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1757 - 1775 - Cognac : la grande misère de l’hôpital Saint-Jacques

lundi 20 avril 2009, par Pierre, 1267 visites.

Les problèmes de fonctionnement et de survie des petits hôpitaux provinciaux, vus à travers l’histoire et la situation de l’hôpital Saint-Jacques de Cognac, au XVIIIème siècle, bien avant la Sécurité Sociale.

Source : Archives Historiques de la Saintonge et de l’Aunis – T XXIII – Année 1894 – BNF Gallica

Hôpital Saint-Jacques a Cognac

 1757-1766 [1] — « Mémoire concernant l’hôpital du faubourg Saint-Jacques de la ville de Cognac. »

Source AD 16 (cote non précisée).

Cet hospital n’est autre chose qu’une maison appartenant à la comunauté destinée pour la retraite des passans, et dont la direction a toujours appartenu aux maire et eschevins de laditte ville.

En 1681, lesdits maire et eschevins se proposèrent d’ériger ledit hospital en hospital général ; pour cet effect ils establirent un bureau qui devoit estre composé de douze administrateurs qui devoient prendre soin des pauvres malades, sans qu’on pust recevoir dans ledit hospital aucun passant, ce qui devoit s’exécuter à la diligence desdits maire et eschevins.

Ce projet n’ayant eu aucune exécution, les pauvres malades de laditte ville et faubourg n’ayant receus aucuns secours de celte nouvelle érection, cela ne fit que fournir prétexte au curé dudit faubourg, aumônier dudit hospital, de refuser la retraite aux passans et de se servir de laditte maison à son usage particulier. En sorte que lesdits maire et eschevins, touchés de compassion et charité pour lesdits pauvres passans qui couchoient sous les halles et sur le pavé, délibérèrent qu’attendu l’inexécution dudit projet, ledit hospital retourneroit en nature de simple hospital pour les passans, qu’à cet effet il seroit simplement administré par deux œconomes suivant l’ancien usage, et un hospitallier qui recevroit lesdits passans, sur le billet du sieur maire.

Ainsy le prétendu bureau anciennement estably ayant été renvoyé, le maire, le procureur sindicq et le greffier de l’hôtel de ville, aveq deux œconomes au lieu desdits 12 administrateurs, ont depuis ce temps-là dirigé et administré les affaires dudit hospital, qui n’a plus servy que de retraite aux passans en exécution de laditte délibération ; mais comme il y eut en même temps un changement presque général dans l’hôtel de ville dudit Cognac par la création des nouvelles charges, les nouveaux officiers, soit qu’ils ignorassent les droits du corps de ville, ou par abus, souffrirent que les sieurs lieutenant général et procureur du roy du siège, ayent assisté à leur assemblée particulière concernant ledit hospital.

Depuis ce temps là, le roy, en supprimant les nouvelles charges, ayant remis les villes et comunautés dans leur ancien droit et privilège, et ordonné qu’elles seront administrées comme auparavant, lesdits maire et eschevins ne pouvoient moins que jamais s’attendre d’estre troublés dans cette administration, surtout après l’arrest du conseil d’estat du roy du 22 aoust 1718, rendu en forme de règlement pour l’hôtel de ville de Cognac, par lequel le sieur Fé, lieutenant général, a esté déboutté de ses prétentions.

Cependant au préjudice de cet arrest,des anciens titres dudit hostel de ville, et de la possession desdits maire et eschevins, ledit sieur Fé prétend aujourd’huy non seulement devoir assister aux assemblées de ville concernant ledit hospital, mais encore leur oster entièrement la direction et administration ; jusque là qu’il auroit empêché le sieur Bernard, œconome dudit hospital, de se trouver jeudy dernier à l’assemblée générale convoquée en exécution des ordres de monseigneur l’intendant pour, représenter les titres et papiers concernant les revenus, et en prendre les éclaircissemens que désire avoir S. A. R. et monseigneur le garde des sceaux. En sorte que ledit Bernard auroit absolument refusé d’obéir et de représenter lesdits papiers, sans autre raison que les prétendues deffenses à luy faites par ledit sieur Fé, au moyen de quoy lesdits maire et eschevins se trouvent au même temps dans la nécessité d’avoir un nouveau procès avec ledit sieur Fé et dans l’impossibilité de donner quant à présent aucuns éclaircissemens au sujet des revenus dudit hospital, mais seulement de sa qualité, sa situation, ses bastimens, suivant le devis cy joint, de la manière qu’il a esté administré jusqu’à présent et du nombre des pauvres qui peuvent y estre logés, que nous estimons être de cent, et dont la subsistance ne seroit pas beaucoup à charge au roy ny au public, pour peu que leurs travaux soient bien dirigés.

Allenet, maire. Jean Perrin. Poirier. Normand. Gay. Perrin de Boussac.

 Mémoire concernant l’hospital de la ville de Cognac

.

Source AD 16 (cote non précisée).

L’hospilal est à l’entrée du fauxbourg de Cognat, peu esloigné du pont ; on y entre par une grande porte sur la rue ; on trouve d’abord une cour assez grande et bien renfermée de murailles.

A la droite en entrant est une chambre basse d’environ 18 pieds en carré, où loge Léonard Fouque, gardien, avecq sa famille ; une antichambre ou descharge à costé, chambre haute sur ladite chambre basse avecq son antichambre.

Plus loin est la chapelle, son autel, ses banqs, un tableau ; on dit qu’elle n’est pas bénie. A costé de la chapelle est un degré de bois quy conduit à une galerie bien fermée, qui est au-dessus de ladite chapelle, et de là aux chambres et antichambres dont il vient d’être parlé.

Dans le fond de la cour, au nord, on entre dans un petit vestibulle, à la droite duquel est une chambre basse de 20 pieds en carré, au-dessus de laquelle est une chambre haute de mesme grandeur, à laquelle on va par le degré de bois qui est à costé de la chapelle ; elles ont leurs cheminées.

A la gauche du vestibulle est une grande chambre basse, bien carrellée, de trente-cinq pieds ou environ de longueur et 20 pieds et plus de largeur avecq une grande cheminée ; il y a quatre petis meschands chaslits.

On peut mettre six lits de chasque costé. Il n’y a point de chambre haute par le dessus ; mais en eslevant les murailles de sept à huit pieds on y feroit une belle chambre haute ou un grenier.

De cette chambre basse on entre dans un jardin renfermé de murailles, auxquelles il y a quelques brèches à réparer.

Entre la chambre et le jardin estoient autrefois des latrines, ruinées, que l’on peut réparer.

A la gauche de la cour est une grange de 25 pieds et plus de largeur, et de 60 pieds.ou environ de longueur, ayant une grande porte de sortie sur la rue, la moitié ou environ est planchée ; on peut plancher le reste, et on plasseroit 20 lits en bas et autant en haut ; il n’y auroit que des cheminées à faire.

Au bout de ladite grange est un petit bastiment avecq huit à dix journaux de terre joignant au jardin de l’hospital apartenant à la demoiselle Bauchesne de Burie ; on peut le joindre à l’hospital.

Il n’y a point de pauvres de la ville ni d’ailleurs dans ledit hospital ; les passans et vagabons y logent sur des billets du sieur de La Fargue, économe.

On ne peut dire le temps que ledit hospital a esté estably ; on sait seullement qu’il s’apelloit autrefois aumosnerie ou hospital de Saint-Jacques destiné pour retirer les pellerins.

Le curé du fauxbourg de Saint-Jacques de Cognat prétend estre aumosnier dudit hospital, ce qui luy est contesté par les maire et eschevins.

Les maire, eschevins et procureur sindiq de la ville se disent estre de tout temps les directeurs dudit hospital et qu’ils ont nommé les économes, suivant la preuve quy résulte de leurs registres jusques en 1684.

En cette année là, le père Choran, jésuite, voullant faire de cest aumosnerie un hospital général, fit faire, dit-on, une assemblée du corps de ville, des officiers et des habitans de Cognat, où assista Mgr l’évesque de Saintes, dans laquelle il fut délibéré que M. le gouverneur, messieurs le lieutenant général, le procureur du roy du siège de Cognat et quelques autres seroient les directeurs dudit hospital général et nommeroient des économes particuliers soubs eux.

Il est vray que despuis M. le lieutenant général et le procureur du roy du siège ont assisté aux délibérations qui ce sont toujours tenues dans la maison du greffier de l’hostel de ville, qui est greffier du bureau et a la garde du registre : c’est ce qui donne lieu au lieutenant général de dire qu’il est encore aujourd’huy premier directeur dudit hospital.

Il n’y a point de lettres patantes pour autoriser l’hospital général, de sorte que l’hospital doit être regardé comme hospital particulier dans son premier estat.

Les choses sont dans cet estat : il y a actuellement deux économes, dont l’un, nommé Lafargue, donne, par ordre du maire, des billets au gardien de l’hospital pour recepvoir les pauvres passans, ausquels on ne donne que le couvert et de la paille. Il y a quelques mauvaises paillasses sur les bois de lis qui sont extans.

L’autre économe, nommé Bernard, procureur, a la garde des papiers ; par l’examen desquels, et les mémoires quy ont été fournis au subdélégué, il paroit que l’hospital a 273 livres 12 sols de bon revenu ; cette somme est due par différents particuliers ; ces revenus sont touchés par le sieur Huon, recepveur de l’hospital, nommé par les directeurs.

La négligence de ceux qui ont administré l’hospital est cause que beaucoup de rantes et effets actifs ce sont perdus. On y pourroit encore remédier sy l’administration est confiée à des personnes en estat de ne pas mesnager des gens de Cognat que l’on prétend pocéder ces biens.

On peut loger dans les bastimans de l’hospital 80 ou 100 pauvres ; les apartemens sont disposés de manière qu’on peut fort bien séparer les hommes d’avecq les femmes.

La nouriture de chaque pauvre pourra couster par jour, suivant le prix commun des danrées, cinq à six sols.

On croit cet hospital nécessaire à Cognat, où il n’y en a point d’autres et où il y a nombre de pauvres abandonnés que l’on voit quelquefois mourant dans les rues et sans secours. Ils auroient une retraite sy l’hospital estoit entretenu avecq un gardien qui en auroit soin.

Pour le mestre en estat, il faudroil faire quelques cloisons, avoir des bois de lis, des paillasses, des banlins, des couvertes ; mais comme tous les revenus sont réduits à 200 livres ou environ, ayant esté fait des remboursemens en billets de banque de partie des fonds dudit hospital, lesquels billets sont entre les mains des directeurs, il faudroit un suplément de revenu tant pour l’entretien des bastimans que des pauvres et autres charges.

Les moyens de parvenir à ce... (papier rongé) de revenu sont d’augmenter... chose les octrois dont il faut... estant au maire et eschevins... d’establir trois ou quatre décimes... boisseaux de sel, barriques de vin et eau-de-vie et autres denrées... qui passent sur la rivière de Charente... balteau ou gabarre soubs les ponts... on s’en peut faire fournir les... par lesdits maire et eschevins.

Sy par cette augmentation on pouvoit procurer à Cognat un establissement de deux sœurs de la charité ou sœurs grises, qui auraient soin de l’hospital et des pauvres, ce seroit un grand bien pour la ville ; les bastimans sont sufisant pour leur faire un logement convenable différend de celuy des pauvres.

L’hospital dans l’estat d’aujourd’huy ne sert qu’à y loger les passans auxquels on fournit seulement de la paille et quelquefois des allimans à ceux qui se trouvent en avoir besoin. Voilla toutte la dépance.

Et comme il n’est pas possible que le revenu actuel soit tout employé chaque année à des dépances sy modiques, il seroit nécessaire de faire rendre conte, par lesdits administrateurs ou recepveurs, de la recepte et dépance. Peut-être se trouveroit-il de quoy faire un petit fond pour quelque employ en faveur des pauvres.

 1775, 10 avril. — « Etat des titres des rentes dues à l’hôpital Saint-Jacques de la ville de Cognac. »

Source AD 16 (cote non précisée).

- Premièrement, un acte de cession faite audit hôpital par sieur Jean Normand Demonchamp, en datte du 24 may 1744, reçu Bernard, notaire royal, de la somme de 37 livres 10 sols de rente fontière au capital de 750 livres, dûs par les héritiers de Gabriel Guillebot sur une maison située à Cognac, arrentés par ledit sieur Normand par acte du 8 may 1743, reçu Delafargue, notaire royal, cy. . . 37 1. 10 s.

- Plus un acte de reconnaissance de la rente foncière de trois livres sept sols donnée audit hôpital par Jean Tabois le jeune, pour raison d’un banc sous la boucherie de Cognac, en datte du 30 août 1752, reçu Bernard, notaire royal, ladite rente établie par autre acte du 15 mars 1739, reçu Delafargue, notaire, cy.........3 1. 7 s.

- Plus un acte de cession de 25 livres de rente constituée, faite audit hôpital par Me André Bernard et Marthe Foucaud, son épouse, en datte du 8 julliet 1753, ladite rente due par Marthe Brunaud, de Cognac, suivant la reconnaissance par elle donnée audit sieur Bernard et son épouse par acte du 13 janvier 1752, les deux reçu Lanchère, notaire royal, cy, 25 l.

- Plus une reconnaissance de cinquante trois sols quatre deniers de rente foncière dus sur une maison située à Cognac, par Louis Matignon, boucher, en date du 23 juin 1753, reçu Fournier, notaire royal, portés par autre acte du 14 mars 1723, reçu Lanchère, notaire royal . 2 l. 13 s. 4 d.

- Plus une reconnaissance de cinquante huit sols trois deniers de rente donnée par Jean Lacoste et Jeanne Guilleux, sa femme, par acte du 17 avril 1754, reçu Bernard, notaire royal, portés par autre acte du 13 juillet 1727, reçu Roux, notaire royal..........2 l. 18 s. 3 d.

- Plus une autre donation à titre gratuit de la somme de six livres onze sols de rente constituée dus par Jean Frouin, de la paroisse de Croin, faite audit hôpital par sieur Pierre Favreau, en date du 17 août 1754, reçu Bernard, notaire royal, ladite rente établie par autre acte du 27 juin 1751, reçu même notaire, cy . 6 l. 11 s.

- Plus un autre acte de reconnaissance de quarente livres de rente donnée par Pierre Brandy, huissier à Burie, pour raison de la borderie du Narotin, établie par sentance de la sénéchaussée d’Angoulême en datte du 6 décembre 1697 ; ledit acte en datte du 4 février 1757, reçu Bernard, notaire royal....40 l.

- Plus un acte de reconnaissance de cinquante cinq sols de rente fontière donnée par Elie Tiffon et Guillaume Lenoir, cordonnier de Cognac, pour raison d’un chenebart qu’il possédoit près des murs dudit Cognac, en date du 8 janvier 1759, reçu Bernard, notaire royal, ladite rente établie par autre acte du 13 février 1733, reçu aussi Bernard, notaire, cy.......2 l. 15 s.

- Plus deux actes, l’un étant une transaction entre sieur Michel Heurgonneur et sieur Etienne Catheret, fondé de procuration de sieur Jean Giraud, portant constitution de vingt livres de rente de la part de ce dernier au profit dudit sieur Giraud, en datte du 11 février 1758, et l’autre cession de ladite rente audit hôpital par ledit sieur Giraud, en datte du 31 janvier 1759 ; les deux, reçu Bernard, notaire royal, .. 20 l.

- Plus un acte d’arrentement du lieu de La Malardrie fait par les administrateurs dudit hôpital, à François-Charles Delafargue, perruquier, et son épouse, de Cognac, moyennant quarente cinq livres de rente perpétuelle en datte du 22 may 1761, reçu Yvon., notaire royal, cy... 45 l.

- Plus un acte de reconnaissance de quatre livres trois sols quatre deniers de rente au profit dudit hôpital, donnée par Suzanne Puizai, veuve de Pierre Gerbaud, de Cognac, en datte du 8 mars 1765, reçu Bernard, notaire royal ; le titre primordial de laquelle rente est du treize may 1725, reçu Yvon, notaire royal, cy.......4 l. 3 s. 4 d.

- Plus un nouveau titre de la rente de trente trois livres dix neuf sols dus audit hôpital sur la recette des tailles de l’élection de Cognac, en datte du 14 juin 1768, reçu Lhomme et Fournel, notaires à Paris, en forme, cy. 33 l. 19 s.

- Plus un contrat de constitution de quatre vingt trois livres de rente au profit dudit hôpital par messire Théodore Saulnier, écuier, sieur de Monlembert, en datte du trois février 1768, reçu Bernard, notaire royal......83 l.

- Plus un autre contrat de constitution de vingt livres de rente en faveur dudit hôpital par François Pailles, orfèvre, et Marie Nisseron, sa femme, de Cognac, en datte du 8 août 1768, reçu Bernard, notaire royal......20 l.

- Plus un autre contrat de constitution de cinquante livres de rente au profit dudit hôpital, par Ambroise Babin et sa femme, d’Angle, en datte du 4 juin 1770, reçu Babin, notaire royal, cy............50 l.

- Plus un acte de la somme de vingt trois livres dix sols trois deniers de rente au proffit dudit hôpital en date du 29 décembre 1770, reçu Bernard, notaire royal. Le titre constitutif esnoncé ci-joint, en datte du 25 mars 1737, reçu aussi Bernard, notaire, cy 23 l. 10 s.

- Plus deux actes de constitution de quatre vingt livres de rente au proffit dudit hôpital, par Jean Saulnier, boucher, et Marie Quinemant, sa femme, en datte du 1er mars et 1er may 1771, reçu Robin, notaire royal, cy......80 l.

- Plus un acte de constitution de quarante livres de rente par messire Louis Allenet, écuier, lieutenant criminel à Cognac, en datte du 3 may 1771, reçu aussi Robin, notaire royal......40 l.

Plus un acte de reconnaissance de six livres de rente sur les moulins à draps de Cognac, donnée par André Pinaud, meunier, en datte du 25 septembre 1773, reçu Lanchère, notaire royal, auquel est joint le titre primordial de ladite rente en datte du 22 mars 1701, reçu Roux, notaire royal, 6 l.

- Plus un acte de reconnaissance de la somme de cent une livres dix sols de rente constituée, donnée par dame Jeanne-Thérèze Bouré, veuve de messire Jacques Gay, écuier, sieur de La Chartrie, et ses enfants, en datte du 19 décembre 1773, reçu Lanchère, notaire royal, auquel est joint un titre constitutif de la rente en datte des 18 avril 1738 et 28 may 1752, reçu Haumier et Bernard, notaires royaux, 101 l. 10 s.

- Plus un acte de reconnaissance de la somme de cent deux livres un sol six deniers de rente constituée, donnée par demoiselle Anne Perrin de Beaugaillard, fille majeure, en datte du 27 janvier 1774, reçu Lanchère, notaire royal, auquel est joint le titre constitutif de ladite rente en datte du 8 septembre 1741, 2 octobre 1745 et 20 may 1752, reçu Bernard, notaire royal........102 l. 1 s. 6 d.

- Plus un contrat de cession de soixante livres de rente foncière faite audit hôpital par messire Gaspard Horric et son épouse, en datte du 5 mars 1774, reçu Lanchère, notaire royal, laditte rente due par Jean-Louis Coulion, marchand, sur la maison qu’il occupe à Cognac, auquel contrat est joint le titre primordial de ladite rente en date du 25 novembre 1711, reçu Yvon, et une reconnaissance en date du 30 may 1752, reçu Bernard, notaire royal......60 l.

- Plus un acte de reconnaissance de quinze livres de rente audit hôpital par Jean Antoine, Jean Baron et Pierre Mignon, en datte du 11 septembre 1774, reçu Lanchère, notaire royal, avec le titre primordial de laditte rente en date du 20 may 1745, reçu de Lafargue, notaire royal, cy . . . . 15 l.

- Plus un contrat de cession de deux articles de rente seconde, de vingt cinq livres chacun, formant cinquante livres par an, par Gabriel Jousseaume, charpentier, et Françoise Martineau, sa femme, due par les héritiers Julliard, et par la veuve Pérotin, sur deux maisons à Charente, suivant acte du 24 juillet 1769, reçu Bernard l’aîné, notaire royal . 50 l.

Total..... 854 l. 18 s. 8 d.

Il est dû à M. le curé du faubourg 24 livres 6 sols 2 deniers de rente, sur ladite somme, au moyen de laquelle il ne reste de revenu net que 830 livres 12 sols 6 deniers, outre la boucherie de carême, qui peut former un objet de 100 l. année commune........ 830 l. 12 s. 6 d.

Je soussigné, maire et premier administrateur de l’hôpital de cette ville, certifie l’état et l’extrait cy dessus et des autres parts, sincères et véritables.

A Cognac, le 10 avril 1775.

Hardy.


[1La pièce n’est pas datée, mais elle est signée par Allenet, sieur de Dizdon, un des échevins, conseiller du roi, lieutenant criminel au siège royal de Cognac, qui fut maire en 1757, 1765 et 1766.

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