Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois

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50 (c) - Pomponius Mela décrit la côte du pays des Santons

jeudi 13 décembre 2007, par Pierre, 1261 visites.

Géographe du 1er siècle, Pomponius Mela fait une description du monde romain. Au passage, il donne une description sommaire des côtes du pays des Santons.
L’interprétation d’un tel document reste très aléatoire.
Au sujet de l’île d’Antros, voir Le Pays des Santons -3- L’île d’Antros, Portus Santonum, Promontorium Santonum : 3 lieux controversés, par l’abbé Lacurie.

Source : Géographie de Pomponius Mela - par Louis Baudet - Paris - 1843 - Books Google

Cependant les Gaulois ont une certaine érudition et des maîtres de sagesse : les Druides.

Ces maîtres font profession de connaître la grandeur et la forme de la terre et du monde les révolutions du ciel et des astres et la volonté des dieux Ils communiquent une foule de connaissances aux plus distingués de la nation qu’ils instruisent secrètement et pendant vingt années au fond des cavernes ou des bois les plus retirés

Le seul dogme qu’ils enseignent publiquement c est l’immortalité de l’âme et l’existence d’une autre vie, sans doute afin de rendre le peuple plus propre à la guerre

De là vient que les Gaulois brûlent et enterrent avec les morts tout ce qui est à l’usage des vivants et qu’autrefois ils ajournaient jusque dans l’autre monde l’exécution des contrats ou le remboursement des prêts. Il y en avait même qui se précipitaient gaîment sur les bûchers de leurs parents comme pour continuer de vivre avec eux

Tout ce pays prend le nom de Gaule Chevelue Quant aux peuples qui l’habitent ils sont connus sous trois grandes dénominations et sont séparés entre eux par des fleuves considérables

Du Pyrénée à la Garonne ce sont les Aquitains ; de la Garonne à la Seine les Celtes ; de la Seine au Rhin les Belges

Les Ausciens [1] tiennent le premier rang dans l’Aquitaine, les Eduens parmi les Celtes et les Trévériens parmi les Belges

Leurs villes les plus florissantes sont Augusta [2] chez les Trévériens, Augustodunum [3] chez les Eduens et Elimberrum [4] chez les Ausciens

La Garonne qui descend du mont Pyrénée est guéable et peu navigable dans une grande partie de son cours à moins qu’elle ne soit grossie par les pluies d’hiver ou par la fonte des neiges Mais lorsque, dans le voisinage de l’Océan, après s’être accrue des eaux de la marée montante, elle roule ensuite ses eaux avec celles de la marée descendante, elle s’enfle et s’élargit à mesure qu’elle approche de la mer et devient semblable à un large détroit, de sorte que, non seulement alors elle porte des navires considérables mais, comme une mer orageuse, elle les ballotte d une manière affreuse, surtout quand le vent souffle dans une direction contraire à celle de son cours.

Il existe dans le lit de ce fleuve une île appelée Antros qui dans l’opinion des habitants est suspendue sur les eaux et s’élève avec elles au temps de la crue.

Cette opinion est fondée sur ce que les lieux environnants qui la dominent d’ordinaire sont couverts d eau quand la Garonne est grosse, tandis que l’île surnage et domine à son tour les rivages et les collines qui auparavant bornaient sa vue.

C’est à l’embouchure de la Garonne que les rivages commencent à s’avancer dans la mer et à décrire cette courbe qui fait face à la côte des Cantabres et s étend depuis le pays des Santons jusqu’à celui des Osismiens.

L intervalle qui sépare ces deux pays est habité par d’autres peuples. Ensuite les rivages regardent le septentrion jusqu au pays des Morins, la dernière nation de la Gaule.

Le port appelé Gesoriacum est ce qu’il ya de plus connu sur cette côte. Le Rhin qui descend des Alpes forme tout d’abord les lacs Vénétien et Acronien. Il coule ensuite et toujours dans un même lit jusqu à l’endroit où près de la mer il se divise en deux branches, dont la droite retient la forme d un fleuve et le nom de Rhin jusqu’à son embouchure et la gauche, après avoir conservé pendant quelque temps sa forme et son cours naturel, s étend en long et en large dans la plaine et devient un grand lac qu’on appelle Flévon ; puis après avoir baigné une île du même nom reprend sa forme ordinaire et se jette dans l Océan.


[1Habitants de la région d’Auch

[2Augusta Treverum : Trèves

[3Autun

[4Auch

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