 16 l. t. par an pour ses gages.
1424.- Le procureur-général des habitants de Reims recevait 32 l. par an pour ses appointements.
1433. - Reims. - L’avocat de la ville et de l’église touchait 8 I. par an pour ses honoraires.
1424. - Renaud de Chartres, chancelier de France, recevait 4,000 l. par an.
1410. - Un conseiller, maître des comptes, recevait 500 l. t. par an.
1400. - Le recteur de l’université d’Angers recevait 40 d. t. par acte, et 20 d. t. à l’entrée de chaque nouvel écolier.
1458. - François de Rieux, chambellan du roi, recevait 2,000 l. par an.
1434. - Jean de Villiers de l’Isle-Adam, maréchal de France, touchait 300 l. par mois.
1423. - Jean de Brosse, maréchal de France, recevait la même pension.
1454. - Poton de Xaintrailles, maréchal de France, ne recevait que 2,000 l. par an.
1446. - Jehan d’Estouteville, chambellan du roi, touchait 1,200 l. par an.
1449. - Jean Daussy, aumônier du roi, recevait 300 l. par an.
1446. - Charles Souan, écuyer de l’hôtel du roi, recevait 24 l. par mois.
1429. - Les maîtres-d’hôtel du duc d’Anjou touchaient chacun 100 l. par an.
1431. - Le roi fit don de 600 l. à Etienne de Vignolles, dit Lahire.
1444. - Saxe. - La journée de l’ouvrier était de 12 d. ; si on le nourrissait, la nourriture était évaluée 6 d.
1439. - Le meunier recevait pour droit de mouture par setier de 16 d. à 2 s. p., suivant les circonstances.
1443. - Reims. - On payait la journée d’un maçon 4 s. p., celle d’un charpentier la même somme, celle d ?un manœuvre 2 s. p. (c’était très-cher pour le temps ).
Un voiturier, avec un cheval et une voiture, gagnait 5 s. 8 d. par jour ; on donnait par jour 8 s. t. à celui qui avait deux chevaux.
Trois toises, un pied et demi de mur bâti, se payèrent 39 s. 10 d. On payait 3 s. la journée d’un paveur ou celle d’un portefaix.
1452. - Reims. - Un scieur de bois gagnait 3 s. 4 d. par jour
Un forgeron recevait 7 d. par livre de fer qu’il forgeait.
1424. - Reims. - Le charpentier de la ville recevait pour ses gages 4 l. par an.
Le sonneur de la ville ne touchait que 40 s. par an.
1459. - Bourgogne. - La journée d’un faucheur était estimée 3 s. 4 d. t.
La journée d’une femme travaillant aux champs au mois de mars et aux époques de fenaison et de moisson, était de 12 d., celle d’un homme était de 20 d.
1436. - Paris. - Les femmes de journée gagnaient 5 ou 6 blancs, elles pouvaient vivre avec 2 blancs par jour.
1437. - Environs de Paris. - On eut en septembre quatre vendangeuses pour 2 blancs ; on payait 2 ou 3 blancs un frotteur.
1452. - Olivier de Bron, capitaine de gendarmes du trait, touchait 200 l. par an.
1448. - Le lieutenant d’une compagnie d’hommes d’armes avait droit à 45 l. par quartier.
1448. - Les hommes d’armes de la compagnie du maréchal de Culant recevaient chacun 15 l. par mois ; ses archers avaient chacun 7 l. par mois.
1447. - Le capitaine des archers du dauphin n’avait que 20 I. par mois.
1447. - Des arbalétriers étaient payés à raison de 10 1. t. chacun par mois.
1424. - Reims. - Un artilleur avait pour sa solde 8 I. p. par an.
1426. - Reims. - On donnait 8 l. par an au commis à l’artillerie de la ville, et 4 l. 16 s. par semestre au sergent de la forteresse.
Les hommes de guet de jour avaient 2 s. par journée ; ceux qui faisaient les écoutes la nuit recevaient par nuit 1 s. 7 d.
1454. - Un gentilhomme sous l’es armes, armé de pied en cap et marchant avec deux chevaux et son écuyer à cheval, recevait 15 l. par mois.
Il n’avait que 10 fr. s’il ne conduisait avec lui qu’un cheval et ses pages, que 7 l. et demie s’il venait seul.
On donnait 7 fr. 12 s. à un archer ou à un arbalétrier de grande ordonnance ; ceux qui étaient moins bien équipés ne recevaient que 5 l.
Un homme d’arme à pied recevait pour lui et son page 8 fr. par mois ; un franc-archer ou un arbalétrier recevait 4 fr. aussi par mois.

 Louis XI. - Du 22 septembre 1462 au 30 août 1483.

Grains.
1480. - On estimait un boisseau d’avoine 10 d., un boisseau d’orge 15 d., un setier de blé 20 s. t.
1477. - Paris. - Un setier de bon blé froment pesant deux cent vingt-deux livres valait 21 s. ; un setier de blé froment moyen pesant deux cent six livres valait 18 s. 4 d. t., un setier de seigle pesant cent seize livres valait 15 s.
Le pain blanc cuit pesant douze onces se vendait 1 double, le pain bourgeois pesant cuit deux livres, et le pain bis pesant cuit trois livres, se vendaient aussi 1 double pièce.
1466. - Paris.- On vendait le pain blanc pesant douze onces étant cuit, le pain bourgeois pesant cuit seize onces, le pain bis pesant cuit trois livres, 1 d. p. pièce.
En décembre le setier de bon blé pesant deux cent seize livres valait 17 s. p., le setier de blé moyen pesant deux cent dix livres valait 16 s. p., enfin le setier de seigle pesant cent dix livres se donnait pour 11 s. p.
Le 11 décembre 1466 on porta le prix du pain à 1 double (3 doubles faisaient 1 blanc), on ne modifia pas son poids.
1462. - Paris. - Le meilleur froment se vendit 11 s. 8 d. le setier.
1463. - Il ne valut plus que 9 s. 7 d. t.
1464. - Il tomba à 5 s. t.
1465-1466. - II alla de 12 s. à 21 s.
1467-1469. - Il varia de 9 s. à 11 s.
1470-1475. - Il varia de 7 à 12 s.
1476. - Il valut 18 s.
1481. - Il valut 25 s.
1482. - Il valut 40 s.

Aliments.
1480. - On payait cent œufs 2 s. 1 d. t., un chapon 21 d., une géline 9 d.
1475. - Flandres. - On paya pour un grand dîner de ville : un héron 5 s., trente-trois poulets 6 escalins, trois jambons 5 escalins, neuf cochons de lait 8 escalins 8 gros, le vin du Rhin à raison de 4 gros le stoopen, et le vin rouge à raison de 5 gros le stoopen. (Le stoopen contient environ deux litres.)
1476. - Reims. - Un poinçon de vin valut 4 l. 15 s.
1478. - Reims. - Deux buires de vin coûtaient 5 s. p., deux poinçons de vin furent payés 9 l. 12 s.
1465. - Paris. - On vendit le poinçon de vin 6 l., un veau 14 s., un mouton 9 s. 6 d., un bœuf 16 l. 16 s., un pourceau 17 s. 11 d., un setier de pois nouveaux 3 l. 12 s.
1471. - On vendit un pigeon 4 d., un agneau 3 s. 2 d., un veau 15 s., cent œufs 3 s. 4 d., la livre de beurre 8 d., la livre de sucre 3 s. 7 d., un lapereau 6 d., un muid de vin blanc 32 s., un oison 1 s. 6 d., un mouton 8 s.
1476. - On vendit un veau 19 s., un muid de vin 6 l. 11 s. 6 d., une livre de beurre frais 9 d., une l. de riz 10 d., un poussin 8 d., un petit cochon 4 s. 5 d., un oison 1 s. 7 d.

Objets divers.
1463. - La reliure en cuir vermeil des œuvres de Charles duc d’Orléans, coûta 20 s. t.
1464. - Les vêtements de deuil de la duchesse d’Orléans et de ses enfants coûtèrent 248 1. 5 s. 5 d.
1475. - Une robe achetée pour François de Quierlay , écuyer du duc d’Orléans , coûta 12 l. 10 s.
1476. - Reims. - On avait pour 8 s. p. une torche de cire pesant deux livres, trois livres de vieil oing pour 2 s. 6 d.
La façon et le drap d’un hoqueton coûtaient 11 s. p.
1478. - Reims. - Une douzaine de fines serviettes se donnaient pour 13 l. 4 s. p.
1471. - La livre de poudre fine valait à Paris 10 s. 8 d.
1476. - Reims.- Deux cents livres de plomb coûtaient 4 l. 15 s. p.

Salaires.
1463. - Jean d’Auxi, grand-maître des arbalétriers, touchait 2,000 l. par an.
1471. - Jean Cholet, maître de l’artillerie, recevait par an 1,200 l.
1465. - Jacques Galiot de Genouillac, comme homme d’armes du comte de Dunois, recevait 300 l. par an ; il en touchait encore 500 comme grand-maître de l’artillerie.
1480. - Jeanne Chabot, dame d’honneur de la reine, recevait 800 l. t. par an.
1480. - On trouve des journées d’ouvrier payées à raison de 2 s. 6 d., d’autres qui sans doute n’étaient que des aydes ou des enfants, ne recevaient que 6 ou 12 d.
1475. - Un cuisinier qui avait fait en Flandre un grand dîner de ville reçut 2 escalins 6 gros pour sa peine.
1480. - En Anjou, on évaluait la journée de travail à 15 d. t. l’été, à 10 d. t. l’hiver ; de plus, on fournissait la nourriture de l’ouvrier.
En Bourgogne, le prix dû à l’ouvrier pour sa journée était de 20 d., mais on ne le nourrissait pas.
En Poitou et en Saintonge, on ne devait à l’ouvrier pour sa journée que 10 d. en le nourrissant, 15 d. en ne le nourrissant pas.
1476. - Reims. - Une journée de charpentier se payait 2 s. 8 d. p. ; celle d’un manœuvre valait 1 s. p.
1482. - Un capitaine de 80 lances touchait pour ses appointements 286 l. par trimestre.
1481. - Un capitaine de francs-archers touchait par an 245 l. t.
1475. - Un capitaine de 80 lances touchait 240 l. par quartier.
Yves du Fort, grand-veneur de France, touchait comme capitaine de 100 lances 300 l. par quartier.
1472. - Le duc de Bourgogne donnait à chacun de ses archers à pied 4 I. par mois.
1471. - En temps de paix, les hommes d’armes de Bourgogne avaient 3 s. 9 d. par jour pour leur entretènemént en leur hôtel. Les archers n’avaient que 6 d. par jour.
En campagne, par jour les hommes recevaient 8 s. et les archers 2 s.
1476-1478. -Reims. - On donnait 16 l. par an au gouverneur de l’artillerie de la ville ; le sergent de la forteresse recevait la même somme ; admis à la retraite, sa pension était de 4 livres par an.
1480. - Un capitaine d’archers avait 245 l. t. par an pour ses appointements.
1475. - Charles d’Amboise, maréchal de France, comme capitaine de 80 lances, touchait 240 l. par quartier.
1472. - Un archer recevait 4 l. par mois.
1469. - On donnait aux hommes d’armes 8 s. par jour et aux archers 2 s.
1481. - Guyon Leroy, vice-amiral de France, recevait 400 l. de pension.
1465. - Louis de Luxembourg, comte de St-Pol, connétable de France, avait une pension de 24,000 l.
1465.- Odit d’Aydie, grand-amiral de France, ne touchait que 2,000 l. par an.
1464. - Le grand-maître des coureurs de France (poste) recevait 800 l. de gages et 1,000 l. de pension ; les maitres-coureurs de la poste du roi recevaient 50 l. de gages ; ils devaient porter eux-mêmes les dépêches du roi.
On payait 10 s. pour deux chevaux fournis ; la poste était de quatre lieues.
1483. - Le secrétaire de la duchesse d’Orléans avait 60 l. de gages par an.
1479. - Un contrôleur de grenier à sel avait les mêmes appointements.
1471. - Le viguier de Toulouse avait droit à 200 l. par an.
1464. - Le duc d’Orléans donnait 800 I. t. à son chancelier.
1462. - Antoine Ouspin, archevêque de Narbonne, reçut 400 I. t. comme l’un des commissaires à tenir les trois États.
1476. - Reims. - Le capitaine de la ville avait 80 l. p. de gages par an ; le maître des œuvres n’en avait que 46 également par an.
1478. - Reims. - Le greffier du conseil de la ville touchait 8 l. p. par an.
1481. - On donnait 16 l. 9 s. t. par an à un verdier. •
1472. - Le bailli de Rouen recevait 800 l. t. pour ses gages.
1461. - Roland de Lescoët, capitaine du château de Loches, recevait 1,200 l. par an.
1470. - Charles de Gaucourt, gouverneur de Paris et de l’île de France, avait 4,000 I. de pension.
1475. Jean de Guarguessalle, grand-maître de l’écurie du roi et capitaine de Chinon, recevait 1,200 l. pour gages et 600 l. pour son état par an.
1465. Philippe Desessarts, comme capitaine des Montils-les-Tours, touchait 300 l. par an.
1479. - Jean Dufou, capitaine de Verneuil, recevait les mêmes appointements.
1480. - Jean de la Grange, bailli d’Auxonne, touchait 600 l. par an.
1474. - Le maire de Sens recevait 12 l. t. par an, on donnait par an aussi 8 l. t. aux échevins, 20 l. au receveur de la ville, autant au clerc de la ville, 4 l. à chacun de ses conseillers.
1463. - Le pannetier du roi avait 20 écus par mois.
1472. - Yves Dufou, comme grand-veneur, recevait par an 3,200 l., il devait sur cette somme payer l’entretien de la vénerie.
1464. - Olivier Solart recevait 1,200 l. par an comme grand-fauconnier de France.
1472. - Le grand-louvetier de France ne touchait que 240 l.
1475. - Jean du Maz, écuyer de l’écurie du roi, recevait 1,000 l. par an.
1464. - Le roi donnait 2,000 l. à son grand-échanson.
1476. - Le chancelier de l’ordre de Saint-Michel recevait 800 l. p. par an, et le héraut roi d’armes de l’ordre 250 l.
1466. - Un autre consul au même parlement touchait par mois 24 l. 15 s. 3 d. t.
1469. - Un huissier au parlement de Paris touchait pour ses gages 3 l. .17 s. 6 d. t.
1478. - Reims. - Le procureur de la ville touchait 40 l. par an pour ses appointements.
1472. - Pierre Doriole, chancelier de France, recevait 4,000 l. par an en sus des dons, pensions, droits, profits, émoluments, attachés à sa place.

 Charles VIII. - Du 30 août 1483 au 7 août 1498.

Grains.
1493. - La coutume de Troyes évaluait le setier de froment 20 s. t., le setier de seigle 10 s. t., le setier d’orge 7 s. 6 d.
1485. - Paris. - Le setier de blé valut 13 s.
1486. - On le paya 26 s. 4 d.
1489-1492. - Il ne coûtait que 15 s.
1495. - On ne le paya que 11 s. 5 d.
1498. - Il coûta 20 s.

Aliments.
1493. - La coutume de Troyes évaluait une géline 10 d., un chapon 15 d.
1484. - Reims. - Une queue de vin valait 8 l. 4 s.
1485. - On payait 5 d. t. une poule, 10 d. un chapon, 5 s. un mouton dépouillé de sa peau, des pieds et du suif.
1492. - On paya un setier de pois 4 l. 4 s. p., une pinte de vin 2 d. p.
1493. - Le setier de pois coûta 30 s. t., la pinte de vin de Beaune 10 d. p. ; on paya deux pigeons 2 d. t.
1495. - Un cent de harengs blancs valut 16 s. 8 d.

Objets divers.
1494. - Reims. - Une douzaine de serviettes se payait 14 l. p.
On avait pour 12 s. une torche de cire pesant 3 l.
1484. - Reims. - Une voiture de bois à brûler coûtait 40 s.
1490. - Le roi paya un faucon 800 écus.
1485. - On évaluait 4 d. p. par jour la nourriture d’un cheval de guerre.
1498. - La livre de chandelle valait 1 s. 2 d.
1484. - Reims. - On avait mille tuiles pour 15 s. p., cinq cents ardoises pour 24 s. p.

Salaires.
1498. - Les capitaines d’hommes d’armes recevaient 20 s. par mois par lance qu’ils commandaient ; ainsi un capitaine de trente lances touchait pour ses gages 30 l. par mois.
1495. - 400 l. t. par an étaient les appointements d’un commissaire aux revues.
1491. - Un capitaine de cinquante hommes de pied avait 240 l. par an pour ses appointements.
1484. - Jacques de Silly, capitaine de la petite garde-du-corps du roi, touchait 1,000 l. par an.
1494. - Reims. - On donna à un Cordelier qui était venu prêcher le carême, un habit qui coûta 6 l.
1493. - La coutume de Troyes évaluait la journée de corvée d’homme à 12 d., celle de femme à 6 d., la journée de corvée d’un cheval et d’un charreton à 3 s. 4 d.
1484. - Reims. - La journée d’un voiturier fournissant sa voiture et deux chevaux se payait 15 s. p.
La journée d’un messager était de 3 s. 9 d.
1492. - On paya 4 s. 2 d. la mouture du setier de blé, 4 s. p. la cuisson d’un setier de farine, 9 s. le transport de trois muids de vin de Louviers à Paris.
Une grand’messe se payait 2 s. 8 d., une basse messe 12 d.
1493. - Quatre chapelains reçurent, pour avoir dit la messe chaque jour du mois de mai, 6 l. 4 s. p.
1475-1484-1491-1495. - Un auditeur de la chambre des comptes du duc d’Orléans avait pour ses gages 200 l. t. par an.
1485. - Le greffier de la chambre des comptes du duc d’Orléans touchait tous les trois mois 7 l. 10 s. t.
1493. - Jacques de Durfort, conseiller au parlement de Toulouse, touchait pour un mois de ses gages 17 l. 2 s. 10 d. t.
1483. - Deux députés aux états-généraux de Tours reçurent pour leur taxe, l’un 170 I., l’autre 136 l.
1489. - Baptiste Frégoze, ancien doge de Gênes, déposé en 1483, vivait en France d’une pension de 1,200 l. que le roi lui faisait.
1486-1489. - Un élu à Arques avait 100 l. d’appointements par an.
1498. - Le sénéchal de Guienne recevait 200 l. t. par an.
1492. - On donnait. 700 l. t. par an au sénéchal de Beaucaire, et 100 l. seulement au capitaine de Blaye.
1499. - Le capitaine de Bazal n’avait aussi que 100 l. t. par an pour ses appointements.
1486. - Le châtelain de Najac touchait 300 l. par an.
1497. - Angelo Catho , aumônier du roi, recevait 400 l. par an.
1485, - On devait à un avocat :10 l. par cause et 16 l. si l’affaire était importante ; son clerc recevait 8 d. p. par feuillet de minute ou de grosse ; l’avocat touchait 2 s. 8 d. par feuillet de minute. La feuille contenait trente lignes de soixante-dix lettres chacune. Les procureurs avaient droit à 4 l. par cause, à 8 l. si la cause était importante.

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