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1494 & 1682 - Cognac (16) - Histoire d’arbres dans le Petit Parc

lundi 7 janvier 2008, par Pierre, 1203 visites.

Le Petit Parc à Cognac : ses arbres ont laissé leur trace dans l’histoire, sous des formes variées, de François 1er, né sous l’Ormefille, à Dominique Marie, condamné pour avoir abattu ses chênes.

Sources (Books Google) :
- Description de Cognac dans la France pittoresque - Abel Hugo – Paris – 1835
- Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches - Jacques-Joseph Baudrillart – Paris - 1821

COGNAC, sur la rive gauche de la Charente ch-l. d’arrond., à 10 lieues O. d’Angoulême. Pop 3,409 hab.

Cette ville faisait anciennement partie de la Saintonge. Au XIIe siècle elle fut réunie à l’Angoumois. Il s’y tint trois conciles qui eurent pour but de réprimer l’irréligion des laïques, et surtout la corruption des mœurs des ecclésiastiques.

Les seigneurs de Cognac fortifièrent la ville et y construisirent un château qu’avoisinait un étang d’une grande étendue. En 1551, le prince de Condé assiégea la ville et ne put s’en emparer.

C’est dans le parc de Cognac, au pied d’un arbre, que la duchesse d’Angoulême, Louise de Savoie, mère de François Ier, pressée par les douleurs de l’enfantement, mit au monde, en 1494, ce prince devenu si célèbre. Cet arbre fut long-temps fameux sous le nom d’Ormefille ; détruit par l’âge, il fut remplacé par un autre arbre de même espèce. Son successeur l’a été depuis par un petit monument.

Cognac est situé sur une éminence, au milieu de riants paysages, dans une spacieuse et verdoyante vallée qu’arrosent les claires eaux de Charente ; cette rivière étant navigable facilite beaucoup le commerce de Cognac qui est considérable ; cependant Cognac est mal bâti : ses maisons sont petites et incommodes, ses rues étroites et tortueuses ; celles de la rive gauche de la Charente ont une pente très incommode ; enfin la ville n’est décorée d’aucun édifice digne de remarque, excepté l’ancien château ducal, transformé en magasins à eau-de-vie.

la France pittoresque - 1821


1682. 1er août - ARRÊT DU CONSEIL

Par lequel Sa Majesté a cassé et annullé la Sentence des Juges de la Table de Marbre du Palais, a Paris, du 10 Janvier 1680, rendue sur un appel fait huit mois après la condamnation, prononcée par celle de la Maîtrise particulière des Еаux et Forêts de Coignac du 4 Mai 1679, qui sera exécutée selon la forme et teneur ; et ce, conformément à l’Article III du Titre des Appellations, et aux Articles IV, VIII et XIV du Titre des Peines et Amendes, qui ne peuvent être réduites, et doivent être payées en entier au Fermier du Domaine.

Du 1er Août 1682

Sur ce qui a été représenté au Roi en son Conseil, par Maître Jacques Buisson, ci-devant Fermier Général des Domaines de France, que par Arrêt du Conseil du 24 Octobre 1676, servant de Règlement pour la coupe des Bois, appellé le Petit Parc de Coignac, à la quantité de 4 arpens et demi de Bois taillis par chacun an, à commencer en l’année 1677, il a été ordonné que tous les Chênes francs seront relevés avec les Chênes verds de vingt ans et au-dessus, pour servir de décoration au Château de Coignac : Que le sieur de Saint-Denis, Grand Maître des Eaux et Forêts au Département de Touraine, Anjou et le Maine, a fait l’assiette desdits 4 arpens et demi de Bois dans le Petit Parc de Coignac, pour l’ordinnaire de l’année 1678, aux réserves portées par ledit Arrêt du Conseil, et ensuite la vente faite judiciairement le 13 Novembre 1677, aux mêmes réserves, à Charles-Josse Messanger, sous la certification de Dominique Marie, ci-devant Elu à Saint-Jean d’Angély, moyennant 6 livres l’arpent : et ledit Josse ayant fait cession de ladite vente audit Marie le 15 dudit mois de Novembre audit an 1677, ledit Marie a fait couper les Chênes franc et verds trouvés dans la vente desdits quatre arpens et demi, comme il paroît par le procès-verbal de visite et reconnoissance des délits commis par ledit Marie, et par celui de recolement fait par les Officiers de la Maîtrise Particulière des Eaux et Forêt de Coignac de ladite vente, les 15 et 17 Mars 1679, contenant que ledit Marie a fait couper cinquante pieds d’arbres, dont les trois quarts étoient de Chênes francs de l’âge de dix, quinze et vingt ans, de demi-pied, d’un pied et demi et de deux pieds de tour ; desquels procès-verbaux ledit Marie auroit appellé par Acte signifié le 19 Mars 1679 ; mais ledit appel n’ayant point été relevé ni jugé dans le mois, suivant l’Ordonnance sur le fait desdites Eaux et Forêts du mois d’Août 1669, Sentence est intervenue en ladite Maîtrise de Coignac, par défaut contre ledit Marie, le 4 Mai 1679, par laquelle il a été condamné en cinq cens livres d’amende pour la coupe desdits Chênes francs et verds, et en pareille somme de cinq cens livres de restitution.

Ledit Marie ayant relevé l’appel de ladite Sentence au Siège de la Table de Marbre du Palais à Paris, sans l’avoir fait juger dans les trois mois portés par ladite Ordonnance de 1669, le Suppliant l’a fait contraindre au payement de la somme de mille livres portée par ladite Sentence, en déduction de laquelle ledit Marie a payé quatre cens livres entre les mains du Commis du Suppliant, qui a donné quittance sans préjudice du surplus etc

Le ROI EN SON CONSEIL, sans avoir égard à la Sentence du Siège de la Table de Marbre au Palais à Paris, du 10 Janvier 1680, que Sa Majesté a cassée et annulIée, a ordonné et ordonne que celle de la Maîtrise Particulière des Eaux et Forêts de Coignac dudit jour 4 Mai 1679 sera exécutée selon sa forme et teneur ; ce faisant, que ladite somme de trois cens soixante livres consignée par ledit Buisson ou son Procureur au Greffe de la Geôle des Prisons de Saintes, lui sera rendue, à quoi faire le Geôlier contraint comme pour les deniers et affaires de Sa Majesté, et ce faisant, il en demeurera bien et valablement déchargé ; et que ledit Marie sera contraint par les mêmes voies au payement de la somme de six cens livres, restant à payer de celle de mille livres, portée par ladite Sentence de la Maîtrise de Coignac. Et sera le présent Arrêt exécuté nonobstant oppositions, appellations et autres empêchemens quelconques, pour lesquels ne sera différé.

Fait au Conseil d’Etat du Roi, tenu à Versailles, le premier jour d’Août mil six cens quatre-vingt-deux

Signé RANCHIN

Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches - Jacques-Joseph Baudrillart – Paris - 1821

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