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1789 - Angoulême (16) : cahier de doléances des maîtres tailleurs de la ville, faubourgs et banlieue

jeudi 19 juin 2008, par Pierre, 979 visites.

Procès-verbal d’assemblée et cahier de doléances des maîtres tailleurs de la ville, faubourgs et banlieue d’Angoulême.

(Orig. ms, 3 p. gr. in-4°, Arch. mun. Angoulême, BB 19.)

Source : Cahiers de doléances de la Sénéchaussée d’Angoulême et du siège royal de Cognac pour les États généraux de 1789 - P. Boissonnade - Paris - 1907 - Archives.org

Réunion le 21 février, tenue dans une salle du couvent des Cordeliers, lieu ordinaire des assemblées de la communauté.

Présents : Jacques Bardy, Jean Arnaud, Pierre Simart, Arnaud jeune, Pierre Mioton, Pierre Sarrasanas, Pierre Navarre, Pierre Mauraud, Marsou, François Tréjit, François Marsiac, Pierre Grenet, Jean Chauvignon, Pierre Gouguet, François Paudevin, Jean Montargis, François Clochard, Jean Monhier, Daniel Maronnaud, Jacques Laforge, Pierre Renaud, François Mouchet, Louis Hamon, Henri Villain, François Boissard, Pierre Daly, François Saulnier, André Grieu, François Boudet, Jacques Lafond, Jacques Simon. Claude Chatenet, Denis Maurat, syndic, Benoist Lavaud, adjoint.

Élection, à la pluralité des suffrages, de Pierre-Nicolas Gouguet, l’un des maîtres. Mission lui est donnée de représenter la communauté à l’assemblée du Tiers état qui doit se tenir à l’hôtel de ville et de requérir l’insertion dans le cahier de doléances des observations particulières de la corporation.

Suivent ces « observations », ainsi conçues :

- ART. 1er. Que pour l’intérêt de la ville, la police devrait être confiée à la municipalité rétablie dans son premier ordre [1] ; que la nomination des officiers municipaux fût faite à la pluralité des voix, et non clandestinement, ce qui éloigne les plus honnêtes citoyens d’y occuper des places que leur conduite et leurs connaissances leur défèrent ;

- ART. 2. Que le collège qui fut il y a trente ans très florissant soit mis dans son premier état, et que les sciences y soient enseignées par des précepteurs ecclésiastiques qui seront choisis par la commune, cet établissement étant d’autant plus intéressant qu’on éviterait des dépenses énormes que les pères et mères sont obligés de faire pour envoyer leurs enfants dans les collèges éloignés ;

- ART. 3. Que les curés de ville soient en plus petit nombre et suffisamment dotés pour procurer un honnête revenu aux ministres, qui seront obligés de veiller par eux-mêmes aux réparations de leurs presbytères ;

- ART. 4. Que les revenus attachés aux maladreries, pèlerinages et abbayes éteintes soient destinés et tombent dans les fonds des hôpitaux, afin de soulager les infirmes et les vieillards pauvres ;

- ART. 5. Que chaque habitant de cette ville qui acquitte les droits d’entrée pour le comestible et autres provisions jouisse tranquillement du repos qui doit lui être accordé, sans être exposé aux vexations, injustices et aux droits arbitraires que les receveurs et commis de la régie se permettent journellement, et que celte classe d’hommes, ainsi que leurs impôts, soient totalement anéantis ;

ART. 6. Que les erreurs et entraves que les bureaux de la douane occasionnent, pour le transport des marchandises et les droits qui y sont assujettis, soient réprimées, en ce qu’il en résulte un tort considérable pour les manufactures et artistes ;

Enfin, que la justice soit rendue sommairement, d’une manière uniforme et brève ; que les droits de visite, requête, épices, nominations de syndics, greffe et autres pour les maîtrises soient supprimés.

20 signatures ; les autres comparants, au nombre de 14. ont déclaré ne savoir signer.


[1L’édit de mai 1765, abrogé en 1771, avait substitué au collège des cent pairs (voir A. Giry, Les établissements de Rouen, Paris, 1878, in-8°, p. 335347), un maire choisi par le roi sur une liste de trois candidats, 4 échevins et 6 conseillers élus annuellement par les notables, communautés et corporations d’Angoulême. C’est le retour à ce régime que réclament les tailleurs.

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