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La Trémouille (Henri-Charles de) , prince de Tarente, comte de Laval et de Taillebourg,

Henri-Charles de la Trémouille, prince de Tarente, comte de Laval et de Taillebourg, etc., fils aîné de Henri duc de la Trémouille et de Marie de La Tour d’Auvergne, naquit à Thouars le 17 décembre 1620. Son père étant rentré dans le sein de l’Église par une abjuration solennelle, le fit instruire des vérités de la religion ; mais sa mère, protestante zélée, ne négligea rien pour préparer son retour au culte de ses ancêtres. Dès qu’il eut terminé ses études à Poitiers, il résolut d’aller en Hollande faire ses premières armes, sous le prince d’Orange, son grand oncle, où il resta plusieurs années. Le prince de Tarente ayant fait la campagne de 1640 comme volontaire, obtint un régiment de cavalerie, et acquit bientôt la réputation d’un excellent officier. Il avait conçu l’amour le plus vif pour la princesse d’Orange, qui partageait ses sentiments ; mais cette princesse ayant été mariée au fils de l’électeur de Brandebourg, il en éprouva un vif chagrin. Cet événement et la mort du prince d’Orange qui le suivit de près (1647) le décidèrent à quitter la Hollande pour revenir dans sa famille. Peu de temps après, sa mère, qui l’avait rendu protestant comme elle, lui fit épouser la princesse Amélie de Hesse-Gassel, fille du landgrave de ce nom (1er mai 1648). Avec l’agrément du roi, il leva deux régiments, l’un d’infanterie et l’autre de cavalerie, et se montra dévoué aux intérêts de la cour ; mais irrité de n’avoir pu tirer du cardinal Mazarin que de belles paroles et des promesses sans effet, il entra dans la ligne des Princes contre le premier ministre, et prit l’engagement de faire déclarer en leur faveur les villes de la Saintonge et du Poitou, dans lesquelles il avait des intelligences. Le prince de Tarente assiégea Cognac avec le duc de la Rochefoucauld, et se signala au combat du faubourg Saint-Antoine (1652), où il eut un cheval tué sous lui d’un coup de canon ; l’armée des Princes ayant été forcée de se replier, il enleva plusieurs villes de la Champagne aux troupes royales. Peu après il se retira en Hollande. En 1655, il obtint l’autorisation de revenir dans sa famille. Il passa le reste de sa vie dans la retraite, et mourut à Thouars le 14 septembre 1672.

Paul de Lacroix dans "La Fronde en Angoumois"

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