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1497 - Inventaire du château de Cognac au décès de Marguerite de Rohan, comtesse d’Angoulême
lundi 23 avril 2012, par , 1414 visites.
Le château de Cognac est un modeste château de province, résidence secondaire de la famille d’Angoulême. Marguerite de Rohan, épouse de Jean d’Orléans et grand-mère de François 1er est décédée en 1496. Des notaires font l’inventaire de succession. Il révèle un intérieur avec un mobilier plutôt sobre, et quelques beaux objets (monnaies, bijoux, vaisselle, tapisseries, habits et linge de maison), et un coffre de vieux papiers intéressants.
Cet inventaire comprend également quelques objets situés dans le château de Bourg-Charente.
L’héritier de ces biens est François d’Angoulême (futur François 1er), dont le père, Charles d’Orléans, est décédé l’année précédente,
Source : Bulletin de la Société Archéologique et Historique de la Charente - Année 1859 (Ed 1860) - Google livres
Le château de Cognac recelait alors un autre trésor : la bibliothèque de Charles d’Orléans, fils de Marguerite de Rohan et de Jean d’Orléans. Une des plus belles de la France de l’époque. Voyez son inventaire fait en 1496 - Cognac (16) : La bibliothèque de Charles d’Orléans, comte d’Angoulême
- Le vieux pont, près du château de Cognac
L’an de grâce mil C.C.C.C. quatrevingts et dix sept et le XXe jour d’avril, nous, François Corlieu [1], lieutenant général de Monseigneur le sénéchal d’Angoulmoys estant au lieu et chastel de Congnac eu besongnant à l’inventoire des biens meubles demourez du décès de feu Monseigneur Charles conte d’Angolesme, avecques maistre Hellies du Tillet [2] notaire royal, nostre adjoinct et greffier par nous prins en la matière parce que, en procédant audit inventoire, feue Madame Marguerite de Rohan, jadis contesse d’Angoulesme et mère dudit feu Monseigneur le conte d’Angolesme alla de vie à trespas déllaissé à elle survivant Françoys, à présent conte d’Angolesme, son nepveu [3] et héritier, de la partie de très haulte et puissante princesse, Madame la contesse d’Angolesme, sa mère et tuteresse, nous fut requis que eussions à inventoriser et mectre par un inventoire à part les biens meubles et tiltres démourez ou décès de ladite feue Madame la contesse, à la conservacion du droit dudit feu Monseigneur le conte, sondit héritier, lesqueulx elle nous offroit faire monstrer et exhiber, ce que luy octroyames, et dès ce jour commançames à besongner audit inventaire, à ce présens et appelez, nobles hommes, Hélies de Poulignac , seigneur d’Efléac [4], Droin Galus, trésorier de madite dame, et Georges du Cemetier [5], argentier de ladite dame feue, de la manière qui s’ensuit.
ET PREMIÈREMENT. En la petite chambre haulte de dessus le portail de l’entrée du chasteau de Congnac, en une bource estant en un petit coffre de cuir ferré, ont esté trouvées les pièces d’or qui s’ensuivent ; C’est à savoir : - Treize nobles henry [6] bons et de poix, à LXXIIII s pièce, vallant XLVIII # X s. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Toutes les pièces acollées paisent ensemble deux marcs, deux onces ung denier huit grains moins cinq gros, qui à VixxV # III s IV d le marc vallent IIc IIIIxx III # IV s III d.. Somme totale cinq cent soixante quatre livres quinze solz dix deniers. |
En l’eschansonnerie : - Deux brocz dont l’un est sans couvercle, deux grans potz, trois moyens, quatre pintes et trois choppines, le tout d’estain, paisant ensemble cent deux livres. Deux autres brocz d’estain paisans XIIII livres. Vaisselle d’argent : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Une nef [16] garnye, paisant treize marcs trois onces, pour ce, cy XIII ms III° ; ![]() ![]() ![]() ![]() En la cuisine : ![]() ![]() ![]() ![]() Vaisselle d’estaing : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
En la petite chambre d’auprès du bout de la gallerie : - Unes pastenostres [20] de geest noir, esquelles y a une croix d’or et cinq marques d’or, le tout estimé à quinze escuz ; ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Du 23e Jour d’avril, en la chappelle, en un coffre ferré : - Deux pièces de toille de lin, de largeur de aulne et quart, l’une pièce de XXXVI a et l’autre de quarante aulnes ; ![]() ![]() En la chambre haulte à parer, en ung coffre de cuir ferré : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() En ung autre coffre de boys : ![]() En ung petit coffre de cuir ferré : ![]() ![]() En ung autre coffre de boys : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() En ung grant coffre de cuir ferré de fer blanc : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() En ung autre coffre de cuir ferré : ![]() ![]() En la chambre haulte appelée Paradis, en ung petit coffret de cuir ferré : - Quatrevings serviettes de lin, ouvrées. En ung autre coffre de cuir ferré : ![]() ![]() Dans la chambre à parer, en ung petit coffre de cuyr ferré : ![]() ![]() |
DU 17e JOUR DE MAY L’AN MIL IIIIc IIIIxx ET DIX-SEPT, en l’eschansonnerie, oultre les chouses déclairées cy dessus ont esté trouvées les chouses qui s’ensuivent. PREMIÈREMENT. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Est demeuré des vins de la provision de feue Madame, cent dix huit pipes [33] et demye, comme en a esté trouvé à Bourg XXII pipes et le surplus à Congnac. Et desqueulx vins trouvez à Bourg en a esté employé une pipe pour aouiller les autres, il en a esté mené trois pipes Angoulesme, audit lieu de Bourg en est demeuré une pipe et demye, et le surplus montant à XVI pipes et demye a esté admené à Congnac et mis ou celier de la chappelle. Es chambres du chastel de Congnac : ![]() ![]() Ou galletas : ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Au chastel de Bourg, en la salle basse : ![]() ![]() |
Du 18e Jour de May, L’an Mil IIIIc IIIIxx et XVII. — Tiltres trouvez en ung coffre barré de fer estant en la chappelle du chasteau à Congnac. PREMIÈREMENT. - Cinq lectres atachées ensemble toutes ficelées, l’une datée du pénultième jour de mars mil IIIIc XXXIII après Pasques contenant que Jehanne veufve de feu Guillaume Moreau, bailla à rente à noble homme Hue de Saint-Mars, une maison assise en la.ville de Blois, déclairée en ladite letre, avec ses appartenances, pour le prix et la somme de vingt livres tournois de rente, avec faculté de povoir admortir ladite rente, pour deux cens cinquante escuz vieulx, et une autre lectre de mesme date et sustance et l’autre lectre est du VIIe jour de janvier mil IIIIc XLV , signée M. Perrot et S. Drouart, contenant que ledit Hue de Saint-Mars fait son procureur mestre Raoul Gliergext, prêtre, en luy donnant puissance de mectre hors de ses mains ladite maison assise en la ville de Blois. Et l’autre est datée du 5e jour de mars 1445 contenant que le messire Raoul Glegert, comme procureur susdit, vendit à Monseigneur Jehan conte d’Angoulesme, ladite maison assise en la ville de Blois, pour le prix et somme de quatre cens vingt cinq livres tournois et est signée Pregent. Et l’autre lectre est datée de l’an mil IIIIc XLVIII, signée Robillart, par laquelle appert que ledit Monseigneur le conte bailla et paya ou fit bailler et payer aux héritiers de ladite Jehanne veufve dudit Guillaume Moreau, ladite somme de deux cens cinquante escuz d’or. Et en ce faisant, admortit ladite somme de XX l. tournois de rente, estans sur ladite maison, l’une desdites lcctres cottée P. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Item, en ung autre petit sac de toille estant audit coffre, ont esté trouvées les pièces qui s’ensuivent - premièrement : certaine lectre datée de l’an mil IIIIc et XV, signée J. Claveau, J. Gueraiu, contenant que frère Pierre Poitevin, procureur expressément fondé des relligieux, abbé, et couvent de La Couronne vendit à mestre François de Mont Beron, viconte d’Aulnay, soixante livres de rente que paravant lesdits relligieux avoient acquis de messire Jacques de Montberon, assis sur tous ses biens avec les arrérages qui en estoient escheuz, pour le prix et somme de mil cinquante livres tournois, cotée XXXIX. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Et au dos : Coppie de l’inventoire des biens meubles demeurez du décès de feue Madame Marguerite de Rohan, contesse d’Angolesme. |
[1] François Corlieu, lieutenant général d’Angoumois, échevin depuis 1498 jusqu’en 1516, fut l’aïeul de François Corlieu, procureur du roi, auteur de l’histoire de la ville et des comtes d’Angouléme, et mort en 1576,
[2] Hélie du Tillet, notaire royal, appartenait probablement à la famille d’Hélie du Tillet, maire en 1502 et 1503, qui fut d’abord secrétaire et contrôleur général des finances do Charles d’Orléans, comte d’Angoulême, puis maître d’hôtel ordinaire de ce prince, (Voir Vigier de la Pile : De la maison de ville.) — Nous trouvons encore ce dernier mentionné fréquemment en qualité de contrôleur général des finances de Louise de Savoie dans les comptes de cette princesse.
[3] Nepveu pour petit-fils, du latin nepos, petit-fils, qui a signifié neveu dans la basse latinité.
[4] Poulignac. - Famille ancienne qui a eu pour berceau la terre de Poulignac en Angouniois. Jusqu’en 1587 elle s’est appelée de Poulignac dans tous ses actes. Depuis elle a répudié ce nom pour prendre celui de Polignac, et changé les armes de son premier auteur connu, Achard de Poulignac, qui portail son écu écartelé aux 1 et 4 d’un lion, aux 2 et 3 d’un filet en barre, pour porter des fasces, par allusion à sa prétention de descendre des anciens vicomtes de Polignac en Velay. Jehan de Poulignac, maître d’hôtel de Louise de Savoie, recevait six vingt treize livres tournois de gages en celle qualité ; Pierre de Poulignac, écuyer, sieur des Cryaulx, quatre-vingt-une livres tournois ; Marguerite de Poulignac, demoiselle de Rieux, cent livres tournois comme demoiselle d’honneur ; Jehanne de Poulignac, cinquante-quatre livres tournois.
[5] Georges du Cemetier ou du Cimetière fut élu maire d’Angoulême le 17 mars 1498 et continué l’année suivante. Il mourut échevin en 1503. - « A maistre Georges du Cemetier pour huyt mois finis au derenier jour de décembre, la somme de quarante livres tournois. » (Comptes de Louise de Savoie, 1497, — article gaiges d’officiers et pencions.)
[6] Nobles-henri. - Monnaie d’or d’Angleterre. Ces nobles-henri furent frappés en France de 1420 à 1453, pendant l’occupation anglaise. Ils pesaient quatre grains de moins que les nobles à la rose.
[7] Saluts. - Monnaie d’or anglaise, frappée pendant que Henri VI était maître d’une partie de la France. Les saluts d’or tiraient leur nom de ce que la salutation angélique y était représentée. On y voyait d’un côté la Vierge recevant d’un ange une bandelette sur laquelle était écrit : Ave ; de l’autre une croix latine accostée d’une fleur de lis et d’un léopard. Légende : Henricus Dei gra. Francoru. et Anglie rex. Les saluts valaient vingt-cinq sols.
[8] Écus vieux. — Les écus d’or furent frappés pour la première fois en 1336, sous Philippe de Valois, avec une valeur fixée primitivement à vingt-cinq sols. Interrompue sous Charles V, la fabrication de cette monnaie fut reprise en 1384 et continuée jusqu’à Louis XIV. L’écu tirait son nom de ce que le roi était représenté assis sur son trône, tenant d’une main une épée et de l’autre un écu semé de fleurs de lis. Les écus sont connus sous divers noms, tels que écus au soleil ou écus-sol, écus à la couronne, écus heaume, etc.
[9] Réaux et francs à pié. - Les réaux ou royaux d’or, frappés d’abord sous Philippe le Bel, furent continués jusqu’au règne de Charles VII. Ils valaient onze sols parisis. Les francs à pied, qui tiraient leur nom de ce que le roi était représenté à pied sous un portique gothique, avec l’épée et la main de justice et portant la couronne en tête, furent frappés sous Charles V, VI et VII. Ils avaient le même titre et la même valeur que les francs à cheval, du poids d’un gros et un grain, frappés sous Jean Ier.
[10] Lions. - Monnaie d’or frappée sous Philippe de Valois.
[11] Chaises. — Monnaie d’or frappée depuis le règne de Philippe le Bel jusqu’à celui de Charles VII inclusivement, et qui tirait son nom de ce que le roi était représenté assis sur son trône, le sceptre en main. Au revers était une croix fleuronnée et entourée de couronnes royales.
[12] Moutons. — Pièces d’or frappées sous saint Louis et qui ont eu cours jusqu’au règne de Charles VII. On les appelait moutons d’or à la grande laine et quelquefois à la petite laine ou agnelets, et deniers d’or à l’aignel, noms qui venaient de ce que les pièces d’or portaient l’effigie d’un agneau pascal, tel qu’on le représente ordinairement aux pieds de saint Jean-Baptiste, avec l’inscription : Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis. Au revers se trouvait une croix fleurdelisée, avec la légende : Christus (XPS) vincit, Christus regnat, Christus imperat.
[13] Ducat. — Monnaie étrangère qui eut cours légal dans le royaume sous François Ier. — Les alphonse, henrique, aigles, etc , étaient encore, des monnaies étrangères d’Espagne, Allemagne, etc.
[14] Plain, plaine. - Uni, unie.
[15] Navré. - Blessé.
[16] Nef. — Vase employé dans le service de table. Ce meuble avait la forme d’un navire et contenait la salière, la serviette, les tranchoirs ou grands couteaux. Il n’était guère en usage qu’à la table des princes. Pour lui donner une assiette fixe, on faisait supporter la nef par des lions, des serpents, etc. La nef de la table de Henri III, près d’un siècle plus tard, est ainsi décrite dans la satire des mœurs de ce prince :
« Tout au bout de la table y avait un assez grand vaisseau d’argent doré et tout ciselé, fait en forme de nef, excepté qu’il avoit un pied pour le tenir ferme sur la table ; et cela servoit a ce que je pus voir par après à mettre l’esventail et les gants du seigneur-dame du lieu, quand il estoit arrivé, car le vaisseau s’ouvrolt et fermoit des deux costés ; en l’un estoient les serviettes... Je contemplay la ciselure de cette nef, où il y avoit plusieurs histoires des amours de Pan et de Bacchus. »
Plus tard, le nom de nef fut remplacé par celui de cadenas.
[17] Esguière. - Vase a anse et à bec où l’on plaçait l’eau pour le service de la table ou pour d’autres usages.
[18] Cueillers. - On remarquera que parmi les nombreuses pièces d’argenterie de cet inventaire il ne s’y rencontre que peu de cuillers et point de fourchettes. Les cuillers dont il s’agit n’étaient point employées alors comme aujourd’hui et devaient servir seulement à manger des confitures. A la fin du siècle suivant, l’usage de cuillers et fourchettes pour le service de table commençait à se répandre. Cette nouveauté parut cependant assez ridicule, ainsi que le prouve ce passage de l’Isle des hermaphrodites : « Aussy apportoient-ils bien autant de façon pour manger comme en tout le reste. Car, premièrement, ils ne touchaient jamais la viande avec les mains, mais, avec des fourchettes, ils la portoient jusque dans leur bouche, en allongeant le col et lecorps sur leur assiette ».
[19] Écuelles.- Assiettes creuses. Les écuelles avaient des oreilles.
[20] Pastenostres. — Chapelets sur lesquels on dit des Pater et des Ave (de Pater noster).
[21] Agnus Dei. - Petite figure en cire représentant un agneau que le pape bénit à des époques déterminées. Les Agnus Dei étaient fort en usage aux XVe et XVIe siècles.
[22] Moneillone. - Peut-être un collier (monile ?)
[23] Unes heures, etc. (Voir plus haut la description de ce remarquable livre, vendu 8,075 fr. à la vente Sauvageot, le 12 décembre 1861.)
[24] Cherve, cherbe et charve. — Chanvre.
[25] Létices. — Fourrures grises.
[26] Menuvert. — Espèce de fourrure désignée aussi sous le nom de petit-gris. Les vêtements des rois et des grands étaient doublés de menu-vair. Les dames de qualité en portaient également.
[27] Gennettes. — Espèce de fouine, quadrupède carnivore du genre civette, qui donne un parfum. Sa peau s’emploie en fourrure.
[28] Camelot. - Sorte d’étoffe de poil de chèvre, laine et soie.
[29] Cotte. — Jupe, du latin crocota, robe de femme, de couleur safran.
[30] Cuvrechiefz. — Couvrechef, coiffure, ornement de tête.
[31] Dressoiers. — Dressoir, espèce de tablier ou de nappe. Ce mot avec cette signification est peu usité. On appelait plus communément dressoir cette espèce de buffet qui est dressé pour le service de la table, et où l’on exposait des vases et de la vaisselle.
[32] Touailles. — Grands essuie-mains montés sur des rouleaux de bois.
[33] Pipe. — On appela d’abord de ce nom le petit tuyau de bois que les oiseleurs mettent dans leur bouche pour contrefaire les pippis des oiseaux. Par extension, pipe a signifié une canne creuse, un tuyau, une sorte de chalumeau. Ces chalumeaux étant de forme oblongue, on a appelé pipes de vin ces tonneaux de forme oblongue qui viennent de l’Anjou.
[34] Verdure. — Tapisserie qui représente des herbes, des feuilles d’arbres verts.