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1812 - Les grands travaux du port de La Rochelle

lundi 26 mai 2008, par Pierre, 1620 visites.

Napoléon 1er mène une politique de grands travaux, et le port de la Rochelle, difficile d’accès depuis le siège de 1627, en bénéficie. C’est le moment de la construction du bassin à flot et de cales pour les chantiers navals.

Attention : la propagande impériale est très présente dans ce document !

Source : Travaux des ponts-et-chaussées, depuis 1800, ou, Tableau des constructions neuves faites sous le règne de Napoléon Ier., en routes, ponts, canaux, et des travaux entrepris pour la navigation fluviale, les desséchemens, les ports de commerce, etc. - Sébastien-Michel Courtin - Paris - 1812 - Books Google

 Port de la Rochelle

Le port de la Rochelle
Photo : P. Collenot - 04/2008

Des marins et des ingénieurs assurent que l’encombrement du port et du chenal doit être attribué à cette fameuse digue construite en 1627, par ordre du cardinal de Richelieu ; avant ce tems, les plus grands bâtimens marchands y entraient facilement.

Cet encombrement devint, si considérable, que la navigation cessa presqu’entièrement.

On fit, à ce sujet en 1727, des représentations, on prit des mesures pour lie decombrement du port ; on établit des retenues et des écluses de chasse qui ne rendirent point les services qu’on espérait ; le port et le chenal s’encombrèrent encore.

On présenta en 1763 divers projets d’amélioration ; mais on ne s’occupa des travaux utiles que sous le règne de Louis XVI. On parvint à décombrer le port et le chenal qui le précède ; des navires tirant douze à treize pieds d’eau y entrèrent sans difficulté ; on y construisit sur les calles des navires de cinq, six, et même huit cents tonneaux. On commença aussi quelques travaux pour le bassin à flot ; l’espérance du commerce se ranima en voyant qu’on s’occupait d’une construction attendue depuis long-tems, et qui devait faire renaître ce port.

Mais les fonds que le Gouvernement avait promis pour ces travaux ne furent point versés ; le commerce seul donna ceux qu’il s’était engagé de fournir ; ils ne suffirent point, et ses sacrifices furent perdus par la nature même des ouvrages qui ne peuvent sans danger rester interrompus.

On exposa au Comité de salut public la situation déplorable du port ; des ordres furent donnés en l’an 2 à la Commission des travaux publics pour son amélioration. M. Garnier, chef de brigade, directeur des fortifications, et Teuler, ingénieur en chef de la marine, furent chargés de rédiger un projet sur cet objet, et d’indiquer aussi les moyens de mettre les calles de l’avant-port en état de recevoir dés frégates et corvettes en construction. Ce projet fut présenté. à l’assemblée des Ponts-et-Chaussées qui, le 14 prairial an 2, en adopta les dispositions, sauf quelques modifications nécessaires pour la rédaction des devis et détail estimatif, et la régularisation du projet général.

Toutes ces mesures n’ont eu aucune suite ; les malheurs du tems en ont arrêté les effets jusqu’au commencement de ce siècle.

Enfin, la Rochelle va pour ainsi dire sortir de ses ruines.

Ses rades sont belles et sûres ; elles servent de refuge et d’abri aux navigateurs ; mais dans des momens de tourmente, elles offrent des dangers dont on sera garanti en perfectionnant les travaux du port ; on en avait plusieurs à entreprendre qui exigeaient de grandes dépenses ; on a dû d’abord s’occuper de ceux qui paraissaient les plus urgents.

Un bassin à flot a été sur-tout réclamé de tout tems, et vivement sollicité par le commerce. Cette construction lui paraissait même si importante qu’il avait acquis le terrain nécessaire à cet établissement, et il en avait fait don à l’ancien Gouvernement.

Sa Majesté, après s’être fait représenter les demandes de cette ville, et tous les projets d’amélioration dont le port est susceptible, a ordonné la construction du bassin ; les travaux ont été exécutés avec la plus grande activité : au mois de décembre 1808, ce bassin a été livré au commerce.

On avait fait anciennement beaucoup d’efforts pour garantir le port de l’encombrement, des écluses de chasse avaient été construites ; mais tous ces moyens ne pouvaient en détruire l’effet ; le canal de Niort à la Rochelle, auquel on travaille actuellement, sera une ressource bien plus puissante que toutes les retenues que l’on pourrait faire : les eaux du canal étant arrêtées par des portes busquées et lâchées à mer basse, produiront un effet d’autant plus considérable que le volume d’eau sera immense. Les dépenses faites à ce port sont de près d’un million ; on s’occupe de toutes les autres parties nécessaires pour l’améliorer.

On a fait aussi à l’île de Ré, située à l’ouest de la Rochelle, des travaux assez considérables pour remettre ses digues en bon état ; on a réparé le mal fait par la tempête du mois de mars 1810.

MM. Champion de la Bretonnière et Potel, ingénieurs, sont chargés des travaux, sous l’inspection de M ; Leclerc, ingénieur divisionnaire.

 Travaux terminés

Charente inférieure

Les quais de Saintes et de Saint Jean d’Angély et un petit port dans cette dernière ville

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