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1686 - Etat des paroisses de l’élection de Saint-Jean d’Angély + carte

mercredi 12 novembre 2008, par Pierre, 10236 visites.

Population, fiscalité, productions, accidents climatiques, seigneuries : cet état des paroisses est comme une photographie de l’Élection à la fin du XVIIème siècle. Il y a plus de détails que dans le rapport de l’intendant Bégon (1699). Les notes annexes sont un complément intéressant.

En 1558, lorsque la Généralité de Limoges fut créée par Henri II, elle comprenait l’élection de Saint-Jean d’Angély. Cette élection fut rattachée à la Généralité de La Rochelle en 1694.
L’inventaire provient des Archives de la Haute-Vienne. Ces chiffres indiquent le montant de la taille (en livres) dû par chaque paroisse pour les années 1680 à 1685.

Source : Archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis - T. XXVIII - Année 1899

Voir : analyse et cartographie de ce document par Christian

ETAT DES PAROISSES EN LA GENERALITE DE LIMOGES, DES NOMS DES SEIGNEURS, DES FRUITS QUELLES PRODUISENT, DES IMPOSITIONS DEPUIS L’ANNEE 1680 JUSQU’EN 1686, DU NOMBRE DES FEUX, DES BŒUFS ET DES VACHES DE CHACUNE, ENSEMBLE DES LIEUX OU SE DISTRIBUE L’ESTAPPE

« Cette sorte de statistique des élections de la généralité de Limoges, paroisse par paroisse, a été dressée en 1686 ou 1687. Si elle n’est point la première de ce genre, elle est du moins la plus ancienne qui nous ait été conservée. Par la nature des indications qu’elle fournit, — chiffres des impositions pendant une période de 7 années, nombre des feux, nombre des têtes de bétail, noms des seigneurs, — cette statistique offre une base solide à toute étude sur les conditions économiques de notre région à la mort de Colbert. Elle a donc une grande valeur pour l’histoire. » — Note de M. Alfred Leroux.

ÉLECTION DE SAINT-JEAN D’ANGELY

ParoisseCommentaire (par A. Leroux)
SAINT-JEAN D’ANGELY.

1680, 4,500 livres. — 1681, 4,500 livres. — 1682, 4,600 livres. — 1683, 5,060 livres. — 1684, 5,200 livres. —1685, 4,387 livres.

Le seigneur est M. l’abbé de La Ferté et MM. les moynes. — 1,548 feux. — La terre est forl ingratte en plusieurs endroits de la parroisse. Elle produit moitié grains de toutes sortes, non pas en cantité, et moitié en vignes. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Boutonne et point de bois.
COURCELLES.

1680, 677 L. — 1681, 641 L. — 1682, 649 L. — 1683, 675 L. — 1684, 800 L. — 1685, 750 L.

Les seigneurs sont les pères bénédictins de Saint-Jean d’Angély. — 88 feux. — Une partye de la terre est assez bonne et l’autre fort ingratte. Elle produit des grains de mesme que dessus, et l’autre partye en vignes ; quelques pascages à cause de la Boutonne et point de bois.
Courcelles. — Les bénédictins de Saint-Jean d’Angély n’étaient point seigneurs de Courcelles ; cette paroisse comprenait les seigneuries d’Orioux, les terres nobles du Château, de La Prade, de La Grange, les fiefs Joyeux, de La Grollerie, de La Pertasserie, etc. Deux ouches et un bois situé près de l’église de Courcelles relevaient seulement de l’abbé de Saint-Jean ; toutes les autres terres étaient sous la suzeraineté du seigneur de Ribemont-Mornay.
ANTHEZAN.

1680, 558 L. — 1681, 790 L. — 1682, 740 L. —1683, 772 L. — 1684, 800 L. — 1685, 750 L.

Les seigneurs, M. l’abbé de Saint-Jean et MM. les moynes. — 74 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus, à la réserve qu’il n’y a point de pascages.
Anthezant : — La majeure partie des terres d’Anthezant, à l’exception de celles qui relevaient du château de Ribemont, avaient été abandonnées à l’abbaye de Saint-Jean par Philippe le Bel, pour se rédimer du legs fait à cette abbaye par Alphonse de Poitiers, en l’année 1301. (Mss. de D. Fonteneau, t. XXVII bis, p. 400). Le siège de la seigneurie était à La Folatière. — L’ancien château de Ribemont dont la juridiction féodale s’étendait sur une partie.de la banlieue de Saint-Jean d’Angély, était situé sur la paroisse d’Anthezant.
SAINT-PARDOUL.

1680, 869 L. —1681, 662 L. —1682, 830 L. — 1683, 871 L. — 1684, 900 L. — 1685, 829 L.

Bernard Guynot, escuyer, seigneur de Lonzay, en est seigneur. — 61 feux. — Il y croist moitié grains et moytié vins ; quelques.pascages à cause de la rivière de Boutonne.
Saint-Pardoult. — Le prieuré-cure de Saint-Pardoult, réuni à l’office de chambrier de l’abbaye, s’étendait sur une partie de la paroisse ; mais la seigneurie de Saint-Pardoult était réunie à celle de Lonzay ; elle relevait de Taillebourg, au devoir de seize livres. Bernard Guynot, seigneur de Lonzay et de Saint-Pardoult en 1085, était marié à Catherine Mesnard.
LA CHAPELLE-BASTON.

1680, 245 L. — 1681, 248 L. —1682, 238 L. — 1683, 290 L. — 1684, 300 L. — 1685, 270 L.

M. l’abbé de Saint-Jean d’Angély et MM. les moynes sont les seigneurs. — 26 feux. — La terre est fort ingratte en grains ; la plus grande partye conciste en vignes. Il n’y a ny pascage ny bois.
La Chapelle-Bâton appartenait aux religieux bénédictins en vertu de la donation de Philippe le Bel relatée ci-dessus ; cette paroisse était le siège d’une prévôté féodale relevant de l’abbé de Saint-Jean au devoir de quinze sols de monnaie courante. Cette prévôté s’étendait jusqu’à la forêt d’Essouvert et à la garenne du seigneur de La Jarrie.
SAINT-DENIS DU PIN.

1680,1,822 L. —1681, 1,852 L. — 1682,1,926 L. — 1683, 2,136 L. — 1684, 2,240 L. — 1685, 2,050 L.

Les pères bénédictins sont seigneurs en partye et M. de Mornay est seigneur en partye. — 454 feux. — La terre conciste les 2/3 en vignes et le reste en grains, peu de pascages et point de bois.
Saint-Denis du Pin.— La baronnie d’Essouvert (Coulvertum), abandonnée par Guillaume d’Aquitaine à l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély en 1070, avait son siège à La Fayolle en Saint-Denis du Pin. Les terres
qui relevaient de Ribemont-Mornay étaient : Le Pouzat, Les Rousseaux, La Jallet, La Saulsaye, La Martinière, etc.
LOZAY.

1680, 1,891 L. — 1681, 1,928 L. — 1682, 1,902 L. — 1683, 2,110 L. — 1684, 2,250 L. — 1685, 2,042 L.

Les bénédictins de Saint-Jean sont les seigneurs. — 102 feux. — La terre est de pareil rapport que cy-dessus.
Lozay. — Abandonné aux bénédictins par l’acte de donation de Philippe le Bel ci-dessus mentionné. Ils y possédaient le prieuré de Bloue.
LA BENASTE ET PUYMOREAU.

1680, 1,283 L. — 1681, 1,271 L. — 1682, 1,286 L. — 1683, 1,391 L. — 1684, 1,500 L. —1685, 1323 L.

Les bénédictins de Saint-Jean sont les seigneurs. — 124 feux. — La terre est aussy de pareil rapport que cy-dessus.
La Benaste et Puymoreau. — La presque totalité des terres de La Benaste faisaient partie de la baronnie d’Essouvert (voir, ci-dessus, Saint-Denis du Pin). L’église de La Benâte a été rebâtie en 1784 par les bénédictins. Ils possédaient dans la paroisse deux fours banaux : l’un à La Benâte, l’autre à Puymoreau.
SAINT-MARTIN DE LA COUDRE.

1680, 1,050 L. — 1681, 1,037 L. — 1682, 1,018 L. — 1683, 1,129 L. — 1684, 1,200 L.- 1685, 1,050 L.

Dame Catherine Baudéan de Parrabère, dame du lieu. — 77 feux. — La terre est de pareil rapport que cy-dessus, à la réserve qu’il y a quelques pascages à cause d’un ruisseau.
Saint-Martin de La Coudre. — Catherine de Baudéan de Parabère, veuve de Louis Bouchard d’Aubeterre, seigneur de Saint-Martin de La Coudre, mort avant 1656. Sa fille aînée épousa, le 2 novembre 1679, Louis d’Esparbez de Lussan, marquis d’Aubeterre, gouverneur d’Agenois et Condomois.
LIGUEUIL.

1680, 560 L. — 1681, 569 L. — 1682, 587 L. —1683, 650 L. — 1684, 700 L. — 1685, 620 L.

Idem. Ladite dame de Parrabère. — 46 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus.
Ligueil. — Cette paroisse était une annexe de celle de Saint-Martin de Courant.
COURANS.

1680, 1,256 L. — 1681, 1,300 L. — 1682, 1,277 L. — 1683, 1,416 L. — 1684, 1,500 L. — 1685, 1,318 L.

M. le grand prieur d’Acquitaine en est seigneur. — 72 feux. — Il y a en cette parroisse les 2 tiers en vignes, le reste en grains ; peu de pascages et quelques bois taillis.
Courant. — Ancienne commanderie du Temple, passée aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. L’hôpital de Bords et la commanderie des Eglises d’Argcnteuil étaient annexés à Courant, qui formait lui-même un membre de la commanderie des Épaux, dans la paroisse de Meursac.
BERNAY.

1680, 1,708 L. — 1681, 1,733 L. — 1682, 1,644 L. — 1683, 1,803 L. — 1684, 1,950 L. — 1685, 1,665 L.

M. de Lescour en est seigneur en partye et la dame de Parabel aussy. — 415 feux. — La terre produit partie de vin et partye de grains de toutes sortes, quelque peu de pascages et point de bois que celuy du seigneur.
Bernay. Armand de Lescours, chevalier, seigneur d’Oradour-sur-Glane, Repère, Machecou et Parensay, marié à Marie Guybert, fille de Pierre Guybert, seigneur de Landes, et d’Elisabeth Herbert.
BREUILHE.

1680, 618 L. — 1681, 629 L. — 1682, 629 L. — 1683, 700 L. — 1684, 750 L. — 1685, 673 L.

C’est un prieuré dont le prieur est seigneur. — 52 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus.
Breuilles, commune de Bernay-Saint-Martin
SAINT-PHELIX.

1680, 1,932 L. — 1681, 1,960 L. — 1682, 1,994 L. — 1683, 2,212 L. — 1684, 2,000 L. — 1685, 1,760 L.

Charles de La Rochefoucault, seigneur de Surgères, en est le seigneur. — 74 feux. — La terre produit moytié grains et moytié vin. Il y a quelque bois taillis et peu de pascages, et les plus à la taille ont quitté la parroisse pour demeurer à d’autres.
Saint-Phélix. — La sœur de Charles de La Rochefoucauld, seigneur de Surgères, Hélène, femme d’Alphonse de Maniban, conseiller du roi en la cour des aides de Guyenne, était aussi dame en partie de la seigneurie de Saint-Phélix.
MIGRE ET LA TASNIERE.

1680, 1,990 L. — 1681, 2,036 L. — 1682, 2,064 L. — 1683 2,286 L. — 1684, 2,500 L. — 1685, 2,190 L.

M. Jacques de Bizat, seigneur de Mayat, en est seigneur. — 440 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus.
Migré et La Tasnière. — Jacques d’Abzac, fils de Jacques, seigneur de Mayac, et de Louise de Bremond d’Ars. — Le seigneur des Tanières devait être en 1680 Louis de Cumont, marié à Louise de Meschinet, demeurant en son logis noble des Etières, paroisse de Vinax en Poitou.
LOULAY.

1680, 1,281 L. — 1681, 1,288 L. — 1682, 1,314 L. — 1683, 1,492 L. — 1684, 1,600 L. — 1685, 1,300 L.

Le sieur chevalier de L’Espiné en est le seigneur. — 78 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus : partye en grains et partye en vins
Loulay. — Gaspard Frottier, seigneur de Lépinay, Péré et Loulay.
LA JARYE-AUDOUYN.

1680, 1,640 L. — 1681, 1,669 L. — 1682, 1,634 L. — 1683, 1,786 L. — 1684, 1,800 L. — 1685, 1,480 L.

M. de Terracaud est le seigneur du lieu. — 94 feux. — Il croist en cette parroisse les 2 tiers de vin et l’autre en grains ; point de pascages ny de bois que celuy du seigneur. Cette parroisse est fort chargée de tailles ; à cause de plusieurs gros taux, bien des gens ont quitté.
La Jarrie-Audouin. — Jacques Tiraqueau, marquis de La Jarrie, marié en 1655 à Jacqueline de Morienne ; il ne laissa pas de postérité.
SAINT-PIERRE DE LISLE.

1680, 1,039 L. — 1681, 1,055 L. — 1682, 1,098 L. — 1683, 1,218 L. — 1684, 1,270 L. — 1685, 1,110 L.

M. Jean de Ligour, sénéchal de Mornay, en est seigneur. — 80 feux. — La terre produit partye vin et partye en grains. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Boutonne et point de bois.
Saint-Pierre de Lisle. — Jean de Ligoure, seigneur de Ribemont-Mornay, marié à Françoise Chevalier, ou bien son fils Jean qui épousa Charlotte de Gallard de Béarn.
SAINT-MARSEAUD.

1680, 874 L. — 1681, 888 L. — 1682, 669 L. — 1683, 944 L. — 1684, 1,000 L. — 1685, 874 L.

Les révérends pères bénédictins sont les seigneurs du lieu. — 49 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus, à la reserve qu’il n’y a ny bois, ny pascage.
Saint-Martial. — Le prieuré de Saint-Martial était uni à l’office de cellerier de l’abbaye de Saint-Jean d’Angély. Pendant les troubles religieux les seigneurs protestants du Grand-Breuil s’étaient emparés des droits qu’avaient les prieurs de Saint-Martial dans l’étendue de leur seigneurie. En 1634, les bénédictins obtinrent un arrêt d’éviction contre Isabeau de Comminges, veuve de Jacob de Lesignac, seigneur de Marlonges et du Grand-Breuil, et Elisabeth de Lesignac, sa belle-sœur ; elles furent contraintes d’abandonner une moitié de la directité et justice de la seigneurie du Grand-Breuil au prieur de Saint-Martial.
COYVERT.

1680, 1,376 L. — 1681, 1,352 L. — 1682, 1,311 L. — 1683, 1,304 L. — 1684, 1,350 L. — 1685, 956 L.

La terre produit plus de grains que de vins ; il y a mesme quelques bois et pascages. Mais il y a plusieurs de petite noblesse qui ont des mestayries qui portaient de gros taux ; les maistres font faire leurs mestayries à présent parleurs valletz, sy bien que les habitans ne pouvant pas supporter les gros taux sont obligez de quitter et par conséquent la parroisse est ruynée. — 84 feux.
Coyvert. — Ces terres appartenant à des gens de « petite noblesse » étaient Boismasson, appartenant à François de Verteuil, marié à Angélique Barrière, mort avant 1688 ; Sallebœuf ,à Joseph de Verteuil ; Leffort, à Jean-Baptiste de Castello, marié à Angélique de Beaulieu, veuve de Verteuil ; Maillé, à René de Castello, marié en 1684 à Marie de Roussellet.
DEUIL.

1680, 1,756 L. — 1681, 1,679 L. — 1682, 1,650 L. — 1683, 1,830 L. — 1684, 1,900 L. — 1685, 1,785 L.

Charles Picaud, seigneur de Dampierre, est seigneur de ce lieu. — 109 feux. — Cette terre produit plus de grains que de vin. Il y a quelques pascages et quelques bois ; mais comme une partye de la terre est dans le Poitou, lorsque les habitans se sentent un peu hault à la taille, ils quittent, et cela ruine la parroisse en changeant de ressort.
Dœuil. — Charles Fourré, seigneur de Dampierre-sur-Boutonne. L’abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers y possédait aussi le fief noble de la Ville-aux-Moines.
SAINT-ESTIENNE DE LA SIGONGNE.

1680, 423 L. — 1681, 424 L. — 1682, 400 L. — 1683, 414 L. — 1684, 350 L. — 1685, 305 L.

Le seigneur est M. de Saint-Estienne. — 25 feux. — La terre est fort ingratte. Elle produit quelques grains, peu de vin, point de bois ny pascage.
TAILLEBOURG.

1680, 706 L. — 1681, 728 L. — 1682, 807 L. — 1683, 895 L. — 1684, 1,050 L. —1685, 960 L.

M. de La Trimouille en est seigneur. — 63 feux. — Cette parroisse est scituée sur le bord de la rivière de Charrente ; le fond y est fort bon. Il produit du grain et du vin. Il y a force pascage et des bois taillis ; niais, comme c’est un lieu de passage des gens de guerres, elle est ruynée par ce moyen.
Taillebourg. — Charles-Belgique-Hollande de La Trémoille, né en 1605, mort en 1709.
SAINT-SAVIN ET LES VILLAGES.

1680, 1,464 L. — 1681, 1,465 L. — 1682, 1,454 L. — 1683, 1,518 L. — 1684, 1,300 L.- 1685,1,150 L.

Le mesme seigneur que cy-dessus. — 73 feux. — La terre produit partye de grain et partye de vin. Il y a quelques pascages et quelques bois taillis ; la paroisse est fort haute à la taille et par conséquent misérable.
Saint-Savin. — Le prieuré de Saint-Savin était un fief noble relevant du château de Taillebourg au devoir de deux marbotins d’or appréciés cinquante sols.

Commune de Taillebourg ?
SAINT-SAVINIEN.

1680, 7,560 L. — 1681, 8,722 L. — 1682, 7,920 L. — 1683, 8,735 L. — 1684, 8,300 L. - 1685, 6,935 L.

580 feux. — Cette parroisse est scituée sur le bord de la Charente où vient le reflus de la mer. Elle produit grains et vin. Il y a grand pascage à cause de la rivière et du bois taillis ; mais la divorce (sic) de la religion (comme la plus grande partye en estoit) et les lieux d’estapes pour les troupes y estant establis depuis quelques années, cela les a ruynés.
SAINT-VAIZE.

1680, 736 L. — 1681, 677 L. — 1682, 642 L. — 1683, 712 L. —1684, 760 L. —1685, 700 L.

M. de La Trimouille en est le seigneur. — 58 feux. — La terre est fort ingratte. Il y croist peu de grains et peu devin. Il y a quelques bois taillis et peu de pascages.
ASNEPOND.

1680, 1,162 L. — 1681, 1,190 L. — 1682, 1,205 L. — 1683, 1,357 L. — 1684, 1,450 L. — 1685, 1,290 L.

Idem. M. de La Trimouille en est seigneur. — 75 feux. — La terre est de mesme production que cy dessus.
SAINT-PIERRE DE JUIF.

1680, 868 L. — 1681, 888 L. — 1682, 873 L. — 1683, 938 L. — 1684, 1,100 L. — 1685, 1,020 L.

Idem. — 83 feux. — La terre est ingratte en la plus grande partye ; du reste, il s’amasse quelques grains et vin. Il y a quelques pascages et bois taillis.
[Lieu non identifié, qui semble se situer dans les environs de Taillebourg.]
COULLONGES.

1680, 975 L. — 1681, 950 L. — 1682, 932 L. — 1683, 1,034 L. — 1684, 1,100 L. — 1685, 1,030 L.

Idem. — 47 feux. — La terre produit partye de grains et mesme plus de vin que de grains. Il y a quelques pascages à cause des ruisseaux qui passent. Cette parroisse est fort chargée ; à cause de gros taux [plusieurs] ont quitté.
AGONNAY.

1680, 145 L. —1681, 338 L. — 1682, 427 L. — 1683, 525 L. — 1684, 580 L. — 1685, 550 L.

M. de La Trimouille en est le seigneur. — 27 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus.
Agonnay. — La seigneurie d’Agonnay relevait bien de Taillebourg au devoir de deux éperons dorés, mais son seigneur était Auguste Guyton de Maulévrier, marié le 8 octobre 1681 à Jeanne d’Ocoy, fille de François d’Ocoy, seigneur de Couvrelles, Saint-Brice et Saint-Trojan, et d’Anne Gombaud.
SAINT-VIVIEN DE BORDZ.

1680, 2,328 L. — 1681, 2,352 L. — 1682, 2,391 L. — 1683, 2,632 L. — 1684, 2,750 L. — 1685, 2,580 L.

Cette terre relève de Taillebourg et M. le marquis de La Boulay en est seigneur. — 474 feux. — La terre produit des grains et peu de vin. Il y a force prairies à cause de la rivière des Charentes et quelques bois taillis ; le fond y est fort bon, mais la surcharge de la taille l’acable.
Saint-Vivien de Bords. — Cette seigneurie avait été détachée en 1385 de celle de Taillebourg. Aux termes d’un arrêt rendu en la chambre des requêtes du parlement de Paris, le 17 octobre 1686, la baronnie de Champdollent fut adjugée, moyennant cinquante mille livres, à Charles de Courbon, comte de Blénac, gouverneur des îles françaises d’Amérique.
CHAMPDOLLAND.

1680, 2,073 L. — 1681, 2,193 L. — 1682, 2,220 L. — 1683, 2,452 L. — 1684, 2,500 L. — 1685, 2,290 L.

Elle relève aussi de Taillebourg et M. le marquis de La Boulay en est seigneur. — 111 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus. Elle est aussy fort chargée par la mesme raison.
ARCHINGEAY.

1680, 2,373 L. — 1681, 2,348 L. — 1682, 2,377 L. — 1683, 2,676 L. — 1684, 2,500 L. — 1685, 2,640 L.

La terre relève aussy de Taillebourg et M. le marquis de La Boulay en est aussi seigneur. — 165 feux. — La terre est de bonne production ; il y croist les deux tiers en grains et partye en vin ; il y a des pascages à cause des marais de la rivière de Boutonne et quelques bois taillis. La parroisse estoit bonne, mais plusieurs particuliers qui portoient de gros taux l’ont quittée, en sorte qu’elle va estre acablée.
LES NOUILLIERS.

1680, 1,442 L. — 1681, 1,465 L. — 1682, 1,474 L. — 1683, 1,565 L. — 1684, 1,500 L.— 1685, 1,300 L.

Mme de Bourg est la dame du lieu et la terre relève de Taillebourg. — 150 feux. — H y a plus des 2 tiers de la terre en vignes et l’autre partye en grains. Cette terre n’estant propre quasy que pour la vigne, la plus grande partye demeure sans estre cultivée, les peuples n’ayant pas de quoy le faire ; ce qui cause la ruine de ce lieu ; il y a quelque peu de bois taillis et pas de pascages.
Les Nouillers. — Mme de Bourg est Elisabeth de Puyrigauld, fille de Jean, seigneur de Bois-Charmant, et de Suzanne Gombaud de Champfleury ; elle avait épousé, suivant contrat du 30 janvier 1627, Pons de Pons, chef des armes de l’illustre maison de Pons, ainsi qu’il s’intitulait, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, baron de Bourg-sur-Charente. Une de ses filles, Marie-Elisabeth, épousa (1659) François-Amanieu d’Albret, comte de Miossens, tué en duel en 1671.
LEPIGNÉ.

1680, 441 L. — 1681, 454 L. — 1682, 442 L. — 1683, 468 L. — 1684, 400 L. — 1685, 370 L.

M. le marquis de Bellabre en est le seigneur. — 23 feux. — La terre produit partye du grain et partye du vin. Il y a quelques pascages et point de bois.
Le Pigné. — Le Pigné était une dépendance de la baronnie du Cluzeau en Mazeray. Le marquis de Bellabre était Gabriel Lecoigneux, fds de Jacques, chevalier, président a mortier au parlement de Paris, et d’Eléonore de Chaumont ; il épousa en 1682 Madeleine Pollard, Le 12 avril 1697, il afferme, moyennant 2,233 livres 10 sols, la seigneurie du Cluzeau-Bignay et ses droits féodaux dans les paroisses de Voissay et du Pigné.
BIGNAY.

1680, 958 L. — 1681, 984 L. — 1682, 910 L. — 1683, 984 L. — 1684, 500 L. — 1685, 552 L.

M. le marquis de Bellabre en est seigneur. — 103 feux.— La terre est de peu de rapport. Cependant elle produit du grain de toutes sortes, non pas en abondance. Il y a beaucoup de vignes, quelques bois taillis et point de pascages.
TAILLANT.

1680, 959 L.— 1681, 949 L.— 1682, 990 L. — 1683, 1,088 L. — 1684, 1,130 L. — 1685, 1,080 L.

Mre Charles de Brilhac, escuyer, en est seigneur. — 75 feux. — La plus grande partye de la terre consiste en vignes. Il y a quelques bois taillis et peu de pascages.
Taillant. — Charles de Brilhac de Nouzières, seigneur de Fenioux, Grandgent et Taillant ; il avait épousé Claire de La Tour.
TERNANT.

1680, 869 L. — 1681, 882 L. —1682, 864 L. — 1683, 874 L. — 1684, 900 L. — 1685, 799 L.

Mre Charles de Thury est seigneur dudit lieu. — 65 feux. — La terre consiste en vignes la plus grande partye et peu de grains. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Boutonne et point de bois.
Ternant. — Charles de Thury, fils de Louis et de Judith Cardel, avait épousé, suivant contrat du 16 septembre 1655, Esther Green de Saint-Marsault ; il mourut au château de La Prée de Ternant le 28 février 1698 sans laisser de postérité.
FENIOUX.

1680, 873 L. — 1681, 855 L. — 1682, 885 L. — 1683, 912 L. — 1684, 1,000 L. — 1685, 950 L.

Mre Charles de Brilhac en est seigneur. — 70 feux. — La terre conciste en vignes, peu de grains, quelques bois taillis et point de pascages.
MAZERAY.

1680, 1,247 L. — 1681, 1,265 L. — 1682, 1,305 L. —1683, 1,416 L. — 1684, 1,500 L.- 1685, 1,440 L.

Les révérends pères bénédictins en sont seigneurs en partye, et autre noblesse du lieu. — 139 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus.
Mazeray. — Les bénédictins sont indiqués à tort comme seigneurs en partie de Mazeray ; ils étaient suzerains de l’importante baronnie du Cluzeau qui comprenait la presque totalité des terres de la paroisse. Les terres de « petite noblesse » étaient : Beau fief qui en 1685 appartenait à Madeleine d’Abillon, mariée à François de Riveron, dont elle était veuve en 1695 ; La Barauderie, à la famille Razin ; le fief de Vergnes, a Armand de Lescours.
ASNIÈRES.

1680, 2,574 L. —1681, 2,611 L. — 1682, 2,563 L. — 1683, 2,283 L. - 1684, 2,950 L. — 1685, 2,790 L.

Les révérends pères bénédictins de Saint-Jean d’Angély en sont seigneurs en partye. Il y a plusieurs petites noblesses. — 214 feux. — La terre produit en partye du grain de toutes sortes, non pas en abondance n’estant pas propre pour cela, mais en vin dont il en croist beaucoup. Il y a quelques bois taillis et très peu de pascages.
Asnières. — Les bénédictins étaient bien seigneurs d’Asnières ; mais cette paroisse complaît aussi plusieurs seigneuries particulières. La Touche-Everland dont était seigneur Louis Estourneau, écuyer, avocat en la cour, marié à Marthe Mesnard, mort en 1686 ; Les Fontaines, appartenant à Isaac de Lagrange, écuyer, marié d’après contrat du 10 juillet 1661 à Madeleine Chiton ; L’Alleu, à Jacques et Charles Gaillard, enfants de Jacques, seigneur de Fiefgaillard et de Mario Baudouin ; La Giraud, à Benjamin de Vallée ; Lamoreau, à Jean-François de La Personne (1687) ; La Laigne, aux du Bois de Saint-Mandé, etc.
GRAND-JEAN.

1680, 955 L. — 1681, 957 L. — 1682, 938 L. — 1683, 1,039 L.- 1684, 1,160 L. — 1685, 1,100 L.

M. chevalier de Brilhac est seigneur du lieu. — 86 feux. — La terre est de peu de rapport. Elle produit quelques grains, peu de vin. Il y a quelques bois taillis et point de pascages.
LA FRESDIERE.

1680, 392 L. — 1681, 406 L. —1682, 419 L. — 1683, 465 L. — 1684, 480 L. — 1685, 440 L.

Idem. Le sieur de Brilhac est seigneur du lieu.— 32 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus.
La Fredière.— La seigneurie do La Fredière n’appartenait pas aux Brilhac, mais bien au doyen des chanoines du chapitre de Taillebourg, qui la tenait à foi et hommage du seigneur de Taillebourg, au devoir « d’un gasteau faict de la fleur de la farine d’ung boisseau de froment, lequel gasteau doibt estre offert, la vigile de la feste des roys, à l’issue des vespres. »
ESCOYEUX.

1680, 2,716 L. — 1681, 2,762 L. — 1682, 2,796 L. — 1683, 3,066 L. — 1684, 3,200 L. — 1685, 2,860 L.

M. Louis Chesnel, chevalier, seigneur du lieu. — 208 feux. — La terre produit pour la plus grande partye des grains de toutes sortes, non pas en abondance, n’estant pas propre pour cela. Il y croist du vin. Il y a quantité de bois qui appartient au seigneur et non pas à la communauté ; il n’y a point de pascages ; le peuple y est extrêmement dur à payer la taille, faisant toujours cours des bruits qu’elles sont remises ; et quelques décharges qu’ils ayent tous les ans ils sont toujours en reste.
VENERAND.

1680, 1,448 L. - 1681, 1,404 L. — 1682, 1,415 L. — 1683, 1,580 L. — 1684, 1,400 L. — 1685, 1,250 L.

Mme de Jonzac est la dame du lieu. — 95 feux. — La terre produit des grains non pas en abondance, peu de vin, beaucoup de fruitages, bois d’estaux et point de pascages.
SAINT-HILLAIRE DE VILLEFRANCHE.

1680, 2,104 L. — 1681, 2,135 L. — 1682, 2,162 L. — 1683, 2,417 L. — 1684, 2,550 L. — 1685, 2,400 L.

M. Frédéric Goullard, chevalier, seigneur du lieu. — 200 feux. — La terre produit de toutes sortes de grains, non en abondance, et partye vin. Il y a quelques bois taillis et peu de pascages.
Saint-Hilaire de Villefranche. — Frédéric Goullard, seigneur de Laléard, second fils de Gabriel et de Marie Boisseau, prenait bien le titre de seigneur de Saint-Hilaire, mais il n’y avait aucun droit ; c’est le curé de la paroisse qui en était seigneur. Frédéric Goullard émigra pour cause de religion en 1686.
LA VERGNE.

1680, 1,472 L. —1681, 1,453 L. — 1682, 1,421 L. — 1683, 1,535 L. — 1684, 1,600 L. — 1685, 1,500 L.

M. Jacques Turpin, seigneur d’Ardileux, en est seigneur. — 117 feux. — La terre consiste moytié en grains et moytié en vin. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Boutonne et point de bois.
La Vergne. — Jacques de Turpin, marquis de Jouhé, seigneur d’Ardilleux, avait épousé en 1668 Marie-Anne Boisseau, dame de Lavergne, fille de Jean, seigneur des Moulines et de Lavergne, et de Marie Mesnard.
TORXE.

1680, 1,565 L. — 1681, 1,582 L. — 1682, 1,661 L.— 1683, 1,842 L. — 1684, 1,950 L. — 1685, 1,840 L.

M. l’évesque d’Angoulesme en est seigneur. — 83 feux. — La terre est de mesme production que celle ci-dessus, estant en mesme scituation.
Torxé. —L’évêque d’Angoulême était en effet, à la fin du XVIIe siècle, prieur commendataire du prieuré de Saint-Pierre de Torxé, qui dépendait de celui de Saint-Eutrope de Saintes (voir Archives historiques de Saintonge et d’Aunis, t. II, p. 417), mais il n’était pas seigneur de la paroisse.
CHANTEMERLE.

1680, 944 L. — 1681, 974 L. — 1682, 899 L. — 1683, 917 L. — 1684, 950 L. — 1685, 429 L.

Les enfants de feu M. Malat, conseiller à Saint-Jean d’Angély, en sont seigneurs. — La terre produit partye grains et partye vin. Il y a quelques pascages à cause des marais.
Chantemerle. — Daniel Malat, écuyer, seigneur de La Bertinière et Chantemerle ; ses enfants étaient Jean, seigneur de Poursay ; Isaac, marié à Marie de La Chaîne, mort sans postérité ; N..., mariée à Jean Caffin ; Marie, mariée à Chrétien Horric, seigneur du Gallens.
VOISSAY.

1680, 517 L. — 1681, 508 L. — 1682, 428 L. — 1683, 455 L. —1684, 480 L. — 1685, 420 L.

M. Auguste Chastagnier, escuyer, seigneur du lieu. — 43 feux. — La.terre produit partye grains et partye vin. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Boutonne et point de bois.
Voissay. — Auguste Chasteigner, chevalier, seigneur de L’Ileau, avait épousé Louise de Cumont, fille de Benjamin, seigneur de Voissay, et de Suzanne Hotman.
TONNAY-BOUTONNE.

1680, 2,610 L. — 1681, 2,614 L. 1682, 2,630 L. — 1683, 3,182 L. — 1684, 3,300 L. — 1685, 3,030 L.

M. de Saint-Surin en est le seigneur. — 188 feux. — La terre produit partye de grains et partye de vin. Il y a beaucoup de terre inculte. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Boutonne. Il n’y a de bois que celluy du seigneur.
Tonnay-Boutonne. — M. de Saint-Surin est Hector-Louis de La-mothe-Fouqué, chevalier, seigneur de Saint-Surin et baron de Tonnay-Boutonne, qui rendit hommage au roi pour sa châtellenie de Tonnay-Boutonne, le 8 août 1680 (voir Archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis, t. XV, p. 287).
SAINT-CRESPIN.

1680, 1,343 L. — 1681, 1,393 L.— 1682, 1,403 L. — 1683, 1,556 L. — 1684, 1,600 L. — 1685, 1,460 L.

Mademoiselle de Saint-Surin est dame du lieu. — 73 Feux. — La terre produit du grain et peu de vin ; il y a des pascages, à cause des marais desséchez, et point de bois.
VANDRÉ.

1680, 1,975 L. — 1681, 2,012 L. — 1682, 2,037 L.-1683, 2,159 L. — 1684, 2,280 L.-1685, 2,100 L.

Hector Martel, seigneur du lieu. — 150 feux. — La terre produit du grain et peu de vin. Il y a quelques pascages et quelque peu de bois.
PUY-DU-LAC.

1680, 1,331 L. —1681, 1,317 L. —1682, 1,348 L. — 1683, 1,575 L. — 1684, 1,700 L. — 1685, 1,150 L.

M. de La Motte-Fouqué est le seigneur du lieu. — 78 feux. — La terre produit du grain et peu de vin ; il y a du pascage à cause des marais, et point de bois.
Puy du Lac. — Hector de La Mothe-Fouqué indiqué ci-dessus.
CHERVETTES.

1680, 623 L. —1681, 659 L. — 1682, 667 L. — 1683, 740 L. — 1684, 800 L. — 1685, 740 L.

Sauvaire Gantonnet, seigneur du lieu. — 42 feux. — La terre conciste en grains, peu de vin, peu de pascages et peu de bois.
ANNEZAY.

1680, 967 L. — 1681, 914 L. — 1682, 894 L. — 1683, 952 L. —1684, 1,000 L. — 1685, 910 L.

Le sieur des Marais en est seigneur. — 59 feux. — La terre est en partye fort ingratte. Il y croist des grains, peu de vin, quelques bois et point de pascages.
SAINT-LAURENT DE LA BARRIERE.

1680, 480 L. —1681, 485 L. — 1682, 458 L. — 1683, 458 L. — 1684, 480 L. — 1685, 430 L.

M. Roussellet, lieutenant criminel au siège royal de Saint-Jean, est le seigneur. — La terre est de mesme production que celle de l’autre part.
Saint-Laurent de La Barrière. — A partir de 1627, la seigneurie de Saint-Laurent de La Barrière fut réunie à celle de Vivroux et possédée par les mêmes seigneurs. Jacques-Antoine de Rousselet, écuyer, conseiller et avocat du roi au bureau des finances de La Rochelle, était seigneur de Vivroux en Puyrolland et de Saint-Laurent ; il avait épousé Elisabeth Cotard, fille de Michel Cotard, sieur de L’Isle, et de Marie Marchant.
MUROIX.

1680, 2,469 L. — 1681, 2,508 L. — 1682, 2,539 L. — 1683, 2,796 L. — 1684, 2,950 L. — 1685, 2,780 L.

M. de La Ferté, abbé de Saint-Jean, en est seigneur. — 192 feux. — La terre produit de toutes sortes de grains. Il s’y fait des nourrissages à cause des marais. Il n’y croist que peu de vin et quelque peu de bois. Les deux années préceddentes, les maisons ont été noyées, et l’année présente 1685, la grande sécheresse est cause qu’il ne s’est amassé que peu de grains et fort peu de foin, ce qui incommode beaucoup la parroisse.
Lieu non identifié.
PÉRÉ. — 1680, 459 l. — 1681, 460 l. — 1682, 440 l. — 1683, 448 l. — 1684, 500 l. — 1685, 450 l.

M. de Monclerc (Mauclerc), controlleur pour la marine, est seigneur. — 32 feux. — La terre est ingratte en plusieurs endroits de la parroisse. Elle produit grains et peu de vin, point de bois ny pascages.
CHAMBON.

1680, 936 L. — 1681, 942 L. — 1682, 900 L. — 1683, 968 L. — 1684, 650 L. — 1685, 540 L.

Les seigneurs sont MM. de La Fanierre et des Landes. — 70 feux. — La terre produit des grains et fort peu de vin ; il y a quelques pascages et peu de bois.
NACHAMPS.

1680, 932 L. — 1681, 951 L. — 1682, 901 L. — 1683, 999 L. — 1684, 1,000 L. — 1685, 900 L.

Les bénédictins de Saint-Jean en sont seigneurs. — 77 feux. — La terre produit partye grains et partye vin. Il n’y a ny bois ny pascages.
Nachamps. — La seigneurie de Nachamps dépendait de la grande aumônerie de Saint-Jean d’Angély. Elle était affermée en 1599, moyennant trois cents écus et deux cents boisseaux de méture.
LANDES.

1680, 1,560 L. — 1681, 1,584 L. — 1682, 1,574 L. — 1683, 1,711 L. — 1684, 1,620 L. — 1685, 1,270 L.

Louis Guibert, gouverneur de Saint-Jean, en est seigneur. — 434 feux. — La terre est de mesme production que l’article préceddent.
SAINT-LUC.

1680, 2,049 L. — 1681, 2,056 L. — 1682, 2,121 L. — 1683, 2,352 L. — 1684, 2,400 L. — 1685, 2,150 L.

Idem que dessus. — 143 feux. — La terre produit partye de grains et partye de vin. Il a quelque pascage et pas de bois.
Commune de Saint-Loup ?
GENOUILLÉ.

1680, 3,253 L. — 1681, 3,158 L. — 1682, 3,128 L. — 1683, 3,419 L. — 1684, 3,600 L. — 1685, 3,250 L.

Mre Jacques de Pons, vicomte d’Aulnay, en est seigneur. — 240 feux. — Celte parroisse conciste une partye en des marais desechez, où il se fait des nourrissages ; la terre produit beaucoup de grains, le fond y estant assez bon, mais les années précédentes les marais ont esté noyés par le déluge des eaues, et l’année présente 1685 la sécheresse est cause qu’il ne s’est amassé que peu de grains et peu de foin ; il n’y croist que peu de vin et point de bois.
PUY-ROLLAND.

1680, 1,477 L.— 1681, 1,478 L. — 1682, 1,546 L. — 1683, 1,715 L. — 1684, 1,700 L. —1685, 1,560 L.

M. Armand de Lescour, escuyer, seigneur de Parransay, en est seigneur. — 108 feux. — La terre produit du grain ; peu de vin ; il s’y fait quelques nourrissages à cause d’un ruisseau qui passe ; il y a quelques bois d’estaux aux particuliers.
TONNAY-CHARENTE.

1680, 9,189 L. — 1681, 8,958 L. —1682, 9,110 L. — 1683, 10,004 L. — 1684, 19,800 L. (sic). _ 1685, 9,280 L.

M. le marquis de Mortemart, seigneur du lieu. — 636 feux. — La terre produit du grain de toutes sortes et le fond est extrêmement bon. Il n’y a que peu de vin ; il y a des marais desechez qu’on appelle La petite Flandre, qui produisent des grains en cantité. Il s’y fait beaucoup de nourrissages de bestiaux ; les années préceddentes les marais ont esté noyez et gellés, et l’année présente 1685, la sécheresse est cause aussi qu’il ne s’est amassé que peu de grains et de foin, en sorte que tous ces vismaires ont grandement incommodé ce lieu, outre que Rochefort a attiré une grande partye des habitans pour y demeurer ; il n’y a point de bois communs.
MORAIGNE.

1680, 1,198 L. — 1681, 1,151 L. — 1682, 1,175 L. — 1683, 1,353 L. — 1684, 1,400 L. — 1685, 1,300 L.

M. Louis Guyot, escuyer, seigneur du lieu. — La terre produit du grain et point de vin, il y a des marais où il se fait des nourrissages et n’y a point de bois.
CANDE.

1680, 1,057 L. — 1681, 1,088 L. — 1682, 1,221 L. — 1683, 1,364 L. — 1684, 1,400 L. — 1685, 1,270 L.

M. de La Roche du Mayne et M. de Palvoizin sont les seigneurs. — 46 Feux. — La terre produit du grain et très peu de vin. Il s’y fait des nourrissages à cause de la rivière de Charente. Il y a des bois appartenant aux seigneurs.
Commune de Cabariot.
SAINT-COUSTANT.

1680, 1,099 L. — 1681, 1,746 L. — 1682, 1,797 L. —1683, 1,993 L. —1684, 2,100 L. — 1685, 1,940 L.

Les héritiers du sieur de La Feûnilière en sont les seigneurs. — 92 feux. — La terre produit aussi du grain et point de vin. Il y a quelques pascages à cause des marais et point de bois.
LUXANS.

1680, 1,186 L. — 1681, 1,236 L. — 1682, 1,221 L. — 1683, 1,354 L. — 1684, 1,420 L. — 1685, 1,330 L.

MM. de La Forest du Vigneau en sont seigneurs. — 92 feux. — La terre est en mesme scituation et par conséquent de mesme production.
SAINT-CLEMENT.

1680, 964 L. — 1681, 1,038 L. — 1682, 1,074 L. — 1683, 1,221 L. — 1684, 1,300 L. — 1685, 1,190 L.

M. de Mortemart est seigneur de ce lieu. — La terre est de mesme production que cy-dessus. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Charrente.
Commune de Cabariot.
BUSSAC.

1680, 1,584 L. — 1681, 1,664 L. — 1682, 1,574 L. — 1683, 1,676 L. — 1684, 1,650 L. — 1685, 1,500 L.

110 feux. — La terre produit du grain et du vin ; il y a quelques bois taillis et quelques pascages à cause do la rivière de Charente. Cependant la parroisse est chargée à la taille d’autant que plusieurs bourgs de Nantes, ayant des borderies en ce lieu où il n’y a que de pauvres bordiers qui ne peuvent supporter de gros taux, et partant il faut jetter la taille sur les antiens qui en sont accablez.
Peut-être faudrait-il lire..... plusieurs bourgeois de Xaintes.
LE DOUHET.

1680, 2,679 L. —1681, 2,665 L. — 1682, 2,758 L.-1683, 3,129 L.,—1684, 3,300 L. — 1685, 2,980 L.

M. de Pons, chevalier, seigneur marquis de Thors, en est seigneur. — 211 feux. — La terre n’est pas de grand rapport. Cependant il y croist des grains de toutes sortes, peu de vin ; il y a quelques bois d’estaux et beaucoup de fruitages et point de pascages ; le peuple est extrêmement dur à payer la taille.
FONCOUVERTE.

1680, 1,284 L.— 1681, 1,287 L. — 1682, 1,288 L. — 1683, 1,354 L. — 1684, 1,400 L. — 1685, 1,250 L.

M. l’evesque de Saintes est seigneur.— 129 feux.— La terre n’est pas non plus de.grand rapport. Il croist partye de grains et partye de vin, non pas en quantité. Il y a quelques bois taillis et arbres fruitiers dont les danrées se débitent à Xaintes.
FONTENAY-LA-BATTUE.

1680, 7,037 L. — 1681, 7,228 L. - 1682, 7,518 L. — 1683, 8,239 L. — 1684, 8,200 L. — 1685, 7,300 L.

M. le prieur de Soubize en est seigneur. — 400 feux. — La terre produit des grains de toutes sortes et du vin ; légumages, chanvres et lins, force pascages et peu de bois. Celte parroisse a toujours esté fort chargée à la taille, et aussy le peuple est fort dur à la payer.
CRESPÉ.

1680, 790 L. — 1681, 838 L. — 1682, 898 L. — 1683, 996 L. — 1684, 750 L.— 1685, 650 L.

M. Pierre Chanbière, sieur des Granges, en est le seigneur. — 25 feux. — La terre produit du grain et point de vin ; quelques pascages et point de bois. Les grands taux qui ont quitté sont cause de la ruine de cette parroisse.
Commune de Saint-Symphorien (79).
SAINT-SIMPHORIEN.

1680, 2,549 L. — 1681, 2,515 L. — 1682, 2,511 L. — 1683, 2,785 L. — 1684, 3,000 L. — 1685, 2,750 L.

M. de Marvin en est seigneur.— 164 feux.— La terre est de mesme production que celle cy-dessus et cette parroisse estant scituée en Poitou et en Saintonge et les peuples changeant tous les ans pour aller dans le Poitou, cela ruine ce lieu, outre que le peuple est de très mauvaise volonté pour payer la taille.
MAGNÉ.

1680, 3,495 L. - 1681, 3,502 L. — 1682, 3,545 L. —1683, 3,782 L. — 1684, 4,000 L. — 1685, 3,750 L.

M. d’Estissac en estoit seigneur et Mme d’Estissac, sa veuve, en jouist. — 216 feux.— La terre produit de toutes sortes de grains. C’est un pays de marais à cause de la rivière de Seyne qui passe. Il s’y fait beaucoup de nourrissages. Il n’y croist point de vin, et n’y a pas de bois ; c’est une petite isle où le fond est fort bon, mais fort sujet au débordement des eaux qui les ont accablez les années préceddentes, et le peuple est chargé de taille et fort dur à la payer.
SANSÇAY.

1680, 487 L. — 1681, 2,548 L. — 1682, 2,579 L. — 1683, 2,810 L. —1684, 2,950 L. —1685, 2,750 L.

M. de Vildon est seigneur de ce lieu. — 85 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus. Elle a eu les mêmes accidents par les eaues les années préceddentes.
ASMURÉ.

1680, 1,740 L. — 1681, 1,642 L. — 1682, 1,442 L. —1683, 1,369 L. —1684, 1,460 L. —1685, 1,370 L.

M. Louis Chastagnier, seigneur du lieu. — 49 feux. — La terre ne produit point devin, mais bien quelque peu de grain. Il y a quelques pascages et point de bois, le fond y est fort bon. Il y a plusieurs grandes mestayries qui estoient chargeez de gros taux qu’ils n’ont pu payer ; pour quoy ils ont quitté, ce qui ruine la parroisse, nonobstant les descharges qu’il y a eu de la taille.
Commune de Amuré (79)
SAINT-GEORGES DE REX.

1680, 2,057 L. — 1681, 2,048 L. — 1682, 2,123 L. — 1683, 2,375 L. — 1684, 2,600 L. — 1685, 2,280 L.

M. le baron de Saint-Georges en est seigneur. — La terre produit du grain et du vin. Il y a des pascages et point de bois ; cette parroisse est aussy fort chargée à la taille et le peuple a peine à la payer.
LE VANNEAU.

1680, 1,537 L. —1681, 1,562 L. — 1682, 1,588 L. —1683, 1,661 L. — 1684, 1,650 L. —1685, 1,460 L.

MM. de Chevillon et Dirlan en sont seigneurs. — 81 feux. — La terre produit du grain et toutes sortes de chanvres et lins. Il y a du pascage, point de vin ny de bois.
LE BOURDET.

1680, 2,007 L. - 1681, 2,082 L. — 1682, 2,158 L. — 1683, 2,494 L. —1684, 2,550 L. —1685, 2,270 L.

Mme de Causade est dame du lieu. — 114 feux. — La terre produit du grain et fort peu de vin ; il y a quelques pascages et point de bois.
Le Bourdet.. — La dame de Caussade était Catherine Acarie, fille de Louis, seigneur de Boisredon, capitaine au régiment des gardes du roi, et de Philippe du Chemin ; elle avait épousé Charles de Cugnac, seigneur de Caussade, qui acquit par décret la terre du Bourdet le 12 mars 1641.
NOSTRE-DAME D’EYRANSON.

1680, 3,241 L. — 1681, 3,289 L. — 1682, 3,330 L. — 1683, 3,693 L. — 1684, 3,880 L.— 1685, 3,460 L.

MM. Danzé et d’Espanès en sont seigneurs. — 157 feux. — La terre produit des grains. Il y a du pascage, il s’y fait des nourrissages, il y a peu de vin ; il y a plusieurs petites noblesses qui ont du bien.
LA ROCHE-ESNARD.

1680, 1,313 L. — 1681, 1,313 L. — 1682, 1,459 L. - 1683, 1,718 L. — 1684, 1,800 L. — 1685,1,400 L.

Mre de la Barre, seigneur du Lyon, et les demoiselles de La Roche-Esnard. — 18 feux. — La terre produit un peu de grain. II n’y a ni bois ny pascage.
ESPANNES.

1680, 1,566 L. — 1681, 1,610 L. — 1682, 1,670 L. — 1683, 1,772 L. — 1684, 1,800 L. — 1685, 1,700 L.

M. de Saint-Georges et les autres hérityers de M. d’Espanes en sont seigneurs. — 80 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus, à la réserve qu’il y a quelques pascages.
HUSSEAU.

1680, 3,627 L. — 1684, 3,693 L. - 1682, 3,764 L. — 1683, 4,475 L. — 1684, 4,300 L. - 1685, 4,700 L.

Les héritiers de feu M. d’Espanes sont en partye seigneurs, MM. Dussoliève, Dolbreuze et M. d’Antigné. — 262 feux. — La terre produit du grain et du vin. Il y a quelques pascages et peu de bois.
VALLANT.

1680, 2,093 L. — 1684, 2,065 L. - 1682, 2,915 L. — 1683, 1,709 L. — 1684, 1,400 L. - 1685, 1,280 L.

MM.Dyrlan (d’Irland) et de Chevillon en sont seigneurs.— 88 feux. — La terre produit du grain et du vin et du pascage, le fond y est fort bon. Cette parroisse est entre le païs d’Aulny et du Poitou ; et comme estant du ressort de Saintonge, les habitants ne peuvent débitter aucune danrée qu’ils ne passent dans ses ressorts, pour lesquelles danrées, vin et autres choses, on leur fait payer de gros droits, ce qui accable le peuple et les a obligés, du moins les meilleurs, à quitter. En 1683, la parroisse estait quasy abandonnée ; néantmoins cette parroisse estant fort haute à la taille ; et ne s’estant trouvé que des misérables, sur qui on l’a jettée, elle se trouve présentement en reste de laditte année 1683, de la somme de 552 L. que l’on ne sçayt à qui faire payer, quelqu’un des collecteurs estant mort et les autres misérables.
LA REVETIZON-CHABOT.

1680, 683 L. — 1681, 653 L. — 1682, 704 L. - 1683, 817 L. - 1684, 840 L. — 1685, 770 L.

M. de Pallais en est seigneur. — 46 feux. — La terre produit du grain et peu de vin ; il n’y a ny pascages ny bois.
Commune de Beauvoir-sur-Niort (79)
THORIGNÉ.

1680, 429 L. — 1681, 451 L. — 1682, 486 L. - 1683, 499 L. — 1684, 500 L. — 1685, 440 L.

MM. d’Espannes et de Gournay sont les seigneurs. — 24 feux. — La terre produit du grain. Il y a quelques pascages, peu de vin et point de bois.
NDLR : Thorigny-sur-le-Mignon (79)
PRISSÉ.

1680, 1,063 L. — 1681, 1,073 L. — 1682, 1,078 L. — 1683, 1,196 L. — 1684, 1,240 L. — 1685, 1.170 L.

Le sieur de La Fragne et le sieur de Tesson sont les seigneurs. — 56 feux. — La terre produit du grain et point de vin ; il y a quelques pascages et point de bois.
GRANDZAY.

1680, 1,244 L. — 1681, 1,268 L. — 1682, 1,273 L. — 1683, 1,392 L. — 1684, 1,440 L. — 1685, 1,350 L.

M. Desriveaux, capitaine d’un vaisseau, en est seigneur. — 65 feux. — La terre produit du grain. Il y a quelques vignes, quelques pascages et point de bois.
SAINT-AUBIN DE GRIP.

1680, 835 L. — 1681, 877 L. — 1682, 877 L. — 1683, 973 L. — 1684, 800 L. — 1685, 720 L.

M. Maboul en est seigneur. — 30 feux. — La terre produit du grain. Il n’y a point de vignes, il y a quelques pascages et point de bois.
MAZIN.

1680, 734 L. — 1681, 768 L. — 1682, 788 L. — 1683, 774 L. — 1684, 600 L. — 1685, 550 L.

M. Lespignier-Chastillon et M. de Saint-Georges en sont seigneurs. — 80 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus.
Lieu non identifié
CHANTELOU.

1680, 731 L. — 1681, 768 L. — 1682, 788 L. — 1683, 774 L. — 1684, 600 L. — 1685, 550 L.

M. de Pierrelevé, lieutenant du roy du chasteau de Niort, en est seigneur. — La terre produit du grain. Il y a des pascages à cause des marais ; il y a 2 mestayries, l’une au seigneur du lieu, et l’autre au sieur du Presneau, qui sont de grandes mestayries qui ont payé chacune plus de 50 escus de taille ; mais pour s’en exempter ils font faire lesdites mestairies par des vallezt, en sorte que les gros taux ont esté cy-devant rejettés sur les peuples qui n’ayant pû les supporter ont esté obligez de quitter le lieu, en sorte qu’il est presque abandonné depuis plusieurs années et il ne se trouve personne pour estre collecteur. Il est deub de l’année 1682, 150 l. 10 s. ; de 1683, 295 L ; de l’année 1684, 223 l. 5 sols ; de l’année 1685, 300 l. ; lesquelles sommes on ne peut se faire payer.

Il est à remarquer que la chastellenie de Fontenay-la-Battu est le meilleur fond de l’élection pour toutes sortes de grains et de pascages, qui autrefois payait bien la taille, qui néantmoins a toujours esté fort chargé. Il y avait de grandes mestayries par toutes lesquelles il y avait de fort gros taux, ce qui, à la longueur du temps, les ont accablez, et ces mestayers, n’ayant pu supporter cette charge, ont esté obligez de quitter et par conséquent les mestayries sont demeurées en friche faute de mestayer, ce qui a ruiné les parroisses. Mais outre tout cela le peuple est dur à payer.
SAINT-HÉRIE.

1680, 1,430 l. — 1681, 1,436 l. — 1682, 1,446 l. — 1683, 1,604 l. — 1684, 1,650 l. — 1685, 1,440 l.

M. le comte de Bourdeilhe en est seigneur. — 161 feux. — La terre est propre pour la vigne et pour le bled ; il y a quelques pascages à cause d’une petite rivière qui passe, et point de bois aux particuliers.
Saint-Hérie, commune de Matha (17). — Claude de Bourdeilles, né le 16 juin 1640, marié en premières noces le 28 novembre 1670, à Eatrope-Céline Colbert, fille de l’intendant Colbert du Terron, et en secondes à Marie Boutet ; il mourut le 24 novembre 1704 à 65 ans, frappé d’apoplexie, en se rendant de Paris à Matha.
MARESTAY.

1680, 1,752 L. — 1681, 1,758 L. — 1682, 1,764 L. — 1683, 1,976 L. — 1684, 1,980 L. — 1685, 1,820 L.

C’est le mesme seigneur que cy-dessus. — 178 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus, estant en la mesme scituation.
Commune de Matha (17)
BEAUVAIS.

1680, 2,232 L. — 1681, 2,211 L. — 1682, 2,238 L. —1683, 2,582 L. — 1684, 2,800 L. — 1685, 2,570 L.

M. le grand prieur d’Aquitaine en est seigneur. — 225 feux. — La terre produit de toutes sortes de grains quoyque de petit rapport, estant plus propre pour la vigne que pour le bled. Il n’y a ny bois ny pascage.
Beauvais-sur-Matha. — La commanderie du temple de Beauvais-sur-Matha, dévolue aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, après la dissolution de l’ordre des templiers, avait été fondée par Guillaume de Mauzé, le 23 juin 1154. (Mémoires de la Société des antiquaires de l’ouest, t. XII, p. 205).
AUGIC.

1680, 876 L. — 1681, 875 L. — 1682, 855 L. — 1683, 948 L. — 1684, 1,000 L. — 1685, 800 L.

MM. les chanoines de Saintes en sont seigneurs. — 57 feux. — La terre est plus propre en vin qu’en grain. Il n’y a ny bois ny pascage.
Le Gicq
CRESSÉ.

1680, 2,011 L. — 1681, 1,989 L. — 1682, 1,989 L.- 1683, 2,206 L.-1684, 2,252 L.-1685, 1,890 L.

M. de La Rochefoucaud en est seigneur. — 129 feux. — La terre produit du grain et du vin ; il n’y a que très peu de pascage et point de bois.
Cressé. — François-Louis de La Rochefoucauld était tout à la fois prieur et seigneur de la paroisse de Cressé ; il mourut en 1705, laissant pour ses héritiers universels Louis de La Rochefoucauld, fils de Mathieu, seigneur de Bayers, son neveu, et sa petite-nièce, la demoiselle de Saint-Abre, fille de Marie-Anne de La Rochefoucauld, mariée a Jean-Isaac-François de La Cropte, marquis de Saint-Abre, comte de Rochefort, baron d’Aixe, vicomte de Rochemaux. Le prince Louis de La Roche¬foucauld fut inhumé dans le chœur de l’église de Cressé.
LOIRÉ.

1680, 1,607 L. — 1681, 1,620 L. — 1682, 1,665 L.— 1683, 1,847 L. - 1684,1,900 L.- 1685, 1,700 L.

Les chanoines de Saintes en sont seigneurs. — 82 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus.
GIBOURNE.

1680, 777 L. — 1681, 760 L. — 1682, 769 L. — 1683, 873 L. — 1684, 920 L. — 1685, 820 L.

MM. les chanoines de Xaintes sont les seigneurs.— 61 feux. — La terre n’est pas de grand rapport pour les grains ; il y a plus de vin ; il n’y a ny bois ny pascages.
NÉRÉ.

1680, 3,210 L. — 1681, 3,165 L. — 1682, 3,175 L. —1683, 3,522 L. —1684, 3,520 L.-1685, 3,210 L.

M. de La Ferté, abbé de Saint-Jean d’Angély, est seigneur du lieu. — 218 feux. — La terre est forte ingratte en plusieurs endroits de la parroisse ; elle produit du grain de toutes sortes non pas en abondance. Il y croist du vin ; il y a des bois de haute futaye, qui appartiennent au seigneur. Il n’y a que peu de pascages ; la taille y est haute et le peuple dur à payer, ce qui fait qu’il y a tousjours de grands restes deubs par les habitans.
Néré. — L’église et le territoire de Néré avaient été abandonnés par Guillaume, duc d’Aquitaine, aux moines bénédictins de Saint-Jean d’Angély, en l’année 1070. Le 28 septembre 1632, lorsque les moines et Claude de Vivonne, leur abbé, se divisèrent la mense conventuelle, la seigneurie de Néré fut attribuée à l’abbé. C’est à Néré que se retira l’abbé Chabot de Jarnac en 1562, pendant les premiers troubles religieux.
FONTAINE-CHALLANDRAY.

1680, 1,976 L. — 1681, 2,023 L.— 1682, 2,053 L.- 1683, 2,277 L. —1684, 2,200 L. — 1685, 1,950 L.

Mlle de Fesnelon en estoit la dame, et depuis, M. le marquis de La Val en est seigneur. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus ; il n’y a de bois que ceux du seigneur.
Fontaine-Chalendray. — La seigneurie de Fontaines, démembrement de celle d’Aunay, passa à la famille de Salignac-Fénelon, par le mariage de l’héritière de Monberon avec Antoine de Salignac, marquis de Fénelon, qui ne laissa que deux, enfants : un fils mort au siège de Candie et une fille mariée au marquis de Laval-Lezay. C’est ainsi que la terre de Fontaines entra dans la maison de Montmorency-Laval qui la posséda jusqu’à la révolution. (Voir Bulletin des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis, t. II, p. 402).
AUJAC.

1680, 1,215 L. — 1681, 1,250 L. — 1682, 1,276 L.— 1683, 1,445 L. — 1684, 1,530 L. -1685, 1,400 L.

117 feux. — Une partye de la terre est fort ingratte, elle produit partye de grains et partye de vin, peu de pascages et point de bois.
Aujac. — Le seigneur d’Aujac était alors Mathieu de Chièvres, sei¬gneur de Guitres et d’Aujac, fils de Pierre, marié le 14 avril 1646 à Eléonore de Montagnac.
AUTHON.

1680, 1,103 L. — 1681, 1,119 L. — 1682, 1,148 L. —1683, 1,253 L. - 1684, 1,300 L. — 1685, 1,150 L.

M. le baron d’Authon en est seigneur. — La terre est de mesme production, le tiers en vin et le reste en grains, non pas en abondance ; peu de pascage et point de bois.
Authon. — Jean-Seguin d’Authon, chevalier,, seigneur baron d’Authon, du Château d’Oleron et autres places, habitait en 1659 son château d’Authon ; il était fils de Jean d’Authon et de Marie Hélies, veuve en premières noces de René de Nossay.
ESBUON.

1680, 261 L. — 1681, 285 L. — 1682, 278 L. — 1683, 308 L. — 1684, 320 L. —1685, 380 L.

M. de Naussay, seigneur du lieu. — 25 feux. — La terre est aussy de mesme production que celle cy-dessus.
Ébéon. — François de Nossay, seigneur d’Ébéon en 1684, était fils de Marie Hélie, veuve en premier mariage de René de Nossay et remariée à Jean, baron d’Authon ; elle avait acquis par décret la baronnie d’Authon, dans laquelle se trouvait comprise celle d’Ébéon, le 9 août 1629.
LE SEURRE.

1680, 695 L. — 1681, 705 L. — 1682, 718 L. — 1683, 814 L. — 1684, 800 L. —1685, 730 L.

M. Guinaudeau de Montigny est seigneur du lieu. — 51 feux. — La terre produit du grain et peu de vin, très peu de pascages et point de bois.
MIGRON.
1680, 2,569 L. — 1681, 2,608 L. — 1682, 2,640 L. — 1683, 2,928 L. — 1684, 3,000 L. — 1685, 2,820 L.

M. de Seris de Chasteau-Couvert est seigneur du lieu. — 231 feux. — La terre produit de toutes sortes de grains et de légumages. Il y a quelques pascages et point de bois ; le peuple est de 1res bonne volonté à payer les deniers de la taille quoyque la parroisse soit chargée.
MONTZ.

1680, 1,323 L. — 1681, 1,329 L. — 1682, 1,315 L. -1683, 1,458 L. — 1684, 1,530 L.-1685, 1,430 L.

M. de Roquefort de Chamballon et M. de Puyballon sont les seigneurs. — 80 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus et le peuple de bonne volonté.
Mons.— Georges Gousse, chevalier, seigneur de Puyballon, Saint-Vivien en Aunis, La Genétouze et Mons, marié en 1684 à Marie de Sainte-Hermine.
NOSTRE-DAME DE SEIGNÉ.

1680, 344 L. — 1681, 348 L. — 1682, 352 L. — 1683, 380 L. — 1684, 380 L. — 1685, 330 L.

M. le marquis de La Val seigneur du lieu. — 34 feux. — La terre produit du grain et peu de vin, quelques pascages et point de bois.
Notre-Dame de Seigné. — (Voir ci-dessus Fontaine-Chalendray).
GOURVILLETTES.

1680, 1,646 L. — 1681, 1,623 L. — 1682, ?... L. — 1683, 1,618 L. —1684, 1,900 L. — 1685, 1,730 L.

M. le comte de Bourdeille en est seigneur.— 84 feux.— La terre est fort ingratte en plusieurs endroits. Il croist plus de vin que de grain. II n’y a ny bois ny pascage.
Gourvillette. — (Voir Sainte-Hérie).
BERCLOUC.

1680, 1,269 L. — 1681, 1,270 L. — 1682, 1,280 L. — 1683, 1,436 L. —1684, 1,500 L.— 1685, 1,400 L.

M. de Biron en est seigneur. — 457 feux. — La terre n’y est pas de grand rapport, elle produit du grain et du vin, point de bois ny de pascages.
Bercloux. — Charles-Armand de Gontaut-Biron, maréchal de France.
BRIZAMBOURG.

1680, 3,331 L. — 1681, 3,386 L. — 1682, 3,380 L. — 1683, 3,769 L. — 1684, 3,800 L. — 1685, 3,500 L.

Il n’est point dit qui en est seigneur. — 294 feux. — La terre produit du grain de toutes sortes et peu de vin. Il n’y a que peu de pascages ; il y a des bois de haute futaye, appartenant au seigneur, et peu commun ; le peuple est de très mauvaise volonté à payer la taille.
Brizambourg. — Le même que ci-dessus.
VARAIZE.

1680, 1,505 L, — 1681, 1,522 L. — 1682, 1,571 L.- 1683, 1,773 L. — 1684, 1,800 L.- 1685, 1,670 L.

M. Gelinard-Malaville est le seigneur. — 157 feux. — La terre produit beaucoup plus de vin que de grain ; il y a quelques bois au seigneur du lieu et peu de pascages.
Varaize. — Emmanuel Gelinard, seigneur de Varaize et Malaville, marié le 30 juillet 1646 à Marguerite du Fossé ; il mourut à Malaville et fut enterré dans l’église de cette paroisse, le 27 novembre 1693.
FONTENAY.

1680, 1,121 L. —1681, 1,437 L. — 1682, 1,151 L. —1683, 1,277 L. — 1684, 1,200 L. —1685, 1,100 L.

M. de Brilhac, seigneur du lieu, en est prieur. — 127 feux. — La terre est de pareil rapport que celle cy-dessus. Il y a quelques pascages à cause d’un ruisseau qui passe ; c’est un prieuré.
Fontenet. — L’église et le territoire de la paroisse de Fontenet avaient été abandonnés par Guillaume, duc d’Aquitaine, à l’abbaye des bénédictins en l’an 1070. C’était le siège d’un prieuré simple.
LA BROUSSE.

1680, 1,356 L. — 1681, 1,376 L. — 1682, 1,393 L. — 1683, 1,545 L. — 1684, 1,620 L. — 1685, 1,220 L.

M. le marquis de Monsallais en est seigneur. — 118 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus, à la réserve qu’il y a quelque peu de pascages et le bois du seigneur.
La Brousse. — Emmanuel de Crussol, fils d’Emmanuel et de Julie de Sainte-Maure, fille du duc de Montauzier, gouverneur de la Saintonge et de l’Angoumois ; il portait le titre de marquis de Monsalez et épousa en 1683 Marie-Madeleine Fouquet.
SAINT-PIERRE DE JUILLÉ.

1680, 1,531 L. — 1681, 1,560 L. — 1682, 1,573 L. - 1683, 1,745 L. — 1684, 1,850 L. — 1685, 1,740 L.

M. Grand de Courpeteau en est seigneur. — 106 feux. — La terre produit partye de vin et partye de grain. Il n’y a que fort peu de pascages et point de bois.
Saint-Pierre de Juillers. — Charles Legrand, seigneur de Courpeteau, marié, suivant contrat du 20 avril 1652, à Marguerite de Puyrigaud, fille du seigneur de Boischarmant, en la paroisse des Nouillers.
SAINT-MARTIN DE JUILLÉ.

1680, 825 L. — 1681, 800 L. — 1682, 785 L. — 1683, 874 L. — 1684, 900 L. — 1685, 850 L.

René Turpin, escuyer, seigneur du Breuil-Marmeau, en est le seigneur. — 49 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus ; il y a quelques bois au seigneur.
Saint-Martin de Juillers. — René de Turpin, seigneur du Breuil-Marmaud, marié deux fois : 1° le 5 septembre 1718 à Marie-Jeanne Pépin ; 2° à Gabrielle de Mirande.
LES ÉGLISES D’ARGENTEUIL.

1680, 1,209 L. — 1681, 1,227 L. - 1682, 1,232 L. — 1683, 1,366 L. — 1684, 1,450 L. — 1685, 1,360 L.

M. le commandeur des Espaux en est le seigneur. — 144 feux. — La terre produit partye de grains et partye de vin ; il y a quelque pascage et point de bois.
Les Eglises d’Argenteuil. — La commanderie des Églises était réunie à celle de Courant ; les droits seigneuriaux étaient de peu d’importance, puisqu’ils étaient affermés en 1612 moyennant 48 livres.
VERVANT.

1680, 407 L. —1681, 413 L. —1682, 443 L. — 1683, 481 L. — 1684, 530 L. — 1685, 480 L.

M. du Breuilh-Goullard en est le seigneur.— 77 feux.— La terre produit partye grains et partye vin. Il y a des pascages à cause de la rivière de Boutonne et point de bois que ceux du seigneur.
Vervant. — Jacques-Martel de Goulard était fils de Gabriel de Goulard, seigneur du Breuil, et de Jeanne Boisseau ; il sortit du royaume, avec son frère, le seigneur de Laléard, après la révocation de l’édit de Nantes ; ses biens furent adjugés devant le lieutenant général, à Saint-Jean d’Angély, le 2 juillet 1686, à Jean Desrogis, maître menuisier, qui agissait vraisemblablement dans l’intérêt du fugitif. Marthe-Fabrice de Gressewich, sa femme, obtint du roi d’être envoyée en possession. Jacques-Martel mourut en Angleterre en 1700.
SAINT-JULIEN DE LESCAP.

1680, 828 L. —1681, 840 L. — 1682, 850 L. — 1683, 943 L. - 1684, 1,000 L. —1685, 945 L.

Mme l’abesse de Xaintes est dame de ce lieu.— 100 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus et n’y a pas de bois.
GARNAUD.

1680, 373 L. —1681, 376 L. - 1682, 408 L. — 1683, 422 L. — 1684, 450 L. — 1685, 310 L.

Les bénédictins de Saint-Jean sont seigneurs. — 34 feux. — La terre produit du grain une partye et l’autre du vin. Il y a du pascage à cause de la rivière de Boutonne ; la plus grande partye est posseddée par des habitants de Saint-Jean où ils n’ont que de pauvres bordiers qu’on ne peut mettre qu’à des taux modiques, ce qui fait que ce lieu est toujours fort misérable et les gens fort durs à payer les deniers du roy.
Garnaud.— Bertrand, seigneur de Varaize, abandonna au xi" siècle aux moines de Saint-Jean d’Angély un bois appelé le Breuil-Morin et un domaine dénommé Arnaud (Arnaldi), qui formèrent vraisemblablement la paroisse de Garnaud. En 1648, Pierre Griffon, supérieur des anciens religieux de Saint-Jean d’Angély (ceux qui n’avaient pas accepté la règle de Saint-Maur),affermait la seigneurie de Garnaud moyennant 300 livres. Cent ans plus tard, en 1748, elle s’affermait 750 livres.
PRIGNAC.

1680, 1,026 L. — 1681, 1,041 L. — 1682, 1,051 L. — 1683, 1,116 L.- 1684, 1,150 L.— 1685, 1,060 L.

M. le marquis de La Case en est le seigneur. — 62 feux. — La terre est de peu de rapport, estant un païs marécageux. Il y croist quelques grains, il y a quelques pascages, point de bois et peu de vin.
Prignac. — Jacques-Henry de Pons, marquis de La Case, seigneur de Thors, gouverneur de Cognac, mort en 1701.
SONNAC.

1680, 2,691 L. — 1681, 2,414 L. — 1682, 2,334 L. — 1683, 2,388 L. —1684, 2,200 L. — 1685, 1,950 L.

Dame Marie Amelot, dame de Cornefou, M. de Matha, M. de Pons et la dame de Lescurat sont les seigneurs et dame du lieu. —182 feux. — La terre produit de toutes sortes de grains et beaucoup de vignes. Il y a quelques pascages, point de bois ; la terre y est mesme assez bonne ; mais les années préceddentes, la gresle emporta tous les fruits, ce qui les a accablez, outre que le peuple ne paye pas volontiers la taille.
Sonnac. — Le château de Cornefol, démoli il y a une trentaine d’années [ceci écrit en ], avait été construit au XVe siècle par la famille de Saint-Gelais ; il passa à la fin du XVIIe siècle aux Montmorency-Luxembourg.
MACQUEVILLE.

1680, 1,019 L. — 1681, 1,034 L. — 1682, 1,069 L. —1683, 1,186 L. — 1684, 1,200 L. — 1685, 1,100 L.

M. de Montespan en est seigneur. — 80 feux. — La terre est plus propre pour les grains que pour les vins, cependant il y croist de l’un et de l’autre. Il n’y a point de bois ny de pascages.
BRIES.

1680, 2,292 L. - 1681, 2,254 L. — 1682, 2,274 L. — 1683, 2,522 L. —1684, 2,500 L. - 1685, 2,240 L.

M. de Bourdheile et M. de Pons sont seigneurs de ce lieu. — 99 feux. — La terre est partagée, il y croist moytié grains et moitié vin, peu de pascages et point de bois. Cette parroisse a esté aussi fort mal traittée par la gresle, les années précédentes, et les gens durs à payer la taille.
Brie-sous-Matha. — (Voir Sainte-Hérie).
THORS.

1680, 736 L. — 1681, 753 L. — 1682, 777 L. — 1683, 853 L. — 1684, 860 L. — 1685, 770 L.

M. le marquis de Pons en est seigneur. — 60 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus.
Thors. — Jacques-Henry de Pons, marquis de La Caze, mort célibataire en 1701.
AINS ET FRAGNEAU.

1680, 2,662 L. — 1681, 2,534 L. — 1682, 2,555 L. — 1683, 2,884 L. — 1684, 3,000 L. — 1685, 2,680 L.

Les révérends pères bénédictins de Saint-Jean d’Angély sont les seigneurs. — 155 feux. — La terre produit plus de vin que de grain, il n’y a ny bois ni pascages.
Haimps et Fraisneau.—L’église et la seigneurie d’Haimps avaient été abandonnées par Pierre II, évêque d’Angoulême, aux moines de Saint-Jean d’Angély, en échange de l’église de Saint-Cybard. Elles dépendaient de la mense abbatiale et furent affermées le 2 janvier 1720 moyennant 1.400 livres, dont 300 payées au vicaire pour sa portion congrue. La seigneurie de Fraisneau appartenait, en 1685, à Jacques de Ponthieu, du chef de Judith Rousseau, sa femme, dame de Fraisneau.
LES TOUCHES DE PÉRIGNÉ.

1680, 2,550 L. — 1681, 2,514 L. — 1682, 2,535 L. — 1683, 2,652 L. — 1684, 2,400 L. — 1685, 2,190 L.

M. de Bourdeilh en est seigneur. — 182 feux. — La terre est de mesme production que celle cy-dessus.
Les Touches de Périgny. — La seigneurie des Touches de Périgny appartenait au xvie siècle à la famille de Ponthieu, au XVIIe à la famille Gréaulme et à Jean Rabin, écuyer, seigneur de Rauville, qui l’arrenta à Maurice Barreau, avocat du roi en l’élection de Saint-Jean d’Angély en 1705.
BAGNIZEAUX.

1680, 798 L. — 1681, 825 L. — 1682, 835 L. —1683, 926 L. — 1684, 960 L. - 1685, 880 L.

M. de Bourdeilh en est seigneur. — 73 feux. — La terre produit moytié grains et moytié vin. Il y a quelques pascages et point de bois.
COURSERAT.

1680, 883 L. — 1681, 906 L. — 1682, 947 L. —1683, 1,070 L. — 1684, 1,100 L. - 1685, 980 L.

MM. de Bardon sont les seigneurs. — 69 feux. — La terre produit plus de grains que de vins. Il y a quelques pascages à cause de la rivière de Lantaine et point de bois.
Courserac.— La seigneurie de Courcerac appartenait aux chanoines de Saint-Pierre de Saintes ; elle est affermée par eux le 11 juin 1599, moyennant 42 écus. — Les seigneurs de Bardon s’intitulaient aussi seigneurs de Courcerac. M. de Bardon était Eléonor Aubert, seigneur de Courcerac, marié en 1650 à Catherine Grousseau ; il vivait encore en 1698.
LOUZIGNAC.

1680, 1,410 L. — 1681, 1,487 L. — 1682, 1,456 L. — 1683, 1,614 L. - 1684,1,600 L. —1685, 1,510 L.

M. de Pons en est seigneur en partye. — 46 feux. — La terre produit du vin et peu de grain.
Louzignac. — Cette paroisse faisait partie du comté de Matha.
CHERBEUNIERE.

1680, 1,384 L. — 1681, 1,451 L. — 1682, 1,461 L. —1683, 1,620 L. — 1684, 1,670 L. — 1685, 1,570 L.

Les révérends pères bénédictins de Saint-Jean sont les seigneurs. — La terre n’est pas de grand rapport, elle produit plus de grains que de vin. Il y a quelques pascages et point de bois.
Cherbonnières.— Cette paroisse formait au Xe siècle un alleu qui fut donné à l’abbaye de Saint-Jean d’Angély et à son abbé Hilduyn, par une dame nommée Geisla. Les bénédictins étaient en conséquence seigneurs de Cherbonnières, et, à partir de 1634, les revenus du prieuré furent réunis à la mense conventuelle. Dans cette paroisse se trouvait le grand fief de Cherbonnières dont était seigneur, en 1685, Charles-Henry de Beauchamp, fils de Charles, marié le 9 mars 1658 à Marie Groussard d’Anglars.
VILLEMORIN.

1680, 831 L. — 1681, 842 L. — 1682, 817 L. -1683, 906 L. — 1684, 900 L. — 1685, 850 L.

MM. de Marcounay et de Palvoisin sont les seigneurs. — La terre est de mesme production que celle du préceddent article ; celte parroisse est mauvaise.
SAINT-COUSTANT.

1680, 182 L. —1681, 185 L. — 1682, 165 L. — 1683, 173 L. —1684, 160 L. — 1685, 130 L.

M. de Marcounay est seigneur de ce lieu. — 9 Ceux. — La terre n’est pas de grand rapport ; elle produit du grain et peu de vin’ ; il y a quelques pascages et point de bois.
Saint-Coutant.— Paroisse annexée à Villemorin ; son église, tombée en ruines après la révolution, est complètement détruite aujourd’hui. A la fin du XVIIe siècle, le seigneur de Saint-Coutant était le chevalier de Fretard, marié à Marie-Blanche Cherpentier ; il mourut le. 2 juin 1704 en sa maison de Saint-Coutant et fut enterré dans l’église (Archives muni¬cipales d’Aunay).
NUAILLÉ.

1680, 1,150 L. — 1681, 1,118 L. - 1682, 1,101 L. —1683, 1,221 L. - 1684, 1,300 L. — 1685, 1,220 L.

M. de Ligour de Mornay en est le seigneur. — 74 feux. — La terre est fort partagée en grain et en vin ; il y a du pascage à cause de la rivière de Boutonne et point de bois.
Nuaillé. — (Voyez Saint-Pierre de l’Ile).
BALLANT.

1680, 1,047 L. — 1681, 1,085 L. — 1682, 1,083 L. -1683,1,201 L. —1684, 1,260 L. - 1685, 1,170 L.

M. Louis Audouyn seigneur de Ballant. — 80 feux. — La terre produit partye de grains et partye de vin ; il n’y a ny bois ny pascages.
Ballans. — Louis Audouin, maréchal des camps et armées du roi, fils de Claude et de Nicole de La Rochefoucauld-Bayers. Sa fille fit passer la seigneurie de Ballans dans la famille de Livenne, en épousant en 1675 Louis de Livenne, seigneur de Verdille.
PAILLÉ.

1680, 1,612 L. — 1681, 1,643 L. — 1682, 1,675 L. — 1683, 1,858 L. - 1684, 1,940 L. -1685,1,800 L.

M. de Lostange est seigneur de ce lieu. La terre produit plus de grains que de vin ; il y a quelques pascages et point de bois.
Paillé. — François de Lostange, marié à Charlotte de Granges, qui fut, dit Maichin, « un des plus vertueux gentilshommes de son siècle. » Il commanda la noblesse du ban et arrière-ban de Saintonge et portait les titres de baron de Paillé, marquis de Montauzier, seigneur de Bussac en Oleron et La Grollière.
SAINT-HOUAN.

1680, 1,267 L. — 1681, 1,293 L. — 1682, 1,309 L. - 1683, 1,451 L. — 1684, 1,300 L. —1685, 1,220 L.

MM. de Laumont, de Mata et de Pons sont les seigneurs. — 69 feux. — La terre consiste plus en vin qu’en grains ; il n’y a de bois que ceux du seigneur et point de pascages.
Sainl-Ouen. — Les terres de cette paroisse relevaient des seigneuries de Matha, les Rivières, le Breuil-Bastard, les Brousses aux Sicots et de la baronnie de Thors.
SAINTE-MESME.

1680, 563 L. — 1681, 586 L. —1682, 628 L. — 1683, 696 L. —1684, 720 L. — 1685, 680 L.

M. Jean Roulin, escuyer, seigneur du lieu. — 42 feux. — La terre n’est pas de grand rapport, elle produit quelques grains et peu de vin, quelques bois d’estaux et point de pascages.
Sainte-Même. — Alexandre de Roullin, écuyer, seigneur de Sainte-Même, marié à Marie Pinoteau, mourut sans postérité ; sa succession fut recueillie par Jean de Roullin, son frère, seigneur de La Templerie, et Jeanne de Roullin, sa sœur, mariée à René-François de Begeon, seigneur de Villemanseuil.
AUMAGNE.

1680, 2,530 L. — 1681, 2,566 L. — 1682, 2,617 L. — 1683, 2,903 L. - 1684, 3,100 L. —1685, 2,890 L.

M. le comte de Bourdeilhe en est seigneur. — 478 feux. — La terre produit de toutes sortes de grains et de vins ; il y a quelques pascages et quelques boix d’estaux ; le peuple ne paye pas vollontiers la taille
Aumagne. — (Voir Sainte-Hérie).
VILLEPOUGE.

1680, 82 L. — 1681, 77 L. — 1682, 86 L. — 1683, 86 L. — 1684, 90 L. — 1685, 80 L.

M. du Treuilh en est seigneur. — 8 feux. — Cette petite parroisse produit du grain, peu de vignes, point dé bois ny de pascages.
Villepouge, commune d’Aumagne. — Une grande partie de ces terres faisait partie de la seigneurie de Varaize. M. du Treuil devait être Charles Chevalier, seigneur du Treuil et de La Cailletière, marié en premières noces (1649) à Françoise Estourneau de La Tousche et en secondes à Marie de Calais.
NANTILLÉ.

1680, 1,120 L. — 1681, 1,141 L. - 1682, 1,165 L. - 1683, 1,332 L.— 1684, 1,400 L. —1685, 1,320 L.

Charles Anjard, escuyer, seigneur dudit lieu. — 443 feux. — La terre n’est pas de grand rapport. Elle produit partye de grains et partye de vin ; il y a quelques bois d’estaux et point de pascages.
Nantillè. — La seigneurie de Nantillé était tenue à foi et hommage du seigneur de Taillebourg au devoir de cent sols. De la fin du XVIe siècle à 1634 elle avait appartenu à la famille Béranger.
BRESDON.

1680, 628 L. — 1681, 628 L. — 1682, 625 L — 1683, 693 L. — 1684, 730 L. — 1685, 670 L.

M. de Laumont en est seigneur. — 40 feux. — La terre n’est pas de grand rapport ; elle produit de toutes sortes de grains, non pas en quantité ; il y a quelques vignes, point de pascages ny de bois que ce qui appartient au seigneur.
MASSAC.

1680, 1,880 L. — 1681, 1,839 L. — 1682, 1,860 L. - 1683, 2,036 L. — 1684, 2,220 L. —1685, 2,400 L.

Charles Vigier, escuyer, seigneur dudit lieu. — La terre produit plus de vin que de grains. Il n’y a que peu de pascages et point de bois.
Massac.— Charles Vigier,écuyer,seigneur de Massac,marié en 1674 à Anne de Saint-Hermine, dont cinq filles ; il était fils d’Henry, seigneur de Massac et de Segeville, marié suivant contrat du 30 mai 1630 à Marie de Queux de Saint-Hilaire.
SIEC.

1680, 1,914 L. — 1681, 1,942 L. - 1682, 1,956 L. — 1683, 2,169 L. - 1684, 2,260 L. —1685, 2,080 L.

M. de Sauvebœuf en est seigneur en.partye, M. de Mata et Mme de Linard. — 83 feux. — La terre produit des grains et du vin ; il y a quelque peu de pascage à cause d’un ruisseau qui passe et point de bois.
NEUVICQ.

1680, 2,040 L. — 1681, 2,070 L. — 1682, 2,100 L. - 1683, 2,329 L. — 1684, 2,440 L. — 1685, 2,180 L.

M. le marquis de Montespan en est à présent seigneur. — 123 feux. — La terre n’est pas de grand rapport en grains ; elle est forte ingratte en plusieurs endroits ; elle produit partye de grains et partye de vin, peu de pascages et point de bois.
HERPÈS.

1680, 583 L. —1681, 591 L. - 1682, 588 L. — 1683, 652 L. - 1684, 700 L. — 1685, 650 L.

Idem. M. de Montespan. — 37 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus.
Herpes, aujourd’hui commune de Courbillac (Charente)
COURCOUSME.

1680, 909 L. — 1681, 811 L. — 1682, 805 L. - 1683, 913 L. — 1684, 1,000 L. — 1685, 920 L.

MM. les chanoines de Poitiers en sont les seigneurs. — 129 feux. — La terre produit plus de vin que de grain ; il croist aussi du saffrant ; il y a quelques bois et quelques pascages et des noix.
LOUBILLÉ.

1680, 827 L. — 1681, 838 L. — 1682, 848 L. — 1683, 940 L. — 1684, 1,000 L. — 1685, 890 L.

M. le prieur de Parrabil en est le seigneur. — 68 feux. — La terre produit du grain de toutes sortes, non pas en abondance ; il y a quelques bois tallis et d’estaux, quelques pascages et point de vin.
SAINT-FRAIGNE.

1680, 2,364 L. — 1681, 2,212 L. — 1682, 2,182 L. —1683, 2,380 L. —1684, 2,500 L. — 1685, 2,280 L.

214 feux. — La terre est fort ingratte en plusieurs cantons de la parroisse. Il y croist de toutes sortes de grains, non pas en abondance ; il y a des vignes, quelques pascages à cause des ruisseaux, peu de bois, mais force noix.
CELLEFROIN.

1680, 3,927 L. — 1681, 3,984 L. — 1682, 4,010 L. — 1683, 4,491 L. — 1684, 4,500 L. — 1685, 4,040 L.

Madame de Besse, comtesse de Sansac, est dame du lieu. — 318 feux. — La terre produit du grain ; il y croist beaucoup de chasteignes et s’y fait des nourrissages de toutes sortes de bestiaux. Cependant la terre est fort ingratte, en plusieurs endroits de la parroisse ; le peuple est extrêmement dur à payer la taille, et lorsque les habitants se voyent contraints à payer, ils quittent.
VANTOUZE.

1680, 786 L. — 1681, 797 L. — 1682, 806 L. — 1683, 694 L. —1684, 800 L. —1685, 750 L.

Madame de Sansac est dame du lieu. — 58 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus.
BEAULIEU.

1680, 1,058 L. — 1681, 1,074 L. — 1682, 1,087 L. — 1683, 1,206 L. — 1684, 1,000 L. - 1685, 910 L.

Madame de Sansac est aussy dame de ce lieu. — 94 feux. — La terre est de mesme production que cy-dessus.
VARS.

1680, 2,895 L. - 1681, 2,900 L. — 1682, 2,896 L. — 1683, 3,152 L. — 1684, 3,000 L. -1685, 2,800 L.

Monseigneur l’evesque d’Angoulesme en est seigneur. — 262 feux. — La terre produit du grain, du vin, des noix. Il y a du pascage à cause de la rivière de Charrente et point de bois.
DIRAC.

1680, 985 L. — 1681, 999 L. — 1682, 999 L. —1683, 1,108 L. — 1684, 1,080 L. — 1685, 1,011 L.

Idem. — 139 feux. — La terre est ingratte, une partye produit des grains, non pas en abondance, peu de vin et de bois, et peu de pascages.
TOUVRE.

1680, 116 L. — 1681, 118 L. — 1682, 119 L. — 1683, 132 L. — 1684, 140 L. — 1685, 120 L.

M. l’évesque d’Angoulesme en est seigneur. — 44 feux., — La terre est aussy assez ingratte, elle produit quelques grains, peu de vin ; il y a quelques pascages et point de bois.
LE MAINE DE BOISSE.

1680, 182 L. — 1681, 185 L. 1682, 185 L. — 1683, 205 L. -1684, 240 L. — 1685, 180 L.

M. de La Rochefoucault en est seigneur. — 34 feux. — Cette parroisse est scituée au milieu des bois de M. de La Rochefoucaud. Il y croist quelques grains, sujets à estre mangés par les bestes foves.
MARSAC.

1680, 1,202 L. — 1681, 1,142 L. — 1682, 1,159 L. — 1683, 1,278 L. — 1684, 1,340 L. — 1685, 1,260 L.

M. l’évesque d’Angoulesme en est seigneur.— 145 feux.— La terre produit plus de grains que de vin ; il y a des pascages à cause de la rivière de Charrente, et force noyers.
GUISSALLES.

1680, 331 L. — 1681, 336 L. — 1682, 340 L. — 1683, 377 L. — 1684, 400 L. — 1685, 365 L.

Idem que dessus. — 36 feux. — La terre produit plus de grains que de vin ; il y a des noyers, peu de pascages et point de bois.
Commune de Vindelle (16).

Remarques qu’il y a à faire sur ce qui a causé la ruine de l’élection de Saint-Jean d’Angély, laquelle n’est composée que de 162 parroisses, dont la pluspart sont fort petites ainsi qu’il parroist par le nombre des feux, fort pauvres et la plus grande partie habitée par de pauvres bordiers et vignerons.

En l’année 1671, l’imposition de la taille estoit de 240,900 L. qui estoit tout ce qu’elle pouvoit supporter. Néantmoins depuis ce temps-là elle a toujours augmenté ; en l’année 1672, elle estoit à 247,600 L. ; en 1673, 264,672 L. ; en 1674, 276,472 l. ; en 1675, 272,000 l. ; en 1676, 300,900 L ; en 1677, 303,900 l. En outre l’imposition de la taille, il y eust, la mesme année, une augmentation pour l’ustancille des troupes, 48,588 l., sur l’élection, non compris la ville de Saint-Jean d’Angély, qui, outre cette somme, eust, pour la part de l’ustancille, 7,000 l., laquelle ustancille fut levée par les gens de guerre, tant à laditte ville qu’à la campagne, qui firent de grands désordres, qui firent de la dépense pour plus de 20,000 l., sy bien qu’en cette année toutes les impositions montoient à 359,488 l.

En l’année 1678, l’imposition de la taille estoit de 303,900 l. ; l’ustancille des parroisses estoit de 48,588 l. et outre ce, la ville dudit Saint-Jean eust encore pour sa part 18,000 l. ; et encore une dime qui fut levée cette année pour des fourages de deux compagnies de cavallerie qui estoient logées aux bourgs de Saint-Savinien et Tonnay-Boutonne ; dont fut levée 1,956 l., en sorte que toutes les impositions de laditte année montoient à 372,444 l. Ce qui a sy fort accablé laditte élection. Ensemble les vimaires qui sont arrivés quasy tous les ans, jusques à présent, soit par le déluge des eaues pendant deux années dans tous les pays bas et dans les meilleurs fonds, dont les terres n’ont produit que des herbes, soit par la gellée de 1684 qui emporta tous les grains et par la tempeste qui emporta les vins de 40 paroisses, soit par la grande sécheresse de 1685, qui est cause que la terre n’a pu produire de grains ny de foin, ce qui est cause aussy que la plus grande partye du bestail de labourage est mort, faute de nourriture, et enfin soit par le peu de traffique qu’il y a depuis plusieurs années, à cause des gros droitz qui se prennent sur la rivière de Charente seulement, et sur les transports des denrées de province en province. En sorte que la ditte eslection est demeurée tellement accablée qu’on n’estime pas qu’elle se puisse jamais remettre sy le Conseil par sa bonté n’y remédie par la diminution de la taille qu’il peut luy donner.

L’imposition de la taille de l’année 1680 estoit de 246,900 l. — 1681, 248,200 l. — 1682, 250,066 l. — 1683, 275,072 l. — 1684, 279,972 l. — 1685, 254,438 l.

Le produit de Saint-Jean d’Angély ne conciste quasy qu’en vin ou du moins les deux tiers et s’y amasse que peu de grains, les terres n’estant pas propres pour cela, à la réserve des chastellenies de Tonnay-Charente et de Fontenay-la-Battu ausquelles il ne croist que peu de vin.

Ce qui ruine encore en partye laditte eslection, c’est les biens-corvées que les gentilshommes exigent des particuliers soit en argent ou autrement ; mesme la pluspart réfugient chez eux les hardes des redevables à la taille, de sorte que lorsque les collecteurs vont pour la faire payer, ils ne trouvent rien, ce qui rend les redevables mauvais payeurs.

Messages

  • bonjour et merci pour votre site. J’ai lu et copié un de vos textes, et, en ai fait une petite analyse statistique (c’est mon métier). je vous propose le résultat de mes réflexions. Si vous avez d’autres données, ce pourrait être interessant

    ETAT DES PAROISSES EN LA GENERALITE DE LIMOGES, DES NOMS DES SEIGNEURS, DES FRUITS QUELLES PRODUISENT, DES IMPOSITIONS DEPUIS L’ANNEE 1680 JUSQU’EN 1686, DU NOMBRE DES FEUX, DES BŒUFS ET DES VACHES DE CHACUNE, ENSEMBLE DES LIEUX OU SE DISTRIBUE L’ESTAPPE

    Election de Saint Jean d’Angely

    On peut s’interroger sur la relation entre le nombre de feux dans la paroisse et la taille perçue par feu. Saint-jean qui est la plus grande paroisse, avec 1548 feux ne percevait que 2,91 livres par feu en 1680. Parmi les 10 autres paroisses qui paient moins de 5,3 livres par feu, on en compte 8 qui ont plus de 400 feux. Les 3 autres paroisses de plus de 400 feux (Tonnay Charente, Saint Savinien et Fontenay la Battue) paient entre 13 et 17,6 livres par feu : ce qui fait une grosse différence par rapport aux 8 précédentes. A l’opposé sur les 15 paroisses qui paient plus de 20 livres par feu, on en compte 13 qui ont moins de 90 feux. Globalement (en dehors des 12 paroisses qui ne donnent pas leur nombre de feux) on compte : 64 paroisses de moins de 80 feux : 19% paient moins de 11 livres et 45% paient plus de 15 livres ; 51 paroisses entre 80 et 160 feux : 31% paient moins de 11 livres et 41% paient plus de 15 livres ; 34 paroisses de plus de 160 feux : 38% paient moins de 11 livres et 9% paient plus de 15 livres.

    Une analyse de la conjoncture en faisant le rapport d’une année à l’autre. Certaines données sont un peu bizarres, mais on voit au centre du tableau une plage de stabilité de la taille entre 2 années (entre 1,7% de baisse et 1,5% de progression). entre 1680 et 1681 21 paroisses ont connu une réduction jusqu’à 6%, tandis que 59 connaissaient une progression jusqu’à 4,6% entre 1681 et 1682 il y a un fléchissement de la progression, avec un retour vers la stabilité. entre 1682 et 1683 il y a une forte inflation : 43% des paroisses progressent entre 10 et 11,3%, et, 20% dépassent les 11,5% de croissance annuelle. entre 1683 et 1684 la progression de la taille est encore là, mais un peu moins forte. Il y a encore 2 paroisses sur 3 qui voient une hausse entre 1,5 et 10%. ces deux années de hausse conduisent à un effondrement entre 1684 et 1685 : 20% des paroisses perdent plus de 11,5% de taille, et, on ne connaît pratiquement plus de progression, ni même de stabilité.

    Globalement sur l’ensemble de la période la taille a progressé de 4%. Avec une espèce de recherche de l’équilibre, les paroisses les moins imposées ont connu une progression moyenne par feu de 5,57%, tandis que les plus imposées au départ ont connu seulement 1% de progression moyenne.

    • J’ai essayé de trouver des causes possibles pour expliquer les variations de la taille pendant cette période. Les éléments trouvés sont faiblement explicatifs :
      - la taille est un impôt dont le montant national est fixé par le Roi et ses conseillers, et ensuite réparti entre les généralités, puis les élections, puis les paroisses. On peut donc penser que ses variations au niveau de l’Élection sont le reflet des variations au niveau national, plus ou moins atténué par les effets du lobbying des Intendants.

      Que voit-on au niveau national dans cette période ?

      - c’est une période de paix relative. A part des opérations navales contre les Barbaresques d’Afrique du Nord, il n’y a pas d’opérations militaires très significatives (la hausse des impôts directs est le moyen de financer l’effort de guerre.)
      - c’est une période de grands travaux au château de Versailles
      - Colbert est aux affaires économiques et financières, mais je ne sais pas dire si cela a un effet

      • a- sur le montant de la taille au niveau national.
      • b- sur la répartition de la taille entre les généralités.

      Il reste à trouver des explications plus convaincantes.

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